Chapitre 13 : Tout lui révéler
Attention je tiens à prévenir qu'il y a un passage un peu dur dans ce chapitre. Je préfères vous mettre au courant. Aussi vous êtes prévenu. ( Merci de ne pas m'en faire le reproche.)
Chapitre 13 :
Cette soirée, romantique qu'il avait passé avec sa lumière était sans aucun doute la plus belle de toute sa vie. Jamais on avait été aussi attentif à son égard. Jamais on avait cherché à lui faire autant plaisir. C'était un peu comme si l'espace d'une soirée, il avait été le centre de l'univers de son adorable petit blond. Le repas avait été fabuleux, mais dans un coin de sa tête le jeune homme se demandait si cela aurait pu être autrement, avec une cuisinier tel que Sanji.
Lui qui n'aimait que très peu le contact ou plutôt qui ne supportait pas vraiment cela, avait étonnement aimé sentir durant le film, la jolie tête blonde se poser sur son épaule. De temps à autre, alors que le film continuait de défiler à la télévision, il avait abandonné le 7ème art pour jeter un oeil en direction de cet homme, que la vie jusqu'ici odieuse à son égard lui offrait. Il le voyait paisiblement appuyé contre lui, ses yeux bleue braqués en direction du petit écran, à l'occasion un commentaire passait ses lèvres. Son corps était allongé à demi sur le divan, une confiance incroyable semblait émaner de chaque pore de sa peau. Même si ils débutaient une relation tout les deux, Zoro ne pouvait cesser de se demander, comment Sanji arrivait-il à faire confiance à un être comme lui ?
Comment pouvait-il l'aimer ? Alors que lui même avait énormément de mal à s'accepter. Il n'était pas rare d'ailleurs, que quand des moments de déprimes le saisissait, il se mette à se d'auto-dénigrer. Et quand par hasard, il se regardait dans le miroir, Zoro ne voyait pas là un homme courageux qui tentait de remonter du gouffre qui durant des années avaient parut insondable. Non, il voyait plutôt un idiot, un imbécile, qui n'avait fait qu'enchainer boulette sur boulette, et qui avait même provoqué son propre malheur, en gravant dans son esprit un traumatisme, dont il n'était pas la cause mais la victime. Mais ça, plus les années passaient, et moins il en avait conscience. Et à chaque fois que les images fatidiques de cette journée lui revenaient en mémoire. Il se revoyait enivrai jusqu'au trognon le regard assez trouble, suivre ce gros dégueulasse, pour finir par subir....."ces choses".
C'était sans aucun doute à cause de ce qui lui était arrivé, qu'il n'aimait pas le contact. C'était devenu incontrôlable chez lui. Il ne supportait pas qu'on le colle, ou qu'on touche son dos par exemple. Il ne supportait pas qu'on soit proche de lui, car irrémédiablement une alarme interne se déclenchait. A la suite de cela, généralement il paniquait et envoyait boulé l'impudent qui avait commis la bêtise de le coller. Et lors de certaines " accolades " rémunérées, qu'il avait dû subir pour ne pas mourir de faim. Il était alors resté quasiment contracté tout le temps, en se dégoutant un peu plus lui même, et s'infligeant ainsi de terrible douleur, parce qu'à nouveau il laissait des salauds le toucher.
Toute fois ce soir là, il arriva plus ou moins à garder son calme. Tout d'abord parce que ce tout premier baiser depuis ses 16 ans et qu'il avait partagé avec Sanji, était tout simplement divin. Aucun autre mot ne lui avait paru assez fort, pour d'écrire la délicieuse sensation qu'il avait ressenti au creux de son estomac, et lui avait donné l'impression qu'un millions de papillon y dansaient la samba. Il s'était enivré de ses lèvres, jusqu'à en avoir la tête qui tourne. Il avait de son mieux, car depuis l'âge de 16 ans, il n'avait plus embrassé qui que ce soit, essayé de répondre à ce doux échange. Mais inévitablement, il s'était laissé mener par ce savoir faire exquis. Les lèvres de sa lumière étaient comme un plat rare et savoureux. Il en profitait! Lui qui pourtant détestait qu'on le touche, il en profitait comme un drogué savoure sa doses, allant même jusqu'à vouloir que ce contact ne se termine pas. Il voulait sentir encore leurs deux langues valser dans cette danse endiablée, qu''il ne souhaitait pas voir finir trop rapidement.
Car il détestait le contact, mais pas son contact.
Il aimait sentir contre son buste, le torse appuyé de son adorable Cook. Il aimait aussi sentir leurs deux battements cœurs, qui semblaient communiquer ainsi entre eux, de par la brutalité de leurs coups.
Mais invariablement, la trouille avait fini par remonter en lui lorsque la main aventureuse de Sanji devient un peu trop curieuse. Avec douceur elle avait glissé de son cou, ce qui ne l'avait pas vraiment inquiété sur le moment. Et puis elle était descendu un peu plus bas sur son torse en le palpant ici et là. A nouveau, et de manière impossible à contrôler, il avait senti ses bras trembler, et des flashs de souvenir lui revenir en mémoire.
" T'es tout propre...'" c'est ce que ce porc, avait dit ...
Il avait pourtant tout fait pour chasser ces images détestables. Il avait tout fait pour rester concentrer sur sa lumière, qu'il trouvait odieux de comparer même dans un moment de panique à cet être répugnant. Mais la main, décidément trop curieuse avait continuée son voyage, allant sur son ventre, alors que l'alarme interne continuait de sonner de plus en plus fort dans son esprit.
" Non, ce n'est pas grave..." se disait-il..." Il n'y a aucune raison de paniquer, puisque c'est lui..."
Et puis, alors qu'elle s'apprêtait un peu trop à descendre....la déraison l'avait saisi.
- At...attends....non ne fait pas ça, s'il te plait..
Et voilà ! La panique sortait grande victorieuse dans cette histoire. Mais malgré tout, il avait su contenir sa voix, pour ne pas crier involontairement sur sa lumière. Et lorsqu'il avait vu le visage de Sanji perdu dans les méandres de ce rêve éveillé. Et lorsqu'il le vit le fixer un cour instant avant de comprendre sa légère bourde. Zoro s'en voulu de le mortifier ainsi, même si ce n'était pas volontaire. Il avait vu son visage séduisant, muer en une expression pleine de honte.
