CHAPITRE 25 : QUE L'ENTRAÎNEMENT COMMENCE !

N.D.A. (12/07/2020) : si ce n'est pas encore fait (et c'est mal, très mal XD) vous pouvez voter dans la page précédente pour le Renaissang au pouvoir d'attraction, tout y est expliqué ;)

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Le lendemain matin, le réveil fut difficile. On nous leva à 5h30 du matin et nous n'y étions pas habitués mais apparemment ça ne saurait tarder. On nous donna un léger petit-déjeuner et nous devions nous regrouper sur le terrain de terre avant 7h00. Lorsque nous fûmes tous présents, la vieille dame arriva enfin une tasse de café à la main.

-- Bonjour à vous. Je parais fatiguée mais ne vous inquiétez pas, j'aurai la force de vous sermonner quand ce sera nécessaire. Bon, j'ai observé vos capacités hier et j'en ai tiré des objectifs. Ce sont pour la plupart des lacunes que vous devez combler si vous ne souhaitez pas vous faire tuer en quelques secondes. Je vais donc commencer. Alors... Thélio ?

-- Oui ?

-- Maîtrise plutôt bonne du lasso. J'aimerai que tu essaies d'attraper des objets avec cette arme. Ce serait comme si tu entravais un ennemi. Ça pourrait être intéressant. Ensuite, Arbalèta.

-- Hmm.

-- On va s'entraîner à tirer de plus en plus loin. Cela aiderait grandement ton équipe d'avoir un membre qui a une importante distance de frappe. Pour les suivants, j'en ai ma claque de vous le lire, vous êtes grand alors faîtes-le vous-même.

Elle nous tendit une feuille à carreaux déchirée d'un cahier.

Lyvia : + rapidité
Neven : diversifier les sorts (autre que pluie, beau temps et petits éclairs de rien du tout)
Sakura : + manipulation des pétales
Camryn : modéliser le froid
Sylvain : contrôler la végétation déjà existante
Tôn : + puissance coups de poing/pied
Armand : + vitesse de frappe
Vanina : Coup de poing/pied

-- Excusez-moi, lançai-je à l'organisatrice. Vous n'avez même pas écrit mon prénom.

-- Ah oui c'est parce que vu tous les objectifs que je te donne, j'aurai gâché beaucoup d'encre pour rien.

Sympa !

-- Donc pour toi c'est : musculation, arriver à ouvrir deux miroirs en simultané, entraînement à l'attaque, à la défense et à la contre-attaque.

Je crois qu'elle avait surtout la flemme d'écrire...

-- C'est un programme chargé dites donc, lui fis-je remarquer.

-- Oui et c'est pour cela que nous allons commencer tout de suite. D'ailleurs, il va falloir tous vous changer. Vous êtes dans l'obligation de porter une tenue imposée !

Pas de pantalon, pas de pantalon, pas de pantalon, pas de pantalon !

-- Pour les femmes, commença-t-elle. Ce sera short noir et brassière. Pour les hommes, ce sera uniquement le bas.

Ouf !

-- Donc nous allons constamment nous trimballer torse nu, conclut Sylvain.

-- Oui, au plus grand plaisir des femmes. Plus sérieusement, comme vous allez beaucoup transpirer, il est préférable de porter cette tenue. De plus, moins vous êtes couvert, plus vous devez être vigilants sur les coups que vous pouvez recevoir. Là, il n'y aura pas un pantalon ou un pull qui amortiront les chocs. Allez vous changer dans les tentes juste là. Gauche : hommes, droite : femmes. Et qu'on se dépêche !

Nous nous changeâmes rapidement et rejoignîmes l'organisatrice aussitôt cela fait.

-- Message pour tout le monde, des coachs vont s'occuper de vous, ils sont en chemin. Quant à toi, je vais m'occuper personnellement de ton cas pour l'instant, m'informa-t-elle d'un ton sévère. Trois tours du domaine en courant !

-- T-trois ? m'exclamai-je.

-- Tu en veux peut-être quatre.

-- Non c'est bon ! Je vous les fais vos trois tours.

Je commençai donc l'entraînement avec une mauvaise volonté sans toutefois la cacher. Je longeais donc le mur blanc et le premier tour me parut une éternité. À la fin de celui-ci, j'étais déjà épuisé.

-- Allez, on ne s'arrête pas ! Il en reste deux !

Oui... Je sais...

J'avais déjà du mal à respirer et ma course ralentissait. Pourtant, je ne m'arrêtais pas de courir. Je savais que je devais pousser mes limites. Quitte à ce que je m'effondre ? Peu importe, je continuais. Le trajet semblait interminable mais je courais, encore et encore. Lorsque je finis enfin ce deuxième tour, la vieille dame m'arrêta.

