CHAPITRE 22 : UNE SUITE QUI PROMET

Dans quel pétrin je me retrouve moi encore ?

Le catcheur recula de quelques pas puis se mit face à moi avec une expression menaçante.

Laissez-moi partir ! Il va me ratatiner !

Malheureusement pour moi, je ne pouvais pas utiliser mes pouvoirs ou sinon Katrielle découvrirait la vérité et je ne sais pas s'il est temps de lui avouer la vérité. De plus, elle ne semble ne pas me lâcher du regard. Je suis dans une impasse.

-- Bon courage, me lança mon adversaire.

J'en aurai bien besoin...

Il fonça sur moi mais je réussis à esquiver. Je répétai l'action plusieurs fois. Pourtant, je n'allais pas fuir indéfiniment.

Punaise ! Punaise ! Punaise ! Qu'est-ce que je fais ?! Allez, creuse-toi la tête...

Le catcheur revint à la charge mais cette fois s'affala sur le sol après que je l'ai esquivé.

-- C'est pas passé loin. Eh, peut-être que si je m'assois sur lui ça l'immobilisera.

Je mis mon plan en action mais à peine je me suis posé sur mon adversaire qu'il se releva et me fit tomber.

-- Raté.

-- Pas très costaud, fit remarquer l'homme baraqué.

Merci de me le rappeler...

C'est en entendant ses paroles qu'une illumination fit son apparition dans ma tête : je suis faible. Alors qu'habituellement cette remarque m'aurait mis hors de moi, cette fois-ci cela me donna un coup de boost. Je me mis alors à frapper en continu mon adversaire.

Je suis faible et alors ? Cela ne va pas m'empêcher d'impressionner Katrielle ! Je vais lui montrer qu'elle peut avoir confiance en moi ! Que je peux protéger ceux que j'aime !

Je donnai les coups de plus en plus vite. Le catcheur ne sentit rien.

C'est comme avec Johanna. J'étais énervé de ne pas être assez fort. Maintenant, j'ai réalisé que je peux me servir de cette faiblesse pour pousser mes limites !

Je n'arrêtai pas, je frappai, encore et encore.

-- Qu'essayes-tu de faire ? Je ne ressens rien depuis tout à l'heure.

Je fis abstraction de ce qu'il me disait à présent. Mes poings le cognaient sans arrêt. Je concentrais mes coups en un point, je sentais mes poings chauffer et...

Wouuuh !

Le catcheur partit en arrière et percuta le mur. Tous furent étonnés de ce qu'il venait de se produire, moi le premier. La température de mes mains redescendit lentement. Je me précipitai de voir comment allait mon adversaire.

-- Tu vas bien ?

-- Wouah ! Je ne m'attendais pas à un coup pareil ! Je ne sais pas comment tu as fait mais c'était incroyable !

Quelqu'un courait vers nous et se jeta à mon cou.

-- Tu es super fort en fait !

-- "En fait" ? Tu me croyais faible ? riai-je.

-- Non, non pas du tout ! C'est que... euh...

-- Je plaisante, déclarai-je avec un grand sourire.

J'aidai le catcheur à se relever et je remarquai un détail : l'homme avait une marque rougâtre de mon poing sur son ventre.

-- Je suis désolé !

-- Oh pour ça ? Il ne faut pas, ça partira. J'ai eu des blessures bien plus grave que cela dans ma vie.

Il repartit rejoindre un groupe de Renaissangs qui devaient être ses camarades. Quant à nous, nous nous dirigeâmes vers Neven.

-- Purée ! Tu t'rends compte de c'que t'as fait ?! Tu l'as mis au tapis en deux-deux !

D'ailleurs, ça m'inquiète... Il faut que j'en parle au Boss. Au fait, où est-il ? Il n'est plus là... Il doit être retourné à son bureau.

-- Je dois y aller, lança Katrielle. Je vais bientôt être de service au restaurant.

-- Je te raccompagne, répondis-je.

Elle quitta alors le QG tandis qu'une personne entrait. C'était Adélia.

-- Je suis content de te revoir ! Cela faisait longtemps !

-- Oui j'aurai peut-être dû rentrer plus tôt mais passer du temps avec ma famille m'a fait réfléchir...

- Oh non ! Ne me dis pas que tu vas faire comme Eina et Val' ?!

-- Comment ?

Je lui expliquai rapidement tout ce qui s'était passé en son abscence et arrivai enfin au passage de mes deux anciens amis.

-- Eh bien... Je ne pensais pas que cela ait pu prendre une telle tournure. J'imagine que cela n'a pas dû être facile quand tu as appris pour eux-deux.