Afin de le rassurer, Zoro lui avait dis que ce n'était pas grave, que c'était son instinct qui avait paniqué, qu'il était juste encore un peu perdu dans ce genre d'échange. En un mot, il était prêt à tout pour le rassurer, et faire en sorte qu'il ne s'en veuille pas. Sans doute ses bonnes attentions marchèrent, car à nouveau un sourire revient sur ce visage déjà adoré et aimé.
Et puis, Zoro avait fait une demande, avant d'aller dormir. Une demande qu'il n'aurait jamais penser formuler un jour. Mais avec ce qu'ils venaient de partager tout les deux, il ne fut pas étonnant qu'il ose non sans rougir réclamer un autre baiser. Jamais, il n'avait été aussi bien embrassé, et une furieuse envie de demander au Cook, si il n'était pas un expert dans le domaine, brûlait un peu dans son esprit. Toute fois, il garda sa question pour lui même, et partagea un second baiser tout aussi enivrant. Le temps sembla s'arrêter dans ce doux moment, un peu comme si plus rien n'existait autour d'eux, comme si seul ces instant de partage existaient et rien d'autre.
Cette nuit là, le vert mit du temps à s'endormir. Encore sous le choque de ce bonheur qui lui arrivait dessus sans crier gare. Il était resté de longues heures l'oeil rivé en direction du plafond, à réfléchir et à se demander, quel serait la contrepartie de cette chance brusque qui lui venait ainsi. Pourquoi lui, le rejeté , le malaimé, et le méprisé, voyait soudainement lui arriver, un toit au dessus de sa tête. Un travail lui venir dans les mains, avec en prime le petit ami le plus adorable, le plus gentil, et le plus beau qui puisse exister pour lui. Comment s'était possible tout ça ? Toutes ces choses positives ? Est-ce que, comme dans les comtes de fée une marraine avait déboulée sans qu'il ne le sache d'un monde magique, pour que en un coup de baguette sa vie change et devienne si belle ? Lui qui voyait le monde en gris, avait l'impression au contact de Sanji, de commencer à revoir les couleurs !
Il y avait dans sa tête, tant de questions sans réponses qui durent rester comme telles, lorsque le sommeil arriva enfin à l'attraper. Ce nuit là, il dormit sans cauchemar, qui généralement le plongeait dans des terreurs nocturnes abominables. Il avait dormi, d'un sommeil paisible et agréable. Il avait dormi près de sa lumière, qui comme souvent dernièrement avait fini par se coller à son dos, et à partager avec lui ses généreux ronflements.
Au petit matin, un soleil pâle quoi que présent, brillait dans le ciel de Paris. Les températures avaient repris un peu d'importances, et les plaques de verglas qui ornaient les trottoirs avaient fini par disparaitre. Se redressant dans son lit dans une souplesse toute relative, le jeune homme aux cheveux dorée, poussa un bâillement sonore qui lui donnait des allures de monstre dévoreur de planète. Il leva les bras en direction du plafond puis arqua son corps vers l'arrière, creusant ainsi ses reins et démontrant au passage une certaine souplesse digne d'un athlète.
Toujours assis dans le lit, Sanji se frotta vigoureusement son visage, afin peut-être de se donner un peu plus d'énergie. Avec curiosité, il souleva le drap pour voir son tout nouveau compagnon dormir en boule sur le coté, la bouche grande ouverte. Au moins en le voyant ainsi, Sanji avait la preuve que Zoro était à 100 % détendu.
Peu après, il se décida à enfin à sortir du lit, et enfila une robe de chambre grise qui commençait à être légèrement fatigué par les ans. Des files de coutures pendaient lamentablement à certains endroits, alors qu'une poche semblait vouloir se détacher afin de prendre peut-être son indépendance. Le pas trainant, un autre bâillement passa ses lèvres. D'une conviction limité, il alla préparer le petit déjeuner, pendant que les souvenirs de la veille prenait la peine de lui revenir en mémoire.
A l'inverse de Zoro, Sanji n'avait pas vraiment braqué son esprit sur les agréables échanges qu'ils avaient eu, mais plutôt sur la maladresse causée, par ses mains baladeuses. Allait-il devoir négocier avec son propre corps, et lui faire comprendre que les choses sérieuses avec l'ancien SDF, n'était très certainement pas pour toute suite ? Très certainement. Le cuistot le savait bien, tant que Zoro n'aurait pas vaincu ses traumatismes, ou même discuté un minimum avec lui afin de mieux comprendre le pourquoi de ses réactions, ils étaient hors de question d'aller au delà du baiser.Cela en un sens, pour un séducteur comme lui était plutôt nouveau. Prendre son temps jusqu'ici n'était pas vraiment dans son vocabulaire, puisqu'il avait toujours eu des conquêtes d'un soir.
Mais il aimait son protégé, et prendrait le temps nécéssaire, car si un jours ils devaient passer à l'étape au dessus, et bien Sanji voulait le faire dans de bonne conditions, et sans que son compagnon n'ait l'esprit perturbé par d'affreux cauchemars.
- Et ça sera ainsi quoi que t'en dise ! Ronchonna pour lui même le blondinet en fixant son regard sur son bas ventre.
Un peu honteux de se sentir comme un obsédé du sexe, ses joues s'empourprèrent, tandis que dans son dos, il entendait Zoro émerger dans un bâillement tout aussi bruyant que le sien. Sursautant de surprise le jeune homme espérait, que le vert ne l'avait pas entendu dans ses élucubration faites à haute voix. D'un bref coup d'oeil il observa le réveillé, et lâcha très vite un petit rire amusé. Sans doute Zoro était-il réveillé physiquement, mais à voir son visage, il était plus qu'évident que son cerveau dormait encore tranquillement.
Le café coulait dans un bruit discret, alors que sur un plateau le jeune homme rassemblait de quoi faire un copieux petit déjeuner.