-- Pause de trente seconde, annonça-t-elle. Maintenant, et ce jusqu'à la fin de cet exercice, tu vas devoir ouvrir et fermer un miroir. Tu ouvres, tu ferme, tu ouvres et ainsi de suite. Compris ?

-- Oui mais... Je ne tiendrais pas le coup...

-- J'espère pour toi que si, allez zou !

Je me sentais à bout de force mais je me forçais à poursuivre. Je ne sais pas si c'était fait exprès mais la façon de parler de cette femme me provoquait et me poussait à lui montrer que je n'étais pas un faiblard. Ainsi, je courais. Tantôt je trottinais, tantôt j'accélérais le rythme. En chemin, je croisai Vanina qui fit un bout de chemin avec moi pour me soutenir. Elle dût s'arrêter parce qu'elle avait un point de côte et j'aurai aimé en faire autant. Heureusement, la fin était proche, pas la mienne mais celle de cet exercice, quoique...

-- Eh bien, je n'étais pas sûre que tu puisses finir ces trois tours. Un quatrième ?

-- Oh non ! lâchai-je en m'asseyant sur le sol avant de m'étaler.

-- Relève-toi enfin ! Ce n'est que le début ! On passe à la musculation maintenant.

-- Tout de suite ? Je ne vais pas tenir le coup !

-- Bon, faisons une pause dans ce cas.

-- Merci beaucoup, lançai-je avant de fermer les yeux.

-- Tu as ce pouvoir depuis longtemps ? me demanda-t-elle.

Une question personnelle sans amorce, très bien.

-- Cela fait cinq ans, répondis-je sans ouvrir mes paupières.

-- Tu as dix neuf ans donc tu en avais quatorze. C'est jeune.

-- Oui je sais.

Je ne voyais pas du tout où elle voulait en venir.

-- Et tu as toujours été assigné au QG ?

-- Ouais.

-- Ce ne doit pas être facile avec le Boss, plaisanta-t-elle.

-- Je ne trouve pas. Vous le connaissez ? l'interrogeai-je.

-- Hein ? Ah oui... Il est déjà... passé ici. Et puis la plupart des grands Renaissangs sont passés par là.

Suspect...

-- Vous semblez ne pas accepter n'importe qui, lui fis-je remarquer.

-- C'est le cas.

-- Dans ce cas, pourquoi nous avoir fait entrer ?

-- Eh bien...

-- C'est parce que c'est le Boss qui nous envoie ? l'interrompai-je.

-- Oui c'est ça. Je le connais plutôt bien.

-- Donc vous vous connaissez.

-- Oui enfin d'ici... Bref, reprenons notre entraînement ! Ou plutôt le tien.

-- Très bien, acquiesçai-je en me relevant.

La vieille dame m'emmena donc sous une tente mauve où se trouvait différents instruments de torture... de musculation.

-- Tu vas commencer par soulever ces poids. Tu passeras ensuite à la machine là-bas, puis celle-ci et celle-là...

Je ne pensais pas que j'allais mourir si jeune...

J'exécutai les ordres sans rien dire. Je pensais que j'allais vite en avoir l'habitude. Je finis donc tous les exercices les uns après les autres. Pousser de la fonte était loin d'être une partie de plaisir. Surtout que certains efforts faisaient revenir la douleur de la blessure au torse que m'avait infligé Armand la veille. Je ne sentais plus mes bras après ces deux heures de musculation.

-- Pas mal, complimenta l'organisatrice. Il y a du potentiel.

-- Vous trouvez ?

-- Écoute, je peux saquer mais je sais aussi féliciter mes élèves.

-- Oui pardon, dis-je aussitôt.

-- On se retrouve au terrain de terre à 13h d'accord ? ordonna-t-elle.

-- Pas de souci..., répondis-je en levant les yeux. À tout à l'heure.

Je quittai la tente, content d'être libre pendant quelques heures. J'en profitais ainsi pour faire un coucou à mes amis éparpillés partout dans le domaine. La première personne que je croisai fut Tôn. Il tapait sur un sac de frappe.

-- Comment va mon meilleur ami ? lançai-je.

-- Plutôt bien. Il frappe, il frappe. Sans s'arrêter. Je dois donner cinq cents coups.

-- Autant ? m'exclamai-je.

-- Oui, souffla-t-il. Heureusement que j'ai une très bonne vitesse sinon je n'en verrais jamais le bout.

-- Tu as besoin d'aide ? À tenir le sac par exemple.

-- Non merci, c'est bon comme ça.

-- Je vais te laisser alors.

-- Ok, on se retrouve pour manger !

Je lui répondis par un clin d'œil et continuai mon chemin, qui passait juste à côté de Sakura. Elle s'entraînait seule avec ses pétales de fleurs.

-- Ça avance ? lui demandai-je.

