26. Retour à la réalité (S)
Durant les jours qui ont suivit la mort de ma mère j'ai l'impression de ne pas avoir toute ma tête. J'ai la sensation de vivre dans un putain de brouillard constant. En plus de cette gueule de bois carabiné, j'ai le sentiment d'avoir oublié quelque chose...
J'ai l'impression de n'être qu'un zombi qui survit dans ce monde de merde. Il y a tout un passé qui a resurgit à la vue de mon père. Même si ça fait une décennie que je ne l'ai pas vu, j'ai reconnu son regard de haine si tordu...
Avait-il essayé de récupérer ma sœur à peine, ma mère avait elle rendu son dernier souffle ?
Quel fils de pute !
Je n'ai aucun souvenir de ce qu'il s'est passé après que je lui aie sauté dessus. Stan m'a raconté qu'il m'avait sauté à la gorge également. Le personnel médical était intervenu, mais plusieurs avaient été blessés en voulant nous séparer. Ce n'est lorsque que mon père avait été attrapé par un des vigils que je m'étais enfuis sous ses insultes et menace de mort.
Stan m'a raconté la terreur dans les yeux d'Anaïs. Est-ce que cette rencontre de force lui avait fait remonter chez elle aussi des souvenirs ? Depuis elle ne me parle plus et reste prostrée dans son lit sans s'alimenter.
Pour ma part, le retour à la réalité après le secours de Stan et de Ben sur ce banc fut difficile. J'avais la sensation d'être retourné quelques années en arrière... Plus précisément le soir où Stella avait disparue qui se trouve être un des pires soirs de ma vie... Tant de souvenirs et d'émotions si puissantes refont surface que je suffoque sous leur poids.
J'avais cuvé trois jours complets alors que Stan s'est tout de suite occupé de gérer ce que je n'avais pas la force de faire. Il a emporté toutes les affaires d'Anaïs chez nous pour éviter que mon père aille l'emmerder. Heureusement, que ma mère avait eu l'intelligence de faire son devoir de mère et avait laissé ce témoignage contre cet enculé.
Nous allons devoir aller au tribunal pour valider ses choix, et surtout que le juge souhaite pouvoir ouvrir une enquête. Affronter mon père dans un tribunal ?
C'est une putain de mauvaise idée...
Anaïs n'a pas bougé de sa chambre depuis le jour où elle a emménagé chez nous. J'ai quand même essayé de discuter avec elle, mais en vain, je trouvais porte close ou elle se cachait sous sa couette. Sa tristesse est si puissante et je ne parviens pas à la comprendre, mais surtout elle me terrasse. Elle m'oblige à affronter ma propre peine que je refoule chaque matin.
Je crois que je suis encore plus déboussolé par l'absence d'Eden que par la mort de ma mère... C'est d'une tristesse merde. Depuis un long moment, je ne crois plus être capable de rendre heureux quelqu'un, ni même de pouvoir m'occuper d'une personne, mais à présent, je fais face à la réalité. Je vais devoir m'occuper d'une adolescente qui vient de perdre sa mère.
Ce petit bout de femme n'a pas choisir d'atterrir dans cet appartement rempli de mec un peu tous paumés et pourtant elle est bien là. Je suis un peu dépassé par les événements... Heureusement que Stan est là. Comme toujours, il est comme ma bouée de sauvetage sans qui je me serais déjà noyer.
Ce matin, je décide de sortir de ma chambre... Lorsque j'affronte le miroir, je constate que je suis aussi brisé de l'extérieur que de l'intérieur. Ma pommette porte toujours les stigmates de cette rencontre à l'hôpital. Ce connard a dû y mettre tout son putain de cœur ! S'il en possède un...
Je suis sur notre balcon en tee-shirt alors qu'il fait que quelques degrés dehors en train de fumer. Le jour vient à peine de se lever. Mon café libère une fumée à cause de la différence de température et je suis obnubilé par cette dernière. Pourtant, les images de la dernière fois où j'ai vu Eden se bousculent. Je me rappelle ses mots, ses questions, sa tristesse dans la voix et dans le regard alors qu'elle me demandait de m'investir.
Quel con merde !
Tout ça pour une histoire de portable ?! Tout ça, parce que lui parler de mon passé, et ma mère était bien trop difficile... Il fallait juste que je porte mes couilles et que j'affronte la réalité.
