Chapitre 11: Accepter l'amour.

Chapitre 11:

Qu'est-ce qui lui avait pris de dire cela ? Mort de honte alors que ses mots venaient de quitter sa bouche sans qu'il ne puisse les contenir, c'est avec l'oeil écarquillé qu'il observa durant un court instant sa lumière.

Ses mots ressemblaient tellement à un aveux.

" Tu es la meilleur chose qui me soit arrivé de toute ma vie."

Il avait dis cela avec sincérité, car en 21 ans de vie, il n'avait connu que la souffrance, les brimades, la violence et le rabaissement. Mais auprès de lui, il avait l'impression d'exister réellement, d'être quelqu'un à part entière, d'être autre chose qu'une ombre qu'on distingue à peine et qu'on oublie très vite. Avec lui, il redevenait homme, et osait rêver d'un avenir meilleur, ainsi que d'un futur tout simplement. Sa vie dans la rue à son contacte s'éloignait lentement mais surement. Peut-être qu'un jour elle ne serait plus qu'un mauvais rêve et rien d'autre.

Son coeur battait frénétiquement dans sa poitrine, et criait en discontinu dans son esprit :

" Dit lui !"

Mais avec obstination, Zoro refusait d'en dire d'avantage sur ce qu'il ressentait depuis quelques jours déjà, envers le beau blond. Non, pas question qu'il lui révèle un jours,  que son coeur qui s'était refermé lorsqu'il avait dû faire un croix sur Sam, s'animait à nouveau en sa présence. Impossible de lui dire, qu'un être aussi sale que lui éprouvait de l'amour pour lui un peu plus chaque jour. Et que sa gentillesse et ses sourires faisaient s'agiter comme un dingue son pauvre palpitant, encore perdu par ces émotions qu'il n'avait plus ressenti depuis 4 ans. Jamais il ne lui dirait ça, car très certainement il ne se sentirait jamais assez digne de lui.  Non jamais, pas avec ce qu'il avait fait, pas avec ce qu'il avait subi.

- Merci, c'est gentil de me dire ça, répondit simplement le blondinet en constatant facilement que son " protégé " s'était mis mal à l'aise tout seul en lui disant ça.

Sanji avait bien compris que ces paroles avaient échappées à Zoro, lorsqu'il avait constaté son visage devenir terriblement écarlate. A la suite de cela sa tête s'était baissée en laissant son oeil unique obstinément braqué au sol. Afin d'alléger le mal aise qu'il sentait chez son ami, le cuistot avait changé de conversation. D'une pour apaiser les angoisses de Zoro, et de deux parce qu'il ne voulait plus parler de Law, et de la prise de bec qu'ils avaient eu ensemble ce jours-là , car ce sujet avait encore tendance à lui mettre les nerfs en pelote.

Peu après, Sanji lui avait proposé de venir travailler au Baratie.  Au passage il lui assura qu'il n'aurait pas à faire la cuisine, lorsqu'il avait vu la mine un peu paniqué se peindre sur le visage du vert. En détail, car lui même avait tenu ce poste à ses débuts, Sanji lui expliqua en quoi consistait la plonge, ce qu'il devrait faire,ainsi que la meilleure manière de procéder pour ne pas se laisser envahir par la vaisselle, et autres choses à nettoyer. Un peu inquiet, car il était tombé dans la rue à 16 ans, Zoro n'avait jamais réellement travaillé. Et c'est avec quelques craintes de ne pas bien faire les choses, qu'il prit la nouvelle.

Pourtant une partie de lui s'enthousiasmait à cette bonne nouvelle, car au moins là il gagnerait dignement sa vie. Et même si ce n'était pas le plus beau travail du monde. Il n'aurait plus à avoir honte du fric qu'il aurait dans les poches. Pour avoir de l'argent cette fois-ci, il n'aura pas à tendre la main et à ravaler sa fierté. Il n'aurait pas non plus besoin de vendre son corps avec un énorme dégout de lui même, et des envies de disparaitre. Non, il aurait juste à faire la vaisselle, rien d'autre.

A nouveau, il avait remercié sa lumière en lui offrant un sourire discret mais sincère. Sanji lui était d'une telle aide, qu'il se demandait parfois comment pourrait-il un jour le remercier de tout ses bienfaits ? Comment ? Cette question lui revenait régulièrement à l'esprit, sans jamais trouver de réponses pour le moment. Alors se promit t-il a lui même d'être digne de la confiance que Sanji plaçait dans sa personne, en lui offrant ce post au restaurant. Il travaillerait avec ardeur et efficacité, afin que le père adoptif du blondinet, n'ait aucun regret quand à son choix.

Lorsque Zoro rencontra pour la première fois Zeff, il comprit bien vite que se n'était pas le genre d'homme qu'il faut prendre à la légère. Son oeil de lynx et son regard parfois peu aimable, fit très vite comprendre à Zoro que cet homme donnait toujours une seule et unique chance, jamais deux. Il comprit vite aussi que le vieil homme, durant les heures de service n'avait jamais besoin de crier, ou de parler fort pour se faire respecter. Il disait, les autres s'exécutaient point barre. Son charisme s'imposait immédiatement au autres sans qu'il n'ait besoin de faire de gros effort. Et immédiatement Zoro l'admira pour cette sorte de " force tranquille " que dégageait le vieux cuistot.

Rapidement Sanji, lui avait fait visiter le restaurant.  La cuisine en premier lieu, où il tenta de le familiariser avec tout ce qui était présent. Les réserves et leurs manières de fonctionner. La salle de restaurant, les vestiaires et enfin la plonge. Tout d'abord il lui expliqua le fonctionnement de l'énorme lave vaisselle professionnel.

