CHAPITRE 18 : LE FUN AVANT LA TEMPÊTE

Après cette nuit "agitée", je fus réveillé par des propos qui devinrent de plus en plus descriptibles.

-- Tu peux enlever tes bras ?

-- Hmm ? Hein ? Quoi ? Ah oui pardon.

Je retirai mes bras qui enlassaient ma copine.

-- Cela va faire une heure que tu ne me lâches pas.

-- Vraiment ? lançai-je un peu gêné.

-- Bah, ça ne fait rien, ce n'est pas aussi dérangeant que tes rires hier soir...

-- Ah je suis désolé, c'était ma première fois alors j'ai été maladroit et ça m'a fait rire.

-- Je ne t'en veux pas.

Elle m'embrassa sur la joue et quitta le lit. J'en profitai pour m'étendre en étoile et pourquoi pas dormir encore un peu.

-- Eh, toi aussi tu te lèves ! Tu es resté dans un lit pendant un mois entier donc tu sors tout de suite.

-- Non... Je bouge plus d'ici.

Afin de me convaincre de sortir de là, elle m'arracha la couette.

-- Non ! J'ai froid maintenant ! Rend moi la couverture !

-- Je te rappelle que tu es chez moi, squatteur.

-- Ce n'est qu'un détail, rétorquai-je en fermant les yeux.

Elle m'attrapa par le pied et m'extirpa du lit.

-- Noooooooooooon !

Elle me fit délicatement tomber du lit puis me traîna au sol.

-- Lâche-moi...

Elle m'abandonna au beau milieu du salon, trop loin du lit. Mon regard fut alors attiré par le canapé.

Canapé !

Avant que je ne puisse bouger, Katrielle se positionna devant moi.

-- Dans tes rêves.

J'avais perdu cette bataille. Je dus me résigner à me mettre debout et à aller m'habiller. Alors qu'elle se trouvait dans la salle de bain, Katrielle s'adressa à moi :

-- J'espère que cela ne sera pas comme ça tous les matins...

-- Pourquoi cela ?

-- ... Rien, laisse tomber.

Euh... Ok...

Je sortis de la chambre tout habillé quand on toqua à la porte. Je l'ouvris et tombai nez à nez avec Tôn, Lyvia, Armand et Neven.

-- Salut !

-- Alors cette nuit ? Sympa ?

-- Vous aviez tout prévu c'est ça ?

-- Ça cogite là-dedans, déclara Tôn en tapotant ma tête.

-- Par contre, tu as entendu des bruits cette nuit ? me demanda Neven. On aurait dit des cris d'animaux ou quelque chose du genre.

Tôn s'approcha de moi et chuchota à mon oreille :

-- C'est vrai que l'isolation des murs est pas top ici donc on entendait pas mal de choses.

Oh punaise sauvez-moi...

-- Évidemment on ne lui a rien dit, il n'y comprendrait rien

Il ria discrètement.

-- Bon on ne va traîner ici pendant des heures, il faut retourner au QG maintenant.

-- Oh... Bon, je préviens Katrielle et je reviens.

-- C'est inutile, je suis déjà là, lança cette dernière. Alors vous tous, comment allez-vous ?

-- Vous... Vous vous connaissez ?

-- Comment veux-tu qu'on ait organisé cela ? me demanda Lyvia.

-- Je vous avais même dit le nom de restaurant ? Je ne m'en souviens même pas... D'ailleurs Lyvia, je suis désolé pour ce que j'ai pu te dire.

-- C'est oublié, tu devais être à cran c'est tout, me répondit-elle avec un immense sourire.

-- C'est gentil de ta part...

-- Il faudrait qu'on dîne tous ensemble un de ces quatres, affirma-t-elle.

-- Et si nous faisions ça tout de suite ? proposa Katrielle. Un petit-déjeûner pour faire connaissance ce n'est pas une bonne idée ?

-- Moi je suis pour ! lançai-je sans hésiter.

Mes amis acceptèrent et en informèrent les autres qui nous rejoignèrent dans la cantine. C'était une vaste pièce rectangulaire avec de nombreuses fenêtres sur les longueurs. Deux immenses tables étaient posées en plein milieu de la pièce. Nous nous assîmes sur celle de gauche. Je m'assis sur la seconde chaise de gauche. Sylvain s'assit à ma droite et Katrielle à ma gauche. Face à l'adolescent se trouvait Lyvia, puis de gauche à droite : Tôn, Neven, Camryn et Arbalèta. Armand s'installa à gauche de ma copine. Il y avait une autre pièce adjacente à celle-ci où se trouvait toute la nourriture. Nous pouvions nous servir à volonté du moment où l'on payait tout ce qu'on consommait. Tandis que certains comme Sylvain, Katrielle ou moi prenions un petit-déjeûner assez équilibré, ce ne fut le cas pour Tôn et Armand.

