Chapitre 15 : Laisse moi te couvrir de baisés.

Chapitre 15:

Il n'avait pas su, se mêler totalement au groupe durant cette soirée, mais il avait lutté avec acharnement contre son habitude de s'isoler de tout le monde. Il les avaient écouté discuter et plaisanter entre eux, se sentent reconnaissant de la sympathie qu'ils lui témoignaient tous. Mais ce soir, il n'arriverait pas à être autre chose qu'un semblant d'homme ouvert aux autres, car il luttait et bataillai, avec ardeur contre les souvenirs obsédant qui étaient restés gravés à l'esprit à cause de l'aveu de l'après-midi.

Comme il avait envi de fuir pour ne pas leurs imposer sa présence...

Le film pourtant arriva à faire un temps-mort à son cerveau, lui laissant plus de deux heures de tranquillité, durant lequel il s'enferma avec plaisir dans une histoire pleine d'actions, de combat et de moment épique. Si il s'était vu à ce moment là, très certainement Zoro ne se serait pas reconnu. L'œil grand ouvert et brillant comme celui d'un enfant admirant un héros, il avait écouté et regardé ce film avec un coeur d'enfant. De temps à autre Sanji avait détourné son regard pour l'observer un cour instant. En le voyant ainsi hypnotisé par la magie du cinéma, le blondinet fut soulagé de voir qu'au moins là, son petit ami allait bien. Le trouvant carrément mignon avec cette sorte de bouille enfantine et détendu, le cuisinier à la suite de cela  n'avait pu s'empêcher d'entremêler ses doigts aux siens.

- C'était génial ! S''exclama avec vigueur Luffy, lorsqu'ils sortirent enfin du cinéma. J'ai adoré !

Tout le monde avaient été d'accord, avec ce résumé simple mais assez réel. Et puis ne voulant sans doute pas finir la soirée aussi rapidement, le petit groupe décida d'aller dans un bar assez branché et qui n'était qu'à quelques pas d'ici, afin d'aller boire un coup, de discuter et de s'amuser encore un peu, tout simplement. Ils marchèrent donc le long des trottoirs, et Zoro qui avait affirmé à Sanji, que cela ne le dérangerait en rien, fût satisfait de voir que son mensonge avait bien pris chez le cuistot. Il n'aimait pas les endroits bondé, et n'aimait pas être au milieux d'une masse de personne. Cependant, il pensait avec peut-être une certaine justesse, que ce n'était pas parce qu'il était bourré de phobies, qu'il devait priver son petit ami de sortie avec ses amis.

La bouche à nouveau cachée derrière son écharpe, Zoro s'était contenté chemin faisant de les écouter parler. Il avait souri à certaine de leurs blagues, et autres taquineries qui prouvaient combien qu'ils se connaissait depuis longtemps. Et puis, un peu gêné, il avait vu Marco offrir un simple et tendre baisé à Ace. Rouge comme un gamin timide, le vert avait immédiatement détourné le regard, en essayant de faire comme si il n'avait rien vu.

Il essaya bien à quelques occasions de parler avec eux, mais son esprit angoissé lui imposait irrémédiablement le silence.  Ce ne fut qu'à l'occasion de quelques de réponses brèves, que l'on put entendre sa voix. Cependant la curieuse petite rousse voulue connaitre d'avantage cet homme qui lui paraissait assez mystérieux. Tandis que Sanji était en proie à une grande discussion avec Ace Luffy, et Marco.  Ussop était parti commander des boissons au bar, où ils venaient tous d'arriver. La jeune femme s'était assise à l'un des côté du vert, pendant que l'autre  était occupée par sa lumière.

- Tu ne m'as toujours pas dit pourquoi tu t'es pris la tête avec l'une des greluches, qu'il avait ramassé...Demanda t-elle en montrant Sanji d'un coup d'oeil bref.

Levant un sourcils interrogateur, le vert s'était demandé si il devait raconter cette histoire, où il avait réduit en poussière l'égo de cette pimbêche, qui l'irritait au plus haut point.

- Et bien voilà....commença t-il, avant d'entamer son récit.

 D'un bref mouvement de tête Nami et lui même remercièrent Ussop pour les boissons que celui-ci venait de ramener. Avec un regard avide de curiosité, Nami écouta l'histoire telle une gamine espiègle en entendant les tirades assassines que l'ancien SDF, avait balancé en pleine tête, de la pimbêche. A la fin de son récit, elle lui donna une grande claque sur l'épaule,  tendis qu'un air malicieux s'affichait d'avantage sur son visage.

- Ah ah ah c'est génial ! Juste parfait !  Ria t-elle, visiblement très amusée par l'anecdote. J'adore...comment tu lui as répondu, s'était épique !!

- Le problème avait reprit, Zoro en ne réalisant pas que pour une fois dans cette soirée, il arrivait à parler à peu près comme tout le monde. C'est que ...humm comment dire, fit-il pensif en levant l'oeil au plafond. Elle le relançait juste par fierté. Tu vois ce que je veux dire ? Elle n'en avait rien à faire de lui à la base.  Elle voulait être celle qui jette, pas celle qui est jetée. Elle n'a rien vu de lui, ni de ce qu'il est réellement !!!

- C'est une femme blessée dans son égo, qui ne doit pas supporter qu'on lui dise, non ! C'est aussi simple que ça, conclu Nami en sirotant sa boisson, avant de poser son jolie visage dans l'une de ses mains. Mais dit moi comment elle aurait dû le voir ?

- Comment ? Répéta le vert, alors que son Cook était entrain de rire comme un fou à côté de lui, à cause d'une conversation un peu loufoque, qu'il avait avec le reste de l'équipe. Mais..alors, tu ne le vois pas non plus ? Demanda Zoro en penchant un peu la tête sur le côté ! Je veux dire, c'est..humm....Une belle personne, pas juste un beau mec,..expliqua t-il en se sentant rougir jusqu'à la racine des cheveux. Nami elle, souriait doucement. Ils le voient tous juste comme un physique...Mais il est plus que ça....il a plein de qualités, de gentillesse et de douceur en lui...il a des tas de talents, et de connaissances.  J'aime bien l'entendre m'expliquer des choses et.....