C'était une machine imposante en inox qui devait commencer à fatiguer un peu, mais dans lequel plus d'une vingtaine d'assiettes pouvaient être lavées en une seule fois. Un peu usée la machine avait de très légère tendance à fuir, et il n'était pas rare de voir parfois de grosse flaque d'eau s'étaler au sol. Aussi Sanji dut expliquer à son futur collègue de travail, qu'il devait très certainement racler l'eau régulièrement, afin que l'endroit ne se transforme pas un piscine Olympique. Zeff avait dû jouer de la voix durant des semaines pour avoir enfin un délai court, quand à la livraison d'une machine toute neuve.

- Faudra t'accommoder de cette vielle machine jusqu'en janvier petit ! Avait affirmé le vieux cuisinier, les poings sur les hanches.

- Pas de problèmes, assura Zoro. Si le seul soucie pour gagner de l'argent était de patauger un peu dans l'eau. Ce n'était certainement pas ce genre de micro détail, qui allait déranger un homme comme lui, et qui avait dû vivre à la rue durant 4 ans.

La plonge était située dans une pièce attenante à la cuisine. D'où il était Zoro pouvait entendre, malgré le ramdams de la plonge, les divers discussions qui s'y passaient. Et très vite il fût éberlué par le ton que les cuistots employaient entre eux, dont sa lumière.

- Hé Sanji !! Beugla un cuisinier, que le vert n'arrivait pas encore à identifier.

- Quoi ? Je suis occupé, gros faisant ! Gronda d'une voix parfaitement peu aimable le cuistot.

- Oh ça va, écoute celle-là, elle est bien bonne !! " Pourquoi les blonds refusent de lire le petit Larousse? "

- Pourquoi ? Demandèrent d'autre cuistot en riant d'avance, alors que de la plonge Zoro, entendait Sanji, marmonner sur le fait qu'il avait marre des blagues sur les blonds/blondes.

- Et bien...tu vas voir, elle est excellente !!!

" Elles attendent que le film sorte."

Des rires retentirent dans la cuisine.  Zoro un peu curieux avait laissé sa tête apparaitre dans l'encadrement la porte, qui liait sa plonge aux cuisines. Là, il vit son ami à demi vexé, mais avec une sourire mauvais sur le visage. Signe que la réplique n'allait pas tarder. En le voyant agir ainsi  Zoro se mit à sourire. Un peu plus loin Zeff ne paraissait pas étonné d'entendre de telles bêtises dans sa cuisine.

- Et toi ? Tu sais pourquoi, tes cheveux se sont fait déjà la malle ? Rétorqua Sanji en pointant du doigts un grand type chauve et un peu dodu. Sans doute la personne qui avait dis la blague sur les blonds. Parce qu'ils refusent de rester sur une tête de con ! Maintenant arrête de me péter les noix avec tes blagues vaseuses !

Sans mot dire, Zeff les avaient tous toisés du regard, et le silence était revenu en moins de temps qu'il faut pour le dire. Par la suite, seule la voix grave du vieux chef raisonna pour réclamer les commandes qui affluaient abondamment. De son côté, Zoro même si il était encore un peu perdu, arrivait à se débrouiller assez bien, et faisait même son travail avec un bel entrain. L'idée d'être comme tout le monde, et de travailler entant qu'employé lui donnait pour une fois le sourire. Et c'est en sifflant joyeusement qu'il essuyait consciencieusement la précieuse vaisselle du Baratie, afin qu'il n'y ait aucune traces, et qu'on ne puisse lui faire aucun reproche.

Lorsque le service fut fini, Zeff qui passait la main dans ses longues moustache nattés, le félicita pour son efficacité, et l'encouragea à continuer de travailler ainsi les jours à venir. Dans un geste bourru, il lui fit une tape sur l'épaule. Ce contact soudain surpris un peu le jeune homme qui parvient néanmoins à dissimuler son étonnement, et son instinct qui l'incitait à reculer. Là, le vieil homme comprit ce que son fils lui avait dit, lorsqu'il lui avait expliqué que Zoro n'aimait pas les contacte trop direct. Pourtant afin de ne pas mettre le gamin mal à l'aise, il fit comme si il n'avait rien vu de sa réaction, et lui dit.

- Si tu continues comme ça , je t'engage !

- Merci beaucoup, s'inclina Zoro, assez satisfait d'être complimenté, car au moins il était sûr de ne pas attirer le moindre soucie à Sanji.

- Vu que tout est nickel, tu peux y aller.

- Euh...bredouilla un peu mal à l'aise le vert, est-ce que je peux attendre Sanji ? Marmonna t-il en détournant l'oeil.

Un long sourire s'étira sur le visage ridés de vieil l'homme, tandis qu'il continuait de jouer avec ses longues moustaches dans un geste quasi mécanique. Son attitude donnait l'impression de lire dans le jeune homme comme dans un livre ouvert, ce qui n'aida pas vraiment Zoro à se sentir à l'aise.

- Il t'attends devant la porte de derrière, fit le vieux en désignant du pouce en endroit assez vague de la cuisine. N'oublie pas de prendre ces deux poubelles et de les virer avant, ok ?

- Bien chef !

