Chapitre n°18
Décembre 2016 - Quelques minutes plus tard
Je n'ai pas dit à Louis où on allait. Il ne m'a pas posé de question et on a prit le métro. Je suis content qu'il n'ait pas cherché à savoir, parce que je ne sais pas si j'aurais pu lui cacher longtemps. Evidemment, il a dû se douter quand on est sorti à la station de Brooklyn Bridge mais il n'a rien dit.
Je souris grandement en sortant du métro parce que la neige a déposé une couche duveteuse sur la ville. J'ai toujours aimé cette délicieuse ambiance de douceur et de tendresse que nous prodigue la neige à New-York. C'est comme si un nuage de guimauve embaumait la ville avec son manteau neigeux. J'aime l'hivers. Ce doit être ma saison préférée.
Une fois dehors, Louis se tourne tout de même vers moi en m'interrogeant du regard. Il doit se demander ce que nous faisons là. Il fait froid, il neige, nous serions peut-être mieux à l'abris dans un café. Mais j'ai envie d'y aller avec lui. Je sais que ça va être un moment magique. Je n'ai aucun doute là dessus.
Je lui souris, lui fais signe de me suivre et il le fait sans poser de question, sans rechigner. J'espère sincèrement que ça va lui plaire. Le ciel commence à se dégager petit à petit et nous pouvons voir les premières lueurs du soleil. Ce qui me fait extrêmement plaisir parce que nous allons pouvoir profiter du coucher du soleil.
- Pourquoi tu m'emmènes ici ? Me demande finalement Louis après dix bonnes minutes de marche.
Je lui souris en me tournant vers lui et je lui réponds en le fixant.
- Sois patient un petit peu. Tu vas voir. Je suis sûr que tu vas adorer. Je lui assure.
- Hmm.. en attendant j'ai froid. Se plaint-il avec une moue adorable sur les lèvres.
Je roule des yeux en rigolant et je me rapproche de lui. Il s'arrête de marcher et je sens nos mains s'accrocher et nos doigts s'entrelacer. Je crois que j'aime bien son contact. Son touché m'apaise.
Je me pince la lèvre inférieure avant de reprendre dans un souffle.
- Promis on va manger un truc chaud après.
- Y'a intérêt que cette excursion en vaille le coup alors. Murmure-t-il.
- J'en suis certain. Ne t'inquiète pas pour ça.
Il finit par hocher la tête de haut en bas et on se détache l'un de l'autre. Nous continuons de marcher pendant quelques minutes encore avant d'arriver au centre du pont comme je le voulais. Nous avons de la chance parce que le froid a sûrement dû repousser pas mal de monde. Nous sommes pratiquement seuls sur la voie piétonne. Personne pour nous déranger. On a même l'impression d'être seuls au monde. Depuis le début de notre chemin, nous n'avons rencontré que deux ou trois personnes. Ce qui est très rare pour l'endroit. Je me souviens être venu une fois avec Gemma et il y avait un peuple monstre. Donc je suis plutôt satisfait de voir qu'on ne sera pas assailli par le monde !
Quand on arrive enfin, je m'arrête et j'attrape mon sac à dos que j'avais laissé sur une épaule. Avant de partir du café, j'ai demandé à Eléanor si je pouvais emprunter un thermos de chocolat chaud. Je ne lui ai pas dit où nous devions aller avec Louis, mais elle a compris que nous devions faire une excursion à l'extérieur et qu'un petit remontant ne nous ferait pas de mal. Comme Louis n'arrêtait pas de le dire, il faisait vraiment froid !
J'attrape les gobelets en plastique que j'ai piqués au boulot et les donne à Louis. Il se laisse faire sans un mot et je verse deux grands verres de chocolats chauds encore fumant. Je replace le thermos dans mon sac et attrape le gobelet que Louis me tend.
- Vas-tu enfin me dire ce que nous faisons ici ? Me demande-t-il impatient.
Je souris parce qu'à sa place je n'aurais sûrement pas eu autant de patience... je pense que j'aurais fait un caprice dès notre entrée dans le métro pour en savoir plus. La patience de Louis est vraiment exemplaire, je ne peux pas lui enlever. Et je trouve ça adorable.
