Chapitre 28:Un drôle de petit Biscuit !
Chapitre 28:
Il était minuit et le vent soufflait dans les arbres avec une régularité dès plus désagréable. Son sifflement aigüe avait de quoi en agacé plus d'un, et la nature à l'approche du printemps, semblait se lasser de cette excès de zéphyr qui faisait parfois souffrir les quelques bourgeons en pleines formations. Les gros nuages de pluie avaient été poussé un peu plus loin sur le continent européen, et le ciel à nouveau clair pouvait étaler sur sa toile d'encre une magnifique nuée d'étoile.
Dans le petit studio, la télévision comme souvent ronronnait des programmes dont l'intérêt était plus que médiocre à cette heure de la nuit. Une lampe à la clarté assez discret avait été allumée près de la porte d'entrée du studio. Sanji se tenait debout, sa mèche de cheveux fixé sur le haut de son crâne. Entre ses mains il tenait une minuscule boule de poile de couleurs blanche et caramel, du moins c'est ce qui semblait. C'était Zoro qui avait trouvé ce pauvre chiot à demi enseveli sous de lourdes poubelles. Si il n'avait pas été présent le chiot serait certainement mort étouffé sous le poids important des ordures. Voyant la misère dont se tout jeune animal était déjà affublé, sentant sûr lui les grands yeux noirs humides qui semblaient le supplier de lui venir en aide, le vert n'avait pu se résoudre à l'idée de le remettre là ou il l'avait trouvé. Étant trop petit et trop jeune, si il avait commit un tel acte envers cet animal la mort aurait été au bout du chemin de ce chiot. Alors n'écoutant que son coeur, il l'avait ramené au studio où chronomètre en main sa lumière avait craqué un moins de 5 secondes en voyant l'adorable petite boule de poile, qui malgré ses malheurs semblait heureux de les voir.
Maigre, frigorifié , tremblant de douleur et de froid, le chiot à cet instant semblait placer tout ses espoirs dans ces deux humains qui de son point de vue paraissaient absolument gigantesque.
" Comment va t-on l'appeler ? " Avait presque immédiatement demandé Sanji en gardant contre lui le petit bout de chou, qui semblait se réchauffer un peu grâce à la chaleur de ses mains, mais aussi du pull épais contre lequel il était blotti .
- Très bonne question, souffla Zoro en se débarrassant de ses chaussures qu'il rangea dans un coin, puis en allant accrocher son manteau. Hum, je ne sais pas trop, reconnu t-il. Voyons....
De son oeil unique, il vit Sanji se diriger en direction du côté cuisine. Brièvement, il vit une boite en métal aux illustrations digne d'ancienne pub, et dans lequel il le savait il y avait une tonne de biscuit qui avaient été préparé la veille. Ouvrant la boite, le vert s'autorisa à prendre quelques gâteaux, pendant que de son oeil unique continuait d'observer son amant dont la toux quoique plus discrète, semblait malgré tout toujours présente. Le petit chiot semblait assez faible, malgré son regard brûlant d'envie de vivre. Le cuisinier sortit du réfrigérateur du jambon, qu'il coupa en très très petits morceaux, à peu de choses près on aurait pu croire qu'ils avaient été haché. Mais au vu du jeune âge de leurs nouveau compagnon, ses dents devaient être minuscules, et peu apte à manger de gros morceaux. Pendant la processus de préparation, le petit bout était revenu dans les bras de l'ancien SDF, qui admirait grâce à l'éclairage plus puissant de la cuisine, le pelage de leurs tout jeune ami.
- Biscuit !!
- Hum ? Il y en a encore si tu veux, marmonna Sanji sans lever le nez, très occupé qu'il était par la préparation qu'il déposa dans une petite assiette creuse.
- Non, non, je n'en veux pas ! Mais regarde son pelage ...c'est un peu la même couleur que les petits gâteaux qui tu as fait hier. On a qu'à l'appeler biscuit ? Non ?
Le blondinet sembla réfléchir à l'idée, puis prenant le petit chiot dans ses bras, il s'installa en tailleur à même le sol, où il fut très vite rejoint par Zoro, qui semblait attendre son verdict quand à son idée de prénom.
- C'est une idée sympa je trouve, reconnu le cuistot en observant toujours la petite boule de poile. Va pour Biscuit !
Avec prudence le chiot fut posé devant son premier repas sans doute depuis longtemps, la quantité n'était pas importante mais cela était volontaire afin que le chiot ne se goinfre pas et risque ainsi de vomir ce qu'il venait d'avaler. Durant quelques secondes le chiot renifla le jambon qui à force d'être coupé en petit morceau ressemblait presque à de la pâtée. Et puis il se mit à manger doucement, sans doute parce que la force de son petit corps n'était pas au sommet de sa forme. Il mangeait lentement, tandis que sa petite queue s'agitait dans tout les sens, démontrant ainsi que l'instant ne lui déplaisait pas vraiment. De temps à autre son petit derrière se soulevait involontairement comme si il s'apprêtait à faire le poirier, ce qui avait le mérite de faire rire ses tout nouveaux maîtres.
Les deux hommes restèrent là à regarder ce petit bout de chou manger et boire un peu, avant d'essayer de retourner dans les bras de son sauveur.
-Je trouve que ça lui va comme un gant " biscuit" , reconnu une nouvelle fois le cuistot. Et puis il est à croquer faut bien le reconnaitre non ?