-....'z'oin d'aide, marmonna Zoro en marchant comme un zombie dans sa direction.
- Hm...non je préfère pas au vu de ton énergie, assis toi j'arrive.
Dans son dos, il entendit son zombie apprivoiser s'assoir, où plutôt se laisser choir dans son divan déjà bien souffrant. Peu après il l'entendit pousser une sorte de grognement quand il se frotta vigoureusement le visage. Ce ne fût qu'à la seconde tasses de café, que Zoro émergea enfin totalement. Son oeil semblait enfin accepter de rester ouvert, et sa mine paraissait plus fraiche que quelques minutes auparavant. De temps en temps, Sanji sentait qu'il l'observait d'un bref coup d'oeil. Mais quand il tentait de le prendre sur le fait, le jeune homme braquait son oeil ailleurs, en prenant un faux air détendu, comme pour dire : " Non, mais je n'ai rien fait." Sans doute, Zoro était il encore un peu perdu dans ce tout début de relation car le seul amour qu'il avait connu, il avait eu à 16 ans, et les conséquences de tout ceci l'avait mené à la rue. Autant dire qu'il ne connaissait pas grand chose dans ce genre de relation.
- Dit ? Demanda Zoro de sa voix grave, la mine très sérieuse. Est-ce que....parce qu'on est ensemble à va devoir se donner des surnom ....comme dans les films ?
A cette étrange question, un air de franche surprise s'afficha très rapidement sur le visage de Sanji, qui le regarda un court instant comme pour voir si il était sérieux, où si il blaguait. Lorsqu'il réalisa que dans cette phrase, il n'y avait pas une once de plaisanterie, le blondinet passa la main brièvement dans ses cheveux, puis s'accouda sur ses genoux, ou il posa son visage dans le creux de ses mains réuni. Son regard déborda d'une petite pointe de malice.
- Bien entendu, taquina t-il en se retenant de rire en voyant le visage horrifié de Zoro. Je vais t'appeler Roudoudou, et toi tu m'appelleras lapinoux !!
- N'y compte même pas....je pourrai jamais..faire ça ....marmonna le vert honteux.
- Mais je plaisante voyons, ricana le cuisinier pris d'un fou rire. Tu crois vraiment que j'ai envi que tu m'appelles comme ça ? Sérieux, t'es trop mignon à tout prendre au premier degré.
- C'était pas une vrai question de toute façon, marmonna le vert boudeur en croisant ses bras sur son large torse, j'étais pas sérieux en réalité.....
- Mais oui, bien sûr ! Je te crois ...continua de rire Sanji. Oh allez ne fait pas la tête. Je plaisante. Bon, faut pas trainer, reprit-il avec un peu plus de sérieux. On a rendez-vous à la banque.
Le rendez-vous avec la banque était prévus à 10 heures. Et si ils ne voulaient pas être en retard, l'un comme l'autre avaient grand intérêt à se dépêcher. Se fût le branle bas de combat dans l'appartement. Et très vite celui-ci qui jusqu'ici était plus ou moins calme, reprit un peu d'agitation. Pendant que l'un se préparait, l'autre nettoyait un peu et inversement.
A l'extérieur, le soleil quoi que pâlichon brillait toujours, les assurant ainsi qu'aucune pluie, et qu'aucun vent ne viendrait assombrir la journée. Lorsqu'ils sortirent de l'immeuble un vent fraie mais supportable les saisit. D'un pas tranquille, ils marchèrent sur les trottoirs en ondulant dans la populace parisienne et touristique qui à l'approche des fêtes de fin d'année s'agitaient dans les rues, même de si bonne heure.
Ne sachant trop comment se comporter, ni quoi dire ou même quoi faire dans ce genre de rendez-vous. Zoro se sentit très vite dépassé par toutes les options que la banquière, une belle blonde au cheveux court et au yeux bleue très clair, essayait de lui imposer. Mais très vite, sa lumière se chargea de parler à sa place, lui demandant tout de même son avis de temps à autre. Se sentant à nouveau en décalage et réalisant combien ses 4 ans de vie dans la rue l'avait isolé. Zoro eut à nouveau cette désagréable sensation d'être un gros empoté, pas capable de se débrouiller tout seul. D'un geste un peu hésitant, il confia son tout premier chèque de payes à la jeune femme qui parut un peu déconcertée par son attitude méfiante.
- Votre payes sera transférée d'ici 24 heure sur votre compte, assura t-elle dans un sourire commercial. Je vous donne ceci...là elle tendit un gros dossier. Vous avez dedans, votre contrat ainsi que quelques brochures explicatives. D'ici 7 à dix jours, vous recevrez un courrier pour vous prévenir que votre carte bancaire est arrivée ! Vous avez des questions ?
D'un geste vigoureux de la tête, Zoro fit un grand non. De son coté et pour la deuxième fois, Sanji vérifiait si son adresse postal avait bien été enregistrée. Après être sorti de la banque ils marchèrent à nouveau dans les rues bondées, où il décidèrent d'aller faire un tour dans un centre commercial non loin de là.
- Qu'est-ce que tu comptes t'acheter avec ta toute première paye ? Questionna le blondinet, en tournant son visage dans sa direction. Un jolie sourire ornait son visage.
- Un manteau ! Affirma Zoro sans aucune hésitation ! Celui-ci.....est pourri, et heureusement l'écharpe que tu m'as offert en cache un peu la misère. Et puis si je le peux, des vêtements...Comme ça j'arrêterai de prendre le tiens, car je les agrandit, sans parler de mes chaussures....celles-ci...étaient " tombées" du camion, il y a hum.....fit-il songeur...1 ans ou 2...mais comme je marche beaucoup et surtout par tout les temps...elles se sont vite usée....
Ils entrèrent dans un vaste hall d'un centre commercial, dans lequel était dressé un immense sapin de plusieurs mètres, et qui était visible des deux étages qui composaient le centre. De temps à autre, des parents et des enfants s'arrêtaient un instant devant et regardaient les lumières clignoter.
- Tu vas passer Noël avec Zeff ? Demanda Zoro, encore habitué à s'exclure de la vie de Sanji. Un peu comme si il oubliait que depuis la veille il était son petit ami.
