CHAPITRE 9 :
"Légende" :
Italique : pensées du personnage principal.
N.D.A. : (Note De l'Auteur) Info supplémentaire sur un mot (définition ou explication).
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Je courus dans le couloir et fis mes virages le plus vite possible manquant de glisser à plusieurs reprises. Je sortis du QG et retourna sur le lieu où nous nous étions rencontrés Katrielle et moi. Je la retrouvai assise sur une nappe avec de nombreuses assiettes posées dessus.
-- Salut !, lançai-je alors que je commençai déjà à être essoufflé.
Je n'aurai pas dû courir aussi vite d'un coup.
-- Tu n'avais pas besoin de reproduire la scène de notre rencontre.
-- Je n'ai pas fait exprès, je ne voulais pas être en retard tout simplement.
-- Oh cela ne fait rien, j'aurai pu attendre. Maintenant, assis-toi je vais te servir.
-- Oh quel idiot ! J'ai rien pris à manger !, m'exclamai-je en m'asseyant. Tout de façon, cela aura été du gâchis vu tout ce qu'il y a ici.
-- Oui je n'ai pas trop fait attention aux quantités, j'étais... Rêveuse, avoua-t-elle un peu gênée.
Je lui répondis par un sourire. Nous commençâmes alors à dîner. La soirée se passa à merveille, nous parlâmes de tout et n'importe quoi et étions partis pour parler pendant des heures et des heures. Ce n'est que lorsque je regardai l'heure sur ma montre que je remarquais le temps que nous avions passer à discuter. Je lui fis part de l'heure qu'il était.
-- Déjà ? Je n'ai pas vu le temps passer, déclara Katrielle.
-- Le temps passe trop vite lorsqu'on est avec quelqu'un qu'on apprécie, la complimentai-je sans la regarder dans les yeux.
-- Tu me flattes là, me répondit-elle. Et, moi aussi j'ai passé une très bonne soirée.
Elle s'avança vers moi et me prit dans ses bras. Puis elle se retira légèrement, posa ses deux mains sur chacune de mes épaules et m'embrassa sur la joue avant de rougir. J'étais complètement paralysé.
-- Je-je n'aurai pas dû..., s'excusa-t-elle.
Je la pardonnai aussitôt en lui rendant son baiser avant de me lever et de lui lancer :
-- On se retrouve ici après-demain à la même heure ?
-- Oui ça me va.
Je rougis et partis en courant.
Je suis amoureux !
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Le lendemain matin :
-- Je vous fais confiance, vous représentez vos camarades, déclara le Boss en nous tendant une carte où il était écrit les indications à suivre.
Notre objectif était une gare abandonnée.
-- Comptez-sur nous, répondit Eina désignée comme cheffe de mission.
Nous quittâmes le bureau et nous nous dirigeâmes vers la sortie. Nous devions rejoindre la gare la plus proche pour ensuite marcher quelques minutes pour en rejoindre un autre. Cette dernière était notre objectif et elle appartient à l'homme en costard. Ce fut dans le train que l'on parla de la mission.
-- Le Boss m'a désigné comme cheffe de mission alors je vous prierai de me laisser parler pour l'instant, expliqua Eina. Tout d'abord, Armand arrête de te battre avec Valentin.
-- Quoi ?! Mais tu es en train de dire que c'est moi qui commence à chaque fois ?! Tu es loin d'être impartiale toi !
-- Euh... Non...
-- Si vous pouviez parler moins fort, demanda Camryn. Vous faites bien trop de bruit.
-- Oh la princesse elle n'a pas son mot à dire !, s'exclama Armand.
-- Mais laisse la enfin Armand, lança Val'.
-- Je peux m'exprimer tout de même !
-- Tout ce que tu dis est inutile, abruti.
-- Répète pour voir !
Val' répondit en frappant Armand à l'épaule.
-- Tu es sérieux ?!, s'écria la victime en rendant le coup.
-- Arrête Armand, s'interposa Eina.
-- Mais tais-toi enfin ! Ton chéri n'est pas un homme parfait... Loin de là, ajouta-t-il en lançant un regard noir au premier concerné.
-- Tu as dit quoi ?, demanda Val'.
-- Rien, rien, répondit Eina.
-- Je ne veux pas me mêler à vos histoires d'amour mais moi j'ai entendu "chéri", déclara Camryn.
-- Excusez-moi les enfants, les coupai-je. Je voudrai aller au wagon-restaurant, cela sûrement bien plus calme qu'ici avec vous.
Armand et Camryn se retirèrent de la banquette pour me laisser passer et je sortis de notre wagon.