J'aime Eden, c'est une évidence presque un fait alors pourquoi essayer de tout gâcher ? Je crois deviner que c'est la peur d'être rejeté... Alors pour remédier à ça, je préfère la rejeter moi-même ? Quel idiot je peux faire quand je me mets à réfléchir.
J'ai bien mérité le silence et l'indifférence dont elle fait preuve à mon égard. Je n'ai eu aucune nouvelle depuis la dispute à propos de mon téléphone.
En parlant de portable, où est-il ?
Je retourne dans ma chambre fouiller un peu partout avant de le trouver sous une pile de jean. Il n'a plus de batteries évidemment. C'est énergivores ces petites merdes...
Le temps qu'il charge suffisamment pour l'allumer, je vais prendre une douche. À mon aspect extérieur et la longueur de ma barbe, je crois que j'en ai réellement besoin. Au moins pour essayer me détendre.
Ma douche dure beaucoup plus longtemps que prévu, je suis resté comme prostré alors que l'eau s'écoulait sur ma peau. C'est étrange comme j'ai l'impression d'avoir changé en si peu de temps...
Dès qu'Eden est venu s'asseoir à côté de moi sur ce banc, j'ai su qu'elle changerait ma vie profondément, comme Stella avant que je ne plonge à nouveau. Pour une fois, mon instinct avait vu juste, mais c'était sans compter sur ma remarquable façon de gérer les choses.
Est-ce qu'il est trop tard ?
Bon sang, j'espère que non !
Mon corps est enroulé dans une serviette alors que je traverse le salon pour rejoindre ma chambre. Cependant, ma marche est interrompue par quelque chose qui attire mon regard. Anaïs est assise à la table de la cuisine et plonge sa cuillère dans son bol de céréales chocolatées. Mon cœur s'emballe par cet effort. Elle semble avoir bonne mine et elle me sourire faiblement.
- Tu vas bien ?, je lui demande en approchant.
- Ça ira mieux quand tu seras habillé, elle répond en grimaçant avant de rigoler.
Je m'esclaffe à son franc-parler et vais me changer immédiatement. Quand je reviens, elle est en train de ranger son bol dans l'évier. Comme une ado normale... Cette vue me réchauffe le cœur, j'avais peur que le chagrin la cloue au lit et qu'elle ne puisse plus être cette adolescente si pleine de vie.
- C'est mieux, elle commente alors que je m'assieds à ses côtés.
- Ravi de te plaire et de te voir ici Anaïs, je réponds en me servant un verre de jus d'orange.
- Quand est-ce que vous avez prévu d'acheter un sapin ?, elle me demande de but en blanc.
- Un sapin pour ?
- Noël gros bêta !
- Oh...
Noël... Je n'ai jamais fêté ce jour.
Pour moi, il n'est uniquement synonyme de merde.
Mais bon, je crois qu'il est temps de voir les choses autrement. Je ne suis pas certain d'être enthousiaste comme la plupart des gens en approche de ses fêtes de fin d'année, mais je vais essayer d'y mettre du mien.
- Tu veux y aller ce matin ?, je demande.
- Il sera temps Noël, c'est après-demain !
Anaïs se précipite dans sa chambre sans faire sa vaisselle. Ah les ados... Je m'exécute avec un sourire sur les lèvres, je ne sais pas ce qu'il se passe, mais j'ai un regain d'espoir. En se serrant les coudes tout ira bien pour elle, pour nous. C'est comme ça qu'une famille agit non ?
J'ai le réflexe de prendre mon portable pour voir sur la route si j'ai eu des nouvelles d'Eden avant d'être emporté par mon énergique sœur.
Nous passons la majeure partie de la matinée à aller de magasin en magasin, après le sapin à acheter Anaïs avait décréter qu'il fallait aussi acheter de la décoration. Heureusement que mes finances vont mieux en ce moment sinon ça aurait été un sapin noël de miséreux...
Ce n'est qu'à midi que nous nous posons enfin pour déjeuner dans une petite brasserie près du centre commercial.
- Tu as prévu quoi comme cadeau pour Stan ?, me demande Anaïs la bouche pleine.
