Chapitre 1 partie 3
J'essaye de m'occuper avec mes nombreuses activités, c'est-à-dire le piano, mes livres finis et mes dessins... Rien ne capte mon attention plus que quelques secondes. Je ne peux m'empêcher de représenter la belle rousse dévorant mon père puis moi. Une vision cauchemardesque à ajouter à celle créée après mon agression d'hier. Encore une journée étrange... Je devrais partir loin d'eux et tant pis pour mon père ! Mais aller chez Inès serait trop évident. Partir ailleurs reviendrai à m'exposer à la maladie qui sévit dans la région. Je n'ai peur que d'une mort violente, sans doute la maladie serait une fin plus douce que sacrifier pour quelque chose que je ne comprends pas. En descendant par la façade je peux rejoindre facilement l'écurie... Je crois qu'à force de lire je me prends trop pour une héroïne de livre. Pourtant, mon esprit m'hurle de quitter cet endroit... Je deviens folle. Je ne suis pas dans un roman !
Cette fois çi j'ajoute une veste de travaux de jardin à mon bas d'équitation. J'ouvre ma fenêtre et estime la hauteur. Trop haut pour sauter, mais heureusement l'architecte à mis plein de moulure sur les fenêtres et les rideaux sont fermés. J'inspire et expire un grand coup avant de me lancer... Je crois qu'à force de lire je me prends trop pour une héroïne de livre. Pourtant, mon esprit me hurle de quitter cet endroit... Je deviens folle. Je ne suis pas dans un roman !
Cette fois ci j'ajoute une veste de travaux de jardin à mon bas d'équitation. J'ouvre ma fenêtre et estime la hauteur. Trop haut pour sauter, mais heureusement l'architecte à mit plein de moulure sur les fenêtres et les rideaux sont fermés. J'inspire et expire un grand coup avant de me lancer... C'est de la folie. Je me suspends à mon rebord de fenêtre tout en étant consciente que je ne pourrais pas tenir cette position très longtemps. Je me laisse tomber sur la première moulure et réitère l'opération jusqu'à toucher terre. La stalle d'Ilion n'est qu'à trois mètres que je parcours en courant. Une fois dans son box la voix de Maria me parvient encore une fois. Elle est partout aujourd'hui où elle me suit ?
- Elle ne me sert plus à rien ! Tu savais très bien que cela allait arriver!
Cette fois-ci on est loin de la voix douce et mielleuse qu'elle utilise habituellement. Là son ton est glacial, je n'aimerai pas être à la place de son interlocuteur.
- Tu as bien fait une exception pour moi et Jasper alors pourquoi pas pour elle ?
- C'est Peter qui parle, en même temps qui ça peut-être d'autre ? Les autres de la bande ne viennent jamais jusqu'ici.
- Vous deux vous m'êtes utile, elle ne sert pas plus que les autres. Assure toi de me rester utile si tu ne veux pas subir la même chose... Personne n'est irremplaçable oublie pas.
- Mais... tente d'objecter Peter.
- Mais rien, je décide qui doit rester et qui ne le doit pas ! La discussion est close, n'ajoute rien si tu ne veux pas finir au sous-sol avec Andres et Arthur !
Au sous-sol ? Je ne savais même pas que l'on en avait un... Pourtant, j'ai exploré tout le manoir étant enfant sauf une porte. Maintenant que je me pose la question je me demande pourquoi... Peut-être parce qu'elle est perpétuellement fermée à clef... Mais je sais ou père les rangent. Autant y remédier tout de suite ! Je repars tranquillement vers le manoir, après tout je suis les ordres. À peine la porte refermée Jasper apparaît derrière moi.
- Vous êtes vraiment partout aujourd’hui ! laissais-je sortir agacé.
J'ai horreur d'être surprise... J'entends toujours les gens arriver normalement…
- Pas vraiment c'est juste vous qui ne sortez jamais de votre chambre, mademoiselle Ange. Mais expliquez-moi comment vous avez fait ? Je ne vous ai ni vue ni entendue sortir.
- Vous me surveillez ? M'étonnais-je
- Non, j'attendais Maria.
- Ah… Elle est dans l'écurie avec Peter.
Il pousse un soupir lasse et presque embêté. Il sait ce que Peter voulait demander à Maria... Connaît-il aussi la réponse ? Si pour elle personne n'est irremplaçable Jasper peut finir dans le sous-sol quoi que ça signifie... Elle se séparera aussi facilement de l'amour de sa vie ? Incompréhensible... Sauf si elle n'est pas si amoureuse...
- Merci. Votre père veut vous voir, il vous attend dans la salle à manger.
Je me dérobe d'un mouvement de tête et part vers la salle à manger. Effectivement, père est assis à sa place habituelle, en bout de table devant un immense tableau, ce qui le rend plus impressionnant qu'il ne l'est déjà.
- Ravi de voir que tu n'as pas quitté le manoir, commence-t-il d'une voix neutre.
Il pose quelques secondes de silence, sans doute attend-t-il que je lui réponde. Voyant que je ne dis rien il continue.
- J'aimerais que tu sois la dame d'honneur de Maria au mariage.
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