- Retourne toi. Je lui dis simplement en lui faisant un signe de tête.
Le soleil commence sa lente descente derrière les buildings de Manhattan. Avec la réverbération des rayons de soleil sur la neige, la vue est tout simplement magnifique de là où nous sommes. Je ne suis absolument pas déçu de l'avoir emmené ici. Tant pis s'il me prend pour un fou romantique.
Louis fronce les sourcils et je sens l'étonnement dans son regard. Je souris de plus belle et je le regarde se retourner. Je vois ses yeux s'agrandir face à cette belle découverte et un magnifique sourire s'étirer sur ses lèvres. Je me rapproche doucement et viens me glisser contre lui en passant mon bras libre autour de ses épaules. Ma bouche vient rapidement trouver son oreille et je murmure :
- Alors ?
- Ca valait le coup de se les cailler. Me répondit-il en hochant lentement la tête de haut en bas.
Je souris tendrement en laissant ma tête reposer contre la sienne et je sens ses lèvres venir se glisser contre ma joue. Je souris en fermant les yeux. Je suis bien. Je suis bien parce que je ne pense à rien d'autre qu'à Louis et moi. Louis contre moi, sa bouche contre ma peau, son souffle dans mon cou. On est bien. Tout simplement trop bien. Je ne sais pas pourquoi j'ai cette impression de bien être quand je suis avec lui. Mais je suis bien. C'est inexplicable.
- C'est magnifique. Assure-t-il.
- Tu ne me prends pas pour un fou? Je lui demande en tournant toute mon attention vers lui.
Il me sourit en secouant lentement la tête de gauche à droite. Je sens dans son regard qu'il est surpris, mais que c'est une belle surprise. Ca lui plait. J'avais peur qu'il me prenne pour un grand romantique mais je peux noter que c'est le genre de chose que je peux faire avec lui. Le romantisme, ça lui plait.
- Je trouve ça affreusement romantique Harry et je n'aurais pas pu rêver mieux pour un premier rendez-vous.
- Donc ... tu admets que c'est bien un rendez-vous ? Je lui demande.
- Qu'est -ce-que ça pourrait être d'autre ? Me fait-il en rigolant légèrement.
Ouai. Je n'aurais sûrement pas emmené un simple pote ici, nous sommes bien d'accord là dessus.
- Hmm...
- Pourquoi tu ronchonnes. Me demande-t-il en souriant avant de glisser une main contre ma joue pour la caresser.
- J'avais peur que ça ne te plaise pas, et que je te fasse peur en t'emmenant ici.
Il roule des yeux et se rapproche d'un pas vers moi. Je sens son souffle chaud et chocolaté venir s'écraser contre mes lèvres. Je plonge mon regard dans le grand bleu. Je sens un délicat sourire s'étirer sur ses lèvres. Il est tellement adorable. Louis est un océan de douceur à lui seul. Il pourrait calmer et réconforter n'importe qui, dans n'importe quelle situation. J'en suis certain.
Louis est doux, tendre, et je suis même certain qu'il est aimant. Je l'espère en tout cas.
- A quoi tu penses ? Il me demande finalement après m'avoir observé silencieusement de longues minutes.
- Au fait que tu es quelqu'un de formidable et que je suis heureux de t'avoir rencontré.
Je crois que sans lui mon réveil ne se serait pas passé comme cela. Je pense que ça aurait été bien plus brutal et compliqué. Il a tout fait pour me mettre à l'aise lorsque j'étais encore à l'hôpital. Louis a vraiment voulu m'aider dès le départ. J'espère qu'il n'est pas aussi assidu avec tous ses patients. Je ne pense pas. J'aime me dire que je suis spécial pour lui. C'est peut-être un petit peu présomptueux de penser cela, mais j'espère sincèrement l'être.
