Chapitre 2: La vie dans la rue.

Chapitre 2:

Une chose était certaine, la rue pour un gamin de 16 ans n'est certainement pas un endroit recommandable, mais c'était ainsi qu'il devait vivre à présent. On dit toujours que c'est dans les pires moments qu'on sait où sont nos amis. Pour le jeune Zoro ça avait été relativement rapide à constater. Des amis, il n'en avait pas. Tout au plus avait-il quelques connaissances. Et quand à son petit ami les choses entre eux s'était d'avantage dégradé.

Lorsque son père en revenant plutôt d'un de ses voyages d'affaire les avaient surpris, entrain de faire l'amour dans sa chambre. Une véritable tempête de violence s'était abattu sur eux. Fou amoureux de ce beau garçon, le jeune homme avait enfilé un pantalon en un clin d'œil, et avait retenu son père ivre de rage de le frapper. Fuyant l'appartement comme la peste, car Sam avait vite compris qu'il risquait gros à rester là. Zoro après cela s'était sans aucun doute pris l'une des pires correction de sa vie. Le résultat dans toute cette histoire, et de ce week-end heureux passé en amoureux avec son petit ami, fut la mise à la porte de chez lui. Son père adoptif le reniait définitivement et ne se sentait pas du tout honteux à l'évidence de mettre un gamin à la rue, avec les risques que cela comporte.

En toute hâte Zoro avait pris des affaires de rechange, un manteau, une couverture, ainsi que des livres et des babioles qu'il pourrait peut-être revendre afin de se faire un peu d'argent dans un premier temps. Et puis lorsque le temps s'était écoulé, son père adoptif qui était tout de même beaucoup plus grand que lui, l'avait attrapé par le col et jeté à la rue avec perte et fracas , non s'en l'insulter copieusement. Honteux d'être ainsi humilié en publique, parce que les passants les regardaient sans visiblement ressentir la moindre compassion pour ce gamin qu'un père mettait à la rue. Les gens passaient à côté, et parfois ralentissaient le pas, poussant le vice de la curiosité à écouter cette histoire qui ne les concernaient pas !

- Que je ne revois plus ta gueule de petit PD dans le coin !!! Avait hurlé Seto hors de lui, le visage écarlate tandis que ses veines du cou triplaient de volume.

Mort de honte, Zoro s'était empressé de rassembler ses affaires étalées au sol après y avoir été jeté comme un malpropre, puis s'était éloigné en courant à toutes jambes.

C'était le milieux de la matinée et aussitôt après cela, il avait été voir dans son club de Kendo dans l'espoir d'avoir un peu de soutient où du moins de bons conseils. Mais non, les responsables complètement stupide s'étaient contenté de rayer son prénom des adhérant au club, et lui avaient souhaité tout simplement bon courage. Puis il lui avait tourné le dos, lui faisant ainsi vite comprendre qu'il ne fallait certainement pas compter sur eux comme aides. Par la suite il s'était dirigé près de l'immeuble ou vivait son petit ami. Le père de ce dernier l'avait visiblement reconnu, car il l'accueilli en gueulant par la fenêtre de foutre le camps, sinon il prendrait le fusil pour lui faire comprendre de ne plus jamais approcher son fils.

C'était à peine si il avait pu voir Sam. Tout juste avait-il entraperçu le visage de ce beau garçon qui se cachait dans sa chambres sous les éclats de voix de son père. A nouveau, il était seul. Complètement, et entièrement seul. L'enthousiasme de ne plus avoir à faire à son père avait très vite disparu, quand il comprit qu'il était sans un toit au dessus de la tête, sans argent, sans famille, sans amis, sans rien. Des larmes salées avaient inondées son visage encore juvénile. Son nez était devenu rouge par le froid, et des bleues causé par les coups restaient encore visible sur son visage. A nouveau sa vie prenait une tournure merdique. Amer et déçus l'adolescent se demandait ce qu'il avait bien pu faire dans la vie pour mériter un tel sort.