D'un mouvement de tête le vert répondit aux affirmations de son amant, avant de prendre de nouveau le chiot contre lui. Il avait mangé et bu un peu, et semblait à présent avoir un grand besoin de dormir pour récupérer ses forces.
- Tu travailles demain midi ? Demanda Sanji en se redressant. Un peu perdu entre les horaires normales plus les heures qu'il prenait en plus, le blondinet ne savait plus vraiment où en était son petit ami dans ses heures de travail.
- Ouais, jusqu'à 15 heure. Mais j'ai gardé ma soirée , expliqua le jeune homme aux cheveux vert en se redressant avec le chiot toujours dans ses bras. Histoire de ne pas te laisser tout le temps tout seul, sourit-il.
- On va faire ceci, expliqua Sanji visiblement très pensif. Demain matin je vais l'emmener chez un véto, faut voir si il est bonne santé ainsi que ses vaccins etc...ok ? Demanda t-il en détachant sa mèche de cheveux fixé sur le haut de son crane, avant de jeter la barrette sur la table basse du salon. Ensuite après le boulot, on ira si tu veux ensemble acheter ce qu'il faut pour notre nouveau petit pote ? Qu'en penses-tu ?
- Ça ma va toute à fait, affirma Zoro.
Un grand sourire assez rare à voir, s'afficha sur le visage souvent soucieux et pensif de l'ancien homme de la rue. Gamin , il rêvait d'avoir un chien avec qui au moins il serait ami et complice. Mais ses parents comme toujours lui avaient refusé ce genre " d'extravagance ", sous prétexte que la mère était allergique aux poiles de chien. Ce qui à la limite était possible. Mais aussi et surtout parce que son père adoptif ne supportait pas les animaux en général. Ce qui démontrait ainsi le peu de compassion qui habitait cet homme. L'enfant qu'il était au font de lui bien logé à l'abri dans son esprit , se mit à crier de joie à l'idée d'avoir un chien dans sa vie. Une première là aussi ! Bien sûr il allait falloir l'éduquer et lui apprendre à être propre. Mais à la limite ce détail ne dérangea en rien Zoro, car ce genre de petit événement beaucoup le vivait sur terre. Il allait vivre la même expérience comme bien des personnes, et ce simple fait le fit se sentir un peu plus comme " monsieur tout le monde." Calmant du moins pour un temps son coeur, en constante inquiétude.
Pour que " Biscuit" n'ait pas froid au coeur de la nuit, Sanji prit une vieille couverture qu'il mit en boule non loin de son lit, puis installa le petit chiot dessus qui après avoir piétiné et tourné plusieurs fois en rond s'installa en boule et ferma ses petits yeux plein de fatigue. Il était si petit et si mignon à la fois, que les deux hommes tel des enfants étaient pressé d'être le lendemain matin, pour pouvoir profiter de leur nouveau colocataire. La nuit se passa calmement malgré le sifflement aiguë du vent dans les arbres qui ne se calma qu'aux première lueur du jour.
Le premier à ouvrir les yeux fut Sanji. La tête lourde parce qu'il n'avait pas encore totalement récupéré de sa bronchite, il toussa un peu. L'une de ses main était posée sur son buste, et l'autre était devant sa bouche. De son mieux il tentait de ne pas faire trop de bruit, afin de ne pas réveiller le bruyant ronfleur à ses côtés. Une fois la toux passée, il s'étira un bref instant avant de réaliser que de l'autre coté du lit, là même ou dormait son compagnon, il entendait des petits couinements. Encore embrumé par le sommeil qui venait à peine de le quitter, il avait presque oublié que la veille au soir ils avaient récupérer un adorable petit chiot. Biscuit de toute évidence avait assez dormi, et semblait à présent en avoir assez d'être tout seul. Ou peut-être était-ce une petite envie pressante, qui l'avait poussé à écourter son sommeil ?
Sanji se releva avec une souplesse assez limité car à force de tousser à s'en décrocher les poumons, le jeune homme était tout courbaturé de partout. Le petit chiot qui avait repris un peu de force, trottina dans sa direction en contournant le lit, puis s'approcha des longue jambes du blondinet et commença à le fixer de ses grands yeux de bébé chien. C'était comme si il essayait de lui faire comprendre quelque chose.
- Tu as meilleurs mine dit donc, sourit Sanji en tendant la main avant de le caresser le doux pelage du chiot.
Ce dernier se mit à agiter la queue se leva tourna un peu sur lui même , puis s'éloigna de quelques pas et fit son premier p'tit pipi sur le parquet cirée du studio.
- Oh non, merde ! S'exclama si fort le blondinet, que Zoro étalé sur le ventre en fit un bon de surprise.
Se relevant rapidement car cette vision semblait l'avoir définitivement réveillé, le cuisinier fonça dans la salle de bain prendre de quoi nettoyer ce petit accident. Lorsqu'il revient dans la pièce principal, le petit bout n'avait pas trainé pour aller fayoter auprès de son sauveur. Assis en tailleur dans le lit , l'oeil à demi ouvert, Zoro le portait dans ses bras en caressant le petit crâne tout doux. Le chiot semblait littéralement trôner dans les bras puissants du vert.
- Hummm, marmonna Sanji, dit donc minus ? Crois pas qu'à l'avenir te planquer dans ses bras t'évitera de te faire disputer si tu fais des bêtises, affirma le cuisiner qui après avoir tout nettoyé faisait semblant de gronder le chiot qui le fixait d'un air de de dire ...