Alors, Zoro s'était mis à énumérer les qualités qu'il voyait chez sa lumière, précisant bien au passage qu'il ne le voyait pas non plus comme un être parfait. Mais plutôt comme quelqu'un de bon, en qui il avait totalement confiance. Calme, Nami l'avait écoutée, pendant que d'un mouvement vague de la main, elle faisait taire ceux qui voulaient perturber leurs conversation. Elle le trouvait ce type à cheveux vert, qu'elle ne connaissait pas pour le moment, assez intriguant. Mais une chose était clair pour elle, il était dingue amoureux de l'un de ses meilleurs amis.

- Je..Je ne avais pas te raconter ma vie...bredouilla Zoro me regard dévient un court instant. Mais, ce que je peux te dire, c'est que sa présence à mes côtés insuffle une sorte d'espoir et de bonheur, quand à l'avenir. C'est comme si près de lui, je passais du noir et blanc à la couleur. Tu vois ce que je veux dire ?

- Je pense comprendre, reconnue Nami toujours en souriant.

Ainsi, il avait achevé son explication sur la vision qu'il avait de son petit ami auprès de Nami, une femme avec qui, à sa plus grande surprise il arrivait à s'entendre. Ce qui était assez nouveaux. Il s'était surpris à lui révéler les pensées tendre qu'il avait envers son copain. Alors que pourtant, il ne la connaissait que depuis peu. Sans doute lui avait-il parlée aussi librement, parce que la jeune femme n'avait pas fait de commentaires taquin, ni amusée sur eux. Elle l'avait écoutée heureuse de voir que son ami de longue date ait enfin trouvé quelqu'un qui le méritait.

 Par instinct, Nami avait senti que quelque chose de sombre habitait le coeur du vert, et que la confiance de ce dernier allait exclusivement au blondinet, et que celle-ci devait devait être difficile à gagner. Elle avait senti aussi comme une cassure chez ce grand gaillard au physique impressionnant, lorsqu'elle l'avait vu s'enfoncer dans ses pensées. Mais avec confiance, la jeune femme se disait qu'avec leurs petit groupe de cinglé, il apprendrait sans doute ce que s'est que d'avoir de vrais amis, et en qui il pourrait à l'avenir avoir confiance. Chose qui semblait assez rare dans l'entourage du vert.

- Pour faire simple, je travaille dans une banque, expliqua t-elle un peu plus tard dans la soirée. Je suis extrêmement douée, dans tout les domaines concernant l'argent ! Se vanta t-elle un peu, pendant que ses long cheveux roux dansaient dans son dos, à chacun de ses mouvements ! Je sais toujours où placer mon argent pour le faire fructifier.  En toute légalité bien sûr ! Et grâce à mon sens aiguë des affaires, je peux avoir un niveau de vie dès plus confortable....

- L'argent, c'est le grand amour de Nami, se moqua un peu Ussop?

- Bah ouais et alors ? Répliqua la jeune femme, avec une pointe d'arrogance dans le visage. Il n'y a aucun mal à ça ! Vous êtes même bien content d'avoir mes conseils financier en général, alors ...chut long piffe !

- Ouais, m'enfin il n'y a pas que l'argent dans la vie, Nami, renchéri  Ussop, en entamant ainsi une longue conversation sur la place  que devait avoir l'argent dans la vie. Chacun y allait de son argument, se contredisant parfois les uns et les autres. Tandis d'autre hochait la tête en signe d'accord, lorsqu'un argument leurs parlait.

Zoro s'était ainsi un peu ouvert auprès de la jeune femme ainsi qu'aux autres, allant même jusqu'à s'embrouiller un peu l'esprit de cette ambiance, quasi festive. Peut-être aurait-il pu continuer ainsi, à parler un peu avec tout le monde, si une question un peu maladroite et involontaire n'avait pas franchie la bouche du petit brun.

- Dit..dit Zoro, j'ai une question ! Pourquoi, tu as une cicatrice sur l'oeil ? Tu ne vois plus ?

Lentement le jeune homme aux cheveux vert s'était tourné en direction de la petite tête de linotte, qui lui avait demandé ça sans aucune espièglerie. Sans aucune envie de le faire passer sur le grille,  de le mettre mal à aise, ou bien encore de lui tirer un quelconque aveux. C'était juste là, une question qui avait traversée son esprit débordant de curiosité. Et sans doute se fût à cet instant, que Zoro comprit ce qu'avait voulu dire Sanji, quand le premier soir, ou il avait rencontré Luffy, il lui avait dit !

" C'est comme si, entre son cerveau et sa bouche il n'y avait pas de barrière ! Il parle sans réfléchir aux conséquences..."

- Luffy !! grondèrent immédiatement, Ace et Sanji d'une seule et même voix.

- Bah, quoi ? J'ai rien dit de méchant ?  S'étonna celui-ci.

Au même instant Nami levait les yeux aux ciel , et Ussop gigotait la tête avec incrédulité.

- C'est quand même très indiscret, se contenta d'expliquer  Marco d'une voix calme, l'un de ses bras était à présent autour des épaules de Ace.

- Ce n'est pas une histoire intéressante, murmura Zoro en tentant d'avoir l'air détendu. Mais non je ne vois plus de cet oeil. On me l'a retiré.....quand à l'histoire qui y est lié, je ne préfère pas l'évoquer..

- Mince, réalisa Luffy en se mordant la lèvre inférieur. Je ne voulais pas être mal polie, je voulais juste savoir ! Expliqua maladroitement le jeune homme brun en passant la main dans ses cheveux hirsute. Désolé je ne me rend pas toujours compte de ce que je dis parfois !

- C'est rien, ne t'en fait pas....

- Ta curiosité te jouera, un mauvais tour un jours, le houspilla Sanji l'air sévère tout en s'emparant de la main de son petit ami.