Rassemblant les babioles qu'il avait pris avec lui, il avait été durant une partie de la journée à la recherche d'un magasin acceptant de les reprendre. Bien sûr il ne s'était pas attendu à une fortune, mais le peu que cela lui procura lui assura quelques jours de survie.

Les premiers mois furent littéralement épouvantables. Et très vite Zoro avait compris, qu'il ne fallait faire confiance à personne dans la rue. Pas même à ceux qui prétendaient vouloir l'aider, car à coup sûr s'était pour mettre les pieds dans un gros tac-nard ensuite. Aussi avait-il eu affaire à un proxénète qui visiblement voyant un jeune adolescent beau et grand comme lui, aurait pu lui rapporter de l'argent avec ses fesses. La réponse avait été clair, nette et rapide. À peine l'homme lui avait-il fait comprendre ce qu'il attendait de lui, qu'un énorme coup de tête lui cassa le nez, lui faisant déverser un flot de sang impressionnant sur son costume taillé sur mesure !!!

- Je suis pas une pute !!! Avait beuglé le jeune homme, avant de partir en courant.

- C'est ce que tu dis pour l'instant !!! Hurla l'homme, les mains crispées sur son nez douloureux.

A la suite de ça, il avait décidé de ne plus mettre les pieds dans ce quartier. Du moins pendant un temps, car même si il était jeune, il se doutait bien que le proxo n'avait pas dû apprécier son refus, ni sa façon de le formuler.

Faire la manche n'était pas ce qu'il appréciait le plus, et c'était parfaitement logique. Personne n'aimait devoir tendre la main en espérant qu'une personne généreuse, lui donne de quoi survivre. A chaque fois qu'il avait dû s'y résoudre, c'était avec la rage au coeur et les larmes aux yeux. La honte le submergeait à chaque fois. Et plus les jours et les semaines défilaient, et plus il avait l'impression de s'éloigner de la race humain.

Dormir était très compliqué, car même fatigué il devait toujours s'assurer de l'endroit où il allait passer la nuit. Et voir surtout, si il était sûr. Dormir dehors c'est dur, dormir dehors c'est inhumain. Aussi fut-il pris à l'occasion dans des bagarres, dans lequel des mecs à moitiés bourrés lui affirmaient qu'il était sur leurs territoires et qu'il n'avait rien à foutre ici.

A force d'être pris dans des conflits physiques, le jeune homme avait très vite appris à se battre autrement qu'avec un sabre en bambou. Ses poings au fur et à mesure des conflits devenaient dur comme de la roche, et laissait rarement indemne ses adversaires. Parfois il parvenait à accéder à des hébergements d'urgences. S'était certainement pas la paradis mais au moins là, il pouvait dormir sur un matelas au chaud, manger et prendre une douche. Mais dès qu'il remettait les pieds dehors, la galère recommençait. Trouver de quoi manger, trouver où dormir car tout les halls d'immeuble de la grande ville étaient fermés derrière de grande grille. Afin d'être sûr que personne ne viendrait chercher un peu de chaleur.

Après tout, il ne fallait pas déranger les paisibles propriétaires ?

 Éviter les gens peu fréquentable était primordiale. Comme par exemple les dealers de drogue, qui lui assuraient un " pourcentage" si il faisait bien son boulot. Ainsi que les proxo qui lui avaient accentué sa vision déjà bien sombre de la capital , qu'il voyait à présent comme une gigantesque une maison close à ciel ouvert....