" Je m'en fou de ce que tu me dis."
Ce jour-là l'ancien SDF parti au travail avec une motivation pour une fois très limité. Et le soleil qui brillait haut dans le ciel, ne sembla pas le motiver plus que ça. Non pas que son job en lui même l'ennuyait, mais tel un gamin il avait hâte de retrouver à son retour après du travail, son tout nouveau compagnon canin. Avant de quitter l'appartement, il avait fait bien des caresses au chiot, qui semblait s'être déjà bien attaché à lui, et avait beaucoup plus d'énergie que lorsqu'il l'avait ramené à son retour du travail la veille.
Sanji de son côté s'amusait de cet étrange tournant de sa vie. Qui aurait pu imaginer quelques mois auparavant qu'un dragueur compulsif de son genre, serait un jour en ménage avec quelqu'un qu'il comptait bien garder dans sa vie, avec de surcroit un chiot en guise d'animal de compagnie ? Le coureur de " plumard" avait disparu et avait laisser place à un homme un peu plus mature. Habitué à ne pas fermer la porte de la salle de bain lorsqu'il était seul, il avait eu la surprise en sortant de la douche de voir le chiot dormir près du panier de linge sale. Le petit l'accueilli à sa sortie de la douche comme si il avait disparu depuis des jours et des jours. A nouveau il l'avait caressé le doux pelage du chiot, qui était véritablement à croquer.
Par chance , après bien des recherches et des coups de téléphone, Sanji parvient à obtenir un rendez-vous chez un vétérinaire qui n'était qu'à quelques rues de chez lui. Se couvrant comme il fallait des pieds à la tête, car sa bronchite n'était pas encore tout à fait partie et qu'il était encore convalescent. Il parcourut les trottoirs de la ville, avec dans le creux de son manteau Biscuit qui ne sortait la tête que par l'ouverture du cols. Les passants qu'il croisait, souriaient et trouvaient amusant et mignon à la fois de voir ce tout petit bout de museau sortir de l'encolure du manteau. Un vent un peu fraie soufflait avec cependant moins d'intensité que la nuit, mais faisait tout de même trembler un peu le jeune chiot, qui plutôt que de subir cette fraicheur peu agréable, entrait dans le manteau afin de s'y planquer. Quelque minutes de marche plus tard, et après quelques hésitations car Sanji failli se tromper de bâtiment, le jeune homme arriva enfin à destination.
La salle d'attente du vétérinaire était assez peu spacieuse. Devant l'entrée se trouvait le bureau d'accueil sur lequel était disposé ici et là, quelques brochures instructives sur comment éduquer son chat ou son chien. Une secrétaire médicale l'accueillie avec un grand sourire sur le visage. Amusée elle vit la petite truffe sortir du manteau de Sanji.
- Vous êtes le monsieur qui à appelé tout à l'heure c'est ça ? Questionna t-elle d'une voix énergique . Ses cheveux noire et bouclé étaient attaché dans un chignon vertigineux.
- Oui, tout à fait reconnu Sanji avant d'expliquer la situation en détail.
- Il a vraiment eu de la chance d'être trouvé par votre ami, s'exclama la secrétaire visiblement du genre bavarde. Je vais m'occuper de quelques papiers, expliqua t-elle après avoir posée quelques questions d'usage. Vous en attendant installez-vous dans la salle d'attente, le docteur va vous recevoir.
Allant s'assoir sur l'une des nombreuses chaises installée contre le mur, le jeune cuistot commença à observer la salle d'attente. Sur les murs étaient affichés des posters de race de chien et de chat, ainsi qu'un large cadre représentant un cheval au grand galop. Dans un coin de la pièce s'étalait une large étagère, sur lequel était disposé différent types de croquette pour chien et chat, allant dans toute les catégories de poids et d'âge. Biscuit installait sur les genoux de Sanji, observait d'un oeil curieux ce nouveau lieu qu'il ne connaissait pas du tout. Parfois il relevait sa petite tête en direction de son maitre aux cheveux blond, afin de recevoir une papouille rassurante. Son petit corps tremblait encore un peu, mais cela était sans aucun doute causé par l'anxiété. En tout et pour tout, le jeune homme n'eut qu'à attendre 10 minutes - qu'il occupa avec son portable- avant d'être appelé pour la consultation de Biscuit. A nouveau il expliqua dans quel condition le chiot avait été retrouvé.
Le vétérinaire était homme d'au moins une cinquantaine d'année. Grand le cheveux grisonnant, il avait sur le bout de son nez une paire de lunette rectangulaire dont la monture noire était relativement épaisse. Il parlait toujours avec calme et tranquillité, et expliqua au jeune homme tout les examens qu'il faisait au chiot.
- Il n'a pas de fièvre...et n'a rien de cassé malgré le fait qu'il se soit retrouvé coincé sous des poubelles, assura t-il en palpant les pattes ainsi que le dos de Biscuit. C'est bien tout ça ..
- Temps mieux, souffla le jeune homme aux cheveux doré .
- Vous savez à cet age là, ...il doit avoir 2 mois, 2 mois et demi...leurs os sont encore assez souple et élastique. Il risque juste d'avoir durant quelques temps comme des courbatures, un peu comme nous lorsqu'on fait trop d'effort. Il continua son examen et observa les oreilles tombantes du chiot, puis ses yeux ....Parfait tout ça !