Je me demande comment j'ai pu changer en si peu de temps. Je veux dire, j'ai mis presque un an à laissé Niall entrer dans ma vie, et là en l'espace d'un mois, Louis a pris une place indescriptible. Avant de rencontrer Niall, j'étais le mec à ne jamais se préoccuper de ses sentiments et à juste assouvir ses besoins. Comment Niall a-t-il pu me changer ? Je ne me rappelle plus de lui, mais je sens qu'il a provoqué quelque chose en moi, qu'il m'a changé et qu'il m'a aidé à devenir quelqu'un de différent, de mieux, de bien... de plus attentif, de plus aimant, de moins égoïste peut-être même.
Niall m'a guéri dans un sens. Je peux peut-être plus le remercier pour ça, mais je pense sincèrement qu'il a fait de moi un homme meilleur.
- Je ne suis pas exceptionnel Harry. Me souffle alors Louis avec sincérité.
- Je pense que si. J'affirme alors en le regardant toujours droit dans les yeux.
Il secoue la tête et je n'aime pas penser qu'il ne le croit pas. Louis est quelqu'un de formidable ! Il a besoin que je le lui dise, que je le lui fasse comprendre. Il a besoin de ça !
Sans réfléchir, sans même penser à tout ce que je viens de dire, faire, vivre, je colle mes lèvres contre les siennes. Je sens qu'il est étonné par mon geste. Il reste de marbre pendant une fraction de seconde et j'ai véritablement peur qu'il ne me repousse. Mais la seconde d'après, il me renvoie mon baiser, passe un bras autour de moi et rapproche nos deux corps. Ce baiser est doux, tendre, et empli de promesses.
J'ai l'impression que nos lèvres se connaissent, qu'elles se retrouvent après une longue séparation. Que nos corps réagissent ensemble comme si on les avait privé l'un de l'autre. Que mes mains vont naturellement se perdre dans ses cheveux, que mon coeur bat au même rythme que celui de Louis. Comme si tout ça était on ne peut plus normal. Comme si Louis et moi, on se connaissait. Comme si....
J'ai déjà vécu ça. Cette scène, je la connais. Parce que cette scène, je l'ai déjà vécu !
Pas avec Louis, mais avec Niall.
Troisième année de fac - mois de juin
Niall est venu me chercher à la sortie de l'université. C'était mon dernier examen aujourd'hui. Mon dernier devoir avant de retourner sur les bancs de la fac en septembre. Je n'avais qu'une hâte pour la fin de ma journée : me vautrer dans mon lit et faire l'autruche jusqu'à la découverte de mes notes jusqu'à ce que nous ayons les résultats. Taylor avait prévu de passer sa soirée chez Liam et j'étais donc content d'avoir l'appartement pour moi. Sauf que ça ne s'est pas exactement passé comme je le voulais, et cela parce que Monsieur Horan a décidé de venir me chercher à l'université.
C'est bizarre entre nous. On continue de coucher ensemble, on va à des soirées ensemble avec mes potes, les siens, on se comporte comme un couple, mais moi je continue de coucher avec Zayn. On n'a pas vraiment discuté de ce que nous sommes Niall et moi. Je crois que je n'ai de toute façon pas envie d'en parler. Si on le fait, je sais qu'on se mettra vraiment en couple. Même si ça ne ferait qu'officialiser ce qu'il se passe déjà. Mais ça voudrait aussi dire : arrêter de coucher avec Zayn.
Bref, il est venu me chercher à l'université, il m'a presque sauté au cou devant tout le monde en m'embrassant comme jamais il ne l'avait fait. Je crois que c'est parce que Zayn était là. Niall est jaloux de lui... ce que je comprends.
Ca fait trentes minutes qu'on est dans le métro et qu'on ne parle pas. On est assis, côte à côte et il parle à son téléphone. Il m'a fait chier en venant me chercher et il ne me regarde même pas !
- Si ton téléphone est plus intéressant que moi, fallait pas venir me chercher, hein. Je lui dis en roulant des yeux.
Je le vois afficher un sourire en coin, mais il ne décolle pas son regard de son téléphone. Il se moque littéralement de moi ce connard !
- Je te parle, hein. Pour information, juste comme ça, je te parle.
