9- La vérité

/!\  Paroles pouvant être choquantes /!\

Pdv Sasuke :

Nous allons au lac... celui ou je m'entrainais dur comme fer pour maitriser la boule de feu suprême.

Je tourne la tête. C'est la première fois que je vois Kako comme ça. Sûre d'elle, la tête haute. Elle est déterminée, et elle n'a pas l'air ailleurs, enfin je crois, parfois elle tremble. À quoi pense-t-elle à longueur de journée ? Je ne le sais pas mais elle est différente aujourd'hui.

Elle marche avec assurance, dans son pull, un peu grand pour elle. Depuis que je la connais, elle ne porte que ce genre de vêtements, ils étaient beaucoup trop grand pour elle avant, confortables, mais loin d'être à sa taille. Peut-être que ce sont des pulls pour enfants de dix ans ? 

En tous cas, c'est ce que je pense. Elle porte aussi des shorts, qui lui arrive au-dessus des genoux. Des vêtements de garçons, sobres mais cela se voit qu'ils ne sont pas fait pour des petites filles, à la base.

( Nda : Les yeux sont trop grands, je le sais, mais voici un dessin de Kako à 8 ans que j'ai fais rapidement : ) )

Nous sommes arrivés, l'eau du lac est paisible, calme. Il n'y a pas un bruit aux alentours, à part le son de nos pas, sur le bois de la passerelle au-dessus de l'eau.

Elle s'assoit sur le bord, je fais pareille. Ses tremblements cessent, elle dirige sa tête vers moi, puis son regard. J'en ai eu des frissons, il est si intense et déborde de détermination ! La première fois que je la vois comme ça.

Kako : Ecoute, ça va être long, crois moi, je fais un énorme effort pour ne pas me laisser emporter par mes pensées. Alors merci de ne pas me déranger.

Je ne savais pas qu'elle pouvait être comme ça. Enfin parler normalement, comme une personne normale. D'habitude, elle rallonge ses phrases et est pensive. Elle parle entre le lent et le normal, là c'est comme si j'avais une autre personne devant moi.

Mais elle dit bien qu'elle fait un effort pour rester sur terre. J'apprécie. Mais c'est quand même bizarre, je m'étais habitué à sa façon de parler, et cela ne me dérangeais pas plus que cela... Je fis un signe de la tête pour lui dire qu'elle pouvait commencer.

Kako : Je vais commencer par le tout début. Je ne suis pas originaire de Konoha...

...

Kako : Désolée, du coup je viens d'un autre petit village. Là-bas, il n'y avait que mon clan. Le clan Memorī. Mon clan à de nombreux pouvoirs, Memorī veut dire "mémoire". En fait, nous n'oublions jamais rien, par exemple, notre conversation, je n'oublierais aucun de nos mots jusqu'à ma mort. Je pourrais même te le réciter dans soixante ans si tu veux, enfin si on est toujours en vie d'ici là. Notre mémoire est excellente qu'elle soit visuelle, auditive, gustative, olfactive ou même le toucher. Nous nous souvenons de tout, dans les moindres détails. D'ailleurs, même certains ninjas appellent les miens de la branche secondaire, la mémoire d'une vie, ceux de la branche principale, c'est la mémoire du monde.

Sasuke : Pourquoi la mémoire du monde, et tu fais partie de quelle branche de ton clan ?

Kako : J'y viens, laisse-moi le temps de t'en parler et je t'ai dit de ne pas m'interrompre !

Sasuke : Désolé...

Kako : Bien, je disais... à oui ! Pour répondre à ta question, je fais partie de la mémoire du monde. Mais avant de t'expliquer cela, laisse-moi te dire une chose avant.

Kako : Les enfants de la mémoire d'une vie n'oublient rien, et quand ils deviennent ninjas, ils partent en missions. Mais les nôtres étaient spéciales, nous étions des alliés de Konoha, alors pour eux, nous nous occupions surtout des missions de reconnaissances, d'infiltrations et de récoltes de données. Les enfants étaient intensivement entrainés. Pour ensuite partir pour des missions dangereuses dès notre plus jeune âge, ici, douze ans. Malgré la superbe capacité de nos mémoires, c'est cela qui causera aussi notre perte.

Sasuke :???

Kako : En fait, comme nous n'oublions rien, les enfants se remémorent tout pour ensuite remettre leurs rapports. Mais ils y repensent après, certains voient, entendent et autre, même ils ont vécu des choses horribles. Tellement qu'à force d'y penser, ils n'en peuvent plus et se suicident.

Sasuke :!!!