- Non, pas cette année, mon père ne sera pas là ! Et puis Noël, n'est pas une fête que j'aime vraiment. Dans ma famille biologique, avant que je ne sois confié à Zeff. Mon vrai " père", qui ne pouvait pas me supporter, comme je te l'ai déjà dis, profitait du fait que ma mère était malade, pour me mettre de coté. Il offrait pleins de cadeaux à mes frères et sœur. Et moi, pour ne pas me voir il m'enfermait dans un placard...avec plein......plein....d'araignée.
A l'évocation des sales bêtes, un frisson courut le long de son dos. C'était d'ailleurs de là, que lui venait sa phobies des insectes. Enfermé durant des heures dans ce placard dans le noir le plus complet avec ces horribles bêtes pour compagnie. Il n'avait pas été rare à l'époque que quand sa sœur après avoir supplié son père venait lui ouvrir, on l'entendait hurler de peur en discontinue en chassant de sur son corps, des bestioles qui n'y étaient plus.
- C'est quand ma mère a appris ce que me faisait subir mon père, qu'elle a décidée que j'irai vivre chez Zeff. C'était un ami de sa famille. Mon père a trouvé l'idée excellente, vu qu'il ne pouvait pas me supporter. D'ailleurs ça faisait des années que mon père adoptif, disait à ma mère " donne le moi ce petit, je m'en charge". Je pense qu'il devait savoir qu'elle allait mourir....continua d'expliquer Sanji songeur.....Toujours est-il, reprit-il comme si il était en paix avec son triste passé. Que ma mère a fait un vilain tour dans le dos de mon père biologique.
- Ah oui ? Lequel ?
- Et bien tu vois j'étais chez Zeff depuis quelques mois. Elle sentait que sa santé déclinait de plus en plus. Alors, elle a fait venir en cachette un notaire, e elle a commencée à rédiger son testament. En France, contrairement aux USA et d'autres pays, une où plusieurs personnes ne peuvent pas être déshérité ! C'est impossible. Alors elle a décidée du pourcentage qui reviendrait à chacun de ses enfants, car la fortune des Vinsmoke vient entièrement de la famille de ma mère . Elle m'a réservée la plus grande part. Il y avait ensuite ma sœur.....mes frères, qui ont eu moins...Et mon père qui a eu trois fois rien.....J'imagine que mon père biologique, a dû être fou de rage en réalisant qu'il ne toucherait pas grand chose, et que la plus part de la fortune de ma mère, a été réservé pour ses enfants et la plus grande partie pour moi.
Toute en expliquant cela Sanji avait lentement et prudemment glissée sa main dans celle de Zoro. Ce dernier l'avait laissé faire, afin de lutter contre ses instincts de rejet, mais aussi parce qu'il écoutait attentivement cette petite enfance difficile qu'avait eu sa lumière. Comment pouvait-on détester quelqu'un comme lui ? Vraiment, ça le dépassait !!!
- C'est pour ça ...continua d'expliquer le blondinet, qu'à mes 18 ans quand j'ai pu toucher l'argent de ma mère, je suis un peu tombé sur le cul ....car vraiment je m'attendais pas à recevoir tout ça.
- Ah oui ? S'étonna le vert en levant un sourcils surpris.
- Bah, c'est quand même grâce à ça que j'ai pu acheter mon appartement....précisa le cuistot, en entrelaçant ses doigts à ceux du vert.
- Ah ? Mais t'es pas locataire, alors ?
- Non, non, nia Sanji en gigotant brièvement la tête de droite à gauche. Je suis propriétaire...et disons que .. je suis assez aisé financièrement, expliqua t-il un peu plus bas en se disant que ça ne servait à rien de beugler une telle chose sur tout les toits.
- Je comprends mieux, conclu le vert. Tu travailles au Baratie, pour continuer à gagner ta vie, mais pour surtout assouvir ta passion de la cuisine. C'est ça ?
- Oui, et puis pour continuer à travailler avec mon père adoptif....murmura Sanji, en ayant soudainement l'impression d'être un gros bébé à son papa.
- Je comprends mieux.
Ils marchèrent encore un peu dans les allées du centre commerciale, et s'arrêtaient à l'occasion devant quelques vitrines pour regarder différents articles. Parfois, Zoro se surprenait à exprimer une envie, lui qui n'avait jamais osé désirer quoi que se soit de matériel, car cela lui avait été automatiquement refusé par ses parents, osait à présent désirer quelque chose.
- J'aimerais bien ce genre de chaussures !! Affirma t-il en montrant du doigts d'épaisse chaussure noire montante. Avec ça je peux marcher longtemps dans la rue, sans qu'elle ne s'use trop vite.
- Hum, je vois, fit Sanji en dissimulant un air surpris. Elles ne sont pas donné, avouât-il dans un long sifflement.
Il n'avait rien dit à la réflexion de Zoro, car il ne trouvait pas utile de rappeler pour le moment, le fait qu'il n'aurait plus jamais à passer des hivers à marcher dans les rues de Paris, pour ne pas mourir de froid. Sans doute il lui faudrait aussi encore du temps à Zoro, avant de réaliser que personne ne viendrait le voler. Et que plus jamais, il ne vivrait dehors dans le froid et la faim.
Néanmoins malgré ces quelques propos, le blondinet trouvait que le fait que Zoro se projette dans le futur, était une bonne choses en soit. Lui qui n'avait jamais pensé plus loin qu'au lendemain, se projetait plus loin dans l'avenir. C'était un peu comme si, il avait enfin décidé d'avancer vers l'avant sans, sans qu'il n'ai besoin de lui tirer le bras pour avancer. Bien entendu, avec la vie compliqué qu'il avait eu, et surtout les secrets qu'il n'arrivait pas encore à lui dire. Il y aurait certainement parfois des retours en arrière, mais pour le moment le jeune cuisinier voyait tout ceci comme quelque chose de très positif.
