Au fil de son errance, délaissé, le temps hurle

Lui par qui se déploie, de l'aube au crépuscule

Du berceau à la tombe, des entrailles à la terre

Pour cette heure inconnue, un chemin de prières.

Ce temps, humble et servile, puissions-nous l'ouïr parler,

Fermerions-nous nos sens, troublés par ses secrets,

Fuyant son odieux rire, qui de son œuvre austère,

Creuserait un sillon, pénétrant notre chair.

Dans une vaine tentative nous détournons les yeux

Posons sur lui le voile d'un éternel oubli,

Apeurés de savoir l'échéance de la vie.

Tu hurles et nous sommes sourds "Que perdre à être vieux ?"

Symbole d'éternité, toi qui en est le roi,

Tu traques l'heure inconnue, nous l'offres, vêtue de soie.