27. Happy end ?(E)
- Je suis désolé Eden, il lâche alors que ses épaules s'affaissent pendant que mon cœur se comprime.
Mon visage ne se détend pas alors que mon rythme cardiaque s'accélère. J
- Hey Julie ! Que fais-tu avec ce naze ? Tu m'as laissé tomber tout à l'heure.
Merde je l'avais oublié lui...
Je croise le regard de Sonny et remarque qu'il a envie de rire au nez de ce trou du cul... Mais ce dernier vient jusqu'à nous, adresse un regard de dégoût à Sonny puis m'entoure les épaules de son bras.
- Hey mec, tu fous quoi avec elle ?, il demande à Sonny en resserrant son étreinte sur moi.
- Nous discutons, il répond en tentant de rester calme.
- Bah, va discuter ailleurs, c'est chasse gardé ici, il réplique en descendant sa main un peu plus.
Je frémis, mais le laisse faire. J'ai l'impression de ne plus parvenir à contrôler mon corps. Est-ce une façons que mon esprit a trouvé pour lui en faire baver autant qu'à moi ? Sonny plaque ses bras contre son torse et je perçois la tension qui émane de lui. Sa poitrine se soulève un peu plus vite et il gratte sa barbe que j'aimais tant caresser.
- Tu ne comprends pas le français bonhomme ?, il questionne avec un sourire triomphant.
Sa main atterris à présent près de mon décolleté ce qui me fait réagir immédiatement. Je le repousse d'un geste de la main tout en continuant de fixer Sonny de mon regard meurtrier. L'autre gus ne semble pas comprendre et revient à la charge un peu plus insistant.
Je comprends à ce moment-là que j'ai trop cherché à titiller Sonny. Bon sang, mais qu'est ce qu'il se passe dans mon esprit ? Est-ce l'alcool qui me fait agir comme une gamine ?
Le poing de mon barbu part à la vitesse de l'éclair contre le nez de mon voisin, qui fait un sinistre bruit. Le gus vocifère des menaces alors que son ami nous rejoint. Le torse bombé, il semble vouloir prendre part à la dispute.
J'essaie de m'interposer, mais Sonny m'éloigne d'un geste de la main. Merde ils vont vraiment de battre ? Il faut que je fasse quelque chose... Je crie d'effroi alors qu'un autre coup s'abat sur lui. Ils sont à deux contre lui ! Chose étonnante Sonny ne réplique pas et souris même...
Une foule, nous entoure soudainement et j'ai beau leur demander de les séparer tous regardent la scène en rigolant. Certains encouragent même... Merde.
En prenant conscience de la violence gratuite des deux énergumènes, je tente d'arrêter un des deux cons, mais les vigiles arrivent rapidement. Mais avec leurs arrivées , les coups ne cessent pas... Un poing arrive sur sa joue, d'autre fois, c'est un coup de pied qu'il reçoit.
Les deux gorilles vêtus de noirs parviennent à les séparer sans essuyer de coups. Sonny est traité comme les deux autres, et est remercier par la porte de derrière.
Je reste stoïque devant la violence de la scène, et surtout la non-réaction de Sonny. Est-il aussi bête qu'il n'en a l'air ou bien n'a t'il rien fait pour moi ?
Un hoquet me fait réagir et je cours le rejoindre sous le regard des badauds qui s'étaient agglutiner autour de nous. Je le trouve rapidement, assis au bord du trottoir avec un simple mouchoir pour arrêter son nez de saigner. Ils ne l'ont pas loupé quand même...
Même si ces blessures ont l'air impressionnantes, je sais qu'il n'a rien de grave et ma colère jaillit de nouveau. En me tenant debout devant lui, je ne peux pas m'empêcher de lui demander :
- Pourquoi es-tu venu, Sonny ?!
Ma colère mêlée à mon trouble de le voir devant moi ne sont pas parti. Tout un tas de sentiments bouillonnent à l'intérieur, comme un volcan au bord de l'explosion.
Je ne sais pas ce qui m'a pris à ne pas rester les grosses paluches de l'autre, j'avais envie de le rendre jaloux, je suis sûr... J'ai été idiote sur ce coup-là, car c'était certain que Sonny prendrait ma défense. Mais à quoi j'ai joué ?!
- J'ai besoin de te parler..., il répond après avoir craché au sol.
- Vraiment, tu as besoin ? Moi, j'en avais besoin, mais il y a un moment en fait !