- Pourquoi lui faire un cadeau, il a mon amitié ça suffi déjà !, je réponds en me brusquant.
- Rooh t'es vraiment naze, tu sais. Et à la jolie brune ?
- Quelle jolie brune ?!, je dis en manquant de m'étrangler.
- Celle que tu peins qui ressemble étrangement à la folle qui riait à la porte de l'atelier...
- Oh elle ?, je lâche en constatant que je ne peux rien cacher à Anaïs.
- Oui elle...
J'avale une bouchée du hamburger et pense sérieusement à sa question.
Faut-il que j'achète un cadeau à Eden ? Et si elle ne voulait même plus me voir ?
Je profite qu'Anaïs reçoit un message d'une amie pour jeter un œil à mon portable. Après le délai d'attente, pour qu'il s'allume l'appareil, se met à vibrer frénétiquement. Et plus je vois le nombre de messages augmenter et plus je pâlis.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?, m'interroge Anaïs.
- J'ai reçu des messages.
- Beaucoup même, c'est elle ? Elle te harcèle en fait ?, elle dit en plaisantant.
- Non... Je n'ai pas allumé ce truc depuis un moment.
Mon doigt fait défiler les messages qui sans étonnement changent de ton au fil des jours qui s'écoulent. Je constate que depuis une semaine elle ne m'a rien envoyé.
S'est-elle lassée ? A-t-elle trouvé quelqu'un qui sait s'engager ?
- Tu l'aimes ?
- Hein ?
Anaïs lève les yeux au ciel puis reporte son attention sur moi.
- Cette fille-là, c'est qui pour toi ?
- Je ne sais pas trop... Je crois qu'on est ensemble ou plutôt qu'on l'était.
- Pourquoi tu ne lui as pas donné de nouvelle ?
- Ça ne te regarde pas, je lâche en me reprenant directement. C'était difficile.
- Je sais, je l'ai vécu aussi, mais je n'étais pas seule alors que toi oui... Elle t'a quitté ?
Je reprends mon téléphone et fait à nouveau défilé les messages.
« Bonjour Sonny, j'espère que tu vas bien et aque tu ne m'as pas oublié... Je pense fort à toi. »
Une photo a été jointe au message, elle a été à la montagne.
Et elle a pensé à moi...
Pourquoi cette éventualité me réchauffe autant le cœur ? En regardant la photo, je me dis que j'aurais voulu être auprès d'elle observer le soleil tomber derrière les montagnes enneigées en buvant un vin chaud.
- Je crois que je l'aime..., je dis tout haut en provoquant le sourire de ma sœur.
- J'invite une amie ce soir j'ai besoin de voir du monde mais je crois que TOI, tu vas devoir la voir.
- Je crois aussi... Mais le sapin ?
- On a le temps de le monter cet après-midi, après avoir acheté les cadeaux bien sûr !
Je ris à la douceur de ma sœur et surtout à sa jugeote.. Elle a beau être plus jeune, elle n'en n'est pas moins dégourdie que moi bien au contraire.
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Je suis face à sa porte d'entrée transi de peur.
Sa porte a été décorée depuis ma dernière venue, elle porte une couronne de houx avec des boules de noël rouge et or. Ça fait de nombreuses minutes que je suis devant et que je n'ose pas faire un seul geste. C'est la première fois de ma vie que je remballe ma fierté pour quelqu'un, pour une fille.
Après une profonde respiration, je frappe enfin à la porte, mais l'attente est horrible...
Personne ne vient m'ouvrir et surtout, je n'entends aucun mouvement, ni bruit derrière. En même temps, c'est bientôt noël, elle est probablement partie chez son père, en famille ou elle est simplement partie s'acheter à manger, ou des clopes.
Ne sachant pas trop quoi faire et surtout je n'ai pas envie de revenir chez moi sans l'avoir vu, je m'assieds sur le seuil de la porte. Si elle arrive maintenant elle aura probablement pitié de moi... J'ai l'air pathétique.
Je ne sais pas combien de temps s'écoule mais, j'attends avant d'avoir la brillante idée de lui envoyer un message. « Eden je suis devant chez toi, je suis prêt. J'ai besoin de voir ton doux sourire... »
J'hésite une bonne minute à effacer ce message ridiculement niais, mais bon, je ne vois pas quoi lui dire d'autre. J'envoie et attends patiemment un retour, mais comme pour la porte rien ne se passe. Je tambourine alors de nouveau à sa porte et un de ses voisins ouvre le visage rouge :
- Hey elle t'a rien fait cette porte !