Son première été, il le passa au bord des quais de Seine, dormant la nuit dans certain buissons touffu bien à l'abri du regard des touristes. Et en profitant de la tiédeur de la saisons. Pour une fois, il arrivait à dormir sans trop risquer sa peau dans des bagarres inutile. Mais un malheurs n'arrivant jamais seul, il avait fini par tomber dans l'alcool. N'étant pas tout à fait addict à la base, il avait cependant quelques difficulté à ne plus boire du tout. Parfois il s'alcoolisait avec accès quand s'était possible. Ainsi au moins il avait l'impression d'oublier ses malheurs, et la dureté de la vie. Mais boire ainsi ne faisait que lui compliquer l'existence, et réduisait à peu de chose sa jugeote...

- Alors mon garçon ? L'interpela un jours un vieux bonhomme au sourire déstabilisant. Qu'est-ce que tu fais à la rue comme ça ? Tu m'as l'air bien jeune dis donc.

Rapidement Zoro l'avait observé un instant. Petit, potelé, le cheveux grisonnant avec des petits yeux porcin cachés derrière une paire de lunette ronde un peu fumée. L'homme ne donnait pas du tout l'impression d'être une force de la nature.

- Mon père m'a mis à la rue, marmonna le jeune Zoro l'œil malgré tout méfiant, assis sur un banc publique.

- C'est affreux ! J'imagine que tu ne dois pas manger à ta faim, avait compatis le vieux gars en s'approchant un peu plus.

- Je me débrouille, s'était-il contenté de répondre dans un haussement d'épaule.

- Mon dieu, mon dieu, mais où va le monde ? Si nous ne sommes plus capable d'aimer nos enfants, avait dit l'homme les mains jointes les yeux levé vers le ciel dans une sorte d'extase grotesque.

- Vous êtes...un prête ou un truc comme ça ? L'avait questionné l'adolescent en levant un sourcils interrogateur.

- Moi ? Oh non, pas du tout, ria le type en clignant des yeux. Je tente d'aider mon prochain, voilà tout.

- Ok...s'était contenté de répondre le jeune homme, en buvant une longue gorgée de son breuvage alcoolisé.

L'homme sembla l'observer un instant. Ses petits yeux ronds et humides semblaient détailler ce bel adolescent qui était sous ses yeux. Et puis un sourire s'étala sur sa face joufflue...

- Bon écoute petit, je peux t'aider enfin pour aujourd'hui....une douche chaude et manger un peu, ça t'intéresse ? Avait demandé l'homme en essuyant le carreau de ses lunettes d'un air distrait.

Durant un court instant l'adolescent à demi enivré sembla réfléchir. Si ce vieux gars pouvait au moins lui accorder une journée, pour manger à sa faim, et être propre pourquoi pas ? Pourtant, son instinct un peu embrouillé par ses accès, sembla lui dire de rester méfiant.

- Vous êtes pas un tueur en série, ou un truc comme ça au moins ?? Demanda t-il.

L'homme l'avait regardé surpris de cette question. Un peu comme si le ciel venait de lui tomber sur la tête. Un tueur lui ? Un gros rire s'était échappé de sa gorge grasse, alors qu'il remettait ses lunettes en place. Et puis avec amusement il avait fait des petites tapes sur l'épaule robuste du jeune homme aux cheveux vert.

- C'est la première fois qu'on me dit ça ! Continua t-il de rire les larmes aux yeux. Allez petit, j'habite à quelques rues d'ici. Je pourrais peut-être te donner des adresses où dormir, ainsi que des noms de personnes qui pourraient sans doute t'aider....

- Bon d'accord ! Avait fini par accepter Zoro.

L'été battait son plein, l'air de la ville était étouffant à cause de la pollution. Les murs des bâtiments dégageaient une chaleur difficilement supportable. Mais sans doute parce que le soleil brille haut dans les ciel, les gens et les bon samaritains ne s'inquiètent pas des gens dans la rue à cette saison. Aussi, sans doute par désespoir. Peut-être par faiblesse, parce qu'une douche et un repas l'attendait. Sans doute aussi parce que l'alcool qu'il avait déjà ingurgité embrouillé son esprit, l'adolescent suivi docilement l'homme grassouillet qui souhaitait l'aider.