La journée se passa en toute tranquillité, le midi alors qu'ils leurs avaient semblé marché durant des heures dans le centre commercial, Sanji dut insister durant de longues, longues minutes pour que Zoro accepte, qu'il lui offre un repas au restaurant chinois. Cela avait été motivé par l'envie de rester tout les deux en amoureux, mais aussi parce que pour une fois le cuisinier n'avait qu'une envie relativement modeste de cuisinier. A nouveau le vert dût lutter contre lui même, car irrémédiablement, il ne se sentait pas à l'aise dans cet endroit bondé, mais pourtant pas guinder pour deux sous. Mais ayant une conscience parfaite de la vie qu'il avait mené. Zoro n'avait pu s'empêcher, de trouver honteux qu'un type comme lui soit dans un endroit pareil, à manger de délicieux rouleau de printemps.
- Ça fait partie de ta thérapie pour t'accepter, dans cette nouvelle vie qui s'offre à toi. Lui avait affirmé sa lumière, dans l'un de ses jolies sourires confiant.
Il avait donc bataillé contre son envie de fuir, et de se faire le plus discret possible. C'était un peu comme si la luminosité de son compagnon l'éblouissait trop, et que irrémédiablement l'ombre qu'il était; cherchait à se cacher.
Sur le chemin du retour, ils croisèrent à nouveau la jeune fille aux cheveux châtain qui avait déjà harcelée Sanji la veille, et probablement ne se lassait pas de faire cela. D'un oeil mauvais, elle avait vu le blondinet marcher avec la main logé dans celle du vert. Pourtant et ceux malgré sa mauvaise humeur face à ce qu'elle considérait comme un affront ,elle n'osa pas vraiment provoquer même du regard, ce grand type à la carrure large, et dont la cicatrice sur l'oeil l'impressionnait un peu.
- Alors, c'est lui ton petit copain ? Tenta t-elle de braver, malgré le fait que le regard sévère de Zoro arrivait à lui faire rabattre un peu son caquet.
- Ouais, s'était contenté de répondre le blondinet avec sa clope calée entre les lèvres. Je t'ai pourtant dis hier, que se n'était plus la peine de revenir. Pourquoi tu t'obstines ?
- Je voulais voir qui avait su voler le coeur, d'un type aussi volage, et grossier que toi !! Expliqua t-elle en essayant d'avoir l'air le plus hautaine possible, tandis que le regard perçant de Zoro, semblait à présent la traverser de part en part. Malgré tout, il arriva à garder le silence et ne chercha en rien à intervenir dans une histoire qui ne le concernait pas.
- Bah tu l'as vu, lança Sanji en écrasant du bout du pied sa cigarette à peine entamée sur le bitume. Viens, fit-il en direction de Zoro en le tirant par la main.
- Hey toi !! Cria t-elle d'une voix tremblante en direction de l'ancien SDF, qui se retourna vers elle. Si tu veux mon avis ? Tu seras malheureux avec lui ! Il ne respect rien, ni personne et pense qu'à coucher avec n'importe qui .... et puis ..et puis...
- Je t'ai donné l'impression d'avoir envie de t'écouter ? Gronda Zoro en la coupant, alors que son visage était devenu encore plus mauvais. T'as réellement cru l'espace d'un instant que j'allais écouter les déblatérations d'une pimbêche, imbus d'elle même, et qui fait un caca nerveux parce qu'elle à perdu son jouet préféré ? C'est ça ? T'as vraiment cru , que moi ? J'avais envi d'entendre ta petite voix insupportable, dont chaque mot me font littéralement saigner des oreilles ?
Zoro fit quelques pas dans sa direction, son aura était si menaçante que même Sanji commença à s'inquiéter un peu. D'une main ferme, il lui maintenait le bras, alors que le visage terrifiant du Zoro de la rue s'affichait à nouveau sur sa face.
- Arrête de t'obstiner, tu te fatigues pour rien, et t'es ridicule. Tu rôdes là, l'air de rien en croyant que parce que tu es " formidable " et surtout" une femme ", il va se mettre à genoux devant toi. Alors qu'il t'a dit NON ! Tu entends ? NON, c'est non ! Ça veut pas dire "peut-être", ça veut pas dire " un jours "! Ça veut juste dire, non ! Donc tu prends ton air de pimbêches stupide et prétentieuse, tu prends tes cliques, et surtout ta tête à claque et tu viens plus roder dans le coin. Surtout si c'est pour lui manquer de respects comme ça. Tu connais rien de QUI il est réellement !! Et crois moi, il est un millions de fois trop bien pour quelqu'un comme toi. Tu lui reproches de choses dont t'as bien été contente de profiter..Faudrait peut-être réfléchi avant de faire des critiques !!! Idiote !
En l'entendant la jeune femme recula d'un pas, se disant qu'il valait peut-être mieux pas trop provoquer un tel homme, même si ses propos dur et cruels l'avait littéralement fait rougir de colère et de honte.
- Ne t'approche plus de mon petit ami !! Menaça t-il en cédant a Sanji qui l'incitait à rentrer dans l'immeuble, plutôt que de continuer à se prendre la tête avec la jeune femme.
- De toute façon, hurla t-la jeune femme à travers la fenêtre de la portière de sa voiture dans laquelle elle était vite rentrée. Il est nul au pieu !!!
- LA FERME SALE GONZESSE DE MES DEUX !!
D'un oeil mauvais, le jeune homme vit la voiture de la jeune femme partir en trombe manquant à peu de choses près de provoquer un accident. Véritablement hors de lui, car il n'aimait pas qu'on critique sa lumière, Zoro semblait fulminer d'une rage interne. Comment cette idiote avait-elle pu passer à côté de toutes les qualités qu'avait Sanji ? Comment ? Lui s'était la première chose qui l'avait frappé, après bien sur l'admiration première qu'il avait eu pour la jolie blondeur de ses cheveux. Sa gentillesse et son sourire. Voilà deux choses qui l'avaient marqué en premier. Et cette idiote là, venait faire un caprice avec son petite air de chipie littéralement gravé sur sa face de bêcheuse.
L'air boudeur, Zoro monta la marche derrière Sanji qui ne disait rien. Sans doute était-il en colère contre sa réaction un peu trop véhémente ? Peut-être. Mais s'était plus fort que lui. Zoro avait vu rouge en l'entendant dénigrer l'homme qui le sortait de la merde, et qui avait tant fait pour lui, jusqu'à même aimer un misérable de son espèce. Jamais, il n'accepterait que quiconque face une chose pareil, en lui manquant de respect. Jamais !
