Monstres aux visages effacés par des mots amers,

De faux sourires cachant de vrais mystères,

Voilà ceux qui m'entourent aujourd'hui démasqués ;

Et je me repends de les avoir un jour aimés.

Car chaque jour leurs défauts, gommés par l'amitié,

Me dessinaient les couleurs de la beauté

Fragile et incertaine, qui triomphait dans leurs yeux ;

Mais tout cela était un mirage fallacieux.

Ils m'observent l'œil froid et sec, l'esprit brûlant,

Pour m'inonder de leur phrasé assassin,

Noir et sinueux comme l'encre qui tâche le fusain,

Leurs paroles se bousculent et m'écorchent le cœur,

Et ces amis infidèles qui faisaient mon bonheur

Ont maintenant le reflet glacé des souvenirs d'antan.