Après quelques minutes de marche, ils étaient arrivé devant un immeuble assez banal, mais dont la large porte en bois épaisse, ne s'ouvrait que grâce à un code. Le hall d'entrée était bien entretenu et des colonnes de boites aux lettres laissaient déborder ici et là quelques publicités. Ils montèrent les marches, deux étages pour être précis, car l'ascenseur était en panne, ce qui ne dérangea pas vraiment un garçon de l'age de Zoro. Mais un peu plus l'homme qui lui venait en " aide". Enfin, ils entrèrent dans un petit appartement, une sorte de studio parfaitement rangé, très moderne, et très propre.

Le vieux type lui donna de quoi manger. Rien de folichon, mais quand on crève de faim même le pire des plats devient le meilleurs. Le tout avait été arrosé d'alcool. De vin surtout, que l'homme avait un peu bu. Et puis comme il lui avait promis, il avait laissé Zoro prendre une douche, aussi longue qu'il le souhaitait. Et alors que le jet d'eau chaude coula en abondance sur son corps, le gamin à demi enivrai se satisfaisait de pouvoir à nouveau se sentir propre.

Il n'était pas encore toute à fait habillé quand le vieux gars entra soudainement dans la salle de bain. Le regard vitreux, Zoro le vit s'approcher de lui tandis qu'un pauvre caleçon couverait ses fesses. L'homme avait une attitude bien différente de toute à l'heure. Un peu comme si il était passé d'un gentil bonhomme à quelqu'un de plus inquiétant. Avec brusquerie, il avait plaqué le jeune adolescent contre le mur, et avait renifler de manière dégoutante sa peau ambré.

- Qu'est-ce que vous faites ... putain...? Avait juré Zoro dont la tête lui tournait.

- Enfin, t'es tout propre ! Marmonna d'une voix immonde l'individu... je vais pas te faire de mal petit.....Laisse toi faire...et il n'arrivera rien..

- Je vous....interdit...de me ....de me toucher ..... menaça l'adolescent aux cheveux vert.... alors que l'alcool lui tournait de plus en plus la tête, sous l'effet de la panique.

A présent, il sentait sur son buste et sur son corps, les petites mains dodues du vieux gars qui le palpait sur toutes les coutures.

- Hmmm...robuste et fort....comme j'aime....

- Ne me touchez pas !! Se défendait Zoro, malgré le fait qu'il n'avait plus la maitrise de ses gestes..

- Je veux juste te toucher......renifla l'homme...un corps si jeune et si beau .... je ne te ferais rien d'autre...marmonna t-il d'une voix avide...... je suis impuissant .......je veux juste te toucher....

Et comme pour lier le geste à la parole, les mains de l'horrible type qui l'avait piégé, quittèrent le buste pour descendre sur son entre jambe, où il empoigna fermement son sexe.

- Arrêtez ça ! Se défendait le vert, alors que malgré son dégout....son corps réagissait malgré lui au stimuli....pas ça....non..

Quel idiot, il avait été de lui faire confiance. Contre une douche et un repas, le sale bonhomme avait espéré pouvoir lui faire des attouchements sans qu'il n'ai rien à dire, ni à répondre. Enivré, sa tête lui tournait horriblement. Ses gestes manquaient de coordination, car si il avait été sobre, à coup sûr il aurait réduit en purée cette face de crapaud qui lui faisait subir ces immondices. Mais sobre il ne l'était pas. La rue était dangereuse et à cet instant, il réalisa un peu plus qu'il n'y connaissait encore rien. Les mains appuyées contre le mûr pour ne pas tomber, ni sombrer dans l'inconscient. L'adolescent essaya de fuir son corps et son esprit. Il tenta de mettre son cerveau sur off. Pendant que le gros dégueulasse s'extasiait sur les gémissements involontaire qu'il arrivait à lui faire pousser bien malgré lui.