- Non de dieu, ce que les femmes m'énervent ! Râla t-il en passant le pas de la porte, puis en retirant ses chaussures. Je les comprendrais jamais ! Non mais tu l'as vue, avec sa tête de pimbêche. Elle vient te relancer...pour au final te critiquer...raah, ce que ça m'énerve.....
- Bon, fit Sanji d'un air détendu, et qui tranchait affreusement avec l'humeur explosive de son protégé. Je pense pas qu'on la reverra dans le coin avant un bon moment. Dis...tu veux bien te calmer cinq minutes, car à tourner de colère comme ça dans l'appartement, tu me donnes le vertige.
- Pardon, s'excusa Zoro en se stoppant dans son élan, puis en s'inclinant légèrement. Je n'aurai pas dû agir comme ça, cette histoire ne me concernait pas. Mais elle m'a énervée à te faire des reproches.
- Tu penses pas qu'elle a un peu raison ? Demanda le jeune homme blond en se postant devant le vert. Je l'ai prévenu qu'il fallait rien attendre de moi que c'était sans lendemain, c'est vrai. Mais cette manière dont j'ai agi, n'est pas des plus glorieuse non plus. J'ai mes tords aussi, tu ne penses pas ?
- Non, trancha d'un ton sec Zoro. Elle savait à quoi s'attendre. Tu l'avais prévenu, elle ne peut pas jouer les étonnées et les femmes bafouées, gronda t-il l'air dur. Tu ne lui aurais rien dit, et tu aurais jouer avec elle, tu aurais totalement mérité sa colère. Hors ce n'est pas du tout le cas, alors elle n'a juste qu'à se taire, et à s'en prendre qu'à elle même. C'est tout.
- C'est un jugement un peu dure, mais je le respect, reprit Sanji. Mais n'as-tu donc jamais fait d'erreur de jugement ? C'est ce qu'elle a fait rien de plus....elle aurait fini par se lasser.
D'erreur de jugement ? En avait-il fait ? Oh, que oui, et la pire de toute. Lorsque cette question avait passée les lèvres de sa lumière, Zoro crut sur le moment qu'une lumière blanche venait d'envahir son cerveau. Chancelant, il avait revu dans sa tête, la monstrueuse erreur de jugement qui lui avait fait vivre, l'un de ses pires traumatisme. Sans doute son changement d'attitude, fut-il brutal. Même si il ne s'en rendit pas compte sur le moment, car soudainement inquiet Sanji avait posé ses mains sur ses épaules. D'une voix qu'il avait l'impression d'entendre comme au travers d'une bande sons mal réglé, il l'avait entendu l'appeler par son prénom. C'est vrai.Qui était-il pour juger ? Est-ce le fait de vivre quelques moments de pure bonheur, qui faisait que soudainement, il s'était donné le droit de juger les autres ?
N'as tu jamais fait d'erreur ?
Si il en avait fait, il n'avait fait que ça. Son esprit, sembla s'éloigner à force de revoir ses erreurs. Il partait dans son passé, qui lui jetait en plein visage, la tronche de se porc immonde qui l'avait piégé.
N'as tu jamais fait d'erreur ?
- Mon dieu mais qu'est-ce que tu as ? S'inquiétait à présent Sanji, en voyant soudainement Zoro devenir blanc comme un linge, alors qu'il ne semblait plus être vraiment conscient.
D'une geste rapide, il le fit assoir dans le canapé en tenant l'une de ses mains, alors que l'autre était posée sur sa joue.
- Répond-moi ! Zoro ! Qu'est-ce que tu as ? ....je t'en prie réagis ou j'appelle, Law.
La menace était étrange, mais pourtant elle sembla fonctionner sur lui. Lentement en entendant le prénom du médecin raisonner à ses oreilles, le vert donna l'impression de reprendre peu à peu ses esprits. C'était un peu comme si deux mains vigoureuses, l'avaient arrachées de son passé qui défilait devant ses yeux comme un film impossible à mettre en pause. C'est vrai que Sanji ne savait pas où il avait trainé, comme le lui avait dit le brun mal aimable. Il ne savait rien de ce qu'il avait vécu. Ni du pourquoi il détestait autant le contact et le sexe. Lentement sa bouche s'était mise à s'activer d'elle même, un peu comme-si elle avait eu sa propre volonté.
- J'ai commis une erreur, dont je ne pourrai jamais me pardonner...murmura t-il à voix basse.
- Quoi, comme ça ? S'étonna le blondinet un peu surpris. Écoute tu as envoyé chier une fille, ce n'est pas poli, ni galant c'est vrai. Mais ce n'est pas impardonnable non plus, affirma t-il sans vraiment comprendre de quoi pouvait bien parler son petit ami.
- N..non, je ne parlais pas d'elle, nia t-il dans un vague mouvement de tête. Je me suis rendu compte que je n'avais pas le droit de la critiquer. J'ai fait des erreurs....De très grosses erreurs...Et je me suis permis de la prendre de haut, alors que je suis ....un abruti....par ma faute....j'ai vécu des choses.....des choses......
Sentant que la conversation virée sur quelque chose de terriblement sérieux, le jeune homme aux cheveux blond prit place à ses côtés, alors que d'une main, il gardait toujours celle de Zoro dans la sienne.
- Écoute, souffla t-il en le voyant toujours aussi pâle, un peu comme si il était prêt à vomir. Si tu ne te sens pas encore prêt à me parler de ces choses.....tu n'es pas obligé...
- Quand tu as dit tout à l'heure, " n'as tu jamais fait d'erreur". J'ai compris combien, j'étais arrogant de penser que j'avais le droit de la juger. Sans doute, je me suis permis de me sentir fort, parce que je viens de vivre les 24 heures, les plus forte et le plus belles de toutes ma chienne de vie.