-- Lentement, lentement. Je dois me perfectionner dans la manipulation de ces pétales.

-- Ça ne doit pas être simple...

-- Non tu as raison mais à force, on progresse, déclara-t-elle toujours concentrée.

-- Tu es bien assidue, lui fis-je remarquer.

-- Merci et puis il faut bien.

-- Dans ce cas, je vais m'éclipser.

-- Attend ! Je voulais... te parler de quelque chose...

-- De quoi donc ?

-- Ça concerne... un garçon, avoua-t-elle en rougissant.

Je m'y attendais ahah !

-- Je comprends. Il est vrai qu'il est plutôt mignon et qu'il est très sympa. Et surtout, il est galant.

-- Je n'en doute pas... mais... il m'intimide un peu..., murmura l'adolescente.

-- Je peux lui parler pour toi, s'il faut.

-- Ça m'arrangerait beaucoup oui !

-- Eh bien je te fais ça. Il faut juste que je le trouve...

-- Il s'entraîne par-là, m'indiqua Sakura en pointant d'où je venais.

-- Ah bon ? Pourtant je ne l'ai pas vu. Bon, j'y vais quand même, j'ai dû le louper. Je reviens tout de suite après.

Je revins donc sur mes pas et regardais attentivement tout autour de moi.

-- Où es-tu ? Sylvain, où es-tu ?

Je recroisai donc Tôn et lui demandais s'il avait vu le jeune homme.

-- Il est à l'extrémité d'ici, m'informa-t-il entre deux coups de poings. Il faut que tu continues dans cette direction.

Mais... Sakura m'a dit l'inverse... À moins que !

Je fis rapidement demi-tour et rejoignai l'adolescente.

-- Avec le recul, je me rappelle qu'on n'a pas dit le nom de la personne à qui on pensait.

-- Ah oui ?

-- Oui. Je croyais que l'on parlait de Sylvain mais en vérité c'était de...

-- Tôn, compléta-t-elle.

-- Petit quiproquo... Je ne m'attendais pas à lui en fait avec la différence d'âge mais maintenant je peux aller lui en parler.

-- Je suis désolée de ne pas avoir préciser.

-- Ça ne fait rien ! Je trouve ça drôle que tu sois tombée sous son charme.

-- Pourquoi cela ?

-- Quand il te taquinait hier, ce n'était pas de la drague et pourtant..., dis-je en laissant ma phrase en suspens.

-- Tu pourrais aller lui parler ? me répéta-t-elle en baissant son regard.

-- Ah oui, oui bien sûr ! J'y cours, j'y vole !

Une fois de plus, je retrouvai mon meilleur ami qui continuait de se défouler sur le sac de frappe.

-- Je peux t'interrompre un instant ?

-- Oui pourquoi ? me demanda-t-il en se tournant vers moi.

-- C'est à propos d'une fille, commençai-je.

-- Ah... Je ne me souviens pas d'avoir sauvé Lyvia pourtant.

-- Ahah ! Ce n'est pas elle, il s'agit de Sakura.

-- Oh... mais... elle est trop jeune pour moi. Nous avons huit ans d'écart, argumenta-t-il.

-- Je sais bien mais l'âge ne fait pas tout.

-- Elle est mineure, rajouta-t-il.

Oups c'est vrai ça !

-- Ah oui je n'y avais pas pensé.

-- Je suis désolé pour elle mais elle ne m'attire pas..., avoua-t-il.

-- Bon, si tu ne le sens pas, je ne vais pas te pousser.

-- Ne la brusque pas surtout !

-- Ne t'en fait pas, lui fis-je en souriant.

Et merde ! Comment je vais lui dire ça moi ?

Je retournai alors avec l'adolescente pour lui faire part de la réponse de Tôn.

-- Alors ?

-- Eh bien...

-- 'TENTION ! me coupa la voix affolée de Neven.

Sakura et moi regardâmes vers où provenait l'avertissement et fûmes paniqués de voir une énorme vague foncer sur nous. Heureusement, j'eus le réflexe d'ouvrir un miroir juste devant moi. Quant à l'adolescente, elle créa une sphère imperméable tout autour d'elle. L'eau frappa violemment mais ne fut pas à la hauteur de nos protections.

-- J'suis vraiment désolé ! s'exclama le jeune homme en courant vers nous. Créer un tsunami proche des tentes n'était pas une bonne idée...

-- Tu m'étonnes ! répondis-je. Un tsunami ! Sérieusement !

-- Bah mon coach m'a dit de varier mon pouvoir alors c'est ce que j'ai fait.

-- Tu aurais mieux fait de t'éloigner d'ici, assura Sakura en constatant les dégâts. Mis à part nous deux, cette vague n'a rien épargné.

-- Qui est l'abruti qui à laisser le robinet ouvert !! hurla la voix de Camryn.