C'était un vieux pervers, qui ne pouvait plus bander, et qui trouvait du plaisir dans ce genre de substitue. Piéger de jeune homme jeté à la rue, afin d'assouvir ses perversions. Une fois qu'il était satisfait et soulagé, il leurs donnait quelques billets et les remettaient là, où il les avait trouvé. Affirmant que se plaindre auprès des flics ne servirait à rien. Car entre un homme bien établie et un clochard, il n'y avait aucun doute que les policiers ne prendraient pas en compte le témoignage d'un jeune SDF ivrogne .

A nouveau Zoro était assis sur le banc, où il était le matin même. À nouveau son regard était vide, et l'ivresse semblait à présent bien loin. A nouveau il revit dans sa tête ce qui s'était passé, avec ce vieux dégoutant. Des larmes de rages lui montèrent aux yeux. Comment avait-il pu laisser une telle chose lui arriver ? Comment avait-il pu se laisser appâter par de la bouffe ?

Dans son malheur, il avait eu de la chance car le gros dégueulasse était impuissant. Mais si ça n'avait pas été le cas, le pire aurait été à redouter. Dégouté par ce qu'il venait de subir, le pauvre garçon sentit son estomac se retourner, le faisant vomir abondamment dans une poubelle du quartier. Les passants qui ignoraient bien entendu son histoire, faisaient des grimaces incommodés en voyant ce môme, rejeter dans des sons bruyants le trop plein de son estomac.

- Un problème ? Gronda Zoro pendant qu'une vieille bourge le regardait d'un air mauvais, comme si le hobbies du jeune homme avait été de gerber dans les poubelles.

- Non, mais vraiment.... la jeunesse d'aujourd'hui , avait-elle marmonné la mine haute.

- On en parle de la vieillesse d'aujourd'hui ? Beugla Zoro en rage. Vous en voyez plein dès comme moi... à la rue, mais vous vous en fichez .....vous nous laissez patauger dans notre merde ! En ignorant...tout de ce qu'on subit !! ....Tas de merde !!! tas de merde !!!!

Peut-être parce qu'il attirait trop l'attention. A la suite de ce coup de gueule, il s'était mis à courir comme un dingue. Où allait-il ? Il ne savait pas, mais il avait besoin de ça. De partir de ce lieu, de quitter cet endroit, où sa bêtise l'avait menée à la catastrophe. Contre de la bouffe, une douche et un peu d'argent, un vieux dégueux lui avait fait subir des attouchements.

Pouvait-on toucher le fond encore plus ?

A 16 ans, bientôt 17, sa vie ne valait pas plus que ça ? Vraiment ? Dans sa poche il avait encore le billet que le tas de graisses lui avait donné. 200 euros.  A croire qu'il roulait sur l'or celui-là. Pourtant et ceux malgré la fortune que cela représentait dans son cas, Zoro n'arriva pas à s'en servir. Et durant de long mois les 200 euros restèrent dans sa poche où dans ses affaires. Jusqu'à ce qu'on lui vole une nuit, alors qu'un autre malheureux comme lui avait profité de son sommeil pour fouiller dans ses vêtements.

Après une telle expérience traumatisante, le jeune homme fût encore plus méfiant envers les gens qui l'abordaient. Et quand une personne réellement honnête lui proposait un peu d'aide, il refusait toujours, argumentant que c'était sans doute un piège. Et qu'il ne se ferait pas avoir deux fois. Mais l'alcool, ne l'aidait pas toujours à garder cette méfiance. Et il s'enfonçait toujours un peu plus dans son addiction noyant plus l'homme que le chagrin. Brisant ainsi ses promesses de ne plus se faire avoir, et que plus personne ne le toucherait.

