CHAPITRE 14 : DÉTESTABLE

Nous descendâmes du train trois heures plus tard. Ophélie et moi suivîmes Tôn jusqu'à la demeure de ses parents. Arrivés devant elle, nous fûmes accueillis par un immense portail blanc. Un homme se rapprocha de nous et lorsqu'il vit Tôn, il nous ouvrit immédiatement.

-- Monsieur Tôn, salua-t-il.

-- Salut Frédéric, comment vas-tu ?

-- Je vais très bien monsieur. Quant à vous ? Le voyage s'est-il bien passé ?

-- Oui, oui très bien. Laissez-moi deviner, ma mère m'attend à l'intérieur ?

-- Oui, vos prétendantes devraient arriver dans une dizaine de minutes.

Il nous accompagna jusqu'à la porte d'entrée puis retourna à son poste, au portail. Tôn mit sa main sur la porte et inspira profondément.

-- Quelque chose ne va pas ? m'inquiétai-je.

-- Cela pourrait aller largement mieux, mais je dois lui faire face.

Il abaissa la poignée et déclara "Je suis là". Une femme d'un cinquantaine d'année toute jouflue accoura en faisant de petits pas.

-- Mon fils ! Quelle joie de te revoir ! Cela fait teeeeeeellement longtemps. Tu ne peux pas savoir à quel point...

-- Tu as raison, je ne sais pas, coupa le fils en passant son chemin.

Afin d'éviter un malaise trop long, je décidai d'engager la discussion.

-- Enchanté madame, je...

-- Ce sont des amis à toi, Tôn ?

-- Oui, oui.

-- Celle-ci me semble bien jeune tout de même, fit-elle remarquer en tapotant la tête d'Ophélie.

-- C'est ma..., commençai-je mais mon ami me fait signe de ne pas poursuivre ma phrase. C'est ma... sœur, mes... parents sont en voyage d'affaires alors je dois m'occuper d'elle pendant leur abscence.

-- Voilà un jeune homme responsable, dit-elle avec une voix un peu trop aigüe pour mes oreilles. Mon fils aurait besoin de prendre exemple sur toi, il n'a aucune responsabilité. J'espère qu'une femme lui permettra de changer un peu.

Je n'ajoutai rien et rejoignai Tôn avec Ophélie. La mère de celui-ci nous invita à nous asseoir sur deux petits fauteuils en velours rouge.

Je ne savais pas que Tôn avait grandi dans ces conditions-là. J'en suis plus qu'étonné !

Je regardai autour de moi la décoration raffinée de la pièce qui semblait être le salon. Un large buffet blanc longeait un pan de mur et servait de support à de nombreux chandeliers. Un énorme miroir avec un encadrement en or était accroché au-dessus.

Si seulement mes miroirs étaient aussi classes.

Sur le mur opposé, on pouvait admirer plusieurs petits tableaux d'ancêtres probablement mais l'un, qui était dix fois plus grand que les autres, attisa ma curiosité.

-- Excusez-moi, qui est l'homme sur le tableau ?

-- Le grand tableau ? C'est notre ancêtre Galadio. Il était prince de l'Ancien Royaume.

Donc... Tôn et Eina descendent de la famille royale ?! Je n'en savais rien sur leurs origines à tous les deux. D'ailleurs, j'espère qu'Eina va bien. Avec tous ces évènemments nous n'avons pas repris les recherches...

Mes pensées furent interrompues par un homme musclé qui s'adressa à la mère de mon ami. Deux minutes plus tard, il revint accompagné d'un autre homme qui semblait être le père.

-- Bonjour, saluâmes Ophélie et moi-même.

Il nous répondit par des signes.

-- Mon père est sourd-muet, nous expliqua Tôn.

Eh bien, quelle famille ! Et dire que je n'étais au courant de rien de tout ça. Il faut avouer que Tôn et Eina parlaient peu de leurs parents.