Ça va être long, très long.
Finalement, je n'étais pas retourné à notre wagon. Ce n'est que sur le quai que je les rejoignis. Je retrouvai Armand avec un oeil au beurre noir, Camryn avec deux magazines people, Val' qui maintenait une poche de glace sur ses côtes et Eina avec un sac de congélation.
-- Que s'est-il passé ?
-- Il y avait un wagon avec un petit magasin et une promo sur les magazines people ! Un acheté, un offert !
-- Je ne parlais pas de ça... Je parlais plutôt d'Armand et Val'.
-- Ah, dans ce cas, je n'en ai aucune idée.
-- Ce sauvage m'a donné un coup de poing au visage, grogna Armand.
-- Tu le méritais !
-- Ouais comme le coup dans tes côtes !
-- Armand tu y as été un peu fort quand même, expliqua Eina. C'est fragile les côtes.
-- Mais ! Tu te fous ma gueule ?! C'est fragile les côtes ? Et les yeux ce ne sont pas fragiles par hasard !? J'aurai pu être borgne !!
-- Ne dramatise pas tant, cela n'est pas arrivé...
-- Arrêtons cette discussion ici, elle nous mènera nulle part.
-- Euh... On y va ?, proposai-je.
Quelle idée de composer une telle équipe ?
Ils me suivèrent tous sans un mot. Nous marchâmes pendant seulement deux ou trois minutes jusqu'à la gare abandonnée. Nous la reconnûmes aussitôt. La façade semblait pouvoir s'effondrer à tout moment. Ce devait être une très vieille gare. Une pancarte y était clouée au sommet où il y était inscrit "Gare des 20 charmes".
-- Elle tombe en ruine, fit remarquer Val'.
-- Oui et le charme de cette gare s'est fait rasé sans pitié, lançai-je.
Aucun ne réagit.
-- Le charme s'est fait rasé. En référence au nom de la gare : Les 20 charmes. C'est pour cela que j'ai dit "rasé" parce que les charmes sont aussi le nom d'arbres et... Laissez tomber.
Tôn aurait tout de suite compris lui.
-- Bon on entre bandes de zombies qui s'entre-tuent ?
Nous entrâmes à l'intérieur, nous avançâmes et nous retrouvâmes dans la pièce des guichets. Il y en avait à gauche et à droite. Au fond, une ouverture menait vers le quai. Soudain, une voix s'adressa à nous, elle venait de l'un des guichets.
-- Bonjour mesdames et monsieurs, quelle est votre destination ?, nous demanda une femme.
-- Notre destination ?, répéta Val'. Pardonnez-moi mais cette gare n'est-elle pas abandonnée ?
-- Pas du tout. D'où sortez-vous cela ? Enfin, vous êtes... cinq, déclara-t-elle en tapant sur la caisse. Voilà, tenez pour vous.
Elle nous tendit cinq billets.
-- Mais nous avons même pas payé, dit Armand. Et puis nous ne voulons pas prendre le train.
Elle ne nous répondit pas mais pointa les billets. Nous lûmes les billets : "Billet vous offrant une raclée gratuite"
-- Pardon ?
Nous fûmes alors immobilisés par derrière.
-- Ne me touchez pas !, s'exclama Camryn. Par contre, moi je peux !
Elle serra le bras de son assaillant et le gela. Elle pu se libérer de son étreinte. Ce fut après le tour de Val' et d'Armand de se délivrer. Ce dernier m'aida en flanquant un coup de pied dans le ventre de mon agresseur. Nous partîmes ensuite nous occuper de ceux qui venaient en renfort.
-- Et moi Armand ?, demanda Eina.
-- Eh bien l'homme parfait, ton prince charmant, tout ce que tu veux est là pour te sauver lui.
-- Mais il est occupé !
-- Ah, dommage, répondit-il avec un sourire malicieux.
Tandis qu'elle se démenait pour se sortir de ce pétrin, je décidai de soutenir Armand et de ne pas l'aider.
Il n'a pas tort en même temps. Désolé Eina...
J'ouvris un miroir et en sortit un bout de bois aiguisé.
-- Qu'est-ce que c'est que ça ?, se moqua Armand.
-- Je fais avec ce que j'ai, rétorquai-je en m'attaquant à un ennemi.
-- À votre avis, ce sont des Cœurs Nocifs ?, demanda Val' tandis qu'il délivrait son amie.
-- Je vais vous dire ça, déclara Camryn.
Elle prit un homme par le bras et le tira vers elle. Sans gêne, elle l'embrassa.
Mais qu'est-ce qu'elle fait ?!