De son côté, Sanji était dehors les yeux levés en direction du ciel. Ainsi il regardait les nuages défiler à grande vitesse, pendant qu'un vent exceptionnellement puissant ce jours-là leurs soufflait dessus. Comme toujours, il avait allumé une cigarette qu'il garda un long moment coincé entre ses lèvres. Ses mains elles étaient enfoncées dans ses poches. Ses cheveux doré s'agitaient, et se faisant ballotter en tout sens à cause du souffle venteux. Son esprit calme se laissait distraire par ses pensées divers et variées. Dans la poche intérieur de son manteau, il entendait la sonnerie typique de son portable lorsqu'il recevait un message, mais il décida  pourtant de ne pas y faire attention...

- Je t'ai dis que je ne voulais plus te voir ni t'entendre, marmonna t-il à voix basse.

Au loin, il vit des collègues dont le chauves, partir en le saluant de la mains. C'était toujours comme ça au Baratie, on se balançait des vannes, on se provoquait, on se critiquait mais au final on s'appréciait. C'était assez particulier comme ambiance, ça le blondinet en avait parfaitement conscience. Et plus d'une fois des serveurs qui venaient à peine d'être engagés, les écoutaient la mine choqué, avant de réaliser après un certain temps que c'était normal , que c'était comme ça, ici.

Se fût le bruit des poubelles que l'on jette dans une benne à ordure, qui le sortit de sa rêverie. Sursautant légèrement, il tourna son visage un peu rougit par le froid en direction de Zoro, qui après s'être débarrassé des ordures,  jeta un coup d'oeil là même ou il avait dormi plusieurs nuit, avant que Sanji décide de lui venir en aide. C'était assez étrange comme sentiment. Un peu comme si tout cela s'était passé il y a des siècles, alors qu'au final, ça ne faisait qu'un peu plus d'un mois. Il passa la main dans ses cheveux un peu hirsutes, tandis que la moitié de son visage était dissimulé derrière l'écharpe que Sanji lui avait offert pour son anniversaire.

- Ça va ? Demanda ce dernier en s'approchant de lui tout en posant une mains sur son épaule.

- Oui, oui ! C'est juste que...tout ceci,....expliqua l'ancien SDF en désignant d'un vague mouvement de main, l'endroit où il avait dormi jadis, parait loin et proche à la fois...c'est assez perturbant...

- J'imagine...

- Mais bon, souffla Zoro en gardant pour une fois l'oeil braqué vers l'avenir. Tout ceci et derrière moi grâce à toi, et à ton père, qui a accepté d'engager quelqu'un comme moi.

- Si tu veux mon avis, commença à expliquer Sanji pendant qu'ils reprenaient tout les deux le chemin de l'appartement, mon vieux est comme ça. Il donne l'impression d'être prêt à tabasser tout ceux qui lui déplaise, mais faite il a bon coeur.

- Je reconnais qu'au début, j'avais l'impression qu'il allait m'attraper par la peau du cou et me foutre dehors, ria un peu Zoro.

- Ouais, je sais il est tout le temps comme ça. Mais c'est quelqu'un de bien, sans lui je ne sais pas vraiment ce que je serais devenu, reconnu le cuisinier.

C'est vrai qu'il lui avait expliqué son arriver chez Zeff de manière assez vague, et sans entrer dans les détails, car avec les soucis et les traumatismes qu'avait Zoro. Sanji n'avait pas du tout eu envie de lui raconter sa petite enfance un peu particulière au sein de sa famille d'origine. Aussi se promit-il de le faire un jour. Mais pas maintenant, alors que son protégé qui avait encore de grosse tendance à s'auto-dénigrer, regardait un peu en direction de l'avenir qui s'ouvrait à ses pieds. Dans un sourire d'ailleur parfois charmant, mais tellement rare.

Novembre défila ainsi, dans une routine auquel les deux compères s'habituèrent très facilement. Ayant toujours plus ou moins les mêmes horaires, même si ils ne pouvaient pas toujours aller au travail à la même heures. Les deux amis rentraient toujours ensemble, accentuant un peu plus leurs liens d'amitié, et d'amour pour certain. Les collègues de Sanji, avaient fini par apprendre, car tout se sait vite au Baratie, que Zoro habitait chez lui -même si ils en ignoraient le pourquoi-  Et depuis il n'était pas rare que l'un comme l'autre se fassent enquiquiner par les cuistots décidément très plaisantins, et qui refusaient de croire qu'il n'y avait rien entre eux deux. Visiblement, ils étaient tous au courant des orientations assez particulière du jeune homme aux cheveux blond, et semblaient s'en fiche comme de leurs première toque.

Si les blagues grasses, lorsqu'il n'en était pas le sujet ne le dérangeait pas outre mesure. Lorsque Zoro en devenait l'élément principal, cela le faisait changer irrémédiablement d'attitude. Se braquant à chaque tour, Zoro plutôt que de commettre une erreur avec un mouvement d'humeur excessif, se repliaient sur lui même et n'ouvrait plus la bouche quoi qu'on puisse lui dire, même si à l'inverse son regard en devenait parfaitement meurtrier. Il préféraient garder le silence, plutôt que de beugler comme un animal, et de risquer ainsi de déplaire à son patron qui venait tout juste de lui signer un contrat. A l'inverse, Sanji était loin de garder son petit clapet fermé et envoyait chier à tout vas les emmerdeurs qui venaient lui rabattre les oreilles de leurs blagues bien lourdes.

- Arrête de me prendre la tête, putain de merde! S'emporta une fois le blondinet parfaitement excédé ! C'est pas parce que t'as un rat mort dans le froc, et que tu peux plus t'occuper de ta femme, que tu dois venir me péter les brunes, avec tes insinuations à la con!!!