Là-dessus, il tourna lentement la tête, et vit le sourire de sa lumière. Comme il était rassurant de le voir là près de lui, à lui prendre la main. Il lui devait la vérité, même si à la suite de cela, il ne voudrait peut-être plus de lui, car sa stupidité et ce qu'il avait subi par sa propre faute, ne méritait pas qu'on le regarde avec clémence.
- Je te dois la vérité, murmura t-il dans un étrange hoquet brusque. Rapidement il posa la main sur sa bouche, pendant que Sanji le fixait de son regard intense.
- Tu n'es pas..
- Je.. J'y tiens. Peut-être qu'après cela, tu ...ne voudras plus de moi, car tu verras, combien ... j'ai été un imbécile, et un idiot. Parce que tout les malheurs qui m'arrive sont toujours de ma faute....bredouilla Zoro le regard brillant.
-.....
- J'avais 16 ans....expliqua t-il tandis que sa main se serrait dans celle de Sanji. Cela faisait que quelques mois que j'étais à la rue. Je connaissais pas encore toutes les combines pour éviter le danger. Comme beaucoup de gens à la rue, je suis tombé dans l'alcool..parce que ....parce que quand tu bois, tu ne réfléchies plus...Tu perds un peu conscience de la merde que tu es. Et plus je voulais oublier, et plus je buvais. C'est un cercle vicieux tu sais.
Dans son coeur le jeune cuisinier sentait son coeur s'agiter. Il avait beau paraitre calme, il sentait que l'instant était important, et que très certainement Zoro, allait avoir besoin de tout son soutient pour ce qui allait arriver. Avec difficulté, il déglutit et écouta le vert lui expliquer comment un gros type mielleux, l'avait abordé dans la rue....
- ....j'avais faim....je avais le ventre vide...enfin...il n'y avait que de l'alcool...Mon esprit n'était pas clair. Et quand il m'a dit qu'il allait m'aider....après avoir hésité j'ai accepté. Tu te rends compte ? Il me proposait de quoi manger, et me laver....J'étais sale et puant avec la chaleur de l'été.... je me disais que s'était toujours ça de gagné.......J'étais naïf et idiot....
Inconsciemment Sanji se doutait de ce que risquait de lui révéler Zoro. Il l'avait toujours su, ou plutôt il avait vite compris dès le premier soir, en le voyant devenir fou de panique dans la salle de bain. Il savait depuis lors qu'il avait dû subir des abus. Mais de passer du doute à la vérité, le pas était assez conséquent.
- ...durant le repas, il m'a parlé de plein de choses....pas vraiment importante, mais je ne me souviens pas de tout. Je me rappelais juste ..qu'il remplissait toujours mon verre de vin... il a dû voir, ou comprendre que j'étais...enfin..pas loin de l'alcoolisme. Je buvais, comme un idiot en disant qu'une chance comme ça, ça ne se représenterait pas de sitôt. Donc j'ai mangé, et j'ai bu , jusqu'à avoir l'impression que mon estomac n'était fait que de flotte. Et puis il m'a dit...tu peux prendre une douche si tu veux...il y a tout ce qu'il faut......
A nouveau le blondinet se mit à déglutir avec difficulté. A présent ses deux mains étaient posées sur celles de Zoro, et les pressaient tendrement, comme pour lui assurer ainsi de son soutient, quoi qu'il arrive et quoi qu'il dise....
- J'étais si content de pouvoir me débarrasser de toute cette crasse.....je n'avais pas pu me laver, depuis plusieurs jours. J'étais...Et bien j'étais dégueulasse, car vraiment il n'y avait pas d'autre mots. Je voyais l'eau noir s'écouler dans le siphon, avant de finir par devenir enfin transparente. Je sentais bon, .....je n'avais plus l'air d'un traine la grolle...j'avais un peu plus de dignité. Je me disais comme un con, que j'avais eu vraiment beaucoup de chance de tomber dessus....
Cette fois-ci, le blondinet vit des larmes terriblement silencieuses glisser des yeux de son petit ami. Elles traçaient sur sa peau mate des sillons salées, dont il n'avait visiblement pas conscience. De tout son coeur, même si il se doutait de ce qu'il allait lui dire, Sanji espérait encore se tromper.....
-....il est entré brusquement dans la salle de bain... je n'avais qu'un pauvre caleçon sur moi...autant dire presque rien...Il n'avait plus rien à voir avec le type soit disant sympa que j'avais vu. Son regard était celui d'un prédateur, ...il avait l'air avide....et malgré son corps gras il........
Un sanglot menaça de passer sa bouche, pourtant avec difficulté Zoro le ravala car à présent qu'il était lancé, il ne voulait surtout pas remettre à plus tard cette terrible confession. Il prit une grande inspiration, pendant qu'il serrait toujours les mains de Sanji. Il voulait ainsi à tout prix garder ce contacte rassurant avec lui.
-....Il m'a plaqué contre le mur.....j'étais complètement ivre.......vraiment, vraiment bourré comme tu ne peux pas imaginer. Je n'avais pas le contrôle de mes gestes, à cause de tout ce putain de vin que j'ai bu comme un con......précisa t-il d'une voix tremblante, qu'il ne parvenait pas à dominer. Et puis il m'a renifler comme un clébard, il a collé son nez partout......dans mon cou .....sur mon torse....il était heureux de voir que j'étais " enfin tout propre "....il semblait aimer...mon physique....il disait que j'étais, comme il aime.....son genre j'imagine. Et comme pour se justifier ou tenter de me rassurer....je ne sais pas trop...il m'a dit qu'il était impuissant...qu'il allait juste me toucher.......je me suis dit...je m'en fiche, je ne veux pas qu'il me touche. J'avais beau lui dire de me lâcher, il n'écoutait pas ! J'étais ivre....je n'avais aucun contrôle de moi.....sinon j'aurai réduit sa face de crapaud un purée...et tu sais que j'aurai pu le faire pas vrai ??
- Oui bien sûr ...Murmura Sanji.....