-- J'étais tiraillé entre la joie et la colère mais il s'agit de cette dernière qui a pris le dessus.

-- Il faut que tu apprennes à retenir tes sentiments quelques fois.

-- Je sais bien... D'ailleurs, il fallait que j'aille au bureau du Boss.

-- Je te suis, je dois lui parler moi aussi.

-- Et à quoi as-tu réfléchi pendant tes vacances ?

-- Tu le sauras quand je le dirai au Boss.

++++++++++++++

-- Tu souhaites donc prendre ta retraite ?

-- C'est bien cela. J'ai pris conscience des risques avec toutes ces missions et je ne veux pas que quelque chose m'arrive et que cela affecte mes proches.

-- Je comprends Adélia. Ça ne va pas être facile de ne plus te voir mais...

-- Ne plus me voir ? Attendez, je ne vous ai pas tout dit. J'arrête les missions certes pourtant je compte maintenant m'investir dans la partie laboratoire du QG.

-- Oh je vois. Dans ce cas, je pense que le professeur Abanas sera ravi de recruter quelqu'un tel que toi.

-- On pourra se voir quand même ? questionnai-je.

-- Je l'espère.

-- Je ferais en sorte que tu puisses avoir du temps libre et un accès dans cette partie du QG.

Car oui, le QG est divisé en deux parties à ma connaissance. La première et la plus grande est celle des Renaissangs qui partent en mission. La seconde est composée de laboratoires où des scientifiques étudient le cas particulier des Renaissangs.

-- Bon, je vais récupérer mes affaires et je file, affirma Adélia.

-- Encore merci pour tout ce que tu as fait, la remerciai-je.

-- Ça m'a fait plaisir de travailler avec vous. Je ne suis pas à l'aise en combat mais j'ai passé de très bons moments en votre présence à tous.

-- Héhé.

Elle sortit de la pièce tandis que j'y restais.

-- Toi, tu veux me parler je me trompe ? Au fait, avec Katrielle, ça s'est bien passé ce matin ?

Comme à chaque fois, j'étais gêné qu'il me pose des questions sur ma vie privée.

-- Euh... Oui ça... Ça a été mais je ne suis pas là pour cela.

-- Je m'en doute.

-- Pendant mon combat, vous l'avez sûrement vu, j'ai donné un puissant coup de poing et...

- Oui je ne l'oublierai pas ! C'était spectaculaire !

-- Eh bien c'est ça qui m'inquiète. Je n'ai aucune idée d'où peut provenir ce pouvoir.

-- À ce que nous savons, un Renaissang ne peut pas recevoir deux pouvoirs.

-- Pourtant le père de Tôn a bien obtenu la parole et l'ouïe.

-- Je suis d'accord avec toi mais étant donné que ces deux sens sont liés, je pense que cela ne devrait pas compter. Je maintiens ma position sur le fait qu'avoir deux capacités différentes est impossible pour un Renaissang. On aurait déjà été mis au courant si un tel cas avait été détecté.

-- Alors cela ferait partie de mon pouvoir de base ?

-- Il faut croire... J'en parlerai avec des scientifiques et je te communiquerai le retour le plus rapidement possible.

-- Merci beaucoup Boss.

-- Tu as d'autres questions ? Des remarques à me faire ?

-- Aucunes ne me viennent à l'esprit.

-- Dans ce cas, à bientôt.

-- Oui, à bientôt.

Je me dirigeai alors vers ma chambre afin de reprendre ma lecture. Perdu dans mes pensées à cause de cette nouvelle réaction, je bousculai légèrement quelqu'un du coude.

-- Excusez-moi, j'avais la tête ailleurs, déclarai-je en m'inclinant.

-- Cela faisait longtemps.

-- Pardon ?

Je me redressai et reconnus tout de suite la personne.

-- Vous êtes l'homme qui voulait me tuer la nuit !

-- Ravi que tu te souviennes de moi.

-- À vrai dire, je n'ai pas pensé à vous depuis un bout de temps. Je vous avais complètement oublié.

-- Ouch ça fait mal à l'estime.

-- Bref, assez discuté, que voulez-vous ?

-- J'ai un rendez-vous avec le Boss.

-- Vous le connaissez ?

-- On peut dire ça.

Type louche mais s'il est une connaissance du Boss, il est peut-être judicieux de ne pas provoquer un scandale tout de suite...

-- Maintenant si vous me permettez, je m'y rends de ce pas.

