Doux préambule


 La pénombre s'est installé dans la chambre, je suis allongé sur le lit tout près d'elle.

Mes yeux ne peuvent se détacher de cette peau si blanche qui ressemble à la couleur que le ciel peut avoir après la pluie. Du bout des doigts, je trace une ligne imaginaire sur son épaule, ce contact provoque en moi une série de frissons qui me rappelle que je suis vivant.
Ses lèvres se pincent dans son sommeil, de peur de la réveiller, je retire ma main.
Je n'avais jamais remarqué à quel point de simples lèvres peuvent retourner un cœur, un esprit...
J'aime la couleur que la lumière extérieure qui transperce le voletfait sur sa peau, j'aimerais pouvoir la peindre tous les jours de mon existence...

Cela fait une bonne vingtaine de minutes que je l'observe avec la sensation d'être le plus chanceux.

Face à sa beauté certaines interrogations perdurent dans mon esprit.
Pourquoi moi ? Pourquoi une fille de ce genre peut-elle être intéressé par un rebut de la société comme moi ?

Je soupire bercé par sa lente respiration, certaines rencontrent ne sont pas prévues, mais nécessaire à notre survie, ma survie.

Elle parait si sereine endormie... Plus sereine que lorsqu'elle est avec moi en tout cas.


Que suis-je en train de faire ? Mes vieux démons vont-ils m'empêcher d'aller plus loin dans cette histoire ? De pouvoir la rendre heureuse ? Comblée ?
Est-ce cette personne que j'ai attendu et espéré toute ma vie ?
Vais-je à présent réussir à relever la tête et à imaginer un avenir ?

Ces pensées me ramènent à une froide journée de décembre quand sur un banc glacial, j'avais trouvé un livre accompagné d'un café chaud. En ouvrant ce livre, j'y avais lu cette citation qui étrangement se prête totalement à la situation du moment...

« Il suffit d'un instant. Un regard. Une rencontre. Pour bouleverser une existence. La bonne personne. Le caprice complice du hasard » G.Musso.

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