Toujours aucune réponse. Son sourire s'élargit et je secoue la tête de gauche à droite. Le métro s'arrête à une station dont je n'ai même pas entendu le nom et je me lève pour sortir. Je sens la main de Niall prendre mon poignet et me retenir de sortir de la rame. Je lève les yeux au ciel et l'interroge alors.
- Faut que je te bande les yeux. Me dit-il sérieusement.
- C'est une blague j'espère ?
- Absolument pas. Dit-il en sortant un foulard de son jeans.
Je n'ai pas le temps de répondre quoi que ce soit que c'est le noir complet autour de moi. Il a accroché le foulard autour de mon crâne en me privant ainsi de ma vue. Je sens mon équilibre me manquer quand le métro repart mais les bras de Niall me récupèrent et m'entraînent jusqu'à la place où nous étions assis quelques secondes plus tôt. Enfin j'imagine puisque je suis incapable de voir et que j'ai de plus en plus peur de ce que Niall me prépare. Ce mec est tellement imprevisible... Il m'épuise.
Le métro finit par s'arrêter et je sens la main de Niall s'accrocher à la mienne. Il m'incite à me lever et m'aide à sortir de la rame de métro. Je manque de tomber à la première marche que je rencontre et je peste sur Niall.
- Tu pourrais me dire quand y'a des escaliers ducon !
- Non mais tu te verrais, c'est à mourir de rire.
Et il se bidonne. Je ronchonne dans mon coin, mais je le sens passer un bras autour de ma taille pendant que l'autre prend ma main et me guide pour monter les marches. On doit avoir l'air ridicule mais tant pis, de toute façon, je n'ai pas vraiment le choix puisque MONSIEUR à décidé de m'entraîner dans cette galère. Je me retrouve donc privé de la vue au milieu du métro de New-York guidé par un pauvre abruti qui se moque de moi à chaque fois que je manque de tomber.
Ces dernières semaines, j'ai pu découvrir une nouvelle partie de sa personnalité. Si au début j'ai trouvé Niall très porté sur nos parties de jambes en l'air, il se préoccupe de plus en plus de moi, il aime savoir comment je vais et ce que je veux surtout. Ca m'apaise mais ça me fait peur. Il a réussi à m'étonner jour après jour ces dernières semaines et je crois que je commence à vraiment m'accrocher à lui et à m'ouvrir. Niall n'est pas idiot et il l'a senti. Je le sais ça aussi. J'espère simplement qu'il va me laisser y aller à mon rythme. Même si j'ai le rythme d'une tortue puisqu'on se connaît depuis ... le mois de novembre dernier.
Je sens finalement l'air frais de la fin de la journée venir me chatouiller les joues quand on sort enfin du métro. Niall prend ma main et m'entraîne avec lui sans me dire où nous sommes, ni où nous allons. Ca ne sert de toute façon à rien que je lui demande, il ne me répondra pas.
- On en a encore pour longtemps à marcher ? Non mais que je sache si je dois m'habituer à vivre sans rien y voir pendant longtemps ou pas ! Je m'exclame en boudant.
J'entends le rire de Niall venir caresser mon oreille et je sursaute en sentant ses lèvres se coller aux miennes. Il passe un bras autour de ma taille et colle nos deux corps. Je ne peux m'empêcher de laisser un de mes bras venir entourer son cou et j'approfondis son baiser. A bout de souffle, il quitte finalement mes lèvres, frotte son nez contre le mien et murmure.
- On en a pour vingt bonnes minutes de marche.
- PARDON ?!
Il rigole de plus belle, se détache de moi et s'éloigne. EN ME LAISSANT TOUT SEUL.
- NIALL. REVIENS ! Je hurle comme un débile en entendant ses rires qui s'effacent avec le brouhaha ambiant.
Je sens qu'on me regarde et qu'on observe. Je suis à deux doigts d'enlever le foulard qu'il m'a utilisé pour me bander les yeux quand je sens finalement ses mains douces rattraper les miennes.
- Plus jamais ça HORAN ! Je réplique en secouant la tête.
- Roooh... tu n'as pas d'humour. Me dit-il en me volant un baiser avant qu'il ne m'entraîne avec lui pour commencer notre marche.