-.....ses......Ses mains quittaient mon torse.....puis elles sont descendu.....là ! Expliqua t-il en pointant du doigts son entrejambe....Elles sont passée dans mon caleçon et....et ....à nouveau un sanglot menaça de passer ses lèvres, pourtant il parvient à le chasser, même si à présent ses yeux et ses joues étaient humides de larmes.....Il ....m'a .....m'a touché là ......expliqua t-il sans vraiment parvenir à dire le mot....et il a commencé à ........à me ....masturber... je voulais pas, Sanji !...je t'assure, je ne voulais pas ! Je lui ordonnait de me lâcher, mais plus je m'énervais et plus ma tête me tournée.....et puis......puis ...même si j'avais horreur de ça, et que j'avais envie de fuir et de disparaitre...j'ai....j'ai réagi...mon corps a réagi .....je......me suis entendu gémir alors que j'avais envie de vomir....j'ai senti ......que je devenais de plus en plus dure, alors que je voulais le tuer......et puis......j'ai ........j'ai ....joui....
Cette fois-ci, s'était peut-être trop car lâchant brusquement les mains du cuistot, le jeune homme cacha son visage et se courba sur ses genoux. C'était la première fois qu'il confiait cette histoire à quelqu'un. Et à nouveau il avait envie de disparaitre sous terre..et de ne plus exister....il était si... sale....
- Il m'a fait plein de choses comme ça...plu..plusieurs fois......jusqu'à ce que....il me mette dehors, en me disant que ça ne servait à rien de parler au flic, car je n'étais qu'un clochard..et que personne ne m'écouterait......il m'a touchait vraiment partout, il fait des choses immonde.......je suis........je suis vraiment désolé de te raconter des trucs aussi sordide ! Pardon....pleura t-il en montrant brièvement son visage avant de le cacher.......j'étais tellement débile, c'est ma faute si il a pu faire ça ....je suis si en colère contre moi même. Je suis..
- Une victime Zoro....tu n'es pas fautifs loin de là même ! Assura Sanji, qui était pâle. Des larmes de rages glissaient sur ses joues. Tout ce qu'il avait craint était vrai. Ce type fort dont il était tombé amoureux en un rien de temps, avait bel et bien était abusé sexuellement dans son adolescence. Ce salaud, avait profité de ce gamin que devait-être Zoro à 16 ans, pour assouvir ses pulsions malsaines, profiter de lui, ....lui faire toutes ses choses immondes contre sa volonté pour finir par le jeter dehors comme un moins que rien ......
- Mais non, c'est de ma faute.... si..si j'avais...
- Non, je t'assures que non, le contre dis Sanji en l'incitant à le regarder dans les yeux. C'est un prédateur, il a abusé de toi. Tu n'es pas responsable, en aucun cas ! Jamais ! Tu es une victime ..tu étais affamé, et il a profité de tes faiblesses, et de ta jeunesse...tu n'es pas responsable. D'accord ?
- Mais....mais j'ai réagi....enfin mon corps.....je ...je bandais...enfin quand il me touchait je..
- C'est une réaction physique, ce n'est pas parce que tu bandais...que tu voulais ! A partir du moment ou tu as dis non ! C'était une agression sexuelle! Tu n'as PAS, provoqué quoi que se soit. C'est ce gros porc, qui a vu qu'il pourrait assouvir ses pulsions avec toi, c'est un putain de prédateur. Et si ça n'avait pas été toi, ça aurait été quelqu'un d'autre......Tu n'as rien fait, ce n'est vraiment pas de ta faute.
- Ce n'est pas de ma faute ? Demanda t-il ,le nez à nouveau dans les genoux du blondinet qui lui tapotait le dos.
- Non, pas une seule seconde.
Il lui avait dis ça, avec une franche certitude, dans le regard. De tout coeur, il souhaitait lui faire comprendre sa position dans cette affreuse histoire. Il était une victime, et jamais ce genre d'horreur qui lui était arrivée n'avait été de sa faute. Oui, il était une victime. Et très certainement, Zoro avait eu besoin de l'entendre de la bouche de quelqu'un, depuis toutes ses années, car à peine les mots furent t-ils prononcés que se fût un véritable déluge de larmes. Il s'était redressé, le visage ravagé pour une tristesse abyssale et odieuse à voir, puis s'était jeté dans ses bras.
Alors Sanji, l'avait serré contre lui, en le berçant inconsciemment, et l'encourageant à pleurer toutes cette haine, cette colère et surtout tristesse qu'il avait en lui depuis tout ce temps. C'était si dur pour lui de le voir comme ça, si fort et si puissant au vu des coups qu'il était capable de donner, et aussi vulnérable qu'un oiseau tombé du nid, lorsqu'on creusait un peu son passé. C'était à fendre l'âme que de le voir comme ça, mais de son mieux le cuisinier faisait tout pour rester fort, pour lui. Aussi, il ravala avec un peu difficulté tout de même, ses larmes de rages qui avaient envahi son propre visage, et qui l'espace d'un instant l'aurait presque poussé à vouloir tuer de ses mains ce gros dégueulasse.
Depuis qu'il lui avait parlé, et malgré son air revêche à l'époque, Sanji avait voulu le protéger. Cela avait été instinctif en lui. Et à présent, il en avait conscience, il était né pour prendre soin de lui, et lui rendre son sourire, sa joie de vivre, mais aussi pour lui faire accepter, et laisser derrière lui son terrible passé.
Ses cris de tristesse et de larmes déchiraient le coeur et l'esprit. C'était abominable à voir, mais cela avait aussi le don de libérer en partie Zoro d'un poids terriblement étouffant, qu'il avait toujours portait depuis ce jour fatidique. Ses épaules pratiquement contractées à longueur de journée s'était un peu plus détendue. Son coeur lui semblait un peu moins lourds. Enfin, quelqu'un avait compati. Enfin quelqu'un était avec lui pour le soutenir.
Lorsque le calme revient un peu en lui, le jeune homme se détacha un cour instant, puis fixa de ses yeux rougit par les larmes, l'homme qui lui donnait le gouts de vivre.
- Sanji....tu es la lumière de ma vie.....
******
Voilà pour le chapitre 13, ou l'une des anciennes conquêtes de Sanji se fait rembarrer comme il faut. Et ou enfin Zoro avoue son terrible secret.
J'espère que cette histoire vous plait toujours.
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