Encore une fois, Luffy avait parlé avec sa sincérité habituel. En voyant son visage Zoro  comprit qu'il était franc de nature et presque incapable de menti. Sa question aussi indélicate soit-elle, lui était venue comme ça, comme poussée par une envie soudaine de savoir. A présent, le jeune homme voyait sûr le visage d'ordinaire espiègle et souriant du brun, un air fautif et désolé. Visiblement il avait pris conscience de sa maladresse. Comme cela devait-être handicapant quelque part de ne pas pouvoir contrôler sa curiosité ?  Très certainement plus d'une fois Luffy avait dû se mettre tout seul dans l'embarra,  enfin lui .. et ceux à qui il parlait aussi. Sans doute était-ce pour le rassuré, que Zoro lui lança un très discret sourire comme pour lui dire:

" Ce n'est pas grave, vraiment".

Mais irrémédiablement, cette pauvre petite question posée sans malice, l'avait calmé et rendu à nouveau silencieux. Sans rien dire de plus, et sans même s'en rendre compte, Zoro s'était enfoncé dans son siège, les mains posée sur son verre de bière qu'il faisait légèrement dansé entre ses doigts.  Autour de lui les conversations reprenaient de plus belle. Après cela, il ne parla que peu durant le reste de la soirée. Non pas qu'il faisait la tête comme un gamin boudeur, mais c'était un peu comme si il avait été coupé dans son élan.

Ace et Luffy savaient d'où il venait. Les autres non !  Et ce soir, Zoro n'avait pas envi qu'on lui pose la question à ce sujet, ni de voir un quelconque visage intrigué, choqué , ou encore prit de pitié à son égard. Alors oui, il avait à nouveau gardé le silence et les avaient observé dans leurs discussions animés, leurs rires, et blagues en tout genre. Parfois quelques légère prise de tête avait lieu car ils n'étaient pas tous forcément d'accord sûr tout. Mais ce qu'avait pu observer Zoro ce soir là, c'est ce que s'était que d'avoir de vrais amis, même si pour le moment il ne les voyaient encore que comme de simples connaissances.

Minuit était passée depuis bien longtemps quand le petit groupe se sépara en se promettant de faire une nouvelle soirée dans le genre prochainement. A nouveau Luffy s'était excusé auprès de Zoro pour sa maladresse, car même une petite tête de linotte comme lui avait bien remarqué que son indiscrétion avait plongé à nouveau Zoro dans le mutisme. Ce dernier pourtant lui assura que tout allait bien, et qu'il n'y avait pas de problème à ce sujet. Soulagé, il avait vu le brun repartir avec à nouveau son grand sourire sur le visage ,tout en agitant les bras comme un forcené, pour leurs souhaiter la bonne nuit.

-  Quel est ton bilan de cette soirée ? Lui demanda Sanji, en allumant l'une de ses nombreuses clopes, alors qu'ils marchaient d'un pas tranquille en direction de l'appartement.

- C'était  très sympa. Mais je pense que je n'ai pas dû être de très bonne compagnie, avoua Zoro, qui observait inconsciemment la fumée s'échapper des lèvres du cuistot. J'ai beaucoup aimé, aller au cinéma, c'était génial ...Mais j'ai été un peu nul pour me mêlé aux autres. Mais..c'est pas très facile de parler facilement que vous tous, alors que moi je me suis toujours méfié de tout le monde.

- Tu n'es pas encore très à l'aise avec ce genre de sortie. Mais ça viendra, lui assura Sanji en tournant son beau visage dans sa direction. Tu as toujours été isolé, tu ne peux pas soudainement t'ouvrir au autres et devenir bavard. Surtout si ce n'est pas dans ton tempérament à la base. Mais ne t'en fait pas, ça te viendra avec le temps...

Les rues étaient vides. Pas un chat n'était dehors, hors mit parfois quelques fêtards bruyant enivré jusqu'au trognon. Leurs pas semblait raisonner avec force à chaque fois que leurs pieds claquaient le sol. La fraicheur qui s'était absentée quelques jours, sembla revenir au vu du léger givre qui s'étalait sur les pares brises des voitures à coté duquel ils passaient.

- Ils doivent me prendre pour un type bizarre, tu ne penses pas ? Supposa Zoro, le regard interrogatif. Et ils en auraient le droit..

- Hmm...fit Sanji, en aspirant une longue bouffée.  Non je ne pense pas ! Répondit-il en laissant la fumée s'échapper par sa bouche et de ses narines. Je crois surtout qu'ils te trouvent discret, ou bien un peu timide.

Un vent fraie se leva, les faisant un peu greloter sur les derniers mètres qui leurs restaient à parcourir avant d'arriver devant l'immeuble. Arriverait-il un jour à être amis avec eux, sans avoir l'air d'un mec étrange  qui se replie sur lui même, et garde le silence durant des heures ? A cette question comme à beaucoup d'autres, il n'eut pas de réponse précise. Et l'heure tardive ne l'aida pas  à réfléchir d'avantage.

La journée avait été longue, et chargée en émotion. Jamais il ne se serait cru capable de raconter auprès de sa lumière, le traumatisme qu'il avait subi. Jamais ! Cela avait été si dur que de tout lui dire. Comme si chaque mots, chaque révélation, chaque détail humiliant lui avait transpercé le coeur, et l'avait sali d'avantage.

Comment Sanji, faisait-il pour l'aimer après tout ce qu'il lui avait raconté ? Comment faisait-il pour embrasser une bouche perverti comme la sienne ? Comment faisait-il pour le regarder avec ses yeux là, ses yeux qui lui donne l'impression d'être unique, et qui continue de l'aimer malgré tout ? Comment faisait-il pour le supporter ? Alors que lui même ne pouvait pas s'encadrer, ni se voir dans un miroir ! Zoro n'aimait pas son physique, ni son oeil crevé dont la paupière était cousu, ni cette grande balafre en travers de son buste, ni...ni rien ! Il n'aimait rien ...pas même l'étrange couleur de ses cheveux. Il n'avait jamais vraiment pu se supporter.......et peut-être n'y arriverait-il jamais ?