- Oh, les grossièretés vous deux !! Avait grondé Zeff le regard sévère. Pendant que Zoro se sentait assez satisfait d'être dans son coin à la plonge, car au moins là il subissait un peu moins les taquineries de ses collègues.

- Roooh allez, avait rit l'homme chauve que rien ne semblait vexer, tellement il était tourné vers la plaisanterie et les blagues. T'emporte pas comme ça, c'est juste une..

- ...Une putain de blague ! Lâche moi avec ça...et puis ma vie, comme celle de Zoro ne vous regardent en rien ! Alors mêle toi de ton gros cul ! Et va plutôt apprendre à faire de la bouffe potable !!!

Le reste du service se fit plus ou moins dans le silence, hors mis les " oui Chef, " qui raisonnaient en coeur lorsque Zeff annonçait une commande. Rapidement, l'ancien SDF, abandonna durant quelques minutes sa plonge, et alla jeter un coup d'oeil en direction des cuisines. Discrètement, il s'était arrêté dans l'encadrement de la porte, alors qu'il essuyait ses mains trempées sur son tablier. Là, observa la mécanique bien huilé du Baratie. Malgré les engueulades, et les sauts d'humeurs de chacun, le jeune homme vit que rien ne pouvait perturber ces chefs cuistots en puissance, qui agissaient malgré leurs forts caractères en parfaite harmonie. De temps en temps, il voyait Sanji lancer des regards mauvais en direction du chauve, qui lui faisait un grimace grotesque en guise de réponse.

Est-ce que l'idée qu'on les imagine ensemble, l'humiliait tant que cela ? Se demanda le vert, en voyant la face mal aimable de sa lumière.  C'était possible, car après tout, il n'était pas digne de lui, et il devait en avoir conscience ? Toujours près à se dénigrer, car après tout il n'avait toujours pas une bonne image de lui même, Zoro se demandait comment les gars de la brigade pouvaient les imaginer ensemble.  Ne voyaient-ils pas que sa lumière brillait bien trop fort, par rapport à la noirceur obscure, qu'il était ? Étaient-ils tous aveugle à ce point ? Très certainement, pensa Zoro, c'était même plus qu'évident. Jamais il ne serait digne de lui, jamais....

- Hep ! Zoro, l'interpella Zeff, en lui tendant une enveloppe après le service.

- Oui ? S'exclama le jeune homme en se tournant en direction de son patron, alors qu'il  était entrain de remonter la fermeture éclaire de son manteau usée.

- C'est ta payes. Je t'ai fait un chèque, car tu n'as pas encore de compte banque. Sanji m'a dit que vous aviez rendez-vous demain pour t'ouvrir un compte c'est ça ?

- Merci, s'inclina le vert. Oui, c'est ça . Et c'est grâce à vous patron. Merci de m'avoir fait confiance.

- Oh de rien, s'exclama Zeff, tu travailles bien, et tu as été digne de la confiance que mon morveux à mis en toi. C'est la preuve que l'on peut compter sur toi, et que tu n'as qu'une parole. Alors continu comme ça gamin !!

A nouveau le jeune homme le remercia , puis après l'avoir saluer il sortit dans la petite ruelle, ou comme toujours Sanji procédait à son rituel. Il fumait, les mains dans les poches les yeux rivés en direction du ciel gris. Décembre était-là avec son lot de fêtes de fin d'année, qu'il n'aimait pas tellement en général. Lentement, il avait baissé ses yeux bleue en direction de Zoro, puis un sourire s'était étalé sur son visage. Dans un mouvement plein de triomphe, Zoro lui montrait son tout premier chèque de payes. C'était si rare de le voir souriant, si étonnement de le voir si fière de lui, que Sanji décida de l'observer un instant afin de profiter de ces jolies expressions qu'il lui offrait.

- Tu n'as pas fait un mois complet, donc ça ne doit pas être énorme, le préviens Sanji, alors qu'ils prenaient le chemin de l'appartement.

- Je sais, mais je l'ai gagné dignement cet argent, et ça tu vois! Expliqua Zoro en tapotant sa tempe de son index, ça change tout ici ! Je l'impression d'être quelqu'un qui retrouve sa dignité d'Homme..comme si je n'étais plus un rebus.

- Rahh , gronda Sanji en lui donnant un léger coup d'épaule. Arrête de dire, que tu es un rebus, ça m'agace ! Faudra bien qu'un jour tu apprennes à t'apprécier, tu sais.

- Hmm...avait vaguement répondu le vert, dans un simple mouvement d'épaule, signe qu'il ne voulait pas approfondir ce sujet de conversation.

Ils avancèrent d'un pas lent sur le chemin du retour, car ce jours-là le vent soufflait anormalement fort. Ils voyaient de temps à autre, des enfants s'accrocher à la mains de leurs mamans afin de ne pas se sentir trop déstabiliser par les puissantes bourrasque. Ils n'étaient plus qu'à quelques mètres de l'immeuble, lorsqu'ils entendirent une voix joyeuse derrière leurs dos . Se retournant comme dans un mouvement commun, ils virent arriver dans leurs directions Luffy qui fonçait sur eux comme un boulet de canon. Ace qui semblait avoir abandonner l'idée de calmer le trop plein d'énergie de son frangin.

- Salut les gars, Hurla le petit brun en fonçant, non pas sur Sanji, qui avait l'habitude de sa politesse parfois un peu brutal. Mais sur Zoro, qu'il considérait déjà comme un bon ami.