Elle retira ses lèvres de celles de l'homme et lui congela le crâne.
-- Non ce ne sont pas des Cœurs Nocifs. Les lèvres de ces derniers ont un goût de... d'orange pourrie.
Je laissai échapper un son de dégoût.
-- Après cela ne reste que celui-là, il y en a peut-être dans le lot, ajouta Camryn.
-- Ça en devient gênant...
Elle ne me répondit pas et partit s'occuper d'autres hommes de la même manière qu'avec le précédent.
Tout se passait pour le mieux jusqu'à présent, leur nombre avait considérablement diminué. Malgré notre équipe, nous nous en sortions plutôt bien.
-- J'en entends sur le quai !, s'exclama Val'. Je vais m'en occuper !
-- Je t'accompagne, lança Eina en le suivant.
Je tentai moi aussi de les rejoindre mais on me barra le chemin. Je m'attaquai à ceux-ci avec le bout de bois et leur fis de nombreuses éraflures. Je ne les tuai pas mais les blessures que je leur infligeai devaient être insupportables. Certains s'effrondraient tellement ils souffraient.
-- Ah ah ! Comme quoi ce bout de bois m'est bien utile, dis-je en me tournant vers Armand.
-- Fais gaffe !
-- Pardon ?
Un homme se jeta se moi, me prit par le col et me lança violemment contre le sol.
-- Ouch !!
-- Je t'ai dis de faire gaffe, en rajouta Armand en donnant un coup de pied en plein milieu du visage de celui qui m'avait attaqué.
-- Parce que je devais avoir le temps de réagir ?
-- Tu saignes du nez, me fit remarquer Camryn.
-- Oh merde.
Elle mit sa main sur mon nez et mon nez cessa peu de temps après de saigner.
-- Merci. Euh... Tu pourrais mettre ta main, là et ici, puis par là, et là aussi ?, lui demandai-je en lui montrant les endroits qui me faisait mal.
Alors que Camryn me mettait du froid sur le visage, la bataille de Val' et Eina sur le quai faisait rage. Elle ralentissait ses ennemis et lui les mit ensuite facilement au sol. Ils semblaient si bien se débrouiller que nous décidâmes de prendre quelques minutes de repos. Nous nous asseyâmes et nous regardâmes leur combat. Du pop-corn n'aurait pas été de refus. Alors que nous étions détendus à regarder ce "spectacle", le patron de la compagnie de train apparut.
-- Vous me suivez même jusqu'ici ? Vous ne manquez pas de cran.
-- On vient pour te détruire !, s'exclama Armand allongé par terre.
-- Et c'est ainsi que vous allez réussir ? Laissez-moi rire.
Il se releva aussitôt et lui fonça dessus. Son adversaire n'eut du mal à le faire valdinguer avec un imposant rocher.
-- Qui est le suivant ?
Camryn et moi, malgré nos tensions, nous attaquâmes ensemble à lui mais nous reçûmes le même traitement. Val' se lança à son tour et lui flanqua un bon coup de poing.
-- Oh le salaud !
-- Tu n'aurais pas dû nous chercher.
Ce fut ensuite une épreuve de force, l'un tentait de repousser l'autre. Contre toute attente, l'homme en costard réussit à tenir tête à Val'. En effet, il tenait une pierre dans chaque main, cela devait l'aider à avoir plus de force. Ils se trouvaient au bord du quai : mon ami était à gauche des rails et son adversaire face à lui. Plusieurs fois, Val' manqua de glisser sur le bord et de tomber. Alors que l'un prenait l'avantage, l'autre le reprenait aussitôt. Alors que cette confrontation durait depuis plusieurs minutes, je décidai d'écourter cela. J'ouvris alors un miroir et en sortis une poêle.
-- Ne viens pas, me lança Val', je m'occupe de cet imbécile.
Je rangeai ma poêle et m'asseyai, déçu tandis que les deux hommes continuèrent leur combat. Je vis Eina bouger lentement sa main afin de ralentir l'homme en costard.
-- Même toi Eina. Vous pensez que je ne vais pas gagner c'est ça ?
Nous nous tûmes et prîmes la décision de ne plus tenter quoi que ce soit. Alors que Val' semblait garder l'avantage, un bruit de sifflet de train se fit entendre.
-- La gare n'est pas censée être abandonnée ?, demandai-je à Camryn assise à côté de moi.