Zoro avait monté les marches menant au studio avec l'esprit ailleurs. Cette journée qui pourtant avait bien débutée et bien terminait, ne laissa qu'à l'entre deux un gouts des plus ignoble dans sa bouche. Ou était passé cette euphorie du matin, lier à la joie immense d'avoir un si adorable petit ami ? S'était-elle déjà enfuie pour le laisser en tête à tête avec ses doutes et ses sombres pensées ? Le méritait-il au moins ce bonheur ? Était t-il assez digne de lui ?

- Ça ne va pas ? Demanda Sanji, en accrochant son manteau, puis en retirant ses chaussures.

- Hein ? Oh, si ...ça vas, répondit en toute simplicité Zoro, en retirant à son tour ses affaires. Je suis juste un peu fatigué.

- Tu es sûr ? Insista le blond en posant la main sur son épaule. L'autre, au même instant l'incitait à le regarder droit dans les yeux.

-....

- Zoro ?...

- Je .....commença le vert en avançant un peu plus dans l'appartement. Je suis perdu à cause de tout ce que je t'ai raconté....Je suis répugnant, et malgré tout tu veux toujours de moi ? C'est....enfin je ne comprend pas, comment c'est possible ?

Un froncement de sourcils se fit rapidement voir sur le visage du blondinet. Avec nonchalance pourtant il sortit son paquet de cigarette de la poche de son manteau, puis le jeta négligemment sur la table basse.

- Tu n'es pas répugnant à mes yeux ! Il faut que tu le comprennes ça ! La vison que tu as de toi, n'es pas celle que j'ai de toi ! Tu comprends ?

Un haussement d'épaule fût la seule réponse à cela. Sans doute là aussi , il faudrait du temps à l'ancien SDF, pour admettre qu'il n'était pas sale, et qu'il avait le droit comme tout le monde d'être aimé.

 De son regard bleue Sanji, le vit prendre quelques affaires de nuit avant d'aller dans la salle de bain. A jamais aurait-il peur du regard des autres ? Est-ce qu'à cause de ce qu'il avait subi, Zoro aurait toujours l'impression que le regard des autres est sale. Et que lui Sanji n'aurait peut-être jamais, le droit de poser ne serait-ce qu'un oeil sur lui ? Se sentirait -il aussi dégoutant de par son propre regard sur sa peau ? Même si à présent ils étaient ensemble ? D'un mouvement de tête brusque qui fit voleter ses cheveux d'or, le cuisinier chassa ses pensées. Sans attendre il retira ses vêtements, qu'il jeta dans un coin du côté nuit. Il en était encore à chercher un pantalon de pyjama, avec seulement son sous vêtement sur les fesses, quand Zoro ressortit de la salle de bain dans un bâillement sonore et compréhensible. Rapidement il avait observé la silhouette agréable du blondinet, réalisant à quel point il était bien bâti. Musclé, élancé malgré tout,  c'était le physique type qui lui plaisait totalement.

Il était si beau à regarder.

Son visage s'empourpra violemment quand, il réalisa que son compagnon l'avait pris sur le fait entrain de l'admirer des pieds à la tête. Rapidement il s'était retourné afin d'avoir l'air de vouloir faire quelques choses. Bien sûr Sanji, ne s'offusqua pas de cela, se dit même que s'était plutôt logique dans un couple de regarder l'autre. Cependant il vit bien que Zoro s'était gêné tout seul en le voyant filer rapidement dans le lit, alors que lui enfilait enfin un pantalon pour dormir.

- Faut pas avoir honte, se contenta de dire Sanji en se  glissant dans le lit, avant d'éteindre la lumière de sa lampe de chevet.

- Si, je devrais,...répliqua Zoro d'une voix à demi étouffé par l'épaisse couette.....je t'interdis presque de me regarder ...Enfin mon corps....et moi ... je me rince l'oeil......C'est dég...

- Normal voyons. Tu crois quoi ? Que les autres couples au début de leurs relations, ne se regardent jamais ? Tu le penses vraiment ? Questionna le blondinet. Si c'est ça tu te trompes. C'est normal qu'on ait envi de voir l'être aimé dans le plus simple appareil..Enfin à mon avis. Mais ça ne veut pas dire pour autant que s'est dégoutant et malsain C'est juste..hum du désire.....quand l'amour est partagé , le désire n'est pas sale...

-...j'imagine...marmonna le vert.... mais .... je me suis trouvé hypocrite...c'est tout !

- C'est parce qu'avec les choses difficiles que tu as vécu, tu as une vision tronqué de l'amour, et du désire. Si moi, je devais te regarder, tu me trouverais dégoutant ? Tu aurais envi de me rejeter ?

La question avait franchie ses lèvres comme ça, aussi rapidement qu'une balle de révolver, sans qu'il ne puisse la contenir. Pourtant, Sanji  arriva à garder sur son visage un air détendu et serein. Après tout la question n'était pas mauvaise, même si elle était peut-être pas nécessaire pour le moment. Pas avec tout ce qu'il lui avait dis.

- Euh...répondit le vert en se retournant dans le lit, afin d'être à plat sur le dos. D'un geste lent, il sortit l'un de ses bras musculeux, dont la main se plaça sur son front, avant de réfléchir quand à la réponse à donner.

Le rejetterait-il dans une telle situation? A présent que les choses avaient changées entre eux. Le ferait-il vraiment ? Aurait-il comme cette fameuse fois, ou il avait confondu souvenir et réalité envie de le frapper et de le cogner si par malheur, il s'approchait trop de lui ? Non ! Jamais il ne  pourrait faire le moindre mal à sa lumière.  Jamais il ne pourrait le frapper ou même le brutaliser. Pourtant, malgré cette certitude, il ne savait pas si il pourrait un jour le laisser le voir nu, sans avoir l'impression d'être une choses répugnante, ou sans sentir un profond malaise monter en lui. Sa main glissa de son front pour se poser sur ses yeux, et un frisson désagréable courut le long de son dos, quand à la simple idée de se laisser voir. Il avait une bien trop mauvaise image de lui même pour le moment, pour le laisser faire une choses pareil.