Qu'est-ce qu'il me veut celui-là ? Je l'observe de la tête au pied, tiens, je ne savais pas qu'Eden avait un voisin si jeune...
- Eden n'est pas là ?, je demande en espérant qu'il sache qui c'est.
- Non mais ce n'est pas une raison d'agir comme ça. Tu lui veux quoi ?
- Rien d'important, je vais attendre son retour.
Je m'affale au sol en m'appuyant contre le mur. Le gars me détaille et soudain semble avoir une illumination.
- Oh j'y suis ! Les tatouages, le mauvais caractère, tu dois être Sonny non ?
Je manque de peu de m'étouffer, comment ce mec peut connaître mon prénom ? En me relevant des tas de réponse, me traverse l'esprit, mais je les rejette en bloc. Non Eden ne peut pas sortit avec un gus pareil..
- Comment sai..
- Elle m'a parlé de toi. Tu lui causes beaucoup de soucis, tu le sais ?, réponds en me coupant son voisin.
- Ouais, je sais, elle va bien ?
- Elle essaie de se remettre oui. Pourquoi es-tu revenu remuer le couteau dans la plaie ?
- Eden mérite des excuses et des explications.
- Ça, je ne te le fais pas dire... Bon écoute je vais la rejoindre dans un endroit public donc je suppose que tu peux m'accompagner.
- Vraiment ?
- Oui, mais je ne te promets pas l'issue de ces retrouvailles hein...
On marche une dizaine de minutes tous les deux les mains fourrées dans nos poches. Le froid est piquant... J'ai l'impression que cette année, il y aura de la neige, Anaïs va être folle de joie si c'est le cas. Nous ne discutons pas plus que ça, il m'indique juste s'appeler Andrew. De temps en temps je le vois me jeter des coups d'oeil. Il doit se demander comment une telle fille a pu tomber sous mon charme. Mais mec je me pose la même question...
Il me tarde de revoir Eden et son visage d'ange. Je m'angoisse un peu sur sa réaction... J'espère qu'elle me laissera au moins la possibilité de lui parler, car il est temps de tomber le masque. Vais-je avoir le courage nécessaire ?
Nous pénétrons dans une boite de nuit, Andrew passe sans soucis, mais le videur me regarde d'un air étrange. Heureusement, Andrew fait demi-tour et l'informe que je suis avec lui,a le videur lui fait alors un clin d'œil en lui souhaitant une bonne soirée...
L'ambiance est nettement plus chaude à l'intérieur, il y a beaucoup de monde qui se frotte les uns aux autres sur la piste de danse, d'autre se mange la bouche sur les fauteuils ou contre les murs.
Je ne connais pas très bien le club dans lequel nous pénétrons, c'est éloigné des endroits que j'ai l'habitude de fréquenter, mais ce n'est pas plus mal. Je vois mal Eden se rendre dans des boites sordides où j'ai l'habitude d'aller et dans lesquels drogues, alcool et sexe coulent à flots.
Je suis Andrew dans le brouhaha de la boite, nous avançons dans la foule jusqu'à ce que nous décidions d'aller sur les marches les plus hautes dans l'espoir de les trouver. C'est dingue comme je suis stressé à l'idée de la revoir.
Je sais que j'ai merdé, et vraiment beaucoup en plus... Sa réaction est ce qui m'angoisse le plus, et si elle ne voulait pas discuter avec moi ? Si j'avais été trop loin dans mes propos ?
J'observe la piste de danse bondée de monde qui se déhanche au rythme d'un son grossièrement mixé. Je suis bien meilleur que le DJ réside ici. Bref quoi qu'il en soit, je ne la vois pas.
Andrew à côté de moi cherche également, à un moment il sursaute en me tapant du coude « Elles sont là » puis son visage devient blanc. Je tourne la tête dans la direction indiquée quand je suis percuté par ce que je vois. Eden qui se trémousse contre un gars plus âgé qu'elle.
Est-elle avec ce gus aux muscles protéinés ?! Ma déception est si grande... M'a t'elle remplacé si rapidement ?
