Chapitre 2
TW : Gore, mort.
Neo-Rome, an 449 de la Nouvelle Ère
C'était une simple journée de fin de semaine, lors d'un chaud mois d'août, où les températures étaient plus hautes que d'habitude, alors que la nuit était déjà tombée sur Neo-Rome et ses alentours, les réverbères d'où émanait une lumière jaune vive avaient depuis peu vu le passages des falotiers qui avaient pour devoir d'illuminer la ville quand les ténèbres commencaient à l'engloutir, afin que l'Humanité reste toujours dans la lumière, et puisse voir le bon chemin...
Dans l'appartement de la famille Cho, l'enfant qu'était Doku dormait déjà. Ses parents, eux, restaient toujours réveillés un peu plus longtemps à cause de dossiers qu'ils triaient, ou de bilans à rédiger, vous savez, le métier de médecin était très prenant, surtout quand vous vous chargez de la santé d'une centaine, voir même peut-être plus d'habitants d'une des villes les plus grandes au monde. C'était donc évident de voir, en pleine nuit, alors que la plupart des lumières dans les appartements étaient éteintes, une petite lueur s'échapper de la fenêtre du balcon de la petite famille.
En pleine nuit, alors que tout semblait calme, des bruits forts, sourds, d'objets qui tombaient, de personnes qui criaient,qui provenaient de la pièce principale réveillèrent la jeune enfant. Silencieuse quelques instants, figée car elle se demandait ce qu'il se passait, dans sa chambre plongée dans le noir elle chercha à tatillons avec sa petite main toute fine le mécanisme qui lui permettait d'allumer la lampe à huile sur la table de chevet à côté de son lit. Après quelques minutes elle parvint à allumer la lampe, illuminant alors un peu sa chambre d'enfant. Puis elle se leva, interrogée par tous ces bruits étranges qui s'intensifiaient à mesure qu'elle se rapprochait de la porte de sa chambre qui donnait sur le couloir, dont la lumière était allumé...Ses mains tremblaient légèrement, et elle avait un mauvais pressentiment, la boule au ventre, elle ne savait pas pourquoi...Se collant au mur, elle commença à avancer dans le couloir. Les cris et les bruits devenaient de plus en plus forts, elle sentait son petit coeur battre de plus en plus rapidement, la brune retenait presque son souffle tellement l'ambiance était étrange...Puis elle arriva enfin juste à la fin du couloir, ce maudit couloir qui débouchait sur la salle principale, qui servait de salon et de cuisine...Et c'est là qu'elle vit...
Ses parents. Qui semblaient se battre contre quelque chose, contre une silhouette encapuchonnée, toute en noire, qui tenait une épée...Mais...Qu'avait sa mère entre ses mains...? Figée, Doku pût apercevoir la lame entre les mains de sa chère mère...Attendez, elle savait aussi se battre ?
Elle ne savait pas comment réagir, elle ne savait pas quoi faire. Devait-elle intervenir, prévenir quelqu'un ? Visiblement, la personne en noir ne voulait pas que du bien aux parents de la petite fille...Pourquoi, comment ? Comment, comment devait-elle faire, devait-elle se cacher ? La peur commençait à l'attraper, comme deux mains froides qui se seraient emparées d'elle, la terrorisant, son cœur battant toujours plus vite, la figeant, entrouvrant sa bouche à cause du choc, écarquillant ses yeux bleus-verts, la faisant trembler.
Oui, la peur était une cruelle créature, dépossédant Doku de tous ses moyens alors que ses parents, ses chers parents, ceux qu'elle adorait, étaient sûrement en train de risquer sa vie...
Ils ne l'avaient sûrement pas remarquée, trop occupés et concentrés par leur combat pour ressentir sa présence...L'ennemi esquivait, sautait, utilisait des meubles pour se protéger des coups, son visage invisible car caché par cette capuche, et bien plus que cela sûrement. Ses parents essayaient de lancer l'offensive, mais l'étranger ne faisait qu'éviter leurs coups...Quand soudainement...
Un coup d'épée bien placé, trop proche du cou du père de famille. Et ça y est, la tête s'était décrochée du corps du médecin, pour traverser la pièce et finalement...rouler aux pieds de sa fille, dans une traînée de sang. L'angoisse prit Doku. Une tête. La tête de son père. A ses pieds. Un cri haché par son souffle rapide commença à sortir de sa bouche, ce qui fit se retourner sa mère, remarquant enfin sa fille, une lueur de panique dans ses yeux...Du sang commença immédiatement à sortir du corps du malheureux, par le cou qui avait été coupé, tâchant le parquet de bois foncé de l'appartement du liquide chaud et poisseux.
<<Alors, Raiya, on commence à perdre ses moyens ? Lâcha finalement l'agresseur, ou plutôt l'agresseuse vu que la voix était étrangement...Féminine et aïgue. Puis elle reprit.
–Oh mais derrière toi, ne serait-ce pas une enfant derrière toi ? Comment aurais-je pu imaginer, que toi, qui avait toujours dit ne pas vouloir d'enfant, tu en aurais un plus tard...à moins que...Non ? Ne me dis pas que c'est un accident ?
Raiya se tourna alors vers la tueuse, le souffle court, la lame qui se révélait être un katana toujours dans sa main. Elle se remit en position défensive, prête à se défendre contre de nouveaux coups d'épée de la part de l'assaillante qui reprit aussitôt la brune aux yeux bleus relevée.