- Je n'avais pas mon téléphone, il déclare en baissant la tête honteuse.
- Je rêve, c'est ça ? Tu vas me dire que pendant tout ce temps tu as juste oublié que tu avais un téléphone ? C'est égoïste Sonny !, je m'exclame presque autant au bord des larmes que du rire nerveux.
- Eden..., il couine presque.
Sa voix si grave, si intense provoque en moi des tensions sexuelles dont je me serais bien passé !
Je panique alors que Sonny se relève, me dépassant d'une bonne tête et s'approche de moi. Mon corps n'est que contradiction, il crie à mon cerveau de le toucher, mais également de fuir... Je n'ai plus envie de me battre contre lui. Son visage porte les stigmates frais de son altercation.
- Tu as mal ?, je lui demande en l'empêchant de parler le premier.
- Un peu, mais j'ai connu pire, il répond en haussant les épaules. Et n'essaie pas d'esquiver la discussion qui va venir...
- Je n'évite rien, je m'empresse de répondre.
- Eden tu va trouver ça trop facile, mais oui j'ai encore agis comme un con. En me demandant si j'étais prêt à m'engager, j'ai eu peur parce que ma situation à ce moment-là était vraiment merdique... J'aurai dû te dire que j'étais prêt à tout pour toi Eden. Regarde-moi s'il te plait.
Du bout de l'index il fait pivoter mon visage vers lui. Je parviens à masquer l'émotion que je ressens face à sa déclaration. Je ne peux pas dire que ça ne me touche pas, que ce n'est pas ce que j'attendais, mais peut-être qu'il est trop tard.
Qu'est-ce qu'il peut me promettre qu'il ne recommencera pas à me fuir dès que le moindre doute subsistera dans son esprit ?
Ses yeux brillent d'une lueur qui lui va si bien... À travers son regard, je vois qu'il est sincère.
- Comprends tu ce que j'essaie de te dire ? Ce n'est vraiment pas facile et tu ne m'aides pas, il continue d'une voix douce.
- Je suis désolé Sonny, je réponds en détournant la tête.
D'un geste de la main rempli d'assurance, il refait pivoter mon visage face à lui et l'encadre. Il coule un regard amoureux sur moi.
Non, tu ne peux pas, Sonny.
Tu peux ne pas agir comme un goujat et jouer les amoureux juste après. Comment je vais pouvoir résister ou m'opposer à ça ? Avant qu'il ne puisse placer un mot, je retirer ses mains de mon visage. Comment je pourrais être certaine qu'il ne recommencera pas ses absences ?
- Je... Il faut que je parte Sonny ne dis rien s'il te plaît.
- Non Eden ne fuit pas...
- C'est pourtant à mon tour de te fuir.
Je prends mes jambes à mon cou et je ne réalise pas que Sonny même amoché est en train de me courir derrière. Pourquoi mes joues ruissellent de larme ? Si c'est vraiment ce que je voulais de le fuir pourquoi ça me rend si triste ?
Pourquoi j'ai l'impression que mon cœur se brise une nouvelle fois ?
Alors que j'arrive au pied de mon immeuble, Sonny halète derrière moi le temps que je trouve mes clés. Je fouille dans mon sac alors que je sais pertinemment qu'elles sont dans ma poche... Je suis pitoyable.
Sonny ne s'approche pas de moi, mais ne semble pas décider de partir pour autant.
Et si j'écoutais ce qu'il avait à me dire ? Qu'est-ce que j'ai à perdre à l'écouter ?
Mes réflexions sont arrêtées par la voix rauque de Sonny.
- Eden... Putain... Si je t'ai blessé, je suis désolée, il faut que tu me croies, il insiste.
Sa voix est si tremblante que j'ai l'impression qu'il pleure. Je me tourne alors vers lui dans l'espoir que ce soit vraiment le cas... Ses yeux sont humides, mais brillent quand ils croisent les miens. Mon souffle est court... Et mes jambes supportent à peine mon poids.
- Je n'ai jamais ressenti de telles choses pour quelqu'un et ça me fais mal de me l'avouer... J'ai envie que mon monde ne tourne qu'autour de toi Eden. Je vais devoir fait des milliers d'efforts, mais pour toi, j'ai envie de le faire.
- Mais..., je tente de l'interrompre.