-- Les premières prétendantes sont apparemment arrivées, annonça la mère de Tôn. Vous pouvez les faire entrer, dit-elle en s'adressant à l'homme musclé. Mais une par une bien évidemment.

Ce dernier s'exécuta et fit entrer la première jeune femme qui était un très grande jeune femme.

-- Bien le bonjour..., commença-t-elle.

-- Excusez-moi mademoiselle, intervint la mère. Une question anodine me traverse l'esprit, quelle est votre taille ?

-- Je fais 1m95.

-- Oh... Je suis désolé dans ce cas, voyez-vous mon fils fait 1m82 et il n'aime pas pas les femmes qui sont bien plus grandes que lui.

-- Je vois...

L'homme musclé fit sortir cette jeune femme. La seconde à la peau métissée entra alors.

-- Je suis sin-cè-re-ment navrée, malheureusement, mon fils n'aime pas les femmes... comme vous, de couleur.

-- Mais je ne crois pas que cela soit un critère suffisant...

-- Vous pouvez répétez ? s'exclama la mère. Vous êtes ici pour mon fils alors si vous ne lui plaisez pas je pense que c'est inutile de poursuivre cet entretien. Bon vent !

La prétendante quitta la pièce. Une autre avec une longue chevelure blonde à faire tomber des centaines d'hommes arriva.

-- Bonjour mademoiselle, salua alors la mère.

Je... Pardon ? Enfin, qu'est-ce qui se passe ici ?

-- Je m'appelle Lucie et...

-- Lucie ? Oh, c'est passé à peu de choses près, mon fils déteste le prénom "Lucie".

Le regard d'Ophélie croisa le mien et nous arrivâmes facilement à communiquer nos pensées. Tôn, quant à lui, leva les yeux au ciel.

La quatrième prétendante vint.

-- Ce sont de bien beaux cheveux blonds que vous avez, complimenta la mère.

-- Merci beaucoup, à l'origine, ils sont roux mais je dois avouer que je ne trouve pas que cette couleur me va, alors j'ai opté pour le blond.

-- Vous êtes rousse ?, questionna-t-elle.

-- Oui enfin je l'étais.

La mère mit un peu de temps avant de répondre.

-- Malgré votre belle chevelure actuelle, je dois vous avouer que mon fils n'apprécie guère les cheveux roux

Comme les femmes précédentes, celle-ci quitta la demeure sans réellement avoir eu la chance d'en placer une. Une femme de très petite taille fit son entrée mais ne resta pas plus de cinq secondes. Une autre entra mais fut mise à la porte alors qu'elle affichait ses tatouages sur ses épaules. Le "problème" de la suivante était ses mèches bleues. Le pire arriva peu de temps après. Alors que la mère se plaignait de la "mauvaise qualité" des femmes qui étaient passées jusqu'à présent, elle fut plus que surprise, comme tout le monde mais sa réaction fut la plus flagrante, lorsqu'un homme entra dans la pièce.

-- Mon dieu, mon dieu, mon dieu ! commença-t-elle. Dites-moi que vous venez pour le poste vacant de majordome !

-- Euh... Pas du tout, j'ai vu une de vos annonces dans les journaux à propos du fait que vous cherchiez quelqu'un pour votre fils.

-- Mais vous êtes un homme !

-- Aux dernières nouvelles oui, répondit-il en jetant un bref regard à son entre-jambe ce qui amusa Tôn.

-- Vous ne comprenez pas ce qui ne va pas ?! Vous êtes un homme ! Diantre ! Vous n'avez rien à faire ici !

L'homme ne semblait plus savoir où se mettre. Je voulais l'aider mais la peur de me mettre la mère de mon ami à dos m'en persuada, malheureusement. Au lieu de cela, ce fut Ophélie qui se leva.

-- Pardonnez mon intrusion dans ce débat mais je pense que...

-- Asseyez-vous !, ordonna la mère.

-- Je pense que...