- Je sais bien que tu ne serais pas ...dégoutant, reconnu Zoro d'une voix un peu troublée. J'en ai conscience,...mais je ne suis pas sûr de l'accepter pour le moment. Je ne pense pas que je me sentirait humilié, si c'était toi, ..mais j'aurai honte d'infliger un être tel que moi à ton regard. Tu sais, tout les jours je dois me convaincre, que j'ai autant de droit et de valeur que tout le monde sur terre...que je suis normal,...que je suis peut-être pas aussi sale, que je le penses. Tout les jours, je lutte avec moi même, pour m'accepter en parti car....je n'y arrive que difficilement...

- Je comprends, répondit simplement Sanji avant de se glisser dans le lit pour le prendre dans ses bras, et de le blottir contre lui. Légèrement, il le sentit tressaillir et contracter durant un moment, avant de se détendre à nouveau petit à petit. De ses mains si douées dans l'art culinaire, il caressait ses doux cheveux.  Désolé, je n'aurai peut-être pas dû te poser cette question...je t'aiderais à prendre conscience de la valeur que tu as.

- Sanji......t'as pas peur de t'être trompé en te mettant avec moi ?

- Comment ça ? Murmura le blond qui sans se rendre compte, qu'il tortillait légèrement entre ses doigts une courte mèche de cheveux verte.

- Et bien...si par exemple, je n'arrivais pas à passer au dessus de tout mes traumatismes ? Expliqua l'ancien SDF en posant ses mains dans le haut du dos du cuistot..si je .....enfin.....si à cause de mon passé, tu ne pouvais pas......hum...comment dire, Marmonna t-il comme ne sachant quel verbe employer. Si je restais tel que je suis là, sans réussir à me lier vraiment aux autres, en m'enfermant dans mes pensée. Si je n'arrivais pas à aller avec toi au delà du... simple baisé.

- Je ne me suis pas trompé Zoro, et ça j'en suis sûr à 100 %, assura Sanji d'une voix paisible.

- Mais suppose que ce que je t'ai dis arrive, insista le vert en tentant malgré la pénombre de distinguer le visage de sa lumière.

- Ça n'arrivera pas ! Certifia à nouveau le blondinet, car même si tu ne t'en rends pas compte, tu es déjà entrain de changer. Je suis sûr, que tu n'as vu de ce soir, que les moments ou tu as été un peu en repli sur toi même. Je suis sûr que inconsciemment tu as zappé les moments, ou tu as pu discuter et rire avec les autres. Mais même si tu ne le réalises pas encore ça, c'est la preuve malgré tout que tu veux t'ouvrir au monde qui t'entoure, et que tu acceptes même l'idée de vivre des moments de joie. Tu es déjà entrain de changer...

Il fit une courte pause, ou il déposa un baiser sur le front avant de rependre...

- Quand à.. passer le cap au dessus du simple bisous...Et bien on a le temps. On ira à ton rythme comme je te l'ai déjà dis, réaffirma Sanji. Tu sais, se mettre en couple avec quelqu'un ce n'est pas juste..bai...s'envoyer en l'air avec continuellement. C'est plein d'autre chose aussi .... comme faire des sorties, avoir des projets, échanger des marques de tendresses simples, rires,....etc. Après, tout n'est pas rose, car on ne vit pas chez les Bisounours quand même. Il y a parfois dans une vie de couple, des disputes et des prises de tête, mais j'imagine que quand on s'aime vraiment, on finit toujours par passer par dessus chaque épreuve.

- Sans doute.....souffla le jeune homme le visage à présent bien calé contre le torse du cuisinier. Je pense comprendre ce que que veux dire...

- Mais tu sais, souffla d'une voix pleine de charme le blondinet. Quand tu seras prêt à passer le cap au dessus avec moi, je ferais en sorte que tu ne le regrettes pas !

- Alors, tu vois Là, tout de suite, ..t'as....t'as vraiment l'air d'un gros pervers en disant ça ! Tenta de plaisanter le vert, dont le visage semblait avoir pris feu, tant il était rouge.

Leurs discussion s'arrêtèrent là, sûr cette simple petite blague dite afin peut-être d'alléger cette conversation sérieuse. Mais Sanji comprit bien que ce genre de questions pleines d'hésitations, il en entendraient encore dans la bouche de son petit ami, dont la vie jusqu'ici n'avait été que, tristesse, violence, et vide d'amour.

Cette fois-ci et ceux malgré la fatigue qui commençait à lui picoter les yeux, se fût Sanji qui eut du mal à s'endormir.  Contre son torse, il sentit son compagnon se détendre de plus en plus, au fur et à mesure que les ronflements eux commençaient à s'élever dans la pièce. D'un geste tendre et mécanique à la fois, il continuait de caresser négligemment, les courts cheveux vert.

Les révélations de la journée , même si il ne le montrait pas à Zoro, l'avait terriblement marqué. Au fur et à mesure que ce dernier lui avait révélé avec des tremblements dans la voix, toutes ces choses terribles qu'il avait subi. Sanji avait senti rouler dans ses veines une rage telle, qu'il n'avait encore jamais connu cela jusqu'ici. En l'entendant, et en sentant son trouble, alors qu'il lui affirmait que tout ce qui lui était arrivé était de sa propre faute. Sanji à cet instant précis aurait voulu être une sorte de magicien, qui dans un claquement de doigts, aurait pu chasser de l'esprit du vert toutes ces horreurs qu'il avait vécu.

Il avait pleuré de rage, en sentant la peine atroce de Zoro, qui lui s'était aller à une véritable crise de larme. Son visage s'était à nouveau enfouie dans ses genoux. Sanji avait eu une haine presque viscérale, envers cet homme atroce qui avait posé la mains sur son compagnon. Si à cet instant précis il l'avait eu en face de lui. Très certainement il aurait été capable de le tuer, sans aucun remord, car pour lui ce genre de détritus n'avait pas sa place parmi les êtres humains.

Il devait le rendre heureux à tout prix. Il devait chasser son triste passer, et lui faire voir la beauté de la vie. Il devait lui faire comprendre, que la lumière n'existe pas sans son ombres. Il devait remplir son coeur de joie, de rire, de rêves, et de projet. Il devait tout faire pour le rendre heureux, et il le ferait !