Kako : Pour cela, les adultes ayant survécu jusqu'ici, faisaient toujours beaucoup d'enfants. Mais pour la mémoire du monde, c'est pire, car nous, nous avons des visions. Le jour de notre naissance, nous sommes dotés d'un don, soit celui de voir le présent, celui de voir l'avenir, ou celui de voir le passé. Moi, je vois le passé... Des horreurs, j'en ai vus des millions ! Et le pire est de se souvenir de tout après !

J'eus de la peine pour elle quand même, moi si j'avais son don, je n'aimerais pas me souvenir dans les moindres détails, cette nuit-là...

Kako : C'est une des pires tortures pour mon clan. Le don le plus puissant de mon clan était celui de mon ancêtre, le premier chef du clan Memorī. Il pouvait voir le passé lui aussi comme moi. 

Kako : Mais d'après mon père et mon grand-père, mon pouvoir héréditaire sera aussi puissant que celui de mon ancêtre, et même plus encore. Déjà aujourd'hui, mon kekkei genkai est d'un niveau bien plus élevé que la moyenne. J'ai des visions tout le temps, c'est pour ça que je suis à l'ouest, comme tu le dis. Sache que là, je fais un effort comme tu ne peux pas l'imaginer pour ne pas voir le passé. Parfois, j'ai littéralement l'impression de vivre dans l'ancien temps. Mais récemment...

Elle pris une voix plus sérieuse, une intonation que je ne lui connaissait pas. J'en eu des frissons !

Kako : Récemment, mon don a nettement augmenter en puissance. J'ai vu... le massacre du clan Uchiha.

Ma gorge se noua, je ne m'attendais pas à ça ! Elle aurai tout vu...?

Kako : Mes visions étaient tellement violentes cette fois, bien plus réalistes surtout ! Je le revoyais en boucle, cela me faisait de la peine. Je suis entrainée psychologiquement pour affronter cela. Ça ne m'aurais rien fait normalement. Mais... c'était toi, ton clan, ils souffraient, tu souffrais.

Kako : Je n'ai rien pu faire. Si j'avais eu cette vision plus tôt, le début qui c'était déjà déroulé en tous cas, peut-être que cela ne se serai pas produit. Pour tout te dire, je me sens coupable. Tu as découvert ton clan mort, puis tu les as vu mourir devant tes yeux, grâce à un genjutsu. Je le savais, mais je n'ai rien pu faire pour toi.

Kako : Moi-même ça me torturais, de te savoir comme ça, et mes visions d'horreurs pour couronner le tout. J'ai fini par ne plus dormir pratiquement, parfois j'en avais même mal à la tête. Ça c'était calmé après, mais je t'ai vu à l'hôpital, quand j'ai croisé ton regard, c'est reparti de suite. J'en suis désolée d'ailleurs, même si ce n'est pas de ma faute.

Alors c'est pour ça qu'elle était dans cet état....

Kako : Je suis désolée... je sais à quel point on peut se sentir seul dans ce moment ! Je me suis mis à ta place, mais même sans le faire, je savais. Tu as découvert ton clan mort, moi, je les ai vu mourir de mes propres yeux, certains sont morts à mes côtés ou dans mes bras... J'avais trois ans...

Sasuke : Ton clan est mort ? Tout ? Tu... je suis désolé... je...

Ma voix tremblait, au fond on a vécu la même chose. Le Sandaime Hokage avait raison, il savait. Elle me coupa.

Kako : Tu n'y ai pour rien. Mais chaque jour j'y repense. Tu t'en doute sûrement, avec mes visions... Cette nuit-là, il neigeait, mais tout est devenu rouge. Ma mère a été décapité, mon père avec son propre katana dans le cœur, mon premier frère, Ima, a été transpercé dans l'abdomen avec un kunaï, puis le bras entier de l'assaillant, mon deuxième frère, Yūki, est mort brulé, et mon troisième frère, Shinsetsu, est mort dans mes bras en me protégeant !

Kako : Et tu veux savoir l'ironie dans tout ça ! Ton frère, Monsieur Itachi a tué ton clan, moi c'était mon Oncle Mae ! Je le considérais comme mon deuxième père ! Mais ce n'est pas la même histoire car j'ai appris qu'il a été manipulé pour faire ses crimes. Et tu veux savoir comment il a retrouvé ses esprits ? Sans m'en rendre compte, je l'avais tué. Depuis ce jour-là, j'ai les mains tachées de sang. Cette si belle couleur... mais atroce à la fois car cela reste tout de même du sang, d'une personne.