-- Vous feriez mieux de m'écouter.

Elle se rasseya.

-- Je me nomme Émilien, reprit alors le jeune homme, et...

-- Mais enfin vous le faîtes exprès ?! Que vous ai-je dis ?! Sortez d'ici et priez pour que je ne vous revois plus jamais !!

L'homme repartit, effondré, malgré le courage dont il a fait preuve.

-- Comment se fait-il qu'un homme se trouve ici ?!

-- Si je ne me trompe pas, vous n'aviez pas préciser le sexe de la personne que vous cherchiez, répondit l'homme musclé.

-- Mais enfin ça paraît évident !

Oui c'est évident pour un esprit aussi restreint que le tien connasse ! Mince... Je viens d'insulter la mère de mon meilleur ami là, non ?

-- Vous feriez mieux de faire une pause, conseilla l'homme musclé.

-- Tu dois avoir raison Marc. Allez, pause de quinze minutes. Aussi, n'oublie pas de me débarrasser de tous ces hommes, ça me... eurk !

Elle monta alors à l'étage tandis que le père resta assis à admirer le salon comme si c'était la première fois qu'il venait ici.

-- Tôn, tu devrais essayer de rattraper un maximum de ceux qui sont passés, le conseillai-je. Par contre, ton père ne communique jamais ?

-- Si mais ma mère n'en a rien à faire, ce qui l'importe c'est son porte-feuille. Bon, tu as raison je fonce, à tout à l'heure.

Il traça vers l'extérieur tandis qu'Ophélie et moi tentâmes de débuter une discussion avec son père.

-- Vous nous entendez ?, lui demandai-je en faisant des signes de la main.

Il ne répondit pas mais à la place il sortit un petit carnet et un stylo. Toutes les pages semblaient vierges.

《Je suis sourd-muet.》

《Ce carnet ne semble pas beaucoup servir...》

《Ici, personne ne fait attention à moi, seuls mes enfants se préocuppent de moi mais ils viennent que très peu mais je les comprends vu leur mère...》

《Nous somme désolés pour vous :(》

《Ne vous inquiétez pas pour moi, ça peut être pire, j'aurai pu être aveugle en plus ahah.》

Et il arrive à faire de l'humour malgré sa situation...

《Alors comme ça vous êtes des amis à mes enfants. J'espère que vous vous occupez bien d'eux ;)》

《Nous faisons du mieux que nous le pouvons ahah.》

《Surtout avec Eina, elle ressemble trop à sa mère parfois :(》

《Vous ne semblez pas au courant pour Eina...》

《??》

《Elle a disparu, nous n'avons aucune nouvelle d'elle depuis près d'une semaine...》

《Vous m'excusez.》

Il partit tout de suite après en laissant tomber une larme sur la feuille. Ma fille et moi échangeâmes un regard attristé.
Les quinze minutes de pause écoulées, Tôn et sa mère revinrent, contrairement à son père.

-- Bon, j'ai pu expulser toutes ces émotions négatives, nous pouvons reprendre, déclara-t-elle avec une voix calme.

Mais comment peux-tu... Argh !

La première femme du "second round" n'arrangea pas les choses. En effet, à peine entrer dans la pièce, celle-ci déclara qu'elle ne resterait pas plus longtemps ici puisque, selon les précédentes prétendantes, la mère était, je cite "une casse-burne". Elle ajouta également que le majordome musclé était sûrement, je cite toujours "un meilleur coup". De quoi laisser la mère pousser un hurlement de colère...

+++++++++++++++

Deux heures s'étaient écoulées depuis la première prétendante mais elles passèrent comme six. Je poussai un souffle de soulagement lorsque cela se termina.

-- Marc, déclara la mère, donnez-moi la liste des prétendantes que mon fils à garder.

-- Désolé madame mais il n'y a aucune liste.

-- Eh bien, mon fils, tu es bien compliqué en matière de fille, commenta-t-elle avant de repartir à l'étage suivie de Marc.

