Chapitre 20 - Le Dernier Dilemme
« Deux choix possibles, tel est le dilemme. »
Sarah se réveilla avec lenteur. Son esprit s'éveillait petit à petit, tandis que ces cils papillonnèrent pour s'habituer à la vive lumière de la pièce. Son cœur battait avec frénésie, ses mains étaient devenues moites et tremblantes.
Ce n'était qu'un rêve, se dit la jeune fille avec soulagement.
Elle enchaîna avec un profond soupir. Elle aurait préféré éviter de ne pas se rappeler de ce qu'il s'était passé il y a trois ans. Malheureusement, son rêve avait décidé de raviver ses souvenirs.
Cependant, ce n'était pas seulement à cause de ça qu'elle s'était réveillée, mais plutôt à cause de Gon et Killua qui se battaient avec leur oreiller.
— Qu'est-ce que vous...
L'adolescente fut coupée par un oreiller qui lui atterrit au visage. Puis, des rires éclatèrent juste à côté d'elle : Killua et Gon étaient, visiblement, pliés de rire. La petite brune se leva d'un bond et prit entre ses mains le coussin. D'un air faussement énervé, elle s'exclama :
— Préparez-vous à mourir !
Alors que les deux garçons continuaient de rire aux éclats, elle vola le dernier oreiller pour envoyer le tout à la figure des deux garçons.
— Aïe ! gémit Gon.
— Tu plaisantes ? Un coussin ne fait pas mal ! rit Sarah avec un grand sourire aux lèvres.
— A l'attaque ! s'exclama Killua, juste derrière Sarah.
L'intéressée esquiva de justesse l'attaque de son amie, avant de rapidement se lever pour échapper aux assauts de son ami.
— Non c'est pas bientôt finit tout ce boucan ? s'écria Léolio, encore à moitié endormi.
— Oups, désolée ! s'excusa Sarah en sautant par-dessus le pied du majeur qui dépassait du matelas. Killua, je me rends, tu as gagné !
***
Finalement, les cinquante heures passèrent très rapidement. Contrairement à ce que Sarah aurait pu penser, il y avait toujours à faire dans cette petite salle. Ou alors, était-ce parce qu'elle était avec Gon et Killua qu'elle ne s'ennuyait pas ?
Elle avait joué, lu aussi avec Kurapika. Le blond avait été très silencieux durant les heures qui avaient suivi la lecture. Mais il en avait aussi profité pour poser quelques questions :
— Sarah... avait-il commencé d'un ton hésitant. Je peux te poser une ou deux questions en ce qui concerne ton passé ou ton pouvoir ? Je sais que ce n'est pas facile pour toi, mais...
— Ne t'inquiète pas ! Depuis que je vous ai tout avoué, je me sens plus... libre, lui avait avoué l'intéressée avec un faible sourire nostalgique. Me parler de ces sujets ne me dérange plus.
— Merci, avait soufflé Kurapika avec soulagement. Ça concerne tes yeux rouges lorsque tu utilises ton pouvoir. L'idée que tu es peut-être une descendante de mon clan me trotte dans la tête depuis un moment...
À cet instant, le cœur de Sarah avait manqué un battement. Même si, quelques heures plus tôt, elle avait envisagé cette éventualité, elle s'était rapidement résolue que c'était tout simplement impossible. Ses yeux rouges apparaissaient seulement lorsqu'elle utilisait son pouvoir, contrairement à Kurapika.
— Je ne pense pas qu'il y ait le moindre rapport avec ton clan, lui avait répondit Sarah en secouant vivement la tête. Mes yeux rouges apparaissent seulement quand j'utilise mon pouvoir, pas quand je ressens une vive émotion, comme toi.
— Oui, c'est aussi ce que je me suis dit, mais je voulais quand même t'en parler. Et j'ai une dernière question, pourquoi n'as-tu pas repris ton véritable nom, donc Hoshi ?
Sarah avait réfléchi pendant un court instant. Il était vrai qu'elle aurait pu reprendre son vrai nom. Seulement, quelqu'un aurait pu faire le lien entre le meurtre qui s'est déroulé il y a quatre ans et ses yeux.
Mais la principale raison était que "Hoshi" était un prénom que sa mère lui avait donné. Et, même si Sarah s'en voulait de l'avoir tant fait souffrir, elle ne pouvait s'empêcher de haïr sa propre mère qui lui avait dit tant d'atrocité.
