Chapitre 8: Peur de vivre.
Chapitre 8:
De tout ses cauchemars celui-ci était sans aucun doute le plus récurant. La seule variance était la vision qu'il avait de ce " rêve". Parfois, cela ressemblait à un vieux film en noir et blanc, avec des images floues et un sons défectueux. Et puis d'autre fois, le réalisme était tel qu'il avait l'horrible impression de revivre cette agression qui lui avait couté un oeil. A d'autre occasion, il avait réussi à se raisonner malgré le fait qu'il dormait profondément. Sans doute était-ce son inconscient lui faisait dire dans ces instants là :
" Ce n'est pas réel, c'est un cauchemar. Réveil toi."
Et puis parfois, probablement parce que le traumatisme en plus de tout les autres, était trop profondément encrée dans sa chaire, il n'arrivait pas à se raisonner. Il revoyait encore et encore, le visage toujours un peu plus déformé de sa mère adoptive, qui lui hurlait dessus des propos qu'elle lui avait balancé durant toute sa vie.
" Je ne te supporte plus ! " " Je ne veux plus te voir. Tu dois mourir".
Mourir ! Ce mot revenait en boucle encore et encore, inondant ainsi totalement son cerveau. Il revoyait ce couteau toujours plus grand, toujours plus impressionnant s'abattre sur son visage. L'angoisse, la peur, la douleur, tout lui revenait avec un certain réalisme qui le saisissant en plein sommeil, le faisant ainsi s'agiter comme un dément en pleine crise de folie.
" Je ne veux pas mourir, je n'ai rien fait de mal..." disait-il. Mais sa voix, dans ces affreux songes n'était pas celle qu'il avait actuellement. C'est à dire celle de l'homme qu'il était. Non c'était sa voix d'enfant qui dans ces cas là, suppliait sa mère d'arrêter de lui faire mal. Parfois ce n'était pas les coups de couteau qu'il revoyait, mais les coups fouets, qu'il avait reçu pour une raison dont il ne se rappelait plus. Il entendait les sangles de cuire fendre l'air, avant de s'abattre sur la peau de son dos. Il s'entendait hurler....et hurler ...la douleur dans ces moments là, était présente comme au premier jours. Il avait l'impression de sentir sa peau se déchirer à chaque fois que la lanière de cuire s'abattait sur lui. C'était si réel, c'était si douloureux !
Pourquoi tant de douleur ? Pourquoi tant de malheur ? Pourquoi lui ? Pourquoi ? Était-ce écrit quelque part qu'il devait subir tout ça ? Y avait-il une raison logique pour que tant de noirceur et d'horreur s'abatte sur lui ? Pourquoi avait-il fallu qu'il vive dans la pénombre ? Pourquoi ?
A nouveau, Zoro faisait l'un de ses nombreux cauchemars, auquel Sanji n'avait jamais vraiment eu d'explication clair. Tandis qu'il dormait paisiblement enroulé sous la chaleur de son épaisse couette. Sanji récupérait ainsi quelques heures de sommeil que ses horaires de la semaine lui avaient volée. Pourtant il entendit bientôt des plaintes, et des marmonnements venir perturber son somme. Lentement alors qu'il était en plein songe un peu loufoque, les cries et les pleures ensommeillé de son protégé, étaient venu s'insinuer sournoisement dans son esprit. Sur le coup, il avait un peu grogné car n'étant pas tout à fait maitre de ses pensées, il avait inconsciemment râlé contre ce bruit qui l'empêchait de dormir paisiblement. Et puis peu à peu, la clarté revient un peu plus intensément dans son cerveau, chassant ainsi ce sommeil trop engourdissant du beau blondinet endormi. Avec difficulté, Sanji avait ouvert les yeux avant de réaliser tout à fait ce qui se passait.
De ses oreilles, il entendait non seulement les marmonnements inquiets de Zoro, mais il l'entendait aussi bouger et s'agiter comme un dément dans le canapé lit. Cela restait assez étrange pour lui, car malgré le fait qu'ils étaient loin l'un de l'autre, le cuisinier avait l'impression de sentir l'angoisse abominable qui assaillait cette pauvre âme meurtrie qu'était celle de son protégé. Et ressentir une telle émotions forte, le faisait lui même plonger dans ses propres mauvais souvenirs.
Enfin bon, ce n'était pas le moment de s'embourber avec ça.
D'un bon assez preste, Sanji sortit de son lit. Il n'était à cet instant habillé que d'un t-shirt usagé et d'un caleçon et rien de plus. Mais peu lui importait ce léger détail d'ailleurs, car là il n'avait pas temps de s'habiller. Il devait le sortir de ce cauchemar qui allait encore plomber l'esprit du jeune homme aux cheveux vert. L'obscurité était si profonde dans son petit appartement, qu'il n'arrivait même pas à distinguer où était la tête de celui qu'il considérait déjà comme un ami. Avec prudence, Sanji s'installa sur le bord du canapé lit. Les jérémiades inquiètes de Zoro, semblaient à présent envahir la pièce d'un lourd stress.
- Chuuut, calme-toi ce n'est qu'un cauchemar, souffla le blondinet d'une voix qu'il voulut le plus calme possible. De ses mains il parvint à trouver une des épaules du vert.