-- Tôn, tu n'as pris que des pains au chocolat, fit remarquer Lyvia.

N.D.A. : Désolé pour la team chocolatine ^^'

-- Bah quoi ? Je mange ce que je veux, répondit-il en entamant sa première pâtisserie.

-- J'peux t'en piquer un ? demanda Neven. J'en ai pas pris.

Il approcha sa main de l'assiette de pains au chocolat mais Tôn la tapa d'un geste vif.

-- Pas touche ! Si tu en veux un, tu en achètes un, lança-t-il en finissant sa deuxième pâtisserie.

Neven partit alors en chercher un, la tête baissée.

-- T'exagères ! Tu aurais pu lui en donner un, déclarai-je. Tu en as tellement.

-- Mouais mais c'est sacré ces choses-là.

Je sais, je sais.

Ensuite, discrètement, Tôn posa un pain au chocolat à la place de Neven en regardant le plafond.

Tu crois qu'on ne te voit pas ?

Lorsque mon ami revint et vit la pâtisserie, il s'amusa à décoiffer Tôn.

-- Bah voilà c'est un bon p'tit gars ça !

-- Bah, tu n'en as pas pris ? questionna Sylvain.

-- Non j'savais qu'il allait m'en filer un.

Katrielle rit en entendant cette réplique ce qui me fit automatiquement sourire. Il s'arrêta aussitôt lorsqu'elle remarqua que Camryn la fixait.

- Elle fait ça souvent ? souffla-t-elle à mon oreille.

- Non...

Purée ! Qu'est-ce que je lui dit ?

- Je trouve qu'en matière de goût tu as dégressé, répliqua Camryn.

- Qu'est-ce qu'elle raconte ?

Tout le monde regardait ailleurs afin de ne pas se faire entraîner dans cette discussion.

- Ce... Nous... Nous sommes sortis ensemble, pendant un court moment.

- Ah...

Si seulement je pouvais disparaître.

- Enchantée !

Quoi ?

- Je suis la petite ami de ton ex. Je vais réussir là où tu as dû lamentablement échoué, lança-t-elle avec un sourire narquois.

Camryn fut d'abord outrée puis énervée et finalement elle partit sans rien dire. Tôn chipa le pain au chocolat intact qu'elle avait laissé.

- Excusez-moi, j'ai dû y aller un peu trop fort...

- Elle s'en remettra, assura Armand. Et puis, cela ne lui fait pas de mal d'être remise à sa place. En tout cas, c'était bien dit !

- Maintenant qu'elle est partie, tu peux prendre sa place, si tu le souhaites, proposa Katrielle à Arbalèta.

Elle ne reçu aucune réponse.

- Ne t'en fait pas non plus pour ça. Elle est toujours comme ça, lui expliquai-je.

- C'est dommage...

Malgré cela, les discussions reprirent de plus belle. Alors que nous avions tous fini de manger. On ne bougeait pas de nos places.

- Alors comme ça vous n'êtes même pas au complet ? répéta Katrielle. Vous avez un groupe d'amis plutôt conséquent.

Nous ne lui avions toujours pas dit que nous étions des Renaissangs.

- Oui c'est vrai que nous sommes nombreux, confirma Sylvain.

- Et où sont les autres alors ?

- Un est devenu amnésique et reste donc chez lui, une autre est avec sa famille. Et puis, il y a la sœur de Tôn qui a disparu dans la nature et nous avons appris la mort d'un camarade.

- Oh... C'était une question indiscrète... J'en suis désolée.

- Il était adorable en tant que personne. Nous pouvions toujours compter sur lui et il n'a pas pu compter sur nous pour le sauver..., soupira Lyvia.

Malaise. Il y eut un véritable malaise ! Qui dura bien trop longtemps. Peu de temps après, en voulant se servir avec un broc d'eau, Armand le renversa sur son pain. Surpris, il le lâcha et tomba sur son pied.

-- Aïe ! Mais ils sont fait en quoi vos trucs enfin ? Ils font mal !

Nous rîmes pendant qu'Armand insultait le broc. Or, le récipient continuait on ne sait comment sa route et se stoppa. Le grincheux partit le ramasser mais percuta un jeune homme.

-- Grr...

Comme si cela ne suffisait pas, il perdit l'équilibre, posa son pied sur le broc et vous pouvez en déduire la suite. Il chuta en arrière et renversa le même jeune homme.

-- Eh ! Tu pourrais faire attention ! s'écria l'inconnu.

-- Oh ! Ne me parle pas sur ce ton ! Je ne l'ai pas fait exprès donc tu te calmes tout de suite !

-- Me calmer ?! Sache que je suis très calme !

-- Ah ouais ?! Eh bien on ne dirait pas !

Il prit de l'élan avec sa jambe, prêt à lancer un puissant coup de pied.