Durant tout le temps de l'examen biscuit s'agita un peu en reniflant la table auscultation. Parfois il semblait essayer de retourner en direction de Sanji, comme pour dire " Bon on arrête là. On s'en va !" Mais irrémédiablement le véto le reprenait dans sa direction et continuait à l'examiner et a vérifier si tout aller bien. A la suite de tout ceci et par mesure de sécurité, Biscuit eut son tout premier vaccin. La seringue avait à peine touchée sa peau qu'il se mit à pleurer.
- Le vaccin est à renouveler dans une quinzaine de jours, afin qu'il soit ajours. Je vais vous donner un vermifuge en pâte, vous mettez sa dans sa pater ou directement dans sa gueule, avec la pipette pour qu'il l'avale. Bon sinon, d'un point de vue taille, je pense que ce ne sera pas un chien très grand. Adulte il devrait être aussi haut que vos genoux peut-être un peu moins.
Le vétérinaire était toujours entrain de donner des conseils et de répondre aux questions de Sanji, lorsque la secrétaire entra dans la pièce avec un carnet de santé où il était écrit dessus le nom de Biscuit. Comme nom de famille le blondinet avait préféré donner celui de son compagnon, car après tout c'était lui qui l'avait trouvé .
- Dans son malheur il s'en sort plutôt bien, affirma le vétérinaire en serrant la main de Sanji avant de partir. N'oubliez pas, dans une quinzaine de jours il faut renouveler son vaccin afin qu'il soit actif.
- D'accord, et merci encore, fit Sanji avant de quitter le centre vétérinaire. A nouveau Biscuit était logé dans son manteau avec juste sa petite frimousse qui sortait de l'encolure, d'où il sortit seulement pour aller sur un coin d'herbe afin de soulager sa petite vessie. Dans un grand sac en plastique le jeune homme tenait un sac de croquette pour chiot.
Ce midi là, au restaurant Zoro qui comme toujours travaillait avec la même efficacité habituel, trouvait que le temps passait à la vitesse d'un escargot. Toute les demis heures, il sortait le nez de sa plonge pour observer l'horloge mural accrochée au mur du côté cuisine. A chaque tour un long souffle se faisait entendre de sa part, tandis qu'il retournait en trainant en peu les pieds auprès de sa plonge. Le service depuis que Sanji était en arrêt maladie était plus calme pour pas dire mortellement ennuyeux.
- Pas d'heure en plus aujourd'hui ? S'étonna la vieux cuisinier en levant l'un de ses sourcils broussailleux. Zeff avait pris l'habitude de voir Zoro venir le voir tout les jours ou presque, afin de prendre quelques heures pour le service du soir.
- Non pas aujourd'hui, sourit simplement l'ancien SDF en recevant une petite tape sur l'épaule.
- C'est bien mon garçon, tu bosses dure mais tu dois aussi penser à toi de temps en temps ! Bon tu salueras mon sale gamin de ma part ! D'accord ? Ricana le vieil homme.
- Pas de problèmes, assura le vert en le saluant d'un mouvement de mains puis en se dirigeant en direction de la porte arrière de l'établissement, ou il avait l'habitude de sortir.
- Tu lui feras un gros bisous baveux de ma part, taquina le collègue dans un clin d'oeil plein de sous entendu !
- Je vois pas ce que tu veux dire, répliqua immédiatement Zoro en essayant de prendre un ton neutre.
- T'en fait pas, je m'en fiche de tout ça ! Insista ce dernier. J'ai pas de préjugé moi. Bon bref salut le de ma part ! Aller à demain Don Diego !
- Ouais salut !
Et puis lorsqu'il fut à nouveau à l'air libre, une brise moins féroce que la veille lui souffla dessus. L'air n'était pas aussi humide que ces derniers jours, et une clarté un peu plus agréable illuminait le ciel. D'un pas rapide, l'ancien sans domicile fixe parcouru le chemin qui le menait à l'appartement. Sur son parcoure, il ne faisait pas vraiment attention aux passants qu'il croisait, et pour une fois aucune pensée désagréable ne venait envahir son esprit en proie à se faire du mal. Pour une fois depuis longtemps il sentait son coeur être plus léger, et son esprit plus calme. C'était si reposant si agréable que s'en était presque euphorisant, sentiment plutôt rare chez lui.
Avec amusement Zoro se disait que Sanji avait déjà dû bombarder de SMS, tous leurs amis pour expliquer qu'un petit nouveau allait entrer' dans le groupe. En sauvant ce petit chiot d'une mort très certain, le jeune homme eut l'impression pour une fois de faire quelque chose de réellement bien dans sa vie. Il avait aidé une petite âme en peine et l'avait sauvé. Comme lui même avait été sauvé. Un sourire trop rare, semblait perpétuellement présent sur ses lèvres généralement serrées. Lorsqu'il arriva enfin devant la porte vitrée de l'immeuble, il se pressa de rentrer le code, puis de monter les marches quatre à quatre. Avec rapidité il ouvrit la porte de l'appartement, et fit même tomber une fois de plus ses clés en sols, avec un fracas qui raisonna dans la cage d'escalier. A l'intérieur du studio, il entendit la voix de Sanji ainsi qu'une voix féminine qu'il reconnu pour être celle de Nami. Depuis la soirée d'anniversaire, Zoro ne l'avait pas revu et craignait un peu bien malgré lui, qu'avec le temps écoulé depuis la fameuse fête, la jeune femme qui l'avait assurée de son amitié n'ait changée d'avis entre temps.