- Mais qu'est-ce qu'il me fait celui la, s'écria le vert en voyant le phénomène faire un bon, avant de lui sauter dessus dans une accolade un peu barbare, et qui le fit reculer de trois bon pas.

Lui, qui n'aimait pas le contact avait l'impression à présent qu'une espèce de sangsue venait de se greffer à lui. Dans un mouvement un peu brusque Zoro essaya de faire lâcher prise à Luffy, qui releva son visage jovial dans un grand sourire, ce qui sembla le désarmer en un rien de temps.

- Saaaluuuut vous deux, chantonna t-il d'un ton joyeux.

A ce moment là, le jeune homme qui fuyait ce genre d'accolade, ne ressentit pas vraiment l'angoisse habituel face à ce genre de chose. C'était un peu comme ci, cela avait été fait par un petit gamin, espiègle et dénué d'arrière pensé. Ça s'était fait comme ça, car Zoro avait vite compris que Luffy agissait toujours à l'instinct, sans jamais avoir d'idée derrière la tête, car se n'était pas son genre tout simplement.

- Quel butor tu fais, lança Sanji en cachant sa surprise de voir Zoro assez calme face à ce genre d'accolade un peu forcé.

- C'est quoi un Butor ? Questionna Luffy en relâchant enfin sa prise, mais en s'appuyant sur l'épaule de Zoro.

- Une grosse brute épaisse dans ton espèce. Tu me crèves sérieux ! S'exclama Ace. Faut que tu arrêtes de faire ça, c'est grossier et mal élevé.

- Bah, quoi ? J'ai le droit de prendre mes amis dans les bras, non ?

- Généralement ça le met pas à l'aise, marmonna le blondinet dans un regard en coin. Enfin généralement....Allez montez.

Sans rien ajouter de plus, le cuistot était passé devant tout le monde, et avait ouvert la porte d'entrée de son immeuble. D'un geste un peu agacé, Zoro arriva à éloigner de lui le petit pot de colle brun et monta les marches derrière son sauveur, qui semblait raide comme un piquet. Ils entrèrent tous dans le studio, satisfait de ne plus subir le vent glacé, et comme toujours tous retirèrent leurs chaussures qu'ils laissèrent devant l'entrée.

Sans rien dire, le vert avait senti une sorte de mouvement d'humeur émaner de sa lumière. C'était un peu  comme si quelque chose l'avait agacée ? Était-ce la venu improvisé des frangins, qui l'énervait ainsi ? Impossible, puisqu'ils étaient super copain depuis des années, d'après ce que lui avait raconté Sanji ? Alors quoi ? Qu'est-ce qui l'avait énervé, au point de le priver de son grand sourire, de cette petite récompense personnel auquel il tenait ? Pendant que Sanji préparait des boissons chaudes, Zoro l'observa de son oeil unique. Il le regardait s'agiter dans sa cuisine en répondant avec nonchalance aux questions banal qui lui étaient posées. Il voyait bien ses sourcils froncés et sa moue boudeuse arquer ses lèvres vers le bas. Pourquoi était-il dans cet état ?

- En faite, on est venu pour plusieurs raisons ! Expliqua Ace assis dans le canapé les jambes croisés. Vous faites quoi pour le réveillon du nouvel ans ?

- Il y a de forte chance que je bosse, expliqua Sanji en posant sur la table basse un plateau avec des tasses, un sucrier, du lait et une assiette de biscuit. C'est toujours blinder au restaurant à cette période, la brigade est toujours au complet, ajouta t-il en allant chercher le café pour le servir.

- Moi aussi je boss, ....enfin j'imagine, supposa le vert dans un mouvement de tête pensif.

- C'est certain même, affirma le cuistot. Tout les postes sont occupés, car c'est l'un des plus gros soir de l'année.

- Ooooh non, se plaignit Luffy. Mon grand père ne sera pas là, et avec Ace, on voulait faire une grosse fiesta et vous inviter ! Marmonna t-il avec le visage typique d'un gamin déçu.

- Vous pourriez peut-être, venir après le boulot ? Suggéra Ace, vous ne travaillait pas lendemain après tout pas vrai ?

- Non c'est vrai, reconnu le blond avec une mine songeuse. On pourrait essayer de venir après le taff c'est vrai, mais franchement je ne vous promet rien !

- Mais vous essayerez ? Insista Luffy plein d'espoir.

 - Mais oui, ria à demi Sanji.

- Toi aussi , tu viendras Zoro ? Questionnèrent d'une seule voix les deux frangins.

- Si vous voulez....mais ce n'est pas mon truc les fêtes...

- Oh mais si tu vas voir, ça vas être super drôle, ria Luffy. Il y aura plein, plein de monde. On va manger, on va rire, danser et s'amuser ! Ça va être génial.

- Justement, marmonna le vert en passant la main dans ses cheveux et en détournant le regard, je ne suis pas à l'aise quand il y a plein de monde.

- Vois ça comme un exercice, chuchota à son oreille Sanji dans un regard un peu troublant.

Immédiatement le vert se décala afin de remettre une distance raisonnable entre eux.  Son visage se colora rapidement d'un jolie rouge, parce qu'il avait une fois de plus senti le souffle chaud de sa lumière. D'un geste rapide il se frotta le creux de l'oreille avec la paume de sa main. A chaque fois que Sanji était près de lui comme à l'instant, le jeune homme sentait son coeur s'embraser violemment, accentuant ainsi un peu plus la difficulté, qu'il avait de dominer ses sentiments. A certaines occasions, il lui arrivait de perde toute logique et d'avoir le désire fou de tout lui avouer. Mais la peur de le perdre entant qu'amis le plongeait rapidement dans une inquiétude telle, qu'il parvenait ensuite à contenir ses étranges élan du coeur, qui le rendaient presque irréfléchie. Quand il y parvenait, il se répétait mentalement cette phrase.