Non ! Pas ici ! Pas devant Katrielle !

Je me jetai sur la jambe d'Armand et l'agrippai.

-- Eh ! Qu'est-ce qui te prend ?! Lâche-moi !

-- Je n'allais pas te laisser blesser cette pauvre personne qui n'a rien demandé !

Surtout que ça éveillerait des soupçons chez Katrielle. Je ne veux toujours pas qu'elle l'apprenne.

La réaction en chaîne provoqué par Armand et sa discussion ridicule avec le jeune homme avait provoqué chez les autres un fou rire. Je n'en riai pas puisque j'ai eu peur que ma copine découvre nos pouvoirs. Alors qu'ils se calmèrent tous, cette dernière déclara :

-- J'aurai dû vous rencontrer bien avant. Je crois que je n'ai jamais autant ri de toute ma vie.

-- Et encore, nous ne sommes pas au complet, informa Sylvain qui s'étouffait un peu avec son chocolat chaud.

-- Ouep ! Il faudra que tu rencontres Ophélie, à moins que ce ne soit déjà fait, ajouta Neven.

-- Ophélie ? Qui est-ce ?

-- Il te n'en a pas parlé ?

Ne dit rien ! Elle n'est pas au courant !!

-- C'est sa...

Le mot suivant sonna comme un jugement, un jugement dont je ne savais si j'allais en sortir vivant.

-- ...fille.

Le visage de ma copine afficha une expression entre la surprise et la réflexion.

Bon ça a l'air d'aller, pour l'instant.

-- Tu as une fille ?!

-- Eh bien...

-- Mais tu as pourtant dit que c'était ta première fois.

-- La première fois ?, répéta Neven. Ouais c'est la première fois qu'il a une fille, pas qu'il ait aussi un garçon mais ça l'empêche pas d'en avoir une autre ou même un...

On ne parle pas de la même chose...

-- Pourquoi tu ne me l'as pas dit ? coupa Katrielle.

-- J'avais peur que cela te fasse fuir... Mais sache que ce n'est pas vraiment ma fille, de sang du moins.

-- Comment ça ?

-- C'est une fillette qu'il a adopter, répondit Sylvain. Elle vivait dans les égoûts près d'un marché depuis cinq ans.

-- C'est horrible... et... je... Je suis désolée, je me suis fait embarquer par l'effet de surprise. Je... Je suis fière de toi et... j'ai honte de moi... J'aurai dû demander à en savoir plus avant de m'emballer comme je l'ai fait.

Ces paroles attendrissantes me firent afficher un petit sourire, petit mais sincère. Je lui déposai un petit baiser sur la joue. En retour, elle colla ses lèvres aux miennes.

Cela dura une trentaine de secondes.

-- Que mon chéri est mignon, déclara Lyvia. Oups ! Ça m'a échapper, désolée.

-- Bon allez ! s'exclama Armand. On arrête les bisous maintenant, vous allez me faire vomir ! Faîtes vos affaires ailleurs. Vous n'êtes pas chez vous !

... Comment détruire une scène romantique en quelques secondes. Rapide et efficace, je dois l'avouer.

Cette réplique sonna la fin définitive du repas. Nous débarassâmes notre côté de la table et nous dirigeâmes dans le hall. Là-bas, Camryn faisait cosette avec la jeune femme de l'accueil.

-- Alors ? On s'fait une pote ? questionna Neven.

La jeune femme acquiesça frénétiquement.

-- On s'est trouvé pas mal d'intérêts communs, ajouta Camryn.

Les potins ?

-- Les potins.

-- Mais... Cela ne fait qu'un centre d'intérêt, affirma Sylvain.

-- Oui mais ce sont DES potins, c'est au pluriel, donc ça compte comme plusieurs.

Non, ça ne marche pas comme ça.

Nous n'osions pas la déranger sinon nous ne partiriions jamais.

-- À bientôt, salua Katrielle.

-- À très bientôt, ajoutai-je en restant sur place.

Armand me prit aussitôt par le bras et m'entraîna vers la sortie.

-- Vous commencez à me gonfler avec toute cette tendresse !

-- En tout cas, lança Tôn, ravi de te revoir dans ton état normal !

-- Oui c'est fait du bien de savoir que tu te sens mieux, compléta Sylvain. J'avais peur que tu ne guérisses jamais...

-- Je suis désolé de vous avoir inquiétés en plus vous avez fait tellement pour moi.

-- Oh ce n'est rien, nous savions que Katrielle était le seul remède, déclara Lyvia avant de baisser les yeux.

Elle me fait de la peine... J'aimerai tellement qu'elle rencontre quelqu'un.

-- D'ailleurs, comment avez-vous organisé la soirée ?

-- Oh tu sais tu nous en as dit assez sur elle pour qu'on la retrouve ahah ! répondit Tôn.