Mais quelle pu- putain de... Bon, je trouve pas mes mots.

N.D.A. : J'avais bien envie de mettre le mot en entier mais ça reste mon roman donc je ne veux pas qu'il soit trop vulgaire (encore "connasse" ça passe non ? XD)

-- Je vais l'étriper !, lança Tôn.

-- Oui moi aussi !, ajouta Ophélie.

-- Au fait Tôn, tu n'as pu rattraper personne ?

-- Si j'ai pu rapporter quelques personnes pour m'excuser du comportement de ma mère mais elles ne voulaient rien entendre. Si ça continue je vais avoir toute la ville à dos...

-- Tu veux t'excuser pour elle ?!, s'exclama Ophélie.

-- Parle moins fort, elle pourrait t'entendre.

《Ne vous en faîtes pas, lorsqu'elle est à l'étage, étrangement on ne l'entend plus du tout.》

-- Je vais lui dire ses quatre vérités moi, déclarai-je.

Je me levai du fauteuil et me dirigeai vers les escaliers.

-- Tu en es sûr ?, me demanda mon meilleur ami. Même moi qui suis le premier à la détester, je n'ai finalement jamais le courage d'être face à elle.

-- Eh bien moi j'en ai, répondis-je, décidé.

Je gravis les escaliers et fus face à un immense couloir avec une vingtaine de portes. Je marchais, en cherchant une qui était ouverte quand j'entendis des voix.

-- Je te trouve toujours moins performant dans l'après-midi, Marc.

-- En même temps, je fatigue à force de faire ça plusieurs fois par jour.

Je m'approchai de la porte qui était entrouverte. Je réussis à voir le majordome en sous-vêtement en train de se rhabiller.

Et elle trompe son mari en plus ?! Mais comment une telle personne peut exister ?!

-- Au fait madame, n'oubliez pas notre marché.

-- Oui, oui je m'en souviens. En échange de vos loyaux services, je m'arrangerai à ce qu'on fasse de vous un Renaissang, récita-t-elle comme si cela faisait plus de cent fois.

-- Et haut placé !

-- Oui, oui je verrai pour ce petit détail-là. Maintenant sortez, je crois que vous avez des choses à faire.

Le majordome s'approcha de la porte tandis que je m'en éloignai afin de me cacher dans une pièce adjacente : les toilettes. Une fois Marc partit, je retournai à la porte de ce qui semblait être un bureau.

-- Bon je dois écrire la lettre de rapport à Gustave. Alors qu'est-ce que j'écris ? "Bonjour Gustave, tout ce passe bien ici. J'ai toujours le contrôle de la demeure. Pas de souci avec l'homme qui me sert de mari. J'attends les nouveaux ordres. Signée, Ludmila" Allez, voilà une bonne chose de faite, Marc se chargera de la livrer à Gustave.

Je ne suis pas sûr de comprendre... Elle fait partie du réseau des Renaissangs ? Ses propos ne me laissent pas clairement entendre qu'elle est complètement de mèche.

Le seul moyen d'obtenir des réponses était d'entrer.

-- Pardonnez-moi...

-- Que voulez-vous mon cher ?

-- Je vous trouve bien injuste avec Tôn. Il mérite d'avoir le choix étant donné qu'il est le premier concerné.

-- Écoutez jeune homme, être parent est un rôle important dans une vie et...

-- Je suis d'accord mais si c'est pour détruire ses enfants, ce rôle ne sert à rien.

-- Ne m'interrompez pas enfin !

-- J'ai horreur de manquer de respect mais je crois que je n'ai pas le choix avec vous...

Je voulus continuer de parler mais j'en étais incapable, d'ailleurs je ne pouvais même plus respirer !!

-- Vous vouliez dire ? Je n'entends plus rien, s'amusa-t-elle. Ah, être une Renaissang, quelle plaisir.