Enfermer dans ses cauchemars comme un prisonnier condamné au mitard, le jeune sans abris n'entendait pas la voix rassurante qui tentait de le sortir de là. Ses oreilles, son oeil, tout semblaient tourner en direction de ses rêves un peu trop réaliste. C'était si saisissant, si flippant. Il entendait en boucle, et à une vitesse vertigineuse absolument tout les reproches que sa mère adoptive lui avait fait durant sa vie. Parfois s'était son père qui venait l'insulter avec son visage remplie de rage..qui lui hurlait encore et encore jusqu'à s'en éclater la gorge...
- Sale PD.....dehors...dehors.....tu pourries la vie de tout le monde .......DEHORS.
Oh, comme cette pénombre était insupportable. Comme ce noir profond lui donnait envie de disparaitre et de ne plus rien voir, ni même entendre toutes ces choses, tout ce malheur, toute sa vie misérable et ridiculement vide de tout. Il voulait partir et disparaitre. Pour ne plus jamais se sentir aussi mal, il voulait...
- Réveil toi...
...il voulait se sentir bien. Savoir ce que s'était que d'être détendu, ou même avoir la chance d'être calme et sans boulet émotionnel d'accroché au pied. Il voulait....
- Allez ! Réveil toi....
Il voulait être inondé de lumière et s'enivrer d'un sourire si grand, et si rassurant qu'il lui donnerait l'impression d'être capable d'affronter le pire des démons. Il voulait...
- Bon sang, allez ZORO !!
...Lui...
- AAAAaaaah !
Son coeur martelait sa poitrine comme un sadique, et son oeil écarquillé valide restait fixé dans le lointain. Il voyait sans regarder réellement, en ne distinguant pas les meubles de l'appartement où il se trouvait. Il ne voyait pas non plus la silhouette de cet être qu'il serrait contre lui. Son esprit était encore perdu entre réalité et songe. Ses bras pour la première fois de sa vie, s'agrippait à cette étrange bouée de sauvetage humaine. Il s'accrochait à ce corps chaud et vivant, débordant de gentillesse et d'intention simple et douce. Ses bras si fort, pour se défendre dans la rue, ses mains capable, de briser des nez s'étaient attachés à sa lumière. Il s'était accroché à lui comme un noyé à sa bouée, comme un condamné à l'espoir d'être gracié, comme un malade à un traitement.
Avec vigueur Zoro, s'était serré dans les bras du blondinet qui crut durant un bref instant mourir étouffé. L'inquiétude était si énorme chez le jeune homme, que Sanji avait l'impression de pouvoir la sentir, et la toucher à main nue. Ses bras vigoureux étaient passés autour de son cou et de sa taille, alors qu'il sentait sur l'une de ses épaules, le visage enfoui du vert...
- Ma......lumière......marmonnait-il le souffle court encore un peu désorienté.
- C'était juste un mauvais rêve, tenta de le rassurer Sanji en lui tapotant le dos....
- ...Me ..me lâche pas.....S'il te plait....
Non, bien sûr que non, il n'allait pas le lâcher. Pas alors qu'il était encore déboussolé par ses horribles songes. Tandis qu'il le tenait encore dans ses bras, Sanji sentait les tremblements d'angoisses agiter le corps puissant de son ami. Ils étaient si violents et si terribles. Cette respiration rapide qu'il sentait sur sa nuque, mit un bon bout de temps avant de reprendre un rythme plus paisible. Calme et dotée d'une patience rare, le blondinet donnait l'impression de se foutre totalement du temps qui passait, et semblait même prêt à rester des heures ainsi , si cela pouvait permettre à son protégé d'aller mieux. Zoro, qui pourtant détestait et ne supportait que très peu le contact, semblait à présent vouloir se souder à lui. Peut-être, afin de ressentir un peu plus de son calme et de son assurance ? Peut-être, parce que s'était aussi tellement apaisant de ressentir sa lumière, dans son monde obscure ?
- Tu vas mieux ? Demanda le cuisinier lorsqu'il sentit le calme revenir à nouveau chez son " colocataire".
Ils étaient toujours dans les bras l'un de l'autre, et même si Zoro n'aimait que très peu ce genre de contact et les fuyaient comme la peste, là il voulut pour une fois rester encore un peu comme ça. Sans doute parce que le calme de Sanji semblait contagieux, et donnait à ses nerfs à vifs un repos plus que nécessaire. Jusqu'ici, et surtout à cause de ce qu'il avait vécu à 16 ans, et hors mit les relations rémunéré, il n'avait jamais supporté qu'on le touche, pas même du bout des doigts. Plusieurs fois il n'avait pu contrôler un bon de surprise, quand le cuistot était venu trop près de lui. Plus d'une fois, il s'était décalé dans le canapé pour ne pas le frôler ni le toucher, car son instinct et son traumatisme le faisaient un peu paniquer. Comme si ce dernier lui avait dis !
" Arrête de le toucher, il va vouloir te faire des trucs."
" Tu l'invites....., t'es obscène...."
Pourtant il le savait, jamais Sanji ne l'agresserait. Jamais il ne le forcerait à le toucher, ou ne lui imposerait des attouchements, car il n'était pas comme ça lui. Il n'était pas un monstre. Mais cet instinct, cet peur viscéral encré et soudé à lui, passait toujours au dessus de sa logique, et de la raison et lui faisait fuir tout contact.
Mais là cette nuit là, il arriva pour une fois à les chasser et à les tenir éloigné de lui. Un peu comme si il leurs avait parlé directement, pour dire à son traumatisme et à son inquiétude.