" La lumière ne se mélange pas à l'obscurité...elle la côtoie seulement."

Un léger froncement de sourcils apparut sur le visage d'ordinaire souriant du blondinet , mais ça Zoro ne le vit pas car son oeil restait braqué sur son café, dont le liquide noire dansait à chaque mouvement de ses mains avec la tasse. De son mieux le vert tentait de reprendre le contrôle sur ses nerfs, afin de chasser cette impression désagréable d'être une fillette amoureuse et intenable. En voyant cela, un oeil experts aurait pu se poser beaucoup de questions à ce changement d'humeur, et aurait pu en déduire bien des conclusions. Mais personne ne remarqua rien, et la conversation reprit comme si de rien n'était. Comme toujours Luffy sembla parler pour deux, et à certaine occasion Ace plaquait la main sur la bouche de son frangin, afin de pouvoir au moins en caser une...

- On va au cinéma demain, vous voulez venir avec nous ? Il y aura Nami, Ussop, et un autre pote. Ça vous dis ? Proposa Ace, en regardant sa montre, signe qu'il n'avait pas tout son après-midi.

- Je n'ai pas encore de ...tenta de refuser Zoro avant d'être couper.

- Oui, on vient !!! Ça fait longtemps que je n'y suis pas allé ! A trop bosser on en finiraient presque par oublié de s'amuser !!!

- Mais, tu ne vas pas encore....

- COoool , beugla Luffy, alors que Ace lui montrait l'heure...Ah merde, déjà !!

- Grouille toi de t'habiller sinon Papy va encore nous engueuler.  Bon s'exclama Ace, on se donne rendez-vous demain à 20 heures devant le ciné ! Désolé de partir si vite, mais on a pas vu le temps passée, on devait juste passer rapidement à la base....

Et comme une tornade les deux garçons disparurent aussi rapidement qu'ils étaient venu. Zoro était assez interloqué par le comportement assez décomplexé de Luffy et Ace. Mais il remarqua bien vite que se genre d'attitude chez eux  semblait assez ordinaire aux yeux de Sanji. D'un simple mouvement de la main, le cuisinier avait salué les deux zigotos, lorsqu'il les accompagna à la porte d'entrée. Pendant ce temps Zoro avait débarrassé la table basse du salon, passablement encombrée. Sanji le laissa faire en se laissant choir dans le canapé, puis en l'observant du coin de l'oeil, alors qu'il allongeait devant lui, ses longues jambes qu'il croisa. D'un geste mécanique, il alluma l'une de ses clopes avant de rejeter la tête en arrière, et de l'appuyer sur l'adossoir du divan.

- Tout va bien ? Questionna Zoro, après avoir fait la vaisselle tandis que sa lumière ne bougeait pas d'un pouce.

- Ouaip...marmonna ce dernier....le regard rivé au plafond.

- Ok, répondit simplement le vert en se disant que le blondinet avait peut-être besoin qu'on le laisse en paix.

Avec rapidité, Zoro se dirigea en direction de la petite bibliothèque, et s'empara du roman qu'il avait commencé et presque terminé. Ils était confortablement assis dans le canapé, et lisait depuis cinq bonne minutes, quand il remarqua que Sanji avait tourné la tête, et le fixait avec un sourire calme et détendu. Seul son regard était étrange, il faisait un peu penser à celui de Zeff,  quand il donne l'impression de pouvoir lire en vous. Sauf que là, la " lecture " du cuistot semblait être perturbé par des questions qui roulaient dans son esprit.

- T'as pas encore confiance en moi hein, pas vrai ? Affirma soudainement Sanji en se redressant pour écraser sa clope dans le cendrier.

- Quoi ? S'exclama avec surprise Zoro, en levant un sourcils d'interrogation. Bien sûr que si je te fais confiance. Je sais que tu n'es pas un sale type loin de là même ! Je sais que tu es quelqu'un de bien,  et de gentil qui a un coeur gros comme l'océan. Toi au moins, je le sais,  tu n'essayeras rien....de ....de ..bref, ...Je le montre peut-être pas comme il faut et je m'en excuses, mais si j'ai confiance en toi à présent.

- Vraiment ? Demanda Sanji, en glissant sur le canapé pour se positionner tout à coté du vert.

- Bah euh oui, bredouilla Zoro en fermant lentement son bouquin après avoir marqué la page. Je te considère comme un ami.  Tu as fait tellement pour moi, qu'il serait ingrat de ma part d'éprouver encore de la méfiance envers toi. Expliqua t-il. Pourquoi tu me poses cette question ?

- ...sais pas.....marmonna le blondinet en rejetant à nouveau la tête en arrière. A faire cela ses cheveux blond, glissèrent de son visage.

Ses cheveux....Ils avaient l'air tellement doux, et tellement lisse que le jeune homme eut une encore une fois une envie folle de glisser ses doigts dedans.  Pourtant comme d'habitude il se retient, se disant que sa lumière ne méritait pas qu'un être comme lui le touche.