- T'as pas trainé pour rentrer dis donc, plaisanta Sanji en regardant l'heure affichée sur son portable tout en se relevant du divan. Sur la table basse était encore présent les vestiges d'un déjeuner, qu'il avait dû prendre avec la jolie rousse. Bien bossé ? Demanda t-il en l'embrassant rapidement afin de ne pas le mettre mal à l'aise devant Nami.
- Comme toujours, certifia le vert en voyant Biscuit confortablement endormi contre.....la poitrine de la jeune femme. Un rire passa ses lèvres, alors que cette dernière lui souriait comme elle l'avait toujours fait. Visiblement aucun changement à son encontre était à prévoir chez la jeune femme, qui continuait d'agir avec lui comme avec un " vrai ami".
- Bonjour Monsieur le travailleur , s'exclama dans un grand sourire Nami en se relevant avec prudence pour ne pas réveiller le chiot qui dormait à point fermé. Comment ça va ? Demanda t-elle en lui faisant une bise.
- Bien, répondit simplement Zoro en allant s'installer sur le canapé d'angle. Je vois qu'il a su se caler là où il faut , plaisanta t-il alors que Nami et Sanji riaient à cette plaisanterie.
- Ce n'est pas un petit mec pour rien, assura Nami dans un clin d'oeil coquin. Dès que Sanji m'a envoyé la photo de ce petit ange, je me suis dit que je devais absooolument le voir ! Bon sang ce chiot est vraiment trop mignon !
- L'heure avançant finalement on a décidé de déjeuner ensemble, expliqua Sanji. Tu as faim ? Demanda t-il en direction de Zoro qui secoua la tête de droite à gauche.
- Bon les gars, s'exclama la rousse en regardant l'heure affichée à sa montre. J'ai vraiment trop tiré sur la corde là, faut vraiment que j'y aille sinon, je vais me faire engueuler au taff. Avec prudence la jeune femme prit le chiot confortablement blotti sur sa poitrine et le posa dans les bras du vert, qui tel un gamin n'attendait que ça.
Dormant à font les ballons sans doute à cause du vaccin, Biscuit n'ouvrit même pas un oeil pour voir ce qui se passe. Rapidement et ceux après avoir servie un café à son compagnon, Sanji raconta sa mâtinée bien chargée. Un grand sourire à nouveau illuminait le visage d'ordinaire discret de Zoro, quand il entendit que le jeune chiot n'était pas malade, ni rien du tout. Et que mise à part le vaccin qui l'avait fait un peu couiner, il s'était comporté assez calmement. Avec un rire franc, il lut le nom et prénom inscrit sur le carnet de son petit protégé.
- Biscuit Roronoa ! Ria t-il de bon coeur, un sourcils d'étonnement relevé. Franchement c'est marrant, ne put-il s'empêcher de reconnaitre.
- Ça sonnait beaucoup mieux que Vinsmoke , expliqua Sanji dans une grimace lourde de sens quand à l'évocation de son nom de famille. Et puis c'est toi qui l'a sauvé je trouvais ça normal.
Les deux homme papotèrent un peu tandis que des SMS affluaient en continue sur le portable de Sanji. Beaucoup étaient des félicitations pour l'arrivée ne ce nouveau petit pote dans la bande. Et d'autres tout comme Nami avaient hâte de voir l'adorable chiot.
Il était près de 16h30 lorsque les deux amants ressortirent du studio pour aller dans une animalerie acheter le nécessaire pour Biscuit. Ayant utilisé une bonne partie de sa paye dans le cadeau d'anniversaire de Sanji, Zoro réalisa que ses dépenses pour son petit pote serait assez limitée. Chemin faisant , les deux amants firent une courte pause sur un coin d'herbe afin que Biscuit à présent réveillé se soulage un peu. Une fois cela, fait et n'ayant pas encore de laisse ni de collier, il fut à nouveau logé à l'intérieur du manteau de Zoro où sa petite truffe ne se montra que très discrètement à l'encolure. Visiblement être ainsi au chaud contre le ventre de son humain ne le dérangeait pas, bien au contraire même.
Lorsque à nouveau Biscuit dut mettre sa petite truffe au dehors, ils étaient tous les trois dans un magasin d'accessoire pour animaux de compagnie. Ici les petites bêtes à quatre pattes pouvaient entrer avec leurs maitres si ils étaient tenu en laisse. Au bout de quelques minutes, une vendeuse proposa son aide ! Elle était de taille moyenne de long cheveux châtain lisses reposaient sur ses épaules, et deux grand yeux noir étaient caché derrière une paire de lunette à la monture rouge vif.
- Les paniers, c'est comme pour nous avec les matelas, expliqua la jeune femme qui ne devait pas avoir plus de 23 ans. Il faut tester avant de s'assurer d'avoir celui qu'il nous faut.