" Allez vous faire foutre !!!"
Il avait besoin de chaleur humaine, comme tout le monde sur terre. Et celle de sa lumière, était la plus douce et la plus reposante qui soit. Pour une fois plutôt que de le repousser, il le voulut contre lui, juste comme ça aussi simplement qu'un enfant réclamant un petit câlin.
- Tu te sens un peu mieux ? Demanda la voix grave de Sanji qui sembla sur l'instant fendre littéralement le silence ambiant, et réveiller Zoro.
Son esprit était clair, et à nouveau il se sentit mal à l'aise.
- Désolé, murmura t-il en s'inclinant légèrement. Je pourris tes nuit ....
- Ce n'est pas grave, ça arrive...
- Trop souvent. J ne sais pas pourquoi, je fais autant de cauchemar dernièrement ! Quand j'avais la grippe, même si j'étais mal, je ne rêvais pas. Enfin, j'en avait pas l'impression...
- Si tu cauchemardes, c'est parce que ta vie a été affreuse Zoro. Qui ne ferait pas de cauchemar avec tout ce que tu as vécus ? Hein ? Il te faut plus de choses positives dans la vie !
- Peut-être....
- Je peux te poser une question ? Demanda soudainement Sanji, alors que malgré l'obscurité le vert descellait une mine intrigué sur son jolie visage.
- Ouais bien sûr !
- En faite, j'ai plutôt deux questions !! Précisa Sanji en faisant le chiffre deux avec ses doigts. La première ! T'as fait un cauchemar sur une lampe ? Non parce que tu as dis " ma lumière " ...expliqua rapidement le cuistot se trouvant étrangement stupide dans ses explications.
- Une ..Lampe ? Répéta Zoro ne pouvant dissimulé la surprise dans sa voix. Mais non ! Ma lumière c'est ......c'est autre choses, ce n'est rien de....de d'important ! Bafouilla t-il n'osant expliquer que c'était lui " sa lumière".
" Ce serait trop gênant." Pensa t-il.
- Si tu ne veux pas en parler, je comprends ! Assura Sanji en faisant une petite tape sur l'épaule solide. La seconde question, serait plutôt une proposition. Comment dire, marmonna le blondinet d'un air pensif. J'ai l'impression que je vais me vanter, mais tant pis ! J'ai l'impression que tes angoisses baisses un peu quand tu es près de moi ? Non ? Sans doute parce que, tu me fais un peu plus confiance. Alors euh...si ma présence, te calme tu ...si tu veux, tu peux dormir......expliqua t-il un peu inquiet par la réaction du jeune homme. Dormir là bas, avec ...moi.....?
- Euh..........
- Je sais que le défilé que tu as vu à ma porte ne plaide pas en ma faveur. Mais, tu sais aussi que tu peux avoir confiance en moi. Et puis, si ça peu te permettre de dormir en faisant moins de cauchemar et bien pourquoi pas ? Et puis mon lit et géant et...
-...Ok.....murmura tout bas Zoro. Mais...tu...restes dans ton coin !
Sanji avait fait, cette proposition en pensant sincèrement que sa présence pouvait calmer les angoisses de Zoro. Mais à vrai dire il s'était attendu comme à chaque fois, à un refus catégorique. Un peu surpris sur le coup, il resta quelques secondes silencieux. Comme si il n'avait pas compris la réponse de son protégé. Ce dernier avait tellement peur du moindre contact, il avait tellement peur des intentions des autres, que ce simple " oui" l'étonna d'avantage. Un sourire que le vert ne pouvait pas vraiment voir s'étira sur son visage, car pour lui ce " ok" était le signe que Zoro lui faisait encore un peu plus confiance. Et puis dormir dans un lit, était toujours plus reposant que son vieux canapé lit à demi défoncé, ça s'était certain.
Alors, ils passèrent le restant de la nuit l'un à coté de l'autre. Et si Zoro resta de son coté, tout au bord du matelas, l'esprit encore un peu perturbé par les cauchemars qu'il venait de faire. Le blondinet lui, sans doute fatigué par sa semaine de travail ne mit pas bien longtemps avant de s'endormir. Et lorsque Zoro remarqua que son " sauveur" s'était endormi, il arriva enfin à se détendre un peu, et à repartir ainsi dans le monde de Morphée. Mais cette fois-ci aucun cauchemars, aucun mauvais rêves ne vient lui pourrir le moral, et le noyer d'angoisses et de souvenirs affreux. Ce fut un sommeil profond, lourd et reposant, un sommeil agréable.
Au petit matin, Zoro fût le premier réveillé. Et si il avait eu un reste d'angoisse envers le blond quand à l'idée du moindre contact dérangeant, il réalisa avec une pointe d'amusement, que le seul contact qu'il y eu fut le bras du cuistot en travers de son visage. A peine avait-il ouvert l'oeil qu'il fût surpris durant quelques secondes de sentir un truc lourd sur sa face. Lorsqu'il comprit de quoi il s'agissait, le jeune homme ne s'en offusqua pas tout, mais réalisa ainsi que le blondinet était du genre à gigoter dans son sommeil. Avec douceur, il avait repoussé le bras et le glissa le long du corps du cuisinier.