Elle tremblait, sa voix aussi. Les larmes commençaient à lui monter aux yeux. Moi aussi, j'avais envie de pleurer avec elle. On a vécu la même chose, on est pareil ! Notre histoire est si frappante, que j'en ai pas les mots !

Elle avait baissé les yeux, embrumés de larmes. Je la pris dans mes bras, et la serrait comme si cela en dépendait de ma vie. Et dire qu'elle ne m'avait jamais rien dis. Itachi devait sûrement le savoir, vu qu'il ne répondait pas à mes questions sur le clan de Kako.

Mes larmes coulent. Nous pleurons tous les deux à chaudes larmes, elles dévalent le long de nos visages comme une chute d'eau. On se fait un câlin, elle est chaude, je suis triste mais heureux à la fois qu'elle m'ai tout dis. Notre étreinte est même réconfortante, comment ça ne peut pas l'être ?

Sasuke : Merci, Kako... De m'avoir tout dit... Cette vérité, était-elle trop lourd pour tes épaules... ?

Toujours dans mes bras, elle me serra plus fort.

Kako : Je ne m'en étais pas rendue compte, mais oui... Merci de m'avoir écouté, ça fait du bien... Merci, merci Sasuke... Du fond du cœur merci...

Elle desserra son emprise, elle sécha ses larmes, maintenant elle me sourit, de toutes ses dents, même si sa mine est triste.

Kako : Nous avons tout deux été en quelques sortes abandonnés, nous sommes seuls, nous l'étions. À partir d'aujourd'hui, on ne se quitte plus. Tu ne m'abandonne pas, je ne le ferai pas non plus. Tu es le seul à connaitre toute la vérité, toute. Même Monsieur Hiruzen, enfin Monsieur le Hokage ne sais pas tous les détails. Toi, j'ai une entière confiance en toi. Merci Sasuke, d'être à mes côtés. Mais promet moi, que tu ne me laissera jamais comme un lâche !

Elle me tend sa main. Je souris moi aussi.

Sasuke : Je te le promet, mais toi aussi, promet le moi !

Kako : Je te le promet !

Je tends aussi ma main, et on se la serre.

On resta là, à ne rien faire ou au contraire, parler comme des moulins à paroles. Elle me donna aussi plus de détails sur son passé. Elle ne m'en avait jamais parlé auparavant.

« Notre passé fini toujours par nous rattraper, et parfois ne plus nous lâcher, même si on a envie de tourner la page... Cette affreuse nuit me hante chaque jour, j'aimerais l'oublier, mais cela m'est impossible. J'aurai aimé que tu n'ai pas non plus un passé comme le mien... je pensais que si j'étais avec toi, ma situation s'améliorerait, j'ai réussi à passer de bons moments grâce à toi, je voulais aussi que tu sois bien, heureux à mes côtés, mais sur ce coup je ne t'ai pas vraiment aidé... et je m'en veux un peu, pour tout te dire...»

Kako possède une grande sagesse pour son âge, mais nous sommes des enfants, nos sentiments et émotions montrent en quelque sorte notre âge. Kako a un grand esprit, mais ses émotions correspondes quand même à celle d'une enfant. Une enfant triste, au passé douloureux, rempli de souvenirs nostalgiques de sa vie paisible. Mais aussi ceux d'un autre temps, laissant différentes visualisations de la vie ou du monde qui nous entoure... pas celles d'une enfant en tout cas...

J'ai appris ainsi que ses vêtements, trop grand, étaient en fait les vêtements de ses grands frères. Enfin les shorts, les pull n'appartiennent qu'à son grand frère Ima, qui avait neuf ans. Elle m'a dit qu'elle les avaient récupéré après être revenu avec le Hokage et quelques ninjas pour enterrer tout le monde et faire son deuil, leur rendre hommage.

Elle veut être aussi forte que son frère Ima. Aussi courageuse que Yūki. Et aussi généreuse et gentille que Shinsetsu, quand elle n'est pas face à un ennemi bien sûr.

Elle m'a résumé sa première rencontre avec Itachi, d'ailleurs, elle l'appelle Monsieur Itachi, elle ne le sait même pas pourquoi. Elle dit Monsieur ou Madame à presque toutes les personnes plus âgés, sauf les senseis, qu'elle les appelle comme tout le monde ( sensei ). Elle m'a dit aussi que quand elle et Itachi se voyaient, il la nommait Chieko au lieu de Kako. Pourtant il savait très bien comment elle s'appelait. 

Moi, je me suis confié sur mon désir de vengeance, vu qu'elle savait déjà ce qu'il s'était produit cette nuit-là. Elle a essayé de me dissuader de ma résolution. Qu'Itachi avait sûrement une « bonne » raison de faire ça. Quoi qu'elle est vu, je m'en contre fiche, je veux le tuer un point c'est tout.