- ...Je suis idiot, ria soudainement Sanji avec une pointe de nervosité dans la voix. Je suis.....je suis possessif en faite. J'en prends pleinement conscience, juste là !Je t'ai vu accepter l'accolade de Luffy sans faire de pas en arrière, révéla t-il en cachant son visage honteux dans ses mains. Et quand j'ai constaté cela, je me suis stupidement dis....."non ce n'est pas juste...pourquoi il me repousse parfois et pas lui....c'est MON amis".. c'est........c'est égoïste n'est-ce pas ? J'ai détesté cela...

Zoro ouvrit la bouche comme pour dire quelque chose, mais aucun mots ne sortit, aucune explications, aucune syllabe rien. Les propos de son ami à cet instant était tellement étrange et surprenant qu'il n'arrivait pas à les assimiler totalement, ni à les comprendre. Pouvait-on vraiment être possessif envers lui ? Vraiment ? Alors que depuis gamin sa présence était de celles que l'on juge inutile. Enfin c'est qu'on lui avait toujours fait comprendre.

" T'es inutile !!"

C'était une phrase qui était régulièrement venue dans la bouche de ses parents adoptifs. Quand il croyait faire quelque chose de bien, ses espoirs d'être félicité était vite anéantie par ce genre de propos cassant et méchant. Alors à force de l'entendre, il avait fini par y croire et se dire que c'était vrai, il n'était utile pour personne. Et dans le rue plus d'une fois il s'était dis, avec amertume, que même si il mourrait personne ne le pleurerait, car il n'intéressait personne.

Et pourtant là  devant lui, l'être qui lui avait apporté le plus au monde, qui l'avait inondé de gentillesse et de bonne intention, le regardait comme si il avait une certaine valeur.  Comme ci sa présence lui était utile, ou même agréable. Elle n'était détestable ça et Zoro en avait conscience. Sinon, jamais Sanji ne se serait montré agréable et si déterminé avec lui.  Mais Zoro ne s'était jamais senti très utile non plus. Et le peu, qu'il faisait avant qu'il ne travail.  Comme le ménage, la vaisselle, et autre petites choses comme cela, lui paraissait tellement dérisoire face à tout ce que  Sanji avait fait pour lui.

- ...pourquoi ? Lâcha t-il malgré lui....

- Pourquoi quoi ? Répéta un peu bêtement le séduisant blond.  Pourquoi je suis possessif avec toi ?

D'un mouvement de tête Zoro répondit, car les mots semblaient toujours peu enclin à passer sa bouche. Ses mains étaient à présent posée sur ses genoux, dont l'un s'agitait frénétiquement sans qu'il ne s'en rend compte. Cela faisait plusieurs semaines à présent qu'il luttait tout les jours contres son attachements envers Sanji. Contre cet amour fou, qu'il n'aurait jamais cru ressentir à nouveau.  Mais aussi contre ce dégout qu'il avait de lui même, lorsqu'il osait poser parfois à la dérobé un regard en cachette à ce bel homme.

- Depuis que j'ai pris mon indépendance, je me suis contenté de vivre. Oh bien sûr je ne vais pas avoir le culot de dire que j'étais malheureux. Mais..je vivais, et je me contentais de cela voilà tout. Et puis il y a eu cette histoire idiote avec Law, la plus grosse boulette de toute ma vie, ou je n'étais qu'un plan cul...Expliqua t-il en observant les réactions de Zoro qui ne put contenir une légère grimace...Désolé pour le terme un peu vulgaire. Quand il a cassé avec moi, je me suis dit...que plus jamais je ne laisserais quiconque entrer dans mon coeur ! Je me suis donc contenté depuis lors de draguer par ci, par là, ...avec les conséquence que tu connais......et puis je t'ai rencontré toi, l'âme perdu et injustement jeté à la rue....

-...non.....

- J'ai décidé de t'aider, car putain ! J'en suis sûr , je sais que tu mérites de l'aide. Tu débordes tellement de qualité, et ça  me tue que tu ne les vois  même pas. Où plutôt que tu refuses de les voir. Je vies vraiment à ton contact...

-...Sanji.....

- Mais à force de m'occuper de toi. Et de tout faire pour te voir heureux, sourire, pour voir ton regard enfin changer et réaliser que la vie et belle et pleine de couleurs.  Je me suis pris à mon propre jeu et ...je...j'ai réalisé que ...je commencé à ressentir...

- NON ! S'exclama soudainement Zoro, en se relevant du canapé en proie à une certaine panique ...Ne ....ne dis rien...ne va pas plus loin...non...

- Tu ne m'as pas laissé terminer, sourit presque Sanji en gardant toujours son calme.

- Ne...dit pas que tu as .....que tu éprouves des trucs pour moi, hors mit l'envie de m'aider...... ne dis rien d'autre.

- Pourquoi je ne ferais pas ça ? Demanda le blondinet toujours aussi calme, les bras toujours allongés sur le dossier du canapé.

- Mais enfin parce que s'est moi !! Expliqua Zoro en faisait de long allée et retour ! Son pas était frénétique, et à l'occasion il prenait sa tête dans ses mains. Il avait l'impression soudaine de tomber à nouveau dans un gouffre.......Les gens comme moi ne sont pas fait pour être aimé....

- Tu dis n'importe quoi !! Gronda presque le cuisinier en se relevant, puis en l'arrêtant dans sa marche frénétique. Si tu as un coeur, ce n'est pas seulement pour vivre, mais pour aimer aussi.. Tu es comme tout le monde, bon sang !

- ......