Une faible clarté illuminait la pièce, et Zoro après s'être assis dans le lit en se frottant le crâne sans grande conviction, jeta un coup d'oeil en direction de sa lumière. A ce moment précis, Sanji ne brillait pas par sa gentillesse, ni par son caractère adorable avec lui, mais plutôt par son manque d'élégance, ce qui était plutôt surprenant chez lui. La bouche grande ouverte, il ronflait à faire trembler les murs, alors que son autre bras était à moitié plié au dessus de sa tête. Une jambe pendait en dehors du lit, et l'autre restait à demi replié. C'était ni glamour, et encore moins sexy, mais au moins ça avait le mérite d'être rassurant pour le jeune SDF.
- hmmmm....marmonna, Sanji dans son sommeil avant de se tourner dans sa direction, pendant que ses cheveux d'or s'étalaient sur l'oreiller. ..prenons notre temps......coquine ....souffla t-il avec un sourire étrange sur le visage, avant de pousser un gros ronflement....
- Il fait un rêve ? Enfin bref.., ça ne me regarde pas.
Voulant être aimable, et n'aimant pas être une sorte de gros parasite qui profite de la gentillesse des autres, sans rien rendre en retour. Zoro, se dirigea vers le côté cuisine du studio pour préparer le café. Avec prudence, il compta le nombre de doses de café qu'il mit dans le filtre. La première fois, qu'il avait préparé le café, le breuvage ressemblait à peu de choses près à du pétrole et avait été si fort, qu'il en avait eu des palpitations. Il en était tout à ses bonnes intentions de préparer le petit déjeuné, quand il entendit un drôle de gloussement provenant de Sanji qui dormait toujours à poings fermés. A nouveau curieux, le jeune homme releva la tête en direction de la partie nuit du studio, où un autre gloussement se fit entendre....où plutôt une sorte de gémissement.
- Ne me dite pas qu'il fait un rêve cochon...?
- Hmmmm.......gémit le Cook avant de pousser un grand crie,..AAAAAAAAAAAAh !! Pourquoi c'est devenu une araignée. Se redressant dans le lit, son regard était agar et ses cheveux en bataille. Putain, pourquoi ?
- J'en sais rien....répondit un peu stupidement Zoro sur un coup de panique.
- Grande et poilue....marmotta le blond, l'esprit encore un peu perturbé ! Avec plein de pattes...........pourquoi ma petite coquine est devenue un araignée ? Se plaignit t-il visiblement très dépité.
Haussant les épaules, car il ne pouvait donner de réponse à une question aussi étrange, Zoro n'en fût pas moins reconnaissant à cette araignée virtuel, d'avoir interrompue son sauveur dans ce qui semblait être un rêve érotique. Loin de lui l'idée d'imposer quoi que se soit auprès de Sanji, mais l'entendre triper sur quelqu'un en plein sommeil avec lui pour témoin, n'était pas ce qui l'emballait le plus. Ni ce qui le mettait le plus à l'aise d'ailleurs.
- Tu te sens mieux ? Demanda Sanji lorsqu'il fût un peu mieux réveillé, et qu'il but sa première gorgée de café.
- Oui, beaucoup mieux, assura Zoro dans un mouvement de tête discret. Je voudrais te poser une question ? Je peux ?
- Bien sûr, accepta Sanji en zappant en discontinu à la télé. Je t'écoute...programme de merde.....marmonna t-il.
- Et bien, ça fait quelques semaines que je suis ici, et je voudrais être sur que tu ne t'empêches pas de sortir à cause de moi.
- A cause de toi ? Comment ça ?
- Et bien tu sais avant que tu ne m'invites ici, précisa Zoro. Tu avais une vie plus active non ? Des amis........Des ....amants, tout ça tout ça...et enfin, je ne voudrais pas que tu plombes ta vie à ce sujet à cause de moi.
- Boff, non je ne me prive pas ! Mes amis ont une vie active tout comme la mienne. D'ailleurs je comptais appeler Ace et Luffy pour les inviter à manger à la maison ce soir. C'est des gars super sympa tu sais. C'est ce genre de potes, qu'il te faut dans la vie !! Quand à euh.......mes " amants" ...je n'ai pas envie de les revoir......ni de continuer sur ce chemin là.
- Quel chemin ? Je ne te juge pas hein, tu sais je te l'ai dis ! Insista Zoro. Si tu veux " jouer les abeilles " Dit-il avec des guillemets avec ses doigts. Et bien, je peux rester tout seul ou sortir dehors une nuit et vous laisser tranquille... ça ne me dérange p...
- Je ne veux plus jouer les " abeilles". J'arrête ça pour le moments....et ce n'est pas, à cause de toi ! Et pas question que tu passes une nuit dehors pour....pour une nuit de coucherie....Précisa t-il en plantant son regard bleu dans l'oeil émeraude de Zoro. C'est juste que, je me prétends gentleman alors qu'au final, je penses pas que se soit très " classe " de courir les plumards comme ça, tout le temps ? Tu ne trouves pas ?
- Je n'ai pas vraiment d'avis à émettre à ce sujet, Répondit Zoro en buvant son café. Je veux dire, je ne suis pas franchement digne d'émettre un jugement. Et puis pour te parler sincèrement, je ne sais pas vraiment, ce que s'est que de coucher par plaisir....hum... et puis qui suis-je pour donner mon avis ?
- Et bien, tu es mon ami et ton avis compte, sourit le blondinet.
Le sourire de sa lumière le désarmait toujours. Ce sourire doux et calme, lui donnait à lui même des envies de sourire.