— Je n'aime pas ce prénom, lui avait simplement dit la petite brune avec un sourire. Et puis, les enquêteurs auraient pu avoir des témoignages de mon meurtre il y a quatre ans avec une fille qui a tué les enfants avec des yeux rouge. Puisque j'ai changé de nom, ils auront du mal à savoir ma vie et mes proches.
— Je vois, tu as raison.
Après cela, il avait repris sa lecture.
Plus que dix secondes, se dit Sarah avec impatience et enthousiasme.
Les candidats restèrent face à l'immense porte de sortie. Ils étaient prêts, entraînés et tous en forme — à l'excepter de Tompa qui avait simplement dormi. Ils devaient absolument rattraper leur retard. Même si cela révélait être presque impossible, Sarah refusait de baisser les bras maintenant.
L'alarme se déclencha soudainement, retentissant dans un hurlement strident et atroce. Dans un bruit assourdissant, la porte s'ouvrit et laissa découvrir au groupe un long couloir sombre.
— C'est partit ! s'écria Gon en s'engageant dans l'allée avec assurance.
***
Après de longues heures à courir pour finir à temps, les candidats arrivèrent dans la dernière salle.
Enfin ! J'ai hâte de sentir l'air frais, pensa Sarah avec une grande excitation.
Mais la dernière épreuve posait un énorme dilemme. Il y a avait deux chemins, un long et difficile qui prenait une dizaine d'heures environ pour le traverser, et un autre court et facile qui prenait tout juste le temps pour finir avant la fin de l'épreuve. Seulement, le court et facile ne pouvait être emprunté que par quatre candidats.
Après un long silence, où chacun faisait ses propres réflexions dans ses pensées, Léolio entama le sujet en premier :
— Je vous préviens, je vais choisir le chemin court, mais je ne serais pas celui éliminé.
— La bonne blague ! contra Tompa avec un ton moqueur. Si tu ne nous avais pas fait perdre cinquante heures avec tes paris, nous aurions pu prendre le long chemin.
— Arrêtez de vous battre ! s'exclama Gon en essayant de calmer la tension. Je vais choisir le long. On a commencé ensemble, on finira ensemble !
— Laisse tomber Gon, c'est impossible, intervint Killua. Mais ne t'inquiète pas, je vais faire en sorte que toi et Sarah restent.
Le cœur de l'intéressée fit manqua un battement dans sa poitrine. Elle avait bien entendu ? Est-ce qu'elle était devenue de bon amis ?Elle sentit ses joues prendre feux, alors qu'elle se laissait envahir par une grande joie.
Ces simples mots, lui avaient fait beaucoup de bien. Ce fut à ce moment-là qu'elle sentit une fois de plus, prise de cet étrange sentiment, comme si des papillons virevoltaient dans son ventre et lui provoquaient un horrible nœud impossible à défaire.
Alors que Sarah restait sur le côté à se poser des questions, Léolio et Tompa commencèrent déjà à se battre. Ils avaient tout deux pris des armes accrochés aux murs, disposés exprès pour départager les candidats.
Killua et Gon s'approchèrent de la petite brune en train de rêvasser.
— Tu es toujours avec nous ? demanda Killua, narquois.
— Hein ?fit Sarah en se tirant de ses pensées.
Elle se ressaisit rapidement en secouant vivement sa tête.
— Nous devrions trouver une solution quand même, je n'ai pas vraiment envie que Léolio reste là... reprit l'adolescente.
— Je suis du même avis, approuva Killua. Mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
Les deux adolescents commencèrent à chercher une solution, tandis que Gon observait les alentours et les recoins de la pièce.
— C'est bon, j'ai une idée, déclara soudainement le vert après quelques instants.
— Tu as une idée ? répéta Sarah, dubitatif.
— Oui, on prend le long chemin, et on creuse un trou dans le mur avec les armes pour rejoindre le plus court.
Killua et Sarah se regardèrent en même temps, bouche bée. Gon n'était pas si insouciant et bête qu'il paraissait.
Gon expliqua son idée au reste du groupe, qui approuva immédiatement. Sarah en fut soulagée, elle n'avait pas vraiment l'envie de se battre contre ses nouveaux amis.
D'ailleurs, elle avait encore du mal avec le mot amis. Elle se sentait si étrange lorsqu'elle prononçait ou pensait à ça. Mais Sarah allait s'y faire, ce n'était qu'une question de temps.
Tout le monde approuva l'idée de Gon et, sans attendre plus longtemps, ils sélectionnèrent le long chemin et débutèrent leur mission.
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