- Non laisse-moi finir sinon je n'aurai pas le courage de tout te dire. J'ai essayé, mais je n'y arrive pas sans toi. Je t'ai menti en te disant que je ne pouvais pas te promettre que je m'engagerai avec toi, car dès le premier jour, tu m'avais kidnappé.
Il s'arrête en me regardant fixement, je n'arrive plus à cacher le trouble que ses mots font sur moi... Je crois que je tremble, que mon cœur ne bat plus très bien et mes jambes se sont transformées une nouvelle fois en guimauve.
- Tu me rends fou Eden ! Tu comprends ?
- Sonny...
- J'ai vraiment besoin de toi... Mais il faut que tu sache que je suis cassé comme un vieux jouet jeté dans le fond d'une malle. La vie n'a pas été facile avec moi, mais je crois que ça s'arrange depuis que tu as débarqué dans ma vie.
Une larme s'échappe du coin de ses yeux alors qu'il saisit ma main. Je suis paralysée... Je ne sais pas si j'ai peur ou si je ressens trop de chose.
- Jusqu'ici, je n'avais pas trouvé de bonnes raisons d'exister, de vivre, mais j'ai besoin de croire qu'il peut y avoir un happy end pour moi. J'ai besoin d'être porté par l'espoir, je... . Écoutes, avec toi, pour toi, je suis prêt à faire tous les efforts possibles si tu m'autorises à essayer de te rendre heureuse. Eden accepte tu de me donner une autre chance ? L'ultime chance ?
Je soupire quand il termine sa longue tirade.
Bon sang... Moi qui avais uniquement besoin qu'il me dise oui il y a plusieurs semaines... Devant moi, en me regardant dans les yeux, il vient de me faire la plus belle déclaration au monde. Alors que je pourrai lui sauter dans les bras, lui avouer mes sentiments, mon cerveau prend le contrôle et je deviens plus rationnelle qu'émotive.
- Pour quelles raisons ne m'as-tu pas appelé ?, je demande en retirant ma main de la sienne.
- J'aurai préféré te raconter tout ça dans un autre endroit que cette rue, si tu ne vois pas d'inconvénient. Et j'ai besoin de me nettoyer...
- Et moi, j'ai besoin de savoir ! Si tu ne te confies pas à moi, je ne vois pas l'intérêt de continuer sur ce chemin.
Mes mots me font aussi mal qu'à lui. Il recule comme si mes mots étaient comme des balles de fusil et qu'elles venaient d'atteindre son cœur.
- La dernière fois que nous avons passé la soirée ensemble, tu as fouiné dans mon téléphone. Tu as sûrement cru que je voyais une autre femme, mais ce n'était pas le cas Eden... Ma mère était malade, un cancer. Comme on ne s'est jamais réellement entendu cette nouvelle a perturbé ma vie.
Merde, je tape une crise digne d'une adolescente alors qu'il prenait soin de sa mère ?!
Pour quel genre de fille, je passe moi ? Alors que j'aurai pu lui venir en aide...
Je réalise au même moment qu'il a préféré me cacher tout ça plutôt que de devoir en parler.
- Peut-on en parler au chaud ? Je n'ai pas envie d'étaler ma vie dans la rue..., me demande Sonny presque implorant.
- Oui, on monte alors. Un café nous fera du bien, je ne me sens pas tellement bien là...
- Les effets de l'alcool Eden.
- Tu pourras nettoyer tes plaies aussi, j'ajoute en le dévisageant.
- Tu veux bien être mon infirmière ? , il demande en posant sa main dans le creux de ma hanche.
Ce contact m'électrise et me pousse à ouvrir la porte au plus vite.
Lorsque nous montons les escaliers qui nous mènent à mon appartement, je suis troublée. Probablement à cause de son regard que je sens sur mon corps... Et par la révélation qu'il vient de me faire.
À l'intérieur, Sonny détaille mon appartement comme s'il n'y avait pas mis les pieds depuis une éternité. C'est vrai qu'à présent Cheryl vit plus ou moins avec moi et que la décoration a quelque peu changé... Surtout avec cet imposant sapin que nous avons décoré le week-end dernier. C'était un très bon moment jovial et je me rappelle avoir pensé qu'il manquait la présence de Sonny pour compléter le tableau. Comme l'étoile que nous mettons à la tête du sapin.