-- Au fait ! J'ai complètement oublié !commença Sylvain. Le Boss m'avait prévenu qu'il nous assignerait à une mission !

-- Et tu ne pouvais pas le dire tout de suite ?! On doit être à la bourre !

-- Pardon...

-- Oh on prendra le temps qu'on prendra, inutile de se presser, déclara Tôn, relax.

+++++++++++++++

-- Eh bien, je m'attendais à ce que vous reveniez plus tôt... Enfin, faisons à petit bilan de l'équipe Tout d'abord, Adélia m'a demandé un petit prolongement de son congé, que j'ai accepté. Elle devrait revenir dans quelques jours. Ensuite, Thélio : sa femme m'a envoyé une lettre dans laquelle elle m'annonce l'amélioration de son cas. Ses souvenirs restent partiels mais nous sommes sur le bon chemin. Concernant Eina, malheureusement, elle reste introuvable. Nous avons donc agrandi le cercle de recherche plusieurs fois, nous somme encore dans l'attente de nouvelles. Bon, nous pouvons dorénavant passer aux choses sérieuses. Nous avons obtenu le nom d'autres Renaissangs du réseau à l'aide de notre informateur.

Le père de Tôn et Eina ?

-- J'ai formé des équipes, différentes de la dernière fois. J'ai tout écrit sur cette feuille. Ce sont des missions de... remises en forme si je peux me permettre. D'après l'informateur, les Renaissangs dont vous devrez faire face ne sont pas très dangereux. Maintenant, si vous me le permettez, j'ai un rendez-vous important.

Le Boss quitta son bureau et nous en fîmes de même tout de suite après. Alors que nous nous dirigeâmes vers l'extérieur, Ophélie fit son apparition et s'accrocha à mon bras.

-- Je viens avec vous !

-- Non tu ne peux pas, cela peut être terriblement dangereux pour toi.

-- Nul... C'est parce que je n'ai aucune capacité c'est ça... ?

-- Oui entre autres et puis tu es trop jeune.

-- Je m'en fiche ! Je viens !

Je tentai de la détacher de moi, sans réussir.

-- Allez ! Juste pour cette fois ! Je ne t'embêterais plus jamais avec ça après ! S'il te plaît, s'il te plaît, s'il te plaît !

-- Je ne veux pas te mettre en danger Ophélie...

-- Cela ne devrait pas être si périlleux que ça, lança Tôn. Et puis on est paré à toutes éventualités, non ? Elle sera bien protéger ahah !

-- Il ne lui arrivera rien, me rassura Lyvia comme si elle savait ce qui allait se produire.

-- De plus, la compagnie d'Ophélie n'est jamais désagréable, défendit Sylvain.

-- Devant tant d'insistances, je n'ai pas trop le choix que d'accepter. Par contre, s'il lui arrive quoi que ce soit, ce sera de votre faute.

-- Assez de blabla, déclara Camryn. On l'embarque et on y va.

-- Tu dis ça parce qu'elle ne sera pas dans ton équipe, rétorqua Armand.

-- Allez la majorité veut bien que je vienne donc c'est bon ! affirma ma fille avec un grand sourire

Si seulement nous avions su ce qui allait se produire... Nous ne l'aurions jamais permis de venir avec nous.

+++++++++++++++

Quelques minutes plus tard, je me relevai faisant pression sur ma jambe. Le sang coulait de plus en plus. J'entendais constamment un bruit sourd alors que je constatai le désastre. Les corps de mes amis était étalés sur le sol recouvert d'éclats de verre. Je trainais avec difficulté ma jambe blessée. Alors que je passais près d'une étagère, une marguerite attira mon regard. Ses pétales étaient tachés de rouge. Des bruits de pas se rapprochèrent de moi. C'était elle et elle était, tout autant que moi, sacrément amochée.

-- Tu as survécu ? Tu es plus résistant que tu n'as l'air... ou alors c'est simplement un coup de chance. Une chance que tes amis n'ont pas dû avoir.

-- Ils ne sont pas morts !!

-- Ah oui ? Et cette fillette ?

Elle prit Ophélie par la tête et me la présenta.

Un énorme bleu sur la joue... le visage en sang...  Non... Non ! Ça ne peut pas se finir comme cela ! Je me suis juré de la protéger coûte que coûte ! C'est mon rôle de père qui est en jeu !

***************
J'ai envie de dire, un petit-dèj avec eux ça te réveille ! XD
Enfin, la partie la plus importante de ce chapitre reste la fin :) Intrigant et un peu flippant n'est-ce pas ? ;)

Pour la suite, on aura un flashback qui durera sur plusieurs chapitres et qui nous amèneront sur le petit extrait ci-dessus pour enfin reprendre l'ordre "normal" des évènements.
Je vous préviens, vous ne devrez pas vous ennuyer ^^

Publié le 25/03/20

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