Il aggripa mon épaule et nous nous retrouvâmes dans le bureau du Boss. Celui-ci était en train de feuilleter un classeur.

-- Comment est-on arrivé ici ?!

-- Que fais-tu là encore ? demanda le Boss. Je tiens à te rappeler que je ne te cèderais pas ma place. Tu crois vraiment que je laisserai mon poste à un fou comme toi ?

-- Cette fois, j'ai une proposition que tu ne devrais pas refuser.

Il me serra contre lui et plaça un couteau sous ma gorge.

Mais où est passée ma journée pépère ?

-- Ta place de patron du QG contre une vie et pas n'importe laquelle.

-- Enfoiré ! Grr ! Je n'ai pas le choix que d'accepter. Tu es vraiment un salopard !

-- Je sais, je sais.

Alors qu'il éloigna le couteau de ma gorge, je donnai un coup de pied dans le tibia de mon assaillant.

-- Aïe !

Je profitai de l'ouverture pour dégager son bras armé et me mettre loin de mon assaillant.

-- Tu veux la jouer comme ça ?

-- Qui est-ce ? demandai-je au Boss.

-- Un abruti qui ne cesse de quémander mon poste.

-- Pourquoi voudrait-il absolument votre place ?

-- Je n'en sais trop rien mais avec l'influence qu'il pourrait obtenir, le monde irait mal, très mal.

-- Donc vous le connaissez vraiment ?

-- Oui...

-- Je suis dégoûté ! Pour une fois que j'avais le gamin il me file entre les doigts !

Pourquoi serais-je sa cible ? Sa tête ne me dit rien du tout en plus.

-- Dans ce cas, je n'ai qu'à attraper un autre Renaissang et tu accepteras.

Il disparut aussitôt.

-- C'est donc bien un Renaissang.

-- Oui et nous devons le rattraper tout de suite !

Nous quittâmes le bureau à la hâte. Nous nous séparâmes afin d'être plus efficaces dans nos recherches. Au tournant d'un couloir, je l'aperçus une fraction de seconde avant qu'il ne s'enfuit.

-- Zut ! Ça va être compliqué de lui mettre la main dessus.

-- Tout va bien ? me demanda Lyvia. Tu as l'air préoccupé...

-- On essaie d'attraper avec le Boss un type louche. Le problème c'est qu'il peut se téléporter.

-- Ma hache et moi allons te filer un coup de main ché... Enfin, si je croise un de nos amis je le préviendrai.

-- Merci beaucoup.

Elle partit alors dans la direction opposée à la mienne. Dans cette situation, je réalisai que le QG était un véritable labyrinthe et que cela n'allait pas être simple de coincer le fugitif. Pendant ma course, je remarquai que je passais des dizaines de fois dans le même couloir et j'étais sûrement en train de tourner en rond.

-- Aaahh... Je suis épuisé à force de courir comme ça...

-- Oh tu es là !

Je me retournai et vis Sylvain qui venait vers moi.

-- Neven m'a prévenu que tu essayais d'attraper quelqu'un.

Neven ? Le message de Lyvia s'est déjà répandu. C'est une bonne chose, cela va nous faciliter la chose.

-- Tu ne l'as pas croisé ?

-- Pas une fois. Je ne sais pas à quoi il ressemble mais... Attention !

Une plante surgit du sol et zigzagua jusqu'à moi et me fouetta le bras.

-- Aïe !

-- Oh je suis désolé, j'ai mal visé ! Il était juste derrière toi ! Je suis désolé ! Excuse-moi ! Excuse-moi !

-- Ne t'inquiète pas ce n'est qu'une égratignure.

Une égratignure qui saigne quand même.

-- En tout cas, sache que ça fait mal.

-- Je n'ai vraiment pas voulu te blesser !

-- Je te crois, répondis-je en souriant.

Ça fait mal... Ça picote et ça brûle en même temps... C'est pas du tout agréable.

-- Tu es sûr que ça va ?

-- Oui, oui nickel. Allez, allons rattraper ce type.

L'adolescent partit droit devant alors que je restais sur place. Je pouvais désormais extérioriser ma douleur.

-- Bon sang ! Il m'a fait super mal ! Il ne faudrait pas que je me retrouve face à lui. Bon, je dois passer à autre chose.

Je repartis donc à la chasse. Sur mon chemin, de nombreuses personnes couraient dans tous les sens. Tout le monde devait être au courant maintenant.

-- Avec tous ces Renaissangs à ses trousses, il doit avoir quitter le QG. Ça ne serait pas prudent de sa part.

-- Prudent ? Moi je suis la définition de l'imprudence.