Après, elle m'a sorti que je pouvais peut-être mourir, si je combattais mon frère à mort. Et qu'après, je l'aurai laissée seule. Au fond je la comprends, elle a perdu tout son clan, sa famille, ses parents mais surtout ses frères avec qui elle était le plus proche. Elle n'a pas pu les protéger, alors elle essaye de me protéger moi, moi qui a pris en quelque sorte la place de sa famille. Alors je lui ai promis que je ne mourrai pas. Ensuite, elle n'a rien dit, elle savait que ce n'était plus la peine de me faire changer d'avis.

Elle m'a raconté des souvenirs, qu'elle n'osait plus raconter à qui que ce soit. Des souvenirs d'entrainement intensifs, puis que pour lui redonner le sourire, après de durs efforts, ses frères et elle essayaient de préparer quelque chose à manger. Même si parfois s'était un échec totale, ça finissait par de la rigolade.

De longues conversations avec son père, ou encore de bons moments passés avec sa mère. À trois ans, elle s'entrainait déjà comme si elle recevait un entrainement d'enfant de six ans de son clan. Pour son tout petit corps, cela a dû être dure de supporter l'effort. Son clan était stricte. Car même si elle était la benjamine elle aurai sûrement été la cheffe, car c'est au plus puissant de prendre le rôle du chef, mais il doit avoir minimum vingt ans, d'après leurs règles.

Elle m'a confié, qu'elle ne trouvait pas ça juste, que si ce massacre ne se serai pas passé, Ima aurai peut-être été le chef, car c'est l'ainé. Mais si les autres à par elle auraient eu la vingtaine. Il l'aurai été quand même, car s'était le plus puissant. Puis après que se serai à elle de prendre le relais... Elle ne voulait pas être la cheffe, mais maintenant qu'elle est seule, elle est en quelques sortes la cheffe, et pour l'instant, d'elle-même...

Sans ce massacre, oui, elle aurait été la cheffe à vingt ans, mais je ne l'aurais jamais rencontrée.

Le clan Memorī est un clan puissant, grâce à lui, Konoha a évité bien des batailles et pièges. Même qu'ils ont aidés à la victoire de Konoha pendant les guerres.

Son clan est fort, elle ne peut pas disparaitre, pour son soulagement, il est important, leurs pouvoirs sont importants pour éviter le plus de pertes, c'est comme ça. Elle m'a aussi parler de ses peurs et angoisses, sur son kekkei genkai. D'après son père, son pouvoir ne fera que de s'accroitre. Elle a peur de ne pas le supporter. Elle m'a même dit, je cite :

 « Tu sais, j'ai peur de l'évolution de mon kekkei genkai. Je t'ai dit que les enfants de mon clan avaient tendance à se suicider. Car ils ne le supporte plus, leur pouvoir. Moi j'ai déjà du mal avec eux, le pire c'est que je fais partie de la mémoire du monde...

Tu sais, je n'ai jamais fait de tentatives, mais l'idée de me suicider est déjà parvenue à mon esprit, plusieurs fois même. J'ai eu aussi des visions d'enfants de mon clan, se planter des armes, ou se pendre. Je ne compte même plus les fois où j'ai voulu faire comme eux... Mais jamais cela ne s'est produit. Car la seule chose qui me maintenait en vie était les paroles de mon père et de mes frères, Shinsetsu, en particulier. Je suis l'héritière. La seule à pouvoir refonder mon clan. 

Si mon don sera aussi puissant, ou plus, que mon ancêtre, ce n'est pas une coïncidence. Nous avons les mêmes dons, j'aurai la même puissance que lui. Il a fondé le clan seul, je suis seule, et je dois le refonder. Le destin qui sait ? A fait de moi, une sorte de réincarnation ? Ou l'histoire devait-elle se répéter ? Aucune idée !

Mais la mort ne me fait pas peur, pour l'instant... Je l'ai vu plusieurs fois en face, ou de loin... Mais ce n'est pas parce que je n'ai pas peur, que je veux bien mourir, au contraire je ne le veux pas, je ne le veux plus. Là, je veux recréer mon clan, cela prendra du temps, mais c'est mon rêve. Ma vie se résume à cela, je n'ai pas le choix, je pense... Mais si je l'avais, je l'aurai quand même fait. Nos pouvoirs sont une torture pour nous, mais nous aidons, nous sauvons même des vies parfois. Alors pourquoi pas ? Et qui sait ? Peut-être qu'un jour le monde changera, je l'espère...»

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