Sanji et Zoro la regardèrent, d'un air de dire ? Heu ouais ok.. Mais ne comprenaient pas vraiment où elle voulait en venir. D'un pas énergique elle les mena dans un large rayon où se trouvait de gros coussins épais, et des paniers de toutes formes, tailles, et couleurs ! Elle en posa deux trois au sols. L'un était rond épais de couleurs noirs et bleue turquoise. Un autre était rectangulaire, plus classique mais visiblement moins moelleux. Il était recouvert d'imprimer écossais dont la dominance de couleur était le rouge. Le dernier enfin avait la forme d'une grosse patte moelleuse et duveteuse, et était de couleurs beige et noir.
- Lequel préfères tu ....heu..comment il s'appelle ? Demanda la vendeuse accroupit en regardant les deux hommes devant elle.
- Biscuit, répondit sobrement Zoro en posant le chiot au sol qui trottina en direction de la vendeuse.
- Lequel te plait le plus Biscuit ? Demanda cette dernière amusée de voir le chiot observer d'un air curieux les différents paniers au sols.
Biscuit dans sa petite démarche parfois maladroite lié à son jeune âge, avança un peu plus en direction des trois paniers. Il entra dans le premier, le renifla puis sortit faire quelques pas en direction de ses deux nouveaux maitres qu'il observa un bref instant, avant de retourner en directions de ses trois choses qui attisaient sa curiosité. Il renifla vaguement le second qu'il ne testa même pas, puis fini par s'installer dans le gros coussin en forme de patte, avant de le fixer d'un air de dire.
" C'est celui là que je veux."
- Il sait ce qu'il veut au moins ! Ria Sanji, tandis que la jeune femme souriait. Immédiatement le blondinet prit le chiot ainsi que le panier.
La visite du magasin dura une bonne heure , et si la jeune vendeuse les abandonna rapidement pour répondre aux questions d'une cliente un peu âgée, ils se surprirent tous les deux du temps infini qui mirent pour acheter quelques bricoles. Comme par exemple une double gamelle, où d'un côté on pouvait mettre de l'eau, et de l'autre des croquettes. Du shampoing pour chiot, une laisse rouge et un collier simple et noir extensible qui s'adapterait à lui en grandissant, ainsi que quelques jouets à mâchouiller pour ses jeunes dents.
Sur le chemin du retour, Biscuit encore un peu fragile avec ce qu'il avait vécu en plus des vaccins, voyagea une fois de plus dans le manteau de Zoro, où il n'en sortit que pour faire un autre de ses petits besoins sur un coin d'herbes. La journée touchait à sa fin et la fraicheur semblait un peu plus intense, que lorsqu'ils étaient sorti. La nuit avait chassé le jour, pour s'installer confortablement sur l'hexagone. Le vent ne soufflait plus, et les passants sans doute fatigué par leurs journées avançaient d'un pas rapide, pressé qu'ils étaient de rentrer chez eux.
- Est-ce que se serait idiot de ma part, ou ridicule même si je te disais que là, tout de suite, je me sens vraiment très heureux d'avoir un petit chien ? Demanda Zoro les joues un peu rouge sans oser regarder sa lumière, car comme souvent dans ces cas là il avait l'impression d'avoir l'air d'un gros gamin.
- Non pas du tout , le rassura Sanji en secouant légèrement la tête de droite à gauche. Ses bras étaient chargé de plein d'achat fait pour leurs jeune coloc'. Tu n'as jamais vécu des moments de joies aussi simple. C'est normal que tu sois un peu euphorique tu sais. Donc si tu te sens vraiment heureux, alors profite de cet instant et savoure le pleinement.
- J'avais un peu peur d'avoir l'air stupide en t'avouant ça, admit du bout des lèvres le vert avant de ricaner soudainement. Voyant l'air surpris de son petit ami, il reprit. Il me chatouille en gigotant contre mon ventre, expliqua t-il rapidement, alors que des bosses causé par le corps de Biscuit se faisait voir au niveau du ventre du jeune homme.
Le reste du mois de Mars s'écoula ainsi entre le boulot, le train-train quotidien et l'éducation du tout jeune Biscuit. Ce dernier s'avéra être un voleur compulsif de chaussette, qui si elles avaient le malheur de trainer au sol - la nuit par exemple - finissaient impitoyablement mâchouillé dans le fond du panier "papatte" qu'il semblait apprécier énormément. Ses petits jouets en plastique s'étalaient à travers l'appartement, et il n'était pas rare que l'un des deux garçons fassent un bon de surprise lorsque mal réveillé, ils marchaient dessus dans un " pouic " strident qui les faisaient sursauter à chaque tour. A l'occasion le jeune biscuit aima aussi gouter un certain orteils innocent ou ses petites dents pointues de bébé se plantaient sans aucune hésitation, faisant là aussi râler l'un de ses maitres .
A chaque fois qu'il se faisait un peu réprimander pour une bêtise, il se vexait tant et si bien qu'il allait faire du boudin au font de son panier en prenant bien soins de tourner le dos à ses deux Maitres. Son caractère s'affirmait chaque jour et démontrait un petit chiot joyeux, solide, espiègle mais terriblement affectueux. Dans les premiers jours, Sanji fut " intraitable " sur une chose. Jamais Biscuit n'aurait le droit de monter sur son canapé tout beau tout neuf, prétextant ainsi qu'il fallait vite mettre des limites au chiot. La sentence dura à peine quelques heures car très vite ,les grands yeux noir et les petites pleurnicheries de Biscuit lorsqu'ils regardaient un film, les faisaient irrémédiablement craquer.