Mais à présent, il est ici. Il se tient raide comme un piquet en zieutant tout dans les moindres détails. Je m'excuse, enlève mon manteau et l'invite à passer dans la salle de bain le temps de préparer le café. Mes mains tremblent alors que je remplis la machine d'eau.
Je l'entends ouvrir l'eau dans la pièce qui jouxte la mienne. Je m'appuie contre mon plan de travail en soupirant. Retour à la case départ... J'ai beaucoup espéré le revoir chez moi, de pouvoir lui avouer tout ce que je ressens pour lui, tout ce qui m'agace chez lui également. Pouvoir parler à cœur ouvert, mais dans les deux sens.
Méticuleusement, je force la dose de café, car je suis persuadé que la nuit va être longue, car Sonny a besoin de parler... Et j'ai besoin de l'écouter, de me rassurer.
Je ramène les deux mug fumants et les déposent sur la table basse. Sonny est à présent appuyé contre la fenêtre qui mène au toit, son front collé contre la vitre froide. Il a retiré le sang de son visage et je remarque que sa lèvre et son œil droit sont un peu gonflés. Rien qu'avec le langage de son corps, je perçois que tout ne va pas pour lui... Que t'est-il arrivé, Sonny ?
Lorsqu'il m'entend poser les tasses, il se tourne. Il me sourit puis me rejoint, mais ne prend pas place à côté de moi, mais à l'extrémité du canapé. Il ne doit pas savoir quelle attitude adoptée avec moi... Après un soupire qui en dit long, il commence une longue tirade sans me regarder.
- Elle est morte, ma mère, il commence sans préambule.
- Il y a deux semaines, il continue, après toutes les démarches, j'ai dû récupérer ma sœur et depuis elle vit avec nous. C'était un bordel sans nom Eden... Je n'avais pas envie de te mêler à tout ça et je n'avais pas le temps... Quand j'ai appris que ma mère venait de mourir, j'ai balancé mon tel dans l'appartement et je n'y ai plus pensé. Pas que je ne pensais pas à toi... Je sais, j'aurai du d'en parler, mais je ne savais pas comment faire Eden. Je t'ai dit mon passé n'est pas glorieux ni joyeux et je n'ai pas envie de me dévoiler dessus. Tu mérites de savoir que je ne t'ai pas fui par manque d'amour ou d'envie.
- Je suis tellement désolée Sonny. Je suis une personne horrible, tu vivais tout ça et moi, je t'ai hais parce que tu ne me parlais pas... Toutes mes condoléances Sonny.
- Merci... Ne t'inquiète pas, c'est juste quelques ajustements à faire.
Je suis surprise par sa réponse. Tout à l'heure, il était très ému à me déclarer ses sentiments, mais là je n'en perçois aucune... Est-il si bon acteur pour ne pas montrer sa peine ?
J'ai moi aussi perdu ma mère et je me rappelle dans quel état j'étais même 3 mois après sa mort. Le manque de réaction de Sonny me laisse pantoise.
- Tu as préféré vivre tout ça seul au lieu de m'en parler ?, je demande.
- En quelques sortes, j'ai aussi eu du mal à gérer beaucoup de chose.
- Hm, je vois. Je n'ai pas envie d'être dans une relation où tout serait en dents de scie. Je n'ai pas envie d'être dans une relation où tout serait en dents de scie. J'ai besoin de connaître ta vie...
- Je te raconterais Eden. Es-tu prête à tenter le coup ?
- Je suis prête à te laisser une chance oui... Mais je ne veux pas être blessé une nouvelle fois.
- Je sais...
- Peux-tu me le promettre ?
- Je te promets que je ferais tout pour Eden.
Brusquement, le sourire de Sonny est resplendissant. Subitement, il se rapproche de moi comme si la distance entre nous le faisait souffrir... Il me saisit par les hanches et me fait monter contre lui, puis il regarde. Ses doigts font lentement le contour de mon visage tandis que mon cœur bat la chamade. Sa tête vient s'enfouir contre mon cou et je le sens respirer profondément alors que je caresse ses cheveux. Je ressens un tel plaisir d'être contre lui...
Nos lèvres se pressent l'une contre l'autre. Sa langue enroule la mienne dans un ballet sensuel.
- J'ai besoin de savoir que tu ne fuiras plus Sonny, je lui avoue quand on se décolle l'un de l'autre.
Sonny au début semble vexé par ma réflexion puis il s'agite et fouille dans ses poches avant d'en sortir un petit paquet. Un cadeau ?