Elle fit un mouvement de la main et je pus à nouveau respirer.

-- Vous en êtes un je me trompe ?

-- Qu'est-ce que cela peut vous faire ?

Elle coupa une fois de plus ma respiration pendant une vingtaine de seconde.

-- Voyez-vous jeune homme, notre monde est fait pour être dirigé d'une main de fer. Et quoi de mieux qu'une main de fer couverte de bagues ?

-- Vous vous servez du réseau des Renaissangs afin d'atteindre vos objectifs.

-- Exactement ! Que vous êtes perspicace. Malheureusement, vous êtes un obstacle pour moi. Je vais devoir me débarrasser de vous. Vous avez tout de même de la chance de pouvoir mourir dans un lieu magnifique.

-- Le mariage ne servait qu'à assouvir votre faim de richesse, c'est bien cela ?

-- Oui et maintenant que j'en suis rassasiée, je peux me charger de ma volonté de pouvoir.

-- Cela n'arrivera pas !

Elle m'empêcha alors de respirer. Elle attendu que je devienne bleu pour stopper son emprise.

-- Aaahh..., poussai-je avant de m'effondrer.

-- Vous parlez trop, vous gâchez de l'oxygène. Bon tu en sais assez je suppose, vous pouvez dorénavant mourir.

Épuisé, je ne pus bouger ne serait-ce que le petit doigt. Ludmila, quant à elle, s'arma d'un petit couteau.

-- C'est bien dommage de finir ses jours si jeune.

Elle s'approcha de moi avec le couteau et me présenta la lame juste devant mes yeux.

-- Je plante quoi en premier ?

-- Vous feriez mieux de planter votre crâne !, s'exclama une voix féminine, celle d'Ophélie.

-- Quelles douces paroles mais ce ne sera pas suffisant pour m'arrêter.

-- Si vous devez blesser quelqu'un, que ce soit moi ! Vous voyez bien qu'il est déjà mal en point.

-- Ophé...lie... Non...

-- C'est une proposition alléchante mais je refuse, je préfère me débarrasser de lui une bonne fois pour toute !

A l'entendre hurler, je compris qu'elle devenait complètement folle.

-- S'en est finit de toi !

Elle afficha un sourire malicieux, empoigna l'arme avec force et l'abaissa.

-- AAAHH !!

☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆☆

Je dédie ce chapitre à toutes les femmes du monde.
Parce que vous avez beau être toutes différentes, vous restez toutes belles. La beauté est subjective bien évidemment, vous ne plairez jamais à tout le monde, c'est un fait mais chacun a sa part de beauté quelqu'en soit l'aspect de celle-ci.
En aucun cas vous ne devez changer qui vous voulez être et à qui vous voulez ressembler (tant que ce n'est pas ostentatoire ^^'). Vous vous plaisez ? Parfait ^^ Et on vient tout de même vous critiquer ? Que ces personnes aillent se faire voir ^^
Plaisez à vous-même avant de vouloir plaire aux autres ;)

Ce message je l'adresse à vous les filles parce que le chapitre évoque le cas des femmes avec les prétendantes mais surtout parce que vous êtes malheureusement la majorité des personnes à être concernée par ce fléau. Pourtant, les hommes n'en échappent pas non plus :(

2759 mots.

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Alooooooors ?! ^^ Comment trouvez-vous la merveilleuse femme qu'est la mère de Tôn et Eina ?? C'est choquant n'est-ce pas ? Eh bien c'était le but héhé. De plus, l'environnement où on grandit les jumeaux est très aisé et... ils descendent d'un prince quand même ?! Qu'il l'eût cru ? XD

Dans le chapitre 15, aura lieu la fin de la confrontation avec la mère. On y apprendra encore sur la famille (et plus précisément sur le père mais chut ^^'). Il servira notamment de transition pour une mission parce que ça faisait "longtemps" ahah :)

Publié le 07/03/2020

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