 Il chasserait ses cauchemars, abattrait les murs qui l'enchaine à sa vie d'avant, et l'empêche ainsi d'avancer dans sa vie actuel. Si il était fort physiquement , il ferait tout pour le rendre un peu plus fort psychologiquement. Il ferait tout pour lui, car il l'aimait déjà plus que tout. Le sommeil sournois et silencieux, arriva finalement à le frapper lui aussi, le laissant ainsi s'endormir avec contre son coeur, son trésor à demi vide de bonheur.

Le froid qui durant quelques jours avait laissé la capital un peu tranquille, revient bien rapidement en gelant la nature, et en soufflant un air terriblement glacé sur le visage des imprudents contraint de sortir dehors. Le dimanche, ils le passèrent à flemmarder dans le font du canapé, en enchainant film sur film, tout heureux  qu'ils  étaient d'être au chaud dans le studio bien douillet. Ils furent perturbé que par la visite d'une ancienne conquête de Sanji, qui décidément semblait avoir durant un temps collectionné un jolie petit tas, de pot de colle. Mais à peine avait-il fait comprendre au Mannequin (car il s'agissait de lui) qu'il ne fallait plus rien espérer de lui, car il était en couple avec quelqu'un, que Zoro montra à nouveau son visage mal aimable et revêche, devant l'insistance du gars. Oh, bien entendu l'individu n'avait rien à voir avec la pimbêche de la veille, mais le vert semblait assez excédé de voir tout ces gens venir relancer SA lumière.

- Encore toi ? Avait-il grondé l'oeil mauvais en passant une main possessif sur l'épaule de Sanji. Non, ça veut dire, non ! Du vent, et ne reviens pas, là ! Et fait passé le message aux autres boulets dans ton espèce, qu'il n'est plus libre !!! Je ne vous le laisserais jamais !

Lorsque la porte fut refermée sous le visage plus que sidéré du mec, le blondinet éclata de rire.  Zoro lui marmonna tel un gamin boudeur, tout en retournant s'assoir dans le divan. Il n'était pas jaloux...Enfin, si un peu quand même, car son manque d'assurance qui le rendait peu sûr de lui, lui faisait prendre en grippe toutes ces personnes qui voulaient SON homme. Sanji, le taquina un peu sur son côté un peu possessif, mais lui demanda tout de même de ne pas aller au delà, des mots si ce n'était pas nécessaire. Cette demande était venue, surtout a cause de la taille des poings de Zoro. Et avec ce qu'avait vu Sanji, même si il n'avait aucune affection particulière sur ses anciens amants, il n'avait pas non plus envie que sur un coup de jalousie, le vert leurs réduisent la tronche en miette.

Et puis, comme toute chose ayant une fin, le dimanche se termina et une nouvelle semaine débuta. Travaillant toujours en journée, car Sanji avait dit à Zeff, qu'il préférait ces horaires là.  Le vieux cuistot comme l'avait demandé son fils, calqua toujours les horaires de Zoro sur les siennes. L'un comme l'autre, avaient convenu afin d'être tranquille au travail de ne rien dire à personne que leurs relations d'amitié , qui avait évolué en quelques choses de plus romantique. Leurs collègues étant déjà assez taquin sans qu'il n'y ait quoi que se soit . Il n'était pas nécéssaire à leurs de s'enquiquiner d'avantage avec eux, en leurs donnant de quoi les emmerder. Mais si les autres cuistots, ne virent rien, il n'en fût pas de même pour Zeff qui connaissaient son fils adoptif, comme sa poche. Il avait vu dans les regards que son gamin, échangeait discrètement avec Zoro, le changement qu'ils y avaient eu entre eux ces derniers jours. Alors, parce que lui tout comme Sanji, aimait bien s'enquiquiner mutuellement. Il s'était approché de son garçon, à la fin du service puis lui  avait dit d'une voix taquine...

- Le fiston à son papa est amoureux ? Se moqua gentiment Zeff avec sur le visage l'expression d'un vieux gamin,  tandis qu'il jouait avec l'une des nattes de ses moustaches.

- Bordel ! Comment t'as fait pour remarquer quoi que se soit ?  S'étonna Sanji, la mine aussi boudeuse qu'un enfant privée de dessert. J'ai été super discret....j'ai rien dit....rien montré et toi tu ...

- Ah ah ah ah ! Ria Zeff, en ébouriffant les cheveux blond. C'est mignon, tu crois que tu peux me cacher quoi que se soit. T'es un marrant toi !

- Oh, hé...bon ça va hein !!! Répliqua Sanji. Mais tu ne le dis pas aux autres, ok ? Ils vont nous prendre la tête ! Déjà, qu'ils me cassent les burnes sans ça.......

- T'en fais pas, je ne dirais rien ! Je n'ai pas envie, que se soit la pagaille dans ma cuisine. Assura le vieil homme. Alors comme ça , reprit-il visiblement décidé à emmerder son fils jusqu'au bout, on a son petit coeur qui  fait " boum, boum"!

- Raah , t'arrêtes oui !!

La cuisine était presque vide. Aussi était-ce pour cela que Zeff s'en donna à coeur joie pour emmerder son fils, car quand ce dernier en avait l'occasion, il ne s'en privait pas non plus. Et c'est avec un air assez effaré que Zoro les avaient vu, et entendu surtout,  se chamailler. Il trouvait tout de même assez surprenant que Zeff se fiche complètement que l'homme avec qui sortait son fils était un ancien SDF.

Quand il ne travaillait pas, Zoro continuait de faire ses exercices de musculations, démontrant ainsi à Sanji sa force physique, ainsi que la ténacité dont il pouvait faire preuve. Parfois le blondinet, se surprenait à regarder les bras de son petit ami se contracter à chacune de ses pompes. Il voyait son corps sans doute bien dessiner s'agiter devant ses yeux, devinant parfois sous ses t-shirt un physique des plus athlétique. Toute fois lorsqu'il se sentait trop insistant, il allait occuper son esprit en faisant autre chose, ou en détournant son regard en le posant sur un jeu, qu'il avait installé sur son portable.