-- Oh punaise ! Cours Neven ! On te couvre ! lançai-je en poussant mon ami pour qu'il se mette à courir.

Mon ex apparut alors, trempée de la tête aux pieds avec des stalactites parsemées sur son corps.

-- Que t'est-il arrivé ? demanda Sakura en jouant l'innocente.

-- Quoi ? Vous le faîtes exprès ? C'est ce tsunami qui m'a attaquée alors que je m'entraînais. Et évidemment l'eau s'est congelé sur mon corps ! Ça doit être un coup de l'autre puceau encore ! Je vais lui geler les testicules tiens !

La nouvelle fut embarrassée en entendant ses propos et fit comme si elle n'avait rien entendu.

-- Écoute, ça ne sert à rien de s'énerver, tentai-je de la calmer. Ce... ce n'est peut-être pas lui...

-- Mais bien sûr ! Qui d'autre aurait pu faire cela ?

Si je balance Neven il va se faire castrer c'est sûr !

-- C'est moi ! déclarai-je avec une confiance en moi qui me quitta presque aussitôt.

-- Toi ? Tu essayes de le couvrir c'est ça ?

-- P-pas du tout ! Regarde...

Je fis sortir de mon miroir toute l'eau que j'avais aspiré. Camryn voyant cela ferma d'abord les yeux. Quand elle les rouvrit, elle me lança un regard noir comme je n'en avais jamais vu auparavant.

-- C'est toi qui va finir stérile ! s'écria-t-elle en serrant les dents.

Meilleure option : la fuite !

Ni une ni deux, je partis en courant, espérant semer le monstre qui me poursuivait.

-- Je vais mourir ! Je vais mourir ! Je vais mourir !

-- Tu ne sentiras plus rien ! Après que je les ai congelés ! compléta-t-elle.

-- Mais je veux des enfants moi ! En plus ça voudrait dire que tu devras me faire des attouchements non consentis et c'est puni par la loi !

En m'écoutant, Camryn s'arrêta et j'en fis autant.

-- La crise est passée ?

-- Tu as de la chance, pesta-t-elle en s'en allant.

Elle s'en va ? Je m'attendais à plus de ténacité.

-- Tu es sûre que ça va ? la questionnai-je.

Elle me répondit par un regard qui en disait long.

Ok...

Je partis donc dans la direction opposée mais après mon demi-tour, je percutai quelqu'un.

-- Oh excusez-moi, je ne vous avais pas vu.

-- Et tu as vu les tentes détruites ?

-- Pardon ?

-- Ne fait pas l'innocent ! hurla l'homme en me prenant par le bras et en m'amenant je ne sais où.

Ce sont les parents qui font ça normalement. Eh bien c'est la première fois pour moi. Par contre, je ne le veux pas comme père ce gars-là.

Il me tira jusqu'à un petit chapiteau couleur or et me balança à l'intérieur.

-- Eh !

-- Tu ferais mieux de te calmer, me conseilla l'organisatrice. Si j'ai bien compris, tu es le responsable de la destruction de...

-- Non ! dis-je aussitôt. Enfin...

Je ne vais pas faire ma balance après tout ce cirque quand même

-- Si, c'est bien moi. Veuillez m'excuser.

-- J'espère que tu as assez d'argent pour me rembourser.

-- Tout dépend combien vous en demander... Mais je devrais pouvoir m'arranger.

La vieille dame soupira et me regarda dans le blanc des yeux.

-- Pff... Allez file.

-- Quoi ?

-- Je te demande de partir. Je passe l'éponge pour cette fois. Nous ne sommes pas dans le rouge financièrement de toute façon.

-- C'est... C'est très aimable de votre part.

-- Oui, oui inutile de plus me cirer les bottes.

-- Ah pardon, répondis-je en me grattant la tête.

Alors que j'allais partir, une femme accompagnée de Sylvain fit irruption.

-- Madame, deux hommes se tiennent devant le portail. Ils demandent à vous voir.

-- Vraiment ? questionna sa locutrice. Ont-il un coupon au moins ?

-- Non mais l'un d'eux affirme être un ami de nos élèves actuels.

-- Ah bon ? lâchai-je, intrigué.

-- Oui ! s'exclama le jeune homme. Et cette personne, c'est Valentin !

2536 mots.

***************

On rentre enfin dans le cœur de la première phase (il y en a 3) de l'acte 2 : le stage ! Bon vous l'aurez compris, ça ne va pas être une partie de plaisir mais si ça permet aux compagnons de grandement s'améliorer, le sacrifice devrait en valoir la chandelle.

Chapitre suivant : retrouvaille avec Valentin ! Que fait-il là ? Et... où est Eina ?! Et qui est celui qui l'accompagne ? Toutes ces réponses se disponibles dans le chapitre 26 !

Publié le 12/07/2020

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