- Je penses que tu vaux mieux que tous ces gens, que j'ai vu défiler devant ta porte, avoua en toute franchises Zoro. Cette fille là, avec ses cheveux frisée était une vraie petite peste prétentieuse. Au moins elle me renforce dans l'idée que je n'aime pas les filles...vraiment pas !
- J'avoue qu'elle n'était pas la plus charmante des filles que j'ai connu, reconnu Sanji dans un souffle désabusé.
- Quand à cet idiot de mannequin par exemple, repris Zoro.... je veux dire, il confirme le truc du " soit beau, mais tait-toi." Mais dans ce cas, j'ai envi de dire, non mais vraiment tait-toi pour de bon.....marmonna avec humeur le vert. Et puis, il était grossier et plein de sous entendu crétins... " Vous, vous êtes pas fait butiné par cette petite abeille coquine ? " Mima t-il dans un grimace hilarante.
- Qu...quoi ? Tu m'avais pas dis qu'il t'avais dis ça ? S'exclama avec surprise Sanji en manquant de renverser son café.
- J'étais pas à l'aise pour le dire, avoua Zoro un peu rougissant. Mais, enfin ce que je veux dire, c'est que tu vaux mieux que se genre de personne....
- Ah bon ? Qu'est ce qui te fait dire ça ? Je n'étais pas très sympa avec eux non plus...
- Peut importe ! Coupa le jeune homme. Peut importe, pour moi ils ne sont pas digne de toi. Ils te voient juste comme un divertissement...Enfin c'est l'impression que j'ai eu...mais, ils ne voient rien d'autre, alors que tu es plus que .....heu...bafouilla un peu Zoro en passant une main nerveuse sur son visage. Comment dire, tu es plus qu'un beau garçon, déclara t-il très vite....je...je ne te flatte pas surtout ! Ce que je veux dire par là, c'est que tu as des qualités bien plus belles. Tu es quelqu'un de bon et généreux, mais qui ne se fait pas piégé pour autant, et qui ...et qui à daigné regarder un misérable comme moi.....
L'ambiance semblait étrange soudainement, comme différente des autres fois. Le silence aurait pû être totale, si la télévision n'avait pas diffusait à ce moment là un spot publicitaire vantant les qualités d'une lessive. Jamais le blondinet n'aurait cru entendre de tels compliments, car jouer avec le coeur des autres -même si ils les prévenaient- n'était pas très glorieux, ni sympathique. Et pourtant là, tout de suite on lui affirmait qu'il était une belle personne, autrement que physiquement. Son protégé avait une étrange façon de le voir tout de même. Peut-être était-ce parce qu'il l'avait sorti du froid de la rue, qu'il le surestimait ainsi ? Très certainement même ! Pourtant, si il avait fait cela, ce n'était pas pour avoir, une personne qui lui serait redevable à vie. Non, il voulait voir ce regard vide changer et s'emplir de vie. L'entendre rire, et rêvé de projet d'avenir...ce que Zoro ne faisait jamais.
Sans doute, Zoro était-il ainsi car la vie l'avait matraqué en discontinue. Et encore Sanji le savait, à ce sujet il n'était pas au courant de tout. Il savait ce qui s'était passé pour son oeil, il savait aussi pour cette grande balafre sur son buste. D'ailleurs il avait véritablement frémi d'horreur quand il avait écouté cette histoire. Mais il ne connaissait pas l'histoire qui le traumatisait le plus, et qui faisait que Zoro fuyait le contact. Il ne savait pas le pourquoi réel de cette trouille terrible, qui s'était affiché sur son visage, la fois où il était entré dans la salle de bain. Ce visage terrorisé chez cet homme fière, ces larmes abondantes qui avaient presque trempées son pantalon. Cette phrase incroyablement triste, et tellement parlante à la fois sur ce qu'il avait vécu....
" Alors t'es un vrai gentil toi."
- Je ne sais pas si, comme tu sembles le dire, je vaux " mieux " que eux...intervient au bout d'un long moment Sanji en allumant une cigarette, qu'il garda coincé entre ses lèvres. Mais..ton point de vue me renforce dans l'idée d'arrêter ce genre de vie...
- Et bien, si j'ai pu t'aider d'une quelconque manière....bredouilla vaguement Zoro, un peu mal à l'aise par sa longue tirade.
Rapidement, il débarrassa la table basse du petit déjeuner, puis alla faire la vaisselle, pendant que le blond savourait avec cette étrange extase, sa première cigarette de la journée.
- Tu n'es pas un misérable Zoro......
- ...
- Je ne veux plus entendre ça de ta bouche ! D'accord ? Ajoute-ça à notre " contrats"....Demanda Sanji, en s'amusant à présent à faire des ronds avec sa fumé.
- D'accord.....marmonna le vert, qui mentalement se disait que si, il n'était qu'une misérable ombre, que sa lumière illuminait de ses rayons pour redonner souffle à sa vie.
Le reste de la journée fût pour le moins bien rempli, et Zoro qui depuis qu'il vivait chez Sanji ne mettait pas, ou peu les pieds dehors, réalisa encore plus en sentant le froid lui mordre la peau, qu'il avait de la chance d'avoir un toit même momentané au dessus de sa tête. Ils allèrent d'abord à la mairie de l'arrondissement changer sa carte d'identité...
- Un justificatif de domicile ? Répéta Sanji , mais...on ne peut pas faire sans ?