Mentalement le cuistot se grondait d'agir ainsi, c'est à dire le regarder avec des envies de le prendre dans ses bras, et de le faire siens. Mais il fallait reconnaitre que le " régime" auquel il était réduit, le perturbait un peu. Si il avait accepté d'attendre que Zoro soit prêt pour coucher avec, il ne s'était pas attendu à ce que leurs baisés ne soient que très très rare. C'était un peu comme si le vert n'avait jamais envie de l'embrasser, et qu'il se contentait que de simple câlin. Peut-être, était-ce aussi parce qu'il n'était jamais vraiment sortie avec quelqu'un ? Et que de se fait il ne savait trop comment agir en couple, qui le rendait un peu distant ? La semaine se passa comme ça, sans bisous , sans rien car Sanji ne voulait pas le braquer, ni lui donner l'impression qu'il le forçait.

C'était à nouveau le Week-end, et ils avaient passé la journée d'abord à la banque, car Zoro avait finalement pu avoir sa carte bancaire plus tôt que prévu. Il fit aussi son tout premier retrait qui étrangement l'ému, car l'argent qu'il avait dans les mains, il l'avait gagné comme tout le monde. Il n'avait pas tendue la main, ni vendu son corps pour cela. Non, il avait travaillé honnêtement pour l'avoir, et au moins de cela il en était très fière. Un sourire enfantin s'était même affiché sur son visage. 

Avec ses tout premier sous, comme il l'avait affirmé à sa lumière, il alla s'acheter un manteau tout neuf. Avec attention, il avait écouté les conseilles de Sanji, car il trouvait avec une certaine justesse que ce dernier était toujours très bien sapé. Il avait donc choisi un long manteau noir, qui lui arrivé à mi-cuisse, et qui pas sa sobriété malgré le fait qu'il soit bien chaud, lui donnait un côté classe, et élégant à la fois. Il était ressorti du magasin, étrangement fière de ce cadeau qu'il se faisait et qu'il avait mérité amplement.  Là Zoro avait l'impression par ce simple acte, d'être un peu plus un homme, et un peu moins une ombre. N'ayant pas fait un mois complet sa payes n'était pas mirobolante non plus. Aussi décida t-il d'attendre, un peu avant de s'acheter ses propres vêtements.

L'après-midi, ils l'avaient passé avec les frangins et Marco en allant visiter un marcher de noël, un peu à l'écart de Paris. Là-bas, même si aucun des deux amants ne fêtaient vraiment noël, ils s'étaient bien amusé, et avaient même bu du vin chaud . Enfin sauf Ace, qui conduisait la voiture que Garp leurs avait prêté ! Les heures avaient défilées à une vitesse inimaginable, démontrant ainsi que lorsqu'on s'amuse on ne voit pas le temps passer. Ayant encore un peu peur de dépenser ses sous, car son instinct d'homme de la rue le poussait à tout garder. Zoro avait hésité longtemps avant d'acheter un Zippo ( briquet qu'à tjr Sanji) qui était joliment gravé d'un bateau voguant sur les flots. L'ayant vu faire cela, et comprenant pourquoi, ou plutôt pour qui était destiné ce cadeau. Luffy avait réussi à détourner l'attention du cuistot, afin qu'il ne se doute de rien.

- Jolie choix, assura discrètement Marco dans un murmure tout en s'approchant de lui, et dont le calme semblait agréablement contagieux.

- C'est pour offrir je suppose ? Demanda une petite femme ronde au cheveux noir coupé court et dont le visage rayonnait malgré le froid de la journée.

Après avoir confirmé, le jeune homme avait attendu quelques minutes, durant lequel le petit brun brilla d'imagination pour continuer à détourner l'attention de Sanji, qui pour le coup sembla se faire avoir par son petit manège.

- Bon dieu, t'es vraiment ignoble, s'esclaffa malgré tout le blondinet en direction de Luffy. Où est-ce que tu vas chercher tes blagues ?

- Ici et là, répondit Luffy évasivement. Je devrais peut-être me lancer dans une carrière de comique ? Proposa t-il avec le plus grand des sérieux.

- Tu remplirais des salles en moins de deux, c'est sur ! Assura Sanji qui vit  Zoro et Marco revenir près d'eux. Bah vous étiez où ? Demanda t-il d'un petit air assez intrigué.

- Je demandais conseil à Zoro sur un cadeau pour Ace, mentit sans la moindre hésitation Marco, les mains enfoncées dans ses poches.

Sanji sembla avaler cette couleuvre.  Dans un clin d'oeil complice Marco parut dire à Zoro, " et voila comment on monte un bateau à quelqu'un! ". Le soir arriva, et ils durent se séparer car le terrible grand père des deux garçons avaient exigé de rencontrer le petit ami de Ace, qu'il ne connaissait pas encore.

- J'aime bien Marco, déclara Zoro, lorsqu'ils furent enfin dans le petit appartement. Tranquillement il retira son tout nouveau manteau, dans lequel se cachait dans la poche intérieur, le cadeau de noël de son petit ami. Le premier qu'il achetait de toute sa vie.

- Il est très sympa, et...je ne sais pas si ça te le fait la même choses ? questionna le blondinet, mais il a le don de détendre les autres....

- Oui, oui, c'est ça que j'aime bien chez ce type. Il y a quelque chose qu'il dégage, et qui fait qu'on fini toujours par être aussi calme que lui.

- Je peux te poser une question Zoro ? Demanda Sanji, en sortant deux bières du frigo, qu'il posa peut après sur la table basse avant de s'assoir.

- Ouais vas-y, répondit le vert après l'avoir remercier pour la boisson.

- Tu achetais quoi, pendant que Luffy détournait mon attention ?

-.........rien.......

- T'as mis vachement de temps à répondre ! Ria aux éclats le blondinet. Je sais que Marco ne t'as rien demandé, car il était pas loin de moi, avant que Luffy ne détourne mon attention.  A l'inverse toi tu étais resté en arrière...