Elle haussa les épaules. Je regardai les autres d'un air d'incompréhension mais ils me rendirent le regard. Au loin, un train était visible et fonçait à toute allure. Les deux hommes n'en firent pas attention. La locomotive se rapprochait de plus en plus. Les deux hommes continuèrent leur combat. Il était maintenant à moins d'un kilomètre. Les deux hommes ne semblèrent pas entendre les sifflements. Le train arriva à la gare mais ne ralentit pas. L'homme en costard libéra une de ses main, attira un rocher et le fit percuter les côtes de Val'. Déséquilibré, ce dernier glissa et tomba du côté des rails emportant avec lui son adversaire. Une scène des plus horribles arriva ensuite. L'homme en costard passa sous les roues du train et Val' se prit de plein fouet le nez de la locomotive.
-- Noooooon !!!, s'écria Eina.
-- Je... Je rêve..., dis-je, abasourdi.
Eina fonda en larmes. Même Armand lâcha quelques larmes.
Je me précipitai vers les rails en espérant y retrouver un Val' vivant et entier mais repartis aussitôt lorsque je vis ce qui restait de l'homme en costard.
Cela me donne envie de vomir.
-- Je n'arrive pas à y croire, lança Eina, le visage mouillé de larmes.
-- Moi aussi, lui répondis-je en pleurant.
Pourquoi ? Pourquoi cela a dû arriver ? Val'...
Soudain, le train revint lentement en marche arrière. Arrêté, il ne ressemblait à rien. Il était délabré et je ne sais comment il pouvait rouler. Une femme métisse, vêtue d'un haut vert à pois ... ... ... et d'un jean descendit du train.
-- Quel spectacle déplorable. Tous ces hommes et femmes à l'agonie. Vous êtes les auteurs de ce massacre ?
-- Qui es-tu ?, demanda Armand.
-- Mon identité n'est pas importante. Voyez-vous, je devais rejoindre un homme, patron d'une grande compagnie ferroviaire.
-- Si vous le chercher pour affaire, il est sous le train, mort, expliquai-je.
-- Où est le conducteur de ce train !!, hurla Eina folle de rage.
-- Le conducteur ou... La conductrice ?
La femme joigna son pouce et son index et les sépara pour laisser apparaître de l'électricité entre ces deux doigts.
-- C'est toi ?!, s'écria Eina en se jetant sur elle.
La femme l'arrêta aussitôt en rendant le sol électrifié. Nous étions tous paralysés.
-- Dans ce cas, je n'ai rien à faire ici.
-- Comment... va... Valentin ?, demanda Eina.
-- Valentin ? Lhomme qui a percuté le train ? Mort.
-- Mort...
-- Complètement. J'ai laissé son cadavre à plusieurs centaines de mètres d'ici d'ailleurs.
Eina devint folle de rage et réussit à se déplacer. A plusieurs reprises, elle s'effondra mais elle se releva aussitôt. Elle s'avança vers la femme et lui donna un coup de pied au ventre.
-- Ton nom !
-- Mon nom ?
-- Donne-moi ton nom !
-- Jamais.
Elle la frappa avec encore plus de force que la première fois.
-- Ton nom !
-- Johanna...
-- Eh bien voilà quand tu veux, salope !
Je fus aussi choqué que cette Johanna. Eina lui flanqua un troisième coup et partit.
-- Où vas-tu ?
-- Je vais retrouver Valentin.
-- Mais il est sûrement mort...
-- Non ! Tu ne vas pas croire cette connasse ! Il ne peut pas mourir ! Il lui en faut bien plus que ça pour mourir ! Je ne peux croire en sa mort ! C'est tout bonnement impossible ! Impossible tu entends ?!
Elle fondait en larmes. Son visage se crispait de tristesse et de souffrance. Elle semblait perdre le contrôle d'elle-même.
-- Eina, reviens !
Elle ne m'écouta pas et descendit du quai avant de courir le long des rails.
-- Moi je vais vous laisser, lança Johanna en se dirigeant vers l'entrée de la gare.
Comme nous étions encore paralysés, nous ne pûmes l'arrêter.
-- À bientôt peut-être.
-- Je te le ferai payé, déclarai-je.
2598 mots
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Quel bouleversement ! La mort de Val' ! Et Eina, entêtée, n'y croit pas une seule seconde, par amour.
Qu'en pensez-vous ? Est-il réellement mort ?
Suite à ce tragique évènement, toute l'équipe sera abattue moralement mais ils ne perdent pas pour autant espoir. Ils jongleront ainsi entre ces deux émotions. Cela les motiveront peut-être à retourner à la gare abandonnée espérant retrouver Eina et qui sait, peut-être Val'.
P.S. : Je n'ai pas réussi à trouver de titre pour ce chapitre ^^'
Publié le 28/12/19
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