-- Aah !

Je reculai et me mis face à l'homme.

-- C'est un peu de l'inconscience de rester ici.

-- Ça rend le défi encore plus intéressant. Je m'ennuie lorsqu'il n'y a aucun risque.

-- Ce serait donc qu'un défi ?

-- Quoi ? Non tu ne m'as pas compris. Par défi je veux dire... tiens par exemple cambrioler une banque sans désactiver les caméras de surveillance. Ça c'est un défi digne de ce nom !

-- Comme ça tu es un voleur ?

-- ... Oh mince, j'ai révélé mon identité... Enfin, pas réellement...

-- Comment ça ? le questionnai-je en faisant mine de m'intéresser à lui.

-- Et bien sans vouloir me vanter je suis une célébrité.

-- Un voleur célèbre ? C'est une chance de te rencontrer en personne alors, l'amadouai-je.

-- On peut dire ça. Après, célèbre est un bien grand mot. Les autorités ne connaissent même pas mon visage.

-- Et pourquoi cela ?, dis-je avec une voix niaise.

J'en fais peut-être un peu trop là.

-- Figure-toi que personne n'a réussi à voir ma tête pendant un cambriolage. Ni la mienne, ni celle des deux autres.

Les deux autres ?

-- Avec vous dans une telle équipe, cela ne devait pas être compliqué de se sortir de situations compliquées.

-- Tout à f...

-- Il est là !

Le Boss, accompagné de Camryn et Tôn, se rua vers nous et plaqua le voleur.

-- Cette fois, je ne te laisserais pas t'en tirer. Je vais appeler la police.

-- La police ?! Non ! Pas ça ! Je dois garder mon identité secrète !

-- Qu'est-ce qu'il raconte celui-là ? demanda Camryn.

-- Apparemment il est un voleur célèbre.

-- Le plus ! Ou du moins l'un des plus... Je dois reconnaître que les deux autres me volaient la vedette...

-- Chouette un drama ! s'exclama mon meilleur ami.

-- J'aimerai bien entendre ce récit, avoua mon ex.

-- Au point où j'en suis... De toute façon c'est la prison ou la mort.

-- Explique-toi, ordonna le Boss.

-- Aah... Comment ai-je fait pour me retrouver dans cette impasse... ? Bon, il y a une dizaine d'année de cela, j'étais un voleur solitaire mais très doué. J'ai été repéré par deux collègues, un homme et une femme mais je n'ai jamais vu leur visage, et ils m'ont proposé de rejoindre leur équipe. J'ai accepté bien évidemment. C'est ainsi qu'à commencer mon âge d'or comme on dit. Nous étions rapides et efficaces, nous pouvions faire trois cambriolages en une seule nuit. C'était une période prospère pour moi. Enfin, elle le fut jusqu'à ce que mes camarades se rapprochent si vous voyez ce que je veux dire par là.

-- Ouais ils couchaient ensemble quoi, déclara Camryn.

-- Chut, fit Tôn.

-- J'ai été alors vite mis à l'écart. J'avais beau être riche, je ne pouvais vivre sans voler. Alors je repris mes vols mais seul. Un jour, alors que je revenais d'une simple promenade, je retrouvai mon ancienne collègue. Pas pour reformer notre vieille équipe mais pour m'exploiter. Apparemment l'homme avait décidé de prendre sa retraite. Elle devait donc travailler seule et je lui faisais de la concurrence. Je n'avais pas le choix que d'accepter. C'était cela ou la mort. Depuis, je travaille pour elle. Je ne sais toujours pas qui elle est mais ce dont je suis sûr c'est qu'elle me tuera si je fais une erreur et là, j'en en ai fait plusieurs.

-- Comment ça ? le questionnai-je.

-- Ma mission était de te menacer afin d'obtenir le poste de patron du QG. Ainsi, je lui aurai relégué le poste et elle aurait été à la tête du monde. Pourtant, j'ai échoué à plusieurs reprises.

-- Pourquoi moi ? Et pourquoi passer par vous ?

-- Tu es un Renaissang rare. Le pouvoir des miroirs est très peu répandu. Nous avons compté pour l'instant que cinq indivus, toi compris. Avec toi en otage, le poste lui était assuré. De plus, elle aurait essayé de t'enrôler. Tout était bénéfice pour elle. Ensuite, pour répondre à ta seconde question : elle ne prendrait la peine de se salir les mains pour si peu, elle n'est pas n'importe qui.

-- Ah oui ?

-- Oh oui. C'est elle qui est à la tête du réseau des Renaissangs.