- Ça va être Noël, alors je t'ai pris un petit truc..., il m'explique en me tendant le paquet.
Je le saisis délicatement, émue. Je ne me rappelle pas si un de mes ex petits copains m'ont déjà offert un cadeau. En ouvrant le paquet, je m'aperçois qu'il provient d'une bijouterie, mes joues me chauffent instantanément.
En tremblant, je découvre un magnifique bracelet fin en argent. Celui-ci est décoré par un cœur entouré par le signe de l'infini. Je crois que je souris comme une gamine alors que mon regard retourne vers Sonny.
- Merci beaucoup Sonny, je... Je ne m'attendais pas à ça... Je n'ai rien pour toi, je dis en bégayant.
- Ce n'est pas important, ton sourire vaut le plus beau des cadeaux. Laisse-moi te l'attacher.
Sa main touche la mienne me provoquant une vague intense de frisson. Une fois maintenu sur mon poignet, je l'admire un long moment en oubliant presque la présence de Sonny.
Pour le remercier, je l'embrasse tendrement en me collant tout contre lui.
- Je suis content qu'il te plaise.
- Mieux que ça Sonny, merci.
Nous restons enlacer un long moment moi à califourchon sur lui. Pourtant même si je ressens une attirance irrationnelle pour lui je n'ai pas envie de gâcher ce moment pour l'instant. Il me semble qu'il partage le même avis que moi, car il ne tente pas à faire avancer les choses.
- Il va falloir que je rentre avec Anaïs..., il lâche un peu à contre cœur.
- Oh...
Il veut déjà repartir ?
Mon cœur se déchire quand je comprends que nous n'allons pas passer la nuit ensemble.
- Que dirais-tu de venir dormir chez moi ?, il me demande contre ma peau.
Souriante, je hoche la tête. C'est certain qu'il change, lui qui ne voulait quasiment pas me montrer son intimité depuis qu'il a déménagé. Après avoir pris quelques affaires et déposé un mot à Cheryl, je le suis main dans la main jusqu'à ce que nous arrivions.
Dans la voiture, je ne quitte sa main que lorsqu'il change les vitesses. Sans cesse, mon regard le détaille et je constate qu'il ne présente plus aucun défaut à mes yeux. J'espère du fond du cœur que ses belles paroles n'ont pas été dites dans le vent... Que je n'ai pas eu tort de lui donner cette chance, la dernière...
Lorsque nous arrivons chez lui, je suis surprise par l'immense surface de leur appartement. Après tout, ils vivent à plusieurs donc c'est normal... À peine mon manteau et mon sac retiré que Sonny part à l'assaut de mes lèvres. Ses mains trouvent ma peau rapidement. Je me délecte de ses caresses, j'en avais presque oublié ce plaisir d'être caressé... Quelques fois, je perçois son puissant désir quand il mordille ma lèvre en poussant un soupir à faire damner les saints.
Alors qu'il entreprend de me retirer ma robe, j'entends une porte s'ouvrir. Au début, je n'y fais pas forcément attention, mais lorsque ma robe arrive à mon nombril, je sens une présence.
Je pousse un peu Sonny qui ne me répond pas un grognement. D'un coup d'œil, je le pousse plus fort quand je m'aperçois que nous ne sommes plus seuls.
Les joues cramoisies, je descends ma robe en faisant face à deux jeunes filles. Sonny lui se retourne et tente de me cacher derrière lui.
- Que fait tu debout à cette heure-là ?, il demande sèchement.
- Je peux te retourner la même question, glousse une des filles.
En l'observant un peu plus je comprends que ça doit être sa sœur. C'est la fille qui a dû me prendre pour une folle à l'atelier lorsque que j'avais éclaté de rire devant elle.
C'est encore plus honteux que je tente de me faire toute petite, comme si nous étions pris sur le vif par nos parents...
- Nous allions justement nous coucher, lui réponds Sonny comme s'il avait besoin de se justifier.
- Bien sûr... Nous, on vient de terminer notre séance de film d'horreur et nous allons aussi nous coucher !, réplique sa sœur.
- Il y a intérêt, on se lève tôt, demain...
- Ok bon bah bonne nuit alors et enchantée Eden. Le bracelet te va bien, déclare sa sœur avant de tourner les talons.
Les deux ados rigolent jusqu'à ce qu'elles s'enferment dans la chambre. Sonny lui soupire en s'excusant.