Je soupire et le suis. De toute façon, je n'ai pas le choix et je crois que si je dis quelque chose je me fais incendier. Je boude dans mon coin, marchant lentement derrière Niall qui me traîne comme un boulet. J'entends pas mal de bruits de voiture, des klaxons et autres sons urbains. Nous sommes donc toujours en ville et il y a pas mal de passage. je sens aussi de l'agitation humaine autour de moi. Il y a du monde qui bouge, qui passe, qui cours... je crois même entendre des vélos. Mais OU SUIS-JE ?!
- J'ai le droit à un indice ? Je lui demande alors.
- On est au dessus de l'eau. Il me répond simplement et je sens son sourire dans sa voix.
- Tu te fous de ma gueule ?
- Non.
Je soupire et le laisse me guider encore. Nous sommes au dessus de l'eau. Nous sommes au dessus de l'eau... Nous sommes au dessus de... On est sur un pont ! On est sur un putain de pont ! Y'en a pas trente six mille des ponts qu'on peut traverser à pied sans risquer de se faire écrabouiller par une voiture ! On est forcément sur le pont de Brooklyn !
- Tu m'expliques ce qu'on fout sur le pont de Brooklyn ?
- Je ne pensais pas que tu serais si vif d'esprit.
- Je ne suis pas con.
- Hmm... bref, on est pas encore bien arrivé.
Il se moque de moi ? Ca fait dix mille ans qu'on marche ! Je m'apprête à râler mais il me coupe la parole et je ravale mes mots.
- Je t'interdis de te plaindre Styles, ok ?
- Ok...
- Bon. Alors en route mauvaise troupe.
Je ne peux m'empêcher de sourire malgré moi face à son humour. On continue de marcher pendant plus de dix minutes avant qu'il ne s'arrête finalement. Il attrape alors mes mains et les poses sur une rambarde. Il se glisse derrière moi et je sens ses mains venir dénouer le noeud à l'arrière de ma tête. Je mets quelques secondes à m'habituer à la luminosité.
Quand je comprends enfin où on est, et pourquoi on est là, je papillonne légèrement des paupières. La vue face à moi est splendide. Le ciel orangé, le soleil qui se couche sur les montagnes de verres de Manhattan. Il n'y avait plus beaucoup de circulation et le pont était plutôt calme. Pas de bruit de klaxon, et pas trop de promeneurs non plus, parce qu'il commençait à être un peu tard. J'étais sorti de partiel autour de vingt heures. Les gens sont en train de dîner à l'heure qu'il est. Il ne se promène pas sur le pont de Brooklyn. Non, ça, il n'y a que nous pour le faire...
Je sens Niall venir se blottir contre moi et je passe mes bras autour de lui. Je laisse mon visage venir s'enfouir dans son cou et j'embrasse doucement et tendrement sa peau, le sentant frissonner entre mes bras. Je ferme les yeux, inspire profondément et je me rends compte que c'est exactement ce dont j'avais besoin après les deux longues semaines d'examens que je viens de passer. J'ai travaillé comme un forcené pendant deux mois et je ne peux pas me permettre de rater mes examens, je ne peux pas me permettre de ne pas avoir de bonnes notes parce que je n'aurai jamais le master que je veux après... J'ai été exécrable avec tout le monde: Taylor, Zayn, Niall, tout le monde a mangé... alors une douce soirée comme celle-ci, je crois que j'en avais besoin.
Niall a parfaitement lu en moi. Il savait exactement ce dont jamais besoin avant même que je ne le sache. Niall sait prendre soin de moi. Quand j'ai été malade, il m'a amené de la soupe. La semaine d'avant, quand je me suis faché avec Gemma, il est venu avec une bouteille de Whisky. Quand Taylor est parti chez sa mère pour les vacances de pâques, il est venu pour me faire à manger tous les soirs... et il n'a pas décollé de mon appartement pendant une semaine. Quand j'ai été en révision, il venait juste pour savoir si j'avais besoin de quelque chose, si je voulais un jus de fruit, un café, un gâteau. Il m'a fait des gâteaux! Ca fait des mois qu'il prend soin de moi et que je ne le laisse pas rentrer dans ma vie.