- J'ai été à la rue durant 4 ans, vous vous doutez bien que j'en ai pas de...
- Ah bas si vous en avez pas, je ne peux rien pou vous....parce que, il nous faut une justificatif de domicile, parce que sans justificatif de domicile et bien on peut pas changer la carte d'identité.......
- Oui, mais comme je viens de vous le dire, insista Zoro en toisant l'agent de la mairie, une petite bonne femme toute sèche avec l'air sévère. J'étais à la rue...ça ne fait que quelques semaines que je....
- Oui , mais si vous n'avez pas de justificatif de domicile...
- Oh , allez redite le encore une fois ! Ironisa Zoro visiblement de mauvais poile. Je suis pas sûr d'avoir bien, comprit ce qu'il me faut ?
- Bon, bon ok, coupa Sanji agacé lui aussi de l'entendre répéter en boucle la même phrase. Et pour la carte carte vitale..
- Il faut une carte d'identité !!!
- Les joies de l'administration ...marmonna avec humeur le blondinet.
- Vous, je vous aime pas ! Marmonna Zoro, en la pointant du doigts, l'air revêche et vraiment pas aimable. Vraiment pas ....insista t-il en secouant lentement la tête de droite à gauche.
- C'est pas mon problème monsieur ! Affirma la petite dame à l'allure mauvaise. Apportez moi toutes ces pièces, expliqua t-elle en sortant un formulaire explicatif, et je pourrais accéder à votre demande. En attendant, merci de bien vouloir libérer la place !! SUIVANT !!
Avec humeur, les deux hommes sortirent de la mairie alors qu'au même moment, un grand vent glacé leurs soufflait en plein visage. Une choses était à présent évidente, pour mettre les papiers de Zoro en règle, ça n'allait pas être de la tarte.
- J'ai cru mourir de rire, quand tu lui as dit, " vous je vous aime pas ". Oh la vache, je ne sais pas comment j'ai fait pour garder mon sérieux ! C'était hilarant, elle t'as regardée comme si tu venais de la planète mars !
Les mains enfoncées dans leurs poches, les deux hommes marchèrent un moment sur le trottoir avant de descendre un peu plus loin dans une bouche de métro. Là, soulagé de ne plus supporter le froid extérieur, ils durent onduler entre les voyageurs pressés qui parfois fonçaient tel des bulldozers dans la masse. Durant ses quatre ans de galères, les rares fois ou Zoro avait mis les pieds dans le métro, s'était souvent pour plusieurs raison. Mais rarement pour voyager. L'hiver s'était pour se réchauffer et dormir un peu, enfin quand il se sentait assez en sécurité. Ce qui avait été assez rare. D'autre fois, s'était pour échapper à certains petits soucies, qu'il avait eu avec des mecs avec qui il s'était battu. Ces derniers souvent avaient cherché à en découdre à avec lui. D'autre fois s'était pour fuir des dealers qui voyant ses capacités de combattants, voulaient le " recruter" pour des affaires plutôt louches. Mais à l'époque, le jeune homme avait toujours refuser leurs " propositions", en justifiant ce choix auprès de lui même par le simple fait qu'il était déjà assez bas comme ça, s'en en plus dealer et tuer indirectement des gens.
C'est avec une étrange impression au coeur, qu'il alla dans cette bouche de métro. Un peu comme si y entrer en tant que simple voyageur était, quelque choses d'inédit et de nouveau pour lui. C'était aussi un peu comme si par cette petite différence de situation, il redevenait un peu plus " normal". En peu plus humain car pour une fois, il ne faisait pas partie des ombres qui, demandaient un peu d'argent. Non il était de l'autre coté de la barrière, même si il n'avait pas plus de sous qu'à cette époque. D'un geste machinal, il suivait Sanji qui entra dans un rame à demi remplie. Des gens étaient assis, d'autres debout mais tous ou presque, avaient le nez collé à leurs téléphones portables.
Il ne leurs restait plus que cinq stations à parcourir avant de pouvoir retourner à l'air libre, même si ce dernier était plus frai, lorsque l'attention de Zoro fut attiré par un groupe d'homme qui entra dans leur rame de métro. Sanji était non loin de lui la main accrochée à la barre, et comme beaucoup de voyageurs, il bidouillait son téléphone portable avec le nez baissé dessus. A l'évidence il ne faisant pas vraiment attention à ceux qui l'entouraient. Mais le jeune SDF, lui ne regardait rien d'important sauf le groupe de gars qui était rentré.
C'était des jeunes qui devaient avoir pour la plupart environs son âge, sauf l'un d'entre eux qui paraissait un peu plus âgé. Celui-ci d'ailleurs de par sa présence semblait dominer un peu les autres. Ils parlaient fort se fichant à l'évidence de déranger tout le monde, et se satisfaisait de l'énervement qu'ils provoquaient en faisant cela. Mais se fut bref, en quelques secondes Zoro reconnu le braillard qui était l'un des dealers avec qui il avait dû se battre pour avoir la paix. Avec facilité il se souvenait encore de son poing écrasant son nez volumineux. Le sang avait giclé sur son visage, et lui en avait profité pour prendre la fuite.
- Hey mais je te reconnais toi ! Beugla le mec l'air vraiment furieux de revoir Zoro, là devant lui.
- Sanji, murmura immédiatement celui-ci. Au prochaine arrêt on descend...
- Hein ? Pourquoi ça ? Demanda le blond sans décrocher le regard de son portable.