- Ah les ados... Je présume que c'était ta sœur ?, je demande.
- Oui. Il va falloir que je m'y fasse... Mais en attendant, j'ai très envie de vous faire l'amour Mlle...
Il n'attend pas ma réponse avant de tenir dans ses bras comme une jeune mariée. Décidément, je n'imaginais pas du tout que ma soirée se finira ainsi...
Sonny me dépose sur son grand lit délicatement puis prend soin de m'enlever ma robe une fois la porte fermée et verrouillée de l'intérieur. Une fois en sous-vêtement face à lui, j'ai l'impression d'être en ébullition partout où son regard se promène.
Au bout d'un moment, il se déshabille à son tour avant de me rejoindre. Lentement, il glisse au-dessus de moi, me rendant tendu à l'extrême. Sa langue trouve rapidement le chemin de la mienne et son corps se frotte légèrement au mien ne faisant qu'accentuer cette attraction sexuelle.
- Tu vas devoir être silencieuse petit paradis, il me susurre dans l'oreille.
Alors qu'il m'embrasse passionnément sa main dérive lentement vers ma culotte. Sans attendre, il décale un côté de ce bout de tissu avant de glisser un doigt à l'intérieur de la culotte.
- À ce que je vois je ne suis pas le seul à avoir attendu ce moment... Tu es déjà trempée Eden, il chuchote un sourire sur les lèvres.
Je soupire de plaisir sous ses caresses, que ses mots ne font qu'accentuer l'effet. Va-t-il décider de me rendre folle ce soir ?
- Ce soir, je prends soin de toi, comme tu le mérites. Je te désire tellement putain ! Tu es tellement belle... Je veux juste que tu jouisses pour moi, Eden.
Mon esprit dérivé encore plus à ses mots. Bon sang...
Mon visage devient rapidement très rouge et j'ai tellement chaud. Des picotements se font sentir à travers tout mon corps, je sais que je suis proche de la jouissance, mais Sonny préfère laisser durer les choses car il s'arrête.
Ma culotte atterris sur le sol peu de temps après qu'il ait retiré sa main de moi. Un sourire espiègle apparaît sur le visage de Sonny peu de temps avant que sa bouche embrasse mes cuisses tout en remontant. Je ne me ferai jamais à cette image si coquine de Sonny...
Mes joues s'empourprent une nouvelle fois quand je sens la chaleur de sa langue sur moi. Il a vraiment décidé de me rendre folle. Comment veut-il que je reste silencieuse alors qu'il a nettement décidé le contraire ?
Sonny utilise sa langue et ses doigts à la perfection me démontrant au passage quel plaisir on peut obtenir en si peu de temps... Je serre fortement le drap sous mon corps avant de saisir brutalement le coussin sous ma tête. Je me cache le visage, mais pas parce que j'ai honte de cette pratique... Je me cache afin de camoufler les petits cris qui s'échappent involontairement de ma bouche.
Mon corps ondule sous le coup de langue de Sonny, j'ai envie de crier, de gémir, mais je ne peux pas. J'essaie de me concentrer sur autre chose quand il se met à mordiller mon clitoris ce qui m'achève. Un râle parvient à s'échapper avec que ses mains caresse le bas de mon ventre.
Je ne contrôle plus rien du tout... Heureusement, mon orgasme me terrasse, mais je me ressaisis rapidement quand Sonny découvre mon visage en jetant le coussin loin.
- Tricheuse..., il déclare en passant sa langue sur ses lèvres.
Bonjour à tous !
J'espère que vous allez bien avec ce temps pourri :p
Pour moi, tout va bien :) J'ai enfin trouvé le temps pour ce chapitre :) Orphée va très bien, il fait beaucoup de progrès, car ses besoins en oxygène et aide respiration diminue de jour en jour. Et puis maintenant, il pèse 1.768kg ! Et oui il a pris 1 kilo de plus qu'à sa naissance :p
J'arrête de parler sinon je vais écrire un roman sur lui hihi ^^
J'espère que ce chapitre vous a plu, même si je l'avoue, il est coupé un peu en pleine action haha. Mais je pense que vous savez ce qu'il se passe après... Voulez-vous que je continue ce passage dans le point de vue d'Eden ou vous ne trouvez pas cela "important".
En tout cas merci à vous tous de me suivre, de voter et de commenter si gentiment ♥
Ça donne du baume au cœur !
A très vite :)
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