Je suis en train de tomber amoureux de Niall, et je ne m'en suis même pas rendu compte.
- Je crois que je t'aime.
Je le sens alors se tourner d'un geste vers moi, accrocher mon cou avec son bras et m'attirer à lui pour prendre mes lèvres. Je souris contre sa bouche, glisse mes mains dans son dos pour le rapprocher de moi et je lui renvoie son baiser avec tout autant de douceur et de tendresse qu'il était en train de mettre dans ce baiser. Je ferme les yeux, sens nos langues venir se retrouver et danser l'une avec l'autre pendant que je sens mon coeur se gonfler d'amour. Putain. Je suis amoureux de lui. Je suis amoureux de lui et il faut qu'il me fasse un putain de geste romantique pour que je m'en rende compte.
- Tu sais que j'attends que tu me dises ça depuis que je t'ai rencontré ? Me affirme-t-il avec son sourire en coin.
Je roule des yeux en lui pinçant alors le ventre en rigolant.
- Tu ne vas pas me dire que t'es tombé amoureux au premier regard quand même.
- Ben si. Jt'ai même repéré dans le public ce soir là. Se moque-t-il.
Je soupire sans pour autant arriver à détacher mon sourire de mes lèvres parce que bon sang, ce mec il est insupportable, mais je l'aime.
- Allez, c'est pas tout ça, mais maintenant on va aller baiser mon petit Hazza ! S'exclame Niall en me pinçant les fesses.
Insupportable vous ai-je dis, non ?
Retour dans le présent
- Harry ? Harry ?
C'est la voix de Louis qui me fait revenir à moi. Je sens mon regard se brouiller et les larmes commencer à rouler le long de mes joues. Louis me regarde avec de grands yeux et m'interroge. Je secoue la tête, fuis son regard, et renifle en essuyant mes joues du revers de ma main.
- C'est... C'est ici que j'ai dit à Niall que je l'aimais pour la première fois. Je souffle dans un murmure, C'est Taylor qui m'a dit de t'emmener ici et je suis certain qu'elle savait que ce souvenir me reviendrait en pleine figure. Elle m'a manipulé pour que je me rappelle ! Elle m'a...
Je n'ai pas le temps de continuer que je fonds en larme. Je sens alors les bras de Louis venir m'entourer et il me serre contre lui. Je pleure. Je pleure comme une madeleine parce que je suis amoureux de Niall. Je l'aime. Il me manque. Je l'aime. Il me manque deux fois plus. A chaque souvenir sa présence et son absence se font plus grandes. Merde. J'aime une personne qui est parti, qui est morte, qui ne reviendra jamais. IL EST MORT. NIALL EST MORT. Je pleure, je continue de pleurer dans les bras de Louis et je ne peux pas m'arrêter. Il essaie de me consoler mais rien n'y fait. Je continue de pleurer, encore et encore, je sens Louis continuer de me serrer contre lui.
Je ne sais pas combien de temps a passé mais quand je finis par me calmer la nuit est tombée et nous sommes éclairés uniquement par la lumière artificielle des réverbères. Je me détache honteusement des bras de Louis et je garde les yeux rivés vers le sol. J'ai craqué. Pour la première fois depuis que je me suis réveillé, j'ai craqué. Avec Louis, lors de notre premier rendez-vous amoureux.
- Je suis désolé. Je souffle avec difficulté.
- Tu n'as pas à t'excuser Hazza.
Je secoue la tête sans relever les yeux vers lui parce que je suis trop confus et embarrassé pour cela. J'ai honte d'avoir craqué comme ça avec lui, dans ses bras. Je m'en veux. Et j'en veux à Taylor de m'avoir envoyé ici. Il va d'ailleurs falloir que j'ai une discussion avec elle.
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#RememberFIC _ ATTENTION, cette histoire va vous retourner le coeur.
Merci à Amélie pour ses corrections à l'époque où j'ai posté cette fiction sur skyrock.
Love.
Phil.
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