-- Sans blague ?! s'écria Tôn.

-- Sans blague, répondit le voleur en riant un petit peu. C'est pour cela que je n'ose imaginer les souffrances et la mort qu'elle m'infligera...

-- Rendez-vous à la police dans ce cas.

-- Ma fierté en prendrait un sacré coup...

Faut se décider à un moment !

-- Vous savez quoi ? Je vais tout vous dévoiler ! Si je dois mourir, autant que cela vous soit utile ! Un projet, elle prépare un terrible projet !

-- Quelle sorte de projet ?

-- Un qui vous permettrait de contrôler le monde !

-- Tu peux développer ? demanda Tôn.

-- Elle s'apprête à réunir sous son aile les plus puissants Renaissangs ! Elle veut créer une équipe d'élite !

-- Elle en serait capable ? Enfin, je veux dire, est-ce que ces personnes accepteront ?

-- Avec le pouvoir absolu à la clé, peu de gens refuseraient une telle proposition. Si elle réussit, je ne donne pas cher de votre peau.

-- Elle est ambitieuse, fit remarquer Camryn, j'aime bien !

-- Tout cela n'est pas drôle ! s'écria le Boss. Nous allons devoir faire face à une crise comme nous n'en avons jamais vécu auparavant. Je dois communiquer cette information. Quant à toi... Je crains que tu ne puisses pas éviter la prison.

-- Pff... Adieu...

-- Hmm ?

Le voleur s'écroula sur le sol, son couteau planté dans son torse.

Il a préféré se donner la mort... Le pauvre, il ne méritait pas ce sort tout de même...

Nous restâmes debout face au cadavre jusqu'à ce que le Boss décide de le traîner.

-- J'espère que le sang ne va pas taché le sol...

-- Tu te rends compte quand même de la situation ? souffla Tôn.

-- Ouais la situation est grave. Tu imagines des Johannas par dizaines qui s'attaquent à nous ? On ne tiendrait pas longtemps.

-- C'est clair.

Le Boss revint des laboratoires et s'adressa à nous.

-- N'en parlez à personne s'il vous plaît. Je ne veux pas que ce soit la panique. Je vais tout de suite en informer les chefs des autres bases et nous enverrons de vrais professionnels pour se charger de cette crise.

-- "De vrais professionnels" ? Alors...

-- J'imagine que vous vous étiez déjà un peu projeté mais je vous arrête tout de suite. Vous ne prendrez pas part de tout ça.

-- Pourquoi ? demanda Tôn. C'est dangereux, ça fait peur c'est vrai mais nous sommes forts !

-- Pas assez en tout cas. Je ne veux pas perdre plus de temps avec cette discussion. Restez en dehors de tout cela. Et c'est un ordre.

Il partit en direction de son bureau tandis que Tôn lâcha un "dur...". Nous nous séparâmes en allant chacun de notre côté. Je sortis du QG et me dirigeai vers la colline où j'avais rencontré Katrielle. Cette endroit avait le don de m'apaiser. Je m'asseyai en son sommet et contemplais l'horizon.

Tant d'espace... Et si tout cela était ravagé par la guerre ? Étrangement, je suis tiraillé entre l'envie d'y prendre part et de la fuire.

Je m'allongeai sur la douce herbe verte et me rappela les souvenirs passés ici avec ma copine.

Katrielle... Ce dont je suis sûr, c'est que je ne veux pas t'y perdre. Ni toi, ni Ophélie, ni tous mes amis. Tôn, Lyvia, Adélia, Armand, Sylvain, Neven, Thélio et même Arbalèta et Camryn. J'en oubliai même Ruth et Ludwig. Ah... Que serais-je sans vous tous ? Pourtant, je sens que je dois vous protéger. Surtout toi Ophélie... Ahah ! Et dire qu'il y a quelques mois je n'étais qu'un jeune homme "banal". Tout bascule bien vite.

Un léger vent frôla mon oreille et la chatouilla.

-- Héhé.

Je crus y entendre la voix de Katrielle mais ce n'était qu'une impression. Pourtant, cela réussit à me faire afficher un immense sourire.

Tu ne peux pas savoir à quel point ton charme agit sur moi.

Je passais lentement ma main dans mes cheveux.

-- J'ai des rêves plein la tête, tellement de projet à réaliser, une vie idéale à atteindre. Et pourtant il y a tellement d'obstacles qui se dressent devant moi. La suite semble riche en événements...

3357 mots.

FIN














...










DE L'ACTE 1 !

😊

Publié le 08/04/20

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