–Je te préviens...Qui que tu sois, n'ose pas une seule seconde toucher à ma fille...Dit alors la mère de Doku, Je vais t'éliminer ici et maintenant, je ne veux pas que mon enfant ait à subir tout l'Enfer par lequel nous sommes passés avant de pouvoir vivre une vie normale...Ajouta t-elle, en évitant un coup d'épée destiné à lui trancher le bras avec lequel elle tenait son katana, avant de tenter d'asséner un coup de lame dans le ventre de la femme en noir, qui l'évita habilement en se positionnant sur le côté.
–Ne crois pas si bien t'en tirer, ma chère...C'est toi qui va périr ce soir, et dans de dommages circonstances...Fit la femme à la capuche, avant de rapidement de glisser derrière vers sa victime, et de plonger son épée dans son dos, arrachant un cri de douleur à Raiya, du sang sortant de sa bouche...Elle tourna par la suite l'épée dans la plaie avant de la sortir brutalement.
La mère de famille paniquait, elle jeta un coup d'oeil inquiet à sa fille, qui était restée figée, les yeux écarquillés, son regard bleu vert, rempli d'horreur et d'angoisse passant de la tête de son défunt père à la scène tragique qui se déroulait en face d'elle à une vitesse folle.
–J'vais te buter...Depuis le temps que j'attends ce foutu moment...
La brune aux couettes posa sa main sur la plaie formée au beau milieu de son abdomen, une tâche de sang commençant déjà à se former, à tâcher les vêtements de la médecin...Elle était toujours dos à sa fille qui avait mis sa main devant sa bouche comme pour s'empêcher de crier, ses pupilles non plus écarquillées mais dilatées par la terreur, l'effroi de ce qu'il venait de se passer. L'enfant de huit ans finit par tomber à genoux tant elle était terrifiée, la panique ayant comme mis ses mains froides sur son cou, le serrant, l'empêchant de sortir un seul son...
C'est là que la tueuse à la capuche se dirigea vers Raiya, la faucha, avant de s'asseoir sur ses jambes, l'empêchant de bouger, exerçant une pression sur son corps et de la désarmer, arrachant son katana de sa main pour le jeter loin...Puis elle commença une bien sinistre action : elle ouvrit le ventre de sa victime, en profitant de la plaie verticale déjà créée à l'abdomen comme point d'ouverture, tout en longueur, arrachant un hurlement de douleur à la mère. En sortant un scalpel, elle incisa d'abord les muscles qui couvraient les organes internes avant de les écarter...La brune commença à se tortiller de douleur tout en hurlant, ses yeux bleus totalement révulsés, ce qui lui donna le droit à ce que son bourreau ne prenne son épée qu'elle planta dans son épaule gauche, limitant ses mouvements.
–Tch, tiens-toi tranquille. Laisse-moi savourer ce moment.
Puis celle qui allait offrir une mort atrocement pénible à sa supposée ennemie écarta les muscles pour ensuite piocher dans le corps ouvert pendant que les hurlements incessants de la victime se faisaient entendre, terrifiant l'enfant qui ne pouvait s'empêcher mais de regarder ce terrible et horrible spectacle, de sa mère qui se faisait littéralement torturer à mort...La tueuse sortit ensuite quelque chose, des boyaux, peut-être l'intestin grêle et le côlon avant de les arracher, les jetant là où elle le pouvait, tâchant de sang l'appartement. Les hurlements incessants de Raiya avaient probablement réveillé les voisins de l'immeuble, vu que des bruits de pas dans les couloirs, à une vitesse plutôt rapide, pouvaient être entendus.
Oh, et dire que la petite de huit ans regardait cet atroce sort que le destin avait réservé à sa mère...Elle était toujours dans la même position, à genoux, les mains couvrant sa bouche, pétrifiée par la peur comme un Basilic pétrifiait les malheureux qui croisaient son regard dans les contes.
La meurtrière sembla commencer à se hâter ; elle enfonça sa main un peu plus dans la bouillie d'entrailles et d'organes qu'elle avait créée dans le corps de Raiya, avant d'agripper quelque chose, et de le retirer brusquement, encore palpitant, ce quelque chose étant son coeur. Elle le pressa entre ses mains, tandis que le corps au dos courbé à cause de la douleur de la mère de Doku se relâchait. Puis à mesure que les bruits de pas se rapprochaient de la porte du petit appartement, plus on les entendait...La femme au visage masqué se releva, jetant le coeur qu'elle venait d'arracher sur la porte d'entrée, la tâchant également...Enfin, elle se dirigea vers la fenêtre, l'ouvrit avant de prendre quelque chose, un grappin entre ses mains et de sauter, disparaissant dans la nuit noire.
L'enfant, elle, restait simplement là, passant en boucle son regard sur les corps de ses parents...Du sang avait éclaboussé son visage. Elle tremblait, ne savait même pas comment réagir face à ce qu'il venait de se passer. Elle pensait que son coeur allait exploser tant il battait vite.
C'est alors que la brunette vit la porte s'ouvrir...Des gens venaient de rentrer, choqués par la scène d'horreur sur laquelle ils étaient tombés...
Doku se sentit légère, d'un coup...La pièce tourna autour d'elle, avant que sa vision ne s'assombrisse...Et que son corps ne tombe totalement sur le sol.
La mort avait toqué à sa porte, et ce ne sera pas la dernière fois.
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