L'enfer de la rue, dura ainsi quatre ans. Quatre ans à fuir les hivers terribles. Les mauvaises fréquentations, les dangers, et tout les risques que cela impliquaient. Et en quatre ans, il en avait vu des choses terrible. Des hommes qui s'entretuaient pour pas grand chose. Des dealers qui avec quelques doses de drogue se faisaient énormément d'argent, mais qui menaçaient  la vie des curieux, si par malheur ils les surprenaient. Des proxénètes qui cherchaient à se faire du pognons en vendant le corps des autres. Des menteurs pathologiques qui contre une belle illusion piégeaient à tout vas. Les bagarres de rues, où toutes vie et clairement en jeu, des fous dangereux qui pour un rien t'agresses,.....

D'ailleurs c'est ce jours là, qu'il avait vraiment cru mourir. Un malade mental appelé " le tueur au sabre ", était entrain de sévir sur la capitale et éventrait la nuit des innocents qui avaient le malheur de le croiser, pour le plaisir fou de voir le sang couler. Lui s'en était tiré à un cheveux, même si pour cela il avait manqué de se faire littéralement éventrer. Malgré le fait qu'il soit à la rue, il avait été soigné dans un hôpital dont il n'aurait pas su donner le nom. Mais il avait été soigné, recousu  tandis qu'une grand balafre à présent barrait son buste, lavé et nourrie. Puis  il avait été remis à la rue dans des vêtements à peu près propre.

Il s'était battu pour vivre, l'idée de mourir lui avait réellement fait peur. Pourtant, il ne comprenait pas le pourquoi cette rage de vivre. Parce que pour lui sa vie en entière était un immense gâchis ! Malgré tout ce qu'il avait vécu, il s'était battu comme si une partie de lui même se disait qu'il finirait bien par remonter un jour de ce gouffre insondable dans lequel il vivait depuis trop longtemps. Son caractère du haut de ses 20 ans était dur, et une méfiance peu croyable l'empêchait de faire confiance à qui que se soit. Ayant toujours une forte addiction à l'alcool, il en buvait des litres à l'occasion. Parfois, il accordait contre de l'argent des faveurs sexuel, mais lorsqu'on lui demandait de ne pas d'utiliser de préservatif, il se foutait immédiatement en rogne, en affirmant qu'il n'allait pas risquer sa peau d'avantage.

Un soir, il s'effondra dans une rue, près de deux gosses poubelles. Une marron, et une bleue. Caché derrière ce tas immondice, il espérait échapper à des types pas très clair qu'il avait surpris entrain de faire un trafic de drogue. Voulant sans doute lui mettre la main dessus afin de lui donner de bonne raison de " fermer sa gueule". Zoro avait réussi à leurs fausser compagnie, et comptait bien rester cacher derrière ce tas de cochonnerie pour le reste de la nuit. C'était l'automne, encore un à passer dans la rue. La nuit était déjà tombée depuis longtemps, et la fraicheur du temps commençait à le saisir. Dans la rue les passants se faisaient de plus en plus rares, démontrant par là que la nuit était bien avancée.

Et puis soudainement, Zoro entendit un bruit. Le claquement d'une porte en métal ainsi qu'une odeur de nourriture qui venait sournoisement lui chatouiller les narines.

- Et les poubelles ? C'est moi qui vais les sortir peut-être ? Beugla une voix grave à l'intérieur du bâtiment.

Curieux, mais ne voulant surtout pas se faire voir, Zoro toujours caché derrière son tas d'ordure, se pencha un peu et vit la silhouette d'un homme retourner dans le bâtiment en poussant un profond souffle d'agacement. Quelques minutes plus tard, il revit la silhouette passer à nouveau la porte...

- Le boulot, avant les clope ! Gueula la même voix à l'intérieur.

- Merde !! Rétorqua l'homme qui était à nouveau sorti ! Je l'aurai fait de toute manière....alors arrêtes de me casser les pieds, vieux schnoque !

- Et bien....pensa Zoro,  j'ai jamais vu quelqu'un parler comme ça à son patron.