- Putain, mais t'es flic, où quoi  ? S'étonna Zoro l'oeil écarquillé, t'as les yeux partout ma parole.

- Ouais, fanfaronna simplement Sanji en s'allument une clope. J'ai une excellente vue.. Alors c'est...

- T'en saura rien ! Le coupa le vert après voir bu une longue gorgée de bière. Pas avant le 24 décembre.

- Quoi ? S'étonna le cuisinier l'air franchement surpris. Ne me dis pas que tu m'as acheter un cadeau de noël ?

- Si, répondit Zoro avec défi, avant de l'arrêter dans ce qu'il allait dire, en posant un doigts sur ses lèvres. Et ne me dis même pas que je n'étais pas obligé, car venant de toi ça serait drôlement ironique.

Arrogant comme il pouvait l'être à certain moment, Sanji étala ses bras le long du dossier du canapé, sa cigarette elle restait tranquillement coincée entre ses lèvres. Paisiblement il rejeta lentement sa tête en arrière, laissant ainsi la fumée quitter sa bouche.

- Hum d'accord je ne dirais rien, tout comme toi, tu ne diras rien...dans ce cas ? N'est-ce pas ?

- Non, mais toi par contre tu n'es pas obligé ! Contre dit immédiatement le vert en agitant son index . Tu en as assez fait pour moi comme ça. Je veux juste te remercier pour tout ce que tu fais pour moi. Expliqua Zoro, qui avait déjà vidé sa bière qu'il posa sur la table basse.

- Bien sûuur, je vais rester les mains vides au premier Noël que je passe avec mon petit ami, qui par contre lui m'offrira un cadeau. Charmante perspective, je n'aurais pas du tout l'air d'un gros goujat. Non vraiment, pas du tout !

- Ne le prend pas comme ça, reprit Zoro en levant l'oeil en direction du ciel. Je te l'ai dis, c'est surtout pour moi l'occase de te remercier, et...

- J'ai envi de t'embrasser ! Le coupa soudainement Sanji qui le fixait droit dans les yeux. J'ai une putain d'envie de t'embrasser.  Si tu veux me remercier laisse moi t'embrasser au moins...

- Mais, rougit le vert, Mais ..je ne t'en empêche pas de faire ça, Souffla t-il un peu surpris.

Lentement le cuisinier s'était redressé. Après avoir écrasé sa cigarette dans le cendrier , il s'approcha de son petit ami, avant de poser la mains sur sa joue.

- Ne le prend pas mal, mais même pour ça tu...tu mets une distance, reconnue le blond.

- Vraiment ? C'est involontaire alors....car vraiment, ne vas pas croire que j'aime pas quand tu m'embrasses.

- J'avoue je pensais que ça te mettais mal à l'aise...admit Sanji en laissant son pouce se promener sur les lèvres du vert.

D'un geste de la tête Zoro nia le mal aise. C'était tout le contraire même, il aimait sentir ses lèvres contres les siennes, car  c'était le seul actes d'amour, qu'il n'avait jamais salie. Ce qui sans doute grâce à ça, lui laissait au moins le loisir d'apprécier ce genre d'échange. Il allait pour lui dire cela, lorsque finalement sa bouche fut capturé par celle de Sanji, où une sorte de gémissement profond se fit entendre de part et d'autre. Un peu comme si les deux hommes s'étaient dis :" Enfin !"

Ce régime sans doute un peu trop sévère pour le cuisinier lui même, poussa se dernier à dévorer avec plus de gourmandise cette belle bouche qui lui faisait tant envie depuis des jours. Sa langue curieuse ne mit pas bien longtemps, pour forcer le barrage de son vis à vis, et alla rejoindre avec empressement sa jumelle. Avec vigueurs, elles s'enroulèrent l'une à l'autre, ne pouvant plus se détacher ne serait-se qu'un bref instant. Leurs bouches se happaient furieusement, rendant ainsi le moindre de leurs gestes fébriles et empressés. Des grognements d'impatience se faisait entendre d'eux, un peu comme si ils étaient entrain de se muet en bêtes...

-..Zoro...Zoro, murmura le blondinet en luttant comme un fou avec lui même, alors qu'il avait l'impression de se battre contre ses propres mains qui avaient envie de toucher ce beau corps musclé....

Mais avec difficulté Sanji arriva à les dominer, et l'embrassant jusqu'à l'ivresse. Leurs lèvres devinrent rouge de cet agréable excès. Leurs respirations devenaient de plus en plus rapide dans chacune de leurs poitrines, c'était comme si là ils cherchaient à s'enivrer de l'autre. Leurs têtes leurs tournait, et pour une fois, pour la toute première fois, ... le vert sentit qu'il en voulait plus. Alors ne pouvant le formuler car, il se serait peut-être sentit bêtes. Il prit la main tremblante du blond, qu'il passa sous son propre t-shirt..comme pour lui dire " touche moi".

- N.....non , murmura Sanji, en lui mordillant le lobe d'oreille, pendant que les bras de son petit ami passaient autour de son cou...

- T...touche-moi....s'entendit-il dire, en ayant l'impression que la totalité de son sang avait afflué vers son visage.

- Zoro je ...bafouilla le blondinet, en effleurant du bout des doigts les abdominaux parfait....ne me tente pas..... Je voulais juste t'embrasser rien de plus ....je ne te force pas aller plus loin....

- Je sais bien, murmura d'une voix haché le vert, tandis que de multiple petits baisés recouvrait ses lèvres....je veux vaincre, mes angoisses mes inquiétudes...mon passé....je veux pouvoir me montrer à toi son honte, sans sursauter....je veux pouvoir être totalement moi....je veux...je veux que tu me touches ......

- Zoro.....

*******

Et voilà, le chapitre 15, avec un Zoro perturbé mais qui lutte contre lui même pour être complètement à l'aise avec le monde qui l'entour, et surtout avec Sanji.

J'espère comme toujours que ce chapitre vous plait.

[Petit rajout après relecture]. Oui coupé là, c'est abusé mais j'ai pas le temps de relire le suivant. M'en voulait pas. XD







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