- Je t'expliquerais après,......
- Mais...
- Chut ! Fait moi confiance et suis moi, quand je te le dirais, ok ?
- Bon, d'accord si tu veux.
Le métro comme toujours allait vite, et bringuebalait ses voyageurs visiblement habitués à être secoués ainsi. Ils passèrent un virage qui manqua de faire tomber Zoro, qui gardait invariablement l'oeil fixé sur l'homme qui lui avait crié dessus. Puis il y eut encore un autre virage durant lequel il vit le groupe de gars arriver dans leurs directions. Le métro se mit alors à ralentir, puis dans cet habituel sonnerie assourdissante, il s'arrêta. Les voyageur se mirent à entrer et sortir en désordre alors que le type tentait de l'interpeler...
- Reste là ! Espèce de sale petite pute !! Brailla t-il en poussant avec férocité un pauvre étudiant un peu surprit par tant de brutalité soudaine.
- Non, non, souffla Zoro à l'oreille de Sanji qui avait été près à s'emporter en entendant l'insulte. Fait comme je t'ai dis.
La sonnerie de fermeture des portes sonna, et c'est en agrippant le bras du cuistot que Zoro sortit juste avant la fermeture de la rame de métro. A l'intérieur le mec se mit à gueuler, alors qu'il disparaissait avec le transport en commun dans un tunnel plutôt sombre.
Ils étaient à présent tout les deux debout sur le quais.
- C'est des enfoirés de dealers qui voulaient que je bosse pour eux à une époque. Expliqua t-il en voyant le regard interrogatif du cuistot. Et celui qui m'a interpellé, et bien je lui ait pété le nez en guise de réponse à sa proposition. Expliqua le vert en tournant son visage en direction de Sanji.
- Tu...Essaya de dire Sanji avant de sentir quelqu'un le tirer violemment vers l'arrière. Surpris les regards écarquillé, il manqua de tomber part terre. Une poigne de fer sembla tout de suite après cela lui broyer l'épaule.
- Tu crois vraiment, qu'on nous à jamais fait le coup de sortir, au tout dernier moment ? Se moqua un des sous fifres. Hein ??
Taille moyenne, brun, le regard vitreux car il devait très certainement plané. Il reniflait tout le temps et regardait Zoro dans un petit rire mauvais, qui avait fait un pas en avant pour récupérer Sanji.
- Du moment que l'un d'entre nous, te donne une bonne correction, le reste on s'en balance. Tu comprends, tu nous a manqué de respect. Je vais t'apprendre la politesse.
- Mais t'es qui enfoiré pour te permettre de me toucher ? Espèce de sac à merde ? Gueula Sanji en lui écrasant le pied de son talons. Dans un mouvement rapide Zoro profitait que l'attention du type soit détournée par le cuistot, pour lui mettre un grand coup de poing dans la figure.
Sanji l'avait dis à Law, au vu de la taille des poings de Zoro, il était évident qu'avec une bonne droite il pouvait mettre K.O n'importe qui. Et bien ce jours là, il en eut la preuve en directe. Stupéfait, il vit le mec tomber au sol, le nez cassé, la bouche en sang. Avec douleurs l'individu recracha une dent qui tomba au sol. Les gens autour d'eux avaient crié de peur, et certains étaient même parti en courant, pendant que d'autres filmaient. En un coup, le mec semblait avoir eu le visage réduit en purée. Mais le vert ne sembla pas se satisfaire de cela, et son instinct de survie qui l'avait aidé à ne pas mourir bêtement dans la rue, repris aussitôt le dessus. Son oeil vert était mauvais, et son visage était franchement effrayent tant il n'avait pas l'air aimable.
Surpris Sanji, le vit se pencher afin que son visage soit face à celui du gars. Sa voix grave claqua comme un coup de fouet.
- Retouche le encore une seul fois ! Menaça t-il en levant un doigts, Rien qu'une fois avec tes mains dégueulasses......je te brises la nuque !! Comprit ?
Et puis sans attendre de réponse, Zoro attrapa Sanji par le bras et l'incita à le suivre à l'extérieur. Des caméras de surveillance avait dû certainement le filmer entrain de se battre, et il préférait à juste titre éviter les ennuies. Lorsqu'ils furent dehors, ils marchèrent quelques instant puis tournèrent rapidement dans une rue moins passante.
- Mais...Mais ...tu lui as détruit la face !Commenta le blondinet en reprenant son souffle après cette marche un peu rapide.
- Je te l'avais dis que j'avais fait des " vilaine " choses..marmonna Zoro mal à l'aise d'avoir été vu sous ce jours peu flatteur. La dernière fois, je n'étais pas intervenu parce que, je ne voulais pas qu'à cause de moi, tu sois mal vu dans ton quartier.
- C'est dingue, souffla Sanji épaté.
- Après que.....euh.....certaine choses me soit arrivée, marmonna t-il dans une grimace aigre. J'ai décidé de me battre, afin de pouvoir me défendre quand cela devenait nécessaire........A présent, tu dois te demander, pourquoi je n'ai pas cassé la gueule au dernier type avec qui j'ai couché pas vrai ?
- Et bien...maintenant que tu le dis....oui ? Reconnue Sanji dans un bref mouvement de tête, en marchant à côté de Zoro le long de la ruelle presque vide.