- Regarde moi droit dans les yeux, Ordonna presque Sanji. Une profonde détermination l'animait à cet instant précis. Regarde moi, et dis moi que tu ne m'aimes pas ! Si tu me le dis ......je te promets que j'abandonnerai ce que je ressens, et que plus jamais...tu entends ? Plus jamais je ne reviendrai là-dessus...Mais si au contraire, tu veux enfin t'accorder le droit d'être comme tout le monde. T'accorder le droit de recevoir de l'amour, car tu mérites autant que les autres sur terre, si se n'est plus......Alors je t'aimerai, comme tu ne l'as jamais été.

Zoro sentait sur ses larges épaules, la pressions des doigts de Sanji. Son cerveau s'affolait et son coeur raisonnait comme un malade dans sa poitrine. Il avait l'impression que le bruit était si fort que cela en devenait assourdissant. Sa raison essayait de lui faire comprendre que c'était possible qu'il devrait accepter, car l'amour à ressentir c'est beau, et c'est doux.  Mais malheureusement son inquiétude s'opposait à la simple idée de laisser Sanji l'aimer, car il avait peur de le souiller par ses sentiments d'amour.

Comment aimer, quand on ne s'aime pas soit même ?

-  Mais, je viens de la rue........j'ai été souillé........à cause de ma propre bêtise ! Les gens ont toujours eu du rejet envers moi. Bon sang tu ne peux pas aimer un ....une chose comme moi ! Je n'arrive même pas à me blairer moi même ....alors.....

- Je t'aiderais à aller mieux, et je chasserais ses souvenirs hideux de ta tête, Affirma le blondinet, les yeux toujours rivés sur lui......

- Tu ne connais pas encore tout de moi...Il y a des choses que....

- J'apprendrai, même si cela doit prendre du temps, j'apprendrai...je sais que tu as encore de profondes blessures en toi, mais je t'aiderai à les digérer, argumenta Sanji comme si il était près à tout pour convaincre Zoro.

- Justement, le contre-dit Zoro les poings serrés. Et si..et si ce que tu apprenais...te faisait prendre du dégout pour moi ? Hein ?Je suis....dégoutant...

- Jamais je te rejetterai, et tu n'es PAS DÉGOUTANT....Tu es quelqu'un de bien toi aussi. Tu es le seul à me voir moi, je veux dire... le vrai MOI, juste l'être que je suis et pas juste...juste un passe temps....Et l'idée qu'un jour , tu partes d'ici me détruit le moral...Zoro....

- Mais...je....je n'aime pas le sexe, marmonna en guise d'argument le vert, le visage écarlate en détournent le regard........Et je sais que pour toi ce n'est pas le cas....moi je trouve ça dégueulasse, horrible, et douloureux......alors ne me dis pas que tu peux vivre sans....

- C'est parce que ......tu ne sais pas ce que s'est réellement de faire l'amour avec quelqu'un qui t'aime ! Expliqua Sanji avant de secouer vigoureusement la tête comme si la conversation ne partait pas dans le sens qu'il souhaitait. Mais peut importe. Je me fiche de ça, c'est toi que je veux, l'être que tu es...TOI, Roronoa Zoro ! Pas ton derrière.....

- Et les regards des "autres," hein ? Râla Zoro qui n'arrivait pas à croire ce qu'il se passait. Si on apprends que tu t'es mis avec un type qui s'est prostitué pour pouvoir bouffer...ils te mépriseront par ma faute ...

- Je ne vie pas avec "les autres", affirma le cuisinier. Je me fiche de leurs opinions...Je n'en ai strictement rien à foutre. A deux on saura leurs dire MERDE.

- Mais..

 - Zoro, si tu crois, un jour pouvoir plaire absolument à tout le monde, je suis désolé mais tu vas être très déçus, car quoi que tu fasses, tu auras toujours une personne pour te dire qu'elle n'aime pas ce que tu fais.

Oui, bien évidement jamais il ne pourrait plaire au monde entier. Cet argument là était impossible à contredire. Et pourtant à toute vitesse, il cherchait un moyen de faire comprendre à Sanji qu'il ne devait pas éprouver quoi que se soit pour un misérable insecte de son espèce. Mais quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, Sanji semblait balayer d'un revers de mains ses propos. Que devait-il dire ?  Que devait-il faire ? Il ne s'était tellement pas attendu à ce que sa lumière, sa si précieuse lumière éprouve de telles sentiments pour lui, qu'il en avait honte. Il se sentait tellement  indigne de cet amour, et pourtant ...oui, pourtant malgré tout , il avait envi pour une fois dans sa vie d'être égoïste et d'envoyer chier tout ses complexes. Tout ces salauds qui l'avaient humiliés, ainsi que ses parents qui avaient fait de sa vie un enfers. Il avait envie de vivre pour lui ! De faire un caprice, et de se dire :

 "Oui, finalement il a raison. J'ai le droit d'être heureux !"

 Il voulait remonter de ce gouffre, et se saboter continuellement n'était pas le meilleur moyen pour y arriver. Lentement, Zoro releva son regard fuyant en direction des deux iris bleue azure qui semblaient attendre sa réponse comme un désespéré.

Mince, même comme ça il était magnifique. Personne ne pouvait lui résister, pas même lui. Avec douceur, car à présent Sanji savait comment procéder avec Zoro, il le prit dans ses bras, calant son visage dans son propre cou, alors que sa bouche murmurait près de son oreille.

- Je t'aime, Zoro.

- Moi...aussi, bafouilla ce dernier, tandis  son coeur battait des records de vitesse.

****

Voilà, voilà, pour le chapitre 11 :

J'espère qu'il vous a plu, et que la déclaration vous a plu,

Merci pour vos lectures.

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