- On est faible, c'est carrément honteux ! Conclu rapidement l'ancien SDF, tandis qu'avec fatalisme Sanji reconnaissait la justesse de ses paroles.
Dormir contre Zoro lorsqu'ils étaient dans le divan était visiblement l'une de ses activités favorite. Avec une petite maladresse toujours lié à son âge, Biscuit marchait et sautillait sur le large canapé d'angle et trébuchait parfois dans une roulade, pour finir sans pitié aucune venir piétiner son maitre aux cheveux vert, avant de se coucher un boule sur ses genoux ou son ventre.
Mise à part l'arrivée de cette mini tornade poilu qui lui fit ressentir bien des joies, Zoro eut le temps de réfléchir à des choses on ne peut plus sérieuse. Plusieurs fois il avait eu la même discussion désagréable avec sa lumière. A savoir porter plainte auprès de la police pour ce qui lui était arrivé quand il avait 16 ans. Sa réaction était irrémédiablement la même, il se braquait et cherchait au plus vite à écourter la conversation qui à chaque fois le faisait se sentir plus minable que jamais. Parfois le ton montait un peu entre eux, les faisant ainsi se disputer. Mais très vite ils se réconciliaient comme incapable de se faire la tête trop longtemps. Les cauchemars parfois lui foutaient la paix, mais d'autre fois ils revenaient en boucle plus puissant que jamais le faisant dormir que quelques misérables heures, qui marquèrent bientôt son visage en de légères cernes.
Bien sûr, il se sentait beaucoup mieux depuis qu'il vivait avec Sanji. Sa santé était parfaite, son travail lui plaisait. Et il avait même des amis. Son estime de lui même était un peu moins basse qu'avant. De plus il était aimé par un homme dont il était chaque jour plus amoureux que jamais. Mais cohabiter avec ses cauchemars ne faisait pas de lui, l'homme le plus joyeux du monde. Et la simple idée de devoir à nouveau parler de la plus terrible et honteuse de ses erreurs à un flic le rendait malade par avance, et l'humiliait bien d'avantage. N'ayant jamais été soutenu à l'époque où cela était arrivé. Et n'ayant jamais entendu personne lui assurer que rien n'était de sa faute, mais que bien au contraire il était une victime et que l'homme devait payer pour ce qu'il lui avait fait. Zoro avait fini par croire dur comme fer qu'il avait tout provoqué.
- Mais si je n'avais pas bu autant ce jour-là, et si je n'avais pas été assez stupide pour le suivre, ça ne serait jamais arrivé. Répéta t-il une fois de plus auprès de Sanji.
- Avec des " si " on refait le monde, lança ce dernier en fixant ses yeux bleue sur son amant. Au même instant sa cigarette était impitoyablement écrasée dans le cendrier. Tu ne peux pas sérieusement penser que tout est de ta faute, et que ce salaud n'est pas fautif !?
- Bien sûr que non, mais j'ai une part de responsabilité...une énorme même ! C'est parce que je l'ai suivi que ..
- Non, non, et non ! C'est parce qu'il t'a piégé que s'est arrivée ! Il t'a menti, il a joué avec ta détresse et la situation terrible dans lequel tu étais pour abuser de toi et te...
- Ça suffit je ne veux plus en parler ! Se braquait alors Zoro tendu comme un nerf de beauf, son corps agitait de tremblement nerveux.
Comment lui faire comprendre ? Comment lui faire prendre conscience qu'il n'était pas cet idiot qu'il semblait croire de toute ses forces, et qu'il n'avait pas provoqué sa propre chute ? Sanji semblait parfois dépasser par toutes cette affaire. De tout son coeur, il tentait de faire avancer Zoro, et de l'aider à avancer avec cette histoire qui assombrissait parfois son coeur et son âme, et le retenait en arrière tel un boulet accroché à son pied. Isolé et seul après ce qu'il avait subi à 16 ans, personne n'avait été présent pour lui dire qu'il était victime. Il avait gardé ce secret enfoui en lui comme un poison, qui au fur et à mesure des années passant avait transformé sa vision des choses.
" Personne ne croirait un misérable imbécile de mon espèce."
C'était si douloureux de voir le mépris avec lequel il se jugeait , car Zoro malgré ces 5 mois passé au coté de sa lumière, n'avait pas conscience des qualités humaine qu'il avait. La vision de son " lui "était simple mais terrible .
" Je suis un grand imbécile, déficient émotionnel qui n'a fait que connerie sur connerie tout le long de sa vie. Un jour ou l'autre je gâcherai le peu de bonheur que j'ai."
Même si à présent il était sorti du cauchemars de la rue, et qu'il ne vivait plus avec la peur de mourir de faim, la crainte de devoir à nouveau se vendre et de supporter ses rapports dégueulasses, qui l'avait quasiment rendu phobique du contact. La crainte de mourir seul ignoré de tous dans l'indifférence la plus général, ne restait jamais loin de son esprit. C'était un peu comme si toutes ses inquiétudes qu'il avait vécu durant quatre ans ne parvenaient pas à le quitter dans cette nouvelle vie beaucoup plus confortable et plus belle.