Observant toujours avec discrétion ce qui se passait, il détailla d'avantage l'homme qui venait de sortir en jurant sur son supérieur. Avec agacementn il avait jeté deux grosses poubelles dans un coin alors qu'une cigarette était restée coincée entre ses lèvres. D'un geste las, le type fouilla dans la poche de son pantalon blanc et alluma le tube de nicotine. Un long soupir appréciateur se fit entendre de sa bouche, tandis qu'il rejetait en arrière sa tête au cheveux blond. La fumée s'éleva dans les airs en ondulant un peu dans le ciel, à la manière d'un serpent.

- Putain , ça fait du bien .....souffla le blond, visiblement très content de pouvoir enfin fumer.

De son oeil valide, Zoro le détailla rapidement. Le gars portait un pantalon blanc ainsi qu'une tunique et un tablier blanc. Un cuistot sans doute. Il semblait être fait toute en longueur, il devait être mince, mais il y avait une sorte de tranquillité chez ce type qui sembla l'amuser. Pourquoi ? Il ne savait pas vraiment, mais peu importe. Il resta un moment caché derrière ses poubelles à le regarder fumer. La lampe extérieur située au dessus de la porte de métal, éclairait un peu le visage du type. Ses cheveux blond étaient magnifique. Et ses yeux, enfin celui qu'il voyait car l'autre était caché par une mèche, étaient bleue. Du moins c'est ce qu'il crut voir malgré l'éclairage un peu particulier. Le plus étrange fut le sourcil visible ......

- On dirait une spirale ? C'est possible ça ? Commenta pour lui même Zoro, en se rapprochant un peu.

Bien mal lui en pris, car à ce geste une poubelle chuta non loin de lui, attirant ainsi l'intention du blondinet sur sa cachette.

- Il y a quelqu'un ? Demanda ce dernier en écrasant sa clope au sol, puis en tournant la tête dans sa direction.

Ne bougeant plus d'un pouce, Zoro n'avait pas du tout envi d'être mis à la rue. Enfin dans une autre rue, et de prendre ainsi le risque de se faire choper par les types qui en avaient après lui. Ses mains étaient restées sur sa bouche, car sa respiration lui semblait tellement forte, qu'il avait l'impression que tout le quartier pouvait l'entendre. Inquiet, il voyait le gars se rapprocher dans sa direction. Vite, vite, que quelque chose le force à aller voir ailleurs.....

- Mimine, c'est toi ma jolie ?

- Mimine ? Pensa Zoro ....mais qu'est-ce qu'il me fait celui-là !

- SANJI ! gueula une voix différente, de toute à l'heure! En passant la lourde porte de métal. Si tu nourris encore ce putain de chat, t'aura à faire à moi !!

- Parce que tu crois me faire peur avec tes menaces, gros crétin ? Si tu touches à cette minette je te botte le cul !!

- C'est ça mon gars, se dit mentalement Zoro, va te prendre le choux avec ce mec et laisse moi dans ma cachette.

- Petit con va!

- Ouais, c'est ça ....va apprendre à cuisinier, et fout moi la paix !

A nouveau la porte de métal claqua, sur l'énergumène qui venait de sortir et d'insulter le blond, qui pourtant ne bougea pas au plus grands désarroi de Zoro. Une fois de plus, le jeune homme continua de faire des pas dans sa direction. Sans doute était-il persuadé que c'était le chat dont vraisemblablement il s'occupait, qui avait fait ce bruit tout à l'heure ? Cherchant un échappatoire, car il n'avait certainement pas envie de justifier sa présence en ce lieu, auprès de qui que se soit. Zoro réalisa à cet instant qu'il était dans un cul de sac.

- Mais t'es qui toi ? Qu'est-ce que tu fous, dans les poubelles du restaurant ??

*****

Voilà, pour le deuxième chapitre. Alors oui, cette histoire est un peu plus sombre que les autres, mais j'espère que malgré cela vous aimerez quand même !

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