- J'étais déjà passablement ivre ce jour-là ,....et même si..s'était désagréable et douloureux... je me suis stupidement dis......" mais il a payé."........c'est con hein ? Tu...aides un dépravé Sanji. Tu le sais ça ? Et un imbécile....qui se laisse " démonter " et humilier par des gros porc débiles, alors que ..que je pourrais leurs briser les mains sans aucun problème.....Mais tu sais on dit, " on ne mord pas, la main qui nous nourrit " pas vrai ? Aussi dégueulasse qu'était cette main, je ne les aient pas mordu...parce que je ne voulait pas mourir pas de faim...
- Je penses que ta vie difficile, t'a contraint à certain choix terrible, mais tu n'es pas un dépra..
- Arrête de me trouver des excuses ! Tonna brusquement le vert.
- Ce ne sont pas des excuses, corrigea Sanji en s'arrêtant de marcher, puis en attrapant le bras de Zoro pour le forcer à le regarder droit dans les yeux.
- Tu ne devrais pas t'occuper de moi !!! Je vais t'attirer des ennuies....fou moi dehors....
- Je sais me défendre, et ça tu le sais. Et NON, je te laisserais pas retourner à la rue ! Répéta d'un ton buté le cuisinier. Arrête tout de suite de dire ça.
- Et si ta vie changeait à cause de moi, hein ? Qu'elle devenait un cauchemar par ma faute...et que...
- Arrête de croire, que tu n'apportes que le malheurs, putain !!! Laisse toi au moins une chance d'être heureux et de vivre mieux.
- Pourtant, c'est le cas, je suis un porte malheur !!!! Gueula Zoro les poings fermés. Ta gentillesse....me rend dingue ! Je comprends pas, pourquoi t'es comme ça.....et en même temps, je veux la garder que pour moi, ta gentillesse ....et.....ce n'est pas bien car, je mérite même pas ton attention. Je ne sais même plus, si j'ai le droit d'avoir du bonheur, j'ai toujours était dans la merde jusqu'au cou...pourquoi ça change là, maintenant ?
- Zoro..
- Personne ne s'est intéressait réellement à moi depuis ma naissance, personne ! Mes parents m'ont battu, humilié, ridiculisé affamé.......j'ai été contraint de me battre, et de faire mal aux gens pour survivre, ..je me suis vendu à des connards .....je ne suis qu'une ombre....Et à cause de tout ça, à cause de toutes ces merdes que j'ai vécu, j'ai peur de te salir, et de ne pas mériter le temps que tu perds avec moi. Regarde, on fout à peine les pieds dehors que...
Cette manière de se sentir en dessous de tout. Cette façon de se dénigrer, et cette peur, était si violente à voir, si douloureuse à réaliser. Zoro ne s'aimait même pas lui même, et c'était si triste à constater. Ne voyait-il vraiment aucune des qualités qu'il avait ? Ce voyait-il vraiment comme un être sale et répugnant ? Mais non, non, il n'était rien de tout cela. Et ça Sanji devait lui faire comprendre, lui faire prendre conscience de comment lui le voyait.
- C'est ton point de vue, sur toi même ça. Pas le miens. Expliqua Sanji en le prenant dans ses bras, tandis qu'à nouveau une tristesse abyssal noyait le jeune SDF. Tu me crois si tu veux, c'est à toi de voir, mais pas une seul fois je me suis dis, ce mec est sale.....Enfin...Sauf, quand tu sentais le vomi....mais en dehors de ça, non ! Jamais ne me suis dit une telle chose. Je sais que tu as vécu des choses vraiment terribles. Mais tu ne t'es jamais dit que s'était les autres qui t'avaient salie ? Ceux qui t-on brisé,et rabaissé, c'est eux les gens dégueulasses.
- Peut-être....reconnu d'une voix à peine audible, Zoro.
- Tu sais, tu auras encore des hauts et des bas comme ça, parce que le chemin qui tu as pris pour remonter la pente et semé d'obstacle loin d'être facile à surmonter. Mais crois moi, tu ne revivras plus ces horreurs. Et un jour toi aussi tu connaitras le bonheur, parce que je veux croire que ça t'arriveras !
- Tu as peut-être raison, marmonna le vert. Excuse-moi, pour tout ce que j'ai dis, reprit-il en s'inclinant légèrement.
- Bien, sourit Sanji en lui faisait des petites tapes sur l'épaule. Donc, ce soir on va profiter de la soirée. On va se faire une bonne bouffe avec Luffy et Ace. Et on va rire et s'amuser jusqu'à ce que tu en ais mal au cotes ! Et crois moi avec ces deux-là, ça va arriver c'est certain à 100 % !
Le désespoir quitterait certainement un jours son âme meurtri, et sans doute qu'un jours il arriverait à être aussi positif que l'était sa lumière. Pour lui, il ferait tout les efforts possibles, afin que Sanji n'ai jamais l'impression d'avoir perdu du temps, en décidant de s'occuper d'un être tel que lui.
*****
Voilà pour le chapitre 8, de remonter qui gouffre, qui me tortille pas mal le cerveau.
Zoro est en proie à ses cauchemar, et lutte malgré les mauvaises rencontre la dépression qui menace tout le temps de l'ensevelir. Sanji, de son côté rester campé sur ses positions et souhaite toujours l'aider, refusant de l'abandonner.
Donc j'espère que ce chapitre vous a plu. ( je ne sais jamais quoi penser de chaque chapitre...car elle est difficile à écrire cette fic)
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