L'homme de la rue, l'homme de maintenant: Les deux se croisaient sans parvenir cependant à ne devenir qu'un. Le rendant ainsi jamais totalement stable dans sa tête, dans son esprit et dans ses émotions. Parfois ses quelques excès de joie et de bonne humeur, qu'il arrivait à présent à ressentir dans le moment simple de la vie, se succédaient à de fort moment de silence et de déprimes. Cette plaie ouverte depuis ses 16 ans, continuait de puruler en lui le rendant parfois dépressif. Cette blessures du passé, qui le freinait dans son envie d'avancer dans la vie, il devait l'assainir pour pouvoir enfin aller de l'avant afin de se créer un avenir radieux.
Sanji dans ses quelques prises de becs avec son petit ami, comprit bien vite que le prendre de front avec cette histoire s'était s'assurer de le braquer. De le faire se replier sur lui même, et même de compliquer un peu leur relation. Ce qu'il ne voulait absolument pas. Alors il décida de provoquer un peu les choses et invita Marco à venir un après-midi à l'appartement sans Ace et Luffy avec lui.
Travaillant dans une association qui venait en aide a des jeunes en difficulté depuis des années, l'homme à la crête blonde savait parfaitement comment agir face à une personne qui avait énormément de mal à vivre avec un traumatisme. Son calme , sa sincérité et la douceur avec lequel il était capable de parler, faisait que bien des fois il avait su alléger le coeur meurtrie d'un bon nombre de jeunes personnes à qui il avait eu affaire. A certaines occasions, il les avait accompagné dans divers démarches judiciaire, et très vite Marco avait acquit au sein de l'association une bonne réputation.
C'était un dimanche du début du mois d'avril, le soleil ne semblait plus depuis quelques jours vouloir se cacher derrière de ridicule petits nuages blanc. Fière en brillant haut dans le ciel, il dévoilait à qui le voulait la puissance de ses rayons qui s'étalait sans retenu sur la capitale, et augmentait agréablement les températures. Lorsqu'il arriva devant l'appartement, Marco prit le temps de mettre son téléphone sur vibreur afin de ne pas être dérangé. Puis d'un geste souple et rapide, il frappa à la porte. A l'intérieur, il entendit les voix de ses deux amis ainsi que les aboiements du petit " Biscuit " qui du haut de ses 3/4 mois tentait de jouer au grand. Marco avait déjà eu l'occasion de le voir et se souvenait encore avec amusement de Ace jouant à n'en plus finir avec le chiot, qu'il avait même fait semblant de vouloir voler avant de quitter l'appartement. Lentement la porte s'ouvrit , et très vite il fut accueilli par un Sanji don le sourire semblait un peu tendu pour pas dire crispé. Zoro était derrière lui, et sa mine démontrait qu'à nouveau il était dans une de ses phases ou l'estime qu'il avait pour lui même, n'était pas bien haute. Le chiot de son côté semblait vouloir jouer les grands en aboyant, mais se cachait quand même derrière les jambes de Zoro.
- Allons, ne fait pas ton petit peureux, ria doucement Marco en tendant la main en direction de Biscuit, qui courra maladroitement dans sa direction avant de faire une glissade jusqu'à lui. Ah , tu vois on est copain toi et moi, s'amusa t-il en caressant le dos de Biscuit qui semblait à présent très heureux de le voir.
- Ace n'est pas avec toi ? S'étonna Zoro en regardant par dessus son épaule, comme si le jeune homme brun s'était caché dans son dos et qu'il s'apprêtait à apparaitre soudainement.
- Non, répondit avec simplicité Marco en lui serrant la main, après avoir serré celle de Sanji.
Immédiatement les sourcils de Zoro se froncèrent, sa bouche se arqua vers le bas et son oeil valide se fit plus dur. Ayant l'impression d'avoir été " piégé " ou plutôt d'avoir été pris pour le " dindon de la farce", il lança à sa lumière un léger regard plein de reproche, avant de passer une main nerveuse dans ses cheveux court. Il savait à quoi s'attendre de cette futur discussion avec le petit ami de Ace. Constatant sa réaction Sanji s'approcha de lui, puis posa la main sur son bras.
- Fait moi confiance s'il te plait ! Demanda t-il en le regardant avec intensité. Je ne veux que ton bien tu le sais non ?
- Oui bien sûr, mais parler de ça me fait du mal ! Souffla à voix basse le vert, je ne veux pas me sentir encore comme la dernière des merdes...j'en ai assez de ça ....
- Je sais, murmura Sanji en le serrant contre lui. Mais garde en tête que j'agis toujours pour ton bien. D'accord ? Régler cette affaire restée en suspend en toi ! Expliqua t-il en posant la main sur son coeur t'aidera à avancer.
Un silence se fit durant lequel Zoro hésita quand à l'idée de prendre son chien et de prétexter ainsi une promenade avec ce dernier, pour fuir l'après-midi compliqué qui s'annoncer, ou bien affronter une fois de plus une discussion sur ce qui lui meurtrissait l'âme depuis trop longtemps. D'un geste nerveux, il passa la main dans ses cheveux court tandis que son oeil unique ne semblait que peu enclin à se poser sur la calme et détendu Marco.
- Bon, d'accord...parlons un peu de ...ça !!! Capitula t-il enfin.
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Voila pour le chapitre 28 , dans lequel le petit Biscuit prend ses marques et chamboule un peu la vie de ses deux humains. Zoro de son coté lutte avec lui même, et avec Sanji qui veut l'aider à avancer dans ce qu'il y a de plus terrible dans son histoire.
Marco de son côté et près à l'aider et à l'écouter.
( Il reste encore quatre chapitres avant la fin de l'histoire. )
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