Une colère dévastatrice dévale dans ma tête, mêlée à une jalousie acerbe. Mes poings se ferment en même temps que ma mâchoire. Une petite voix dans ma tête me nargue... « La faute à qui ? ». Si je n'avais pas autant agis comme un vrai connard elle ne sera pas là visiblement saoule en train de danser avec un autre que moi. Je sors de mes pensées et me rends compte qu'Eden a quitté la piste de danse. Son visage est si triste...
La faute à qui ?
Dans ma tête la joie et la peine se mélangent. Suis je heureux qu'elle n'est pas réussi à passer à autre chose ou triste de la peine que je lui ai infligé ?
Andrew me sort de ma contemplation et me tire par la manche. Nous allons vers leur box où les verres vides se sont accumulés. Les filles sont déjà assises, Eden se trouve dans les bras de Cheryl et cette vision me fait froid dans le dos. Elle n'a pas l'air d'aller bien...
Je t'avais prévenu Eden que je ne faisais que souffrir les gens.
Mon cœur s'arrête de battre alors que ses yeux me fixent d'étonnement dans un premier temps avant de virer au noir. Ok, elle est en colère...
Je déglutis avec mal et m'assied. Je n'arrive pas à décoller mes yeux d'elle, de son doux visage qui m'avait tant manqué. Lorsque mes yeux descendent sur son corps, je remarque la petite robe courte qu'elle porte, provoquante et si sensuelle. Je me durcis à la vue de ses jambes nues. Bon sang jamais personne ne m'a rendu aussi dingue ! J'ai envie d'attraper ses lèvres qu'elle pince de colère, j'ai envie de glisser ma langue contre la sienne et de la sentir au plus près de moi.
Je tente de parler, mais la musique est trop forte pour qu'elle m'entende, mais je vois qu'elle réussit à lire sur mes lèvres. Elle ne réponds pas à ma demande.
Je veux juste te parler Eden... Donne-moi une minute pour essayer de te convaincre que je ne suis pas que ce con qui s'enfuis au moindre doute.
Quand je me penche vers elle pour lui dire que je veux lui parler mon corps explose dans une bulle de sensations. Être si proche d'elle me rend fou, mon cœur palpite sous ma poitrine qui se soulève rapidement. Mes mains sont tellement moites que je n'ose pas la toucher de peur qu'elle le sente. Sa délicieuse odeur me parvient et me fait encore plus tourner la tête... J'aimerais tellement m'engouffrer dans son cou pour la sentir...
J'ai du mal à comprendre alors qu'elle me balance juste un « ok » froid et distant. Elle accepte !
Sans me laisser le temps de profiter de cette petite victoire, elle se lève et court presque jusqu'à l'espace fumeur. Je la suis dans la foule dansante. J'ai l'impression de l'avoir perdu, mais je la revois déjà dehors, une cigarette à la bouche. La voir ainsi en train d'essayer de faire taire sa tristesse et sa colère me permet de me rendre compte à quel point je tiens à cette fille. Le lampadaire derrière elle diffuse une lumière qui lui donne un halo. Tel un ange descendu du ciel pour me sauver, pour enfin le relever...
Elle s'est assise sur le muret face à la porte et je m'avance vers elle pas vraiment d'un pas, pas franchement assuré. J'ai peur, peur qu'elle me rejette, peur qu'elle ne me laisse pas m'expliquer...
Les paroles de la chanson qui passe dans le club prennent pour le coup une telle prise sur la réalité... ( musique en tête du chapitre). J'ai l'impression que les paroles ont été écrites par moi lorsque je me suis rendu compte de l'emprise qu'elle avait sur moi. "Where are you now..."
Je meurs d'envie de lui dire "Eden, si tu savais que mon cœur t'appartient depuis le jour où tu m'as parlé sur ce banc"... Mais je reste muet devant elle et ses grands yeux qui me fixent.
Il faut que je trouve quelque chose à dire merde !
- Je suis désolé Eden.
Bon sang, plus con, tu meurs...
Bonjour à tous :)
J'espère qu'il n'y a pas trop de faute car j'ai du mal à corriger en ce moment mes chapitres. N'hésitez pas si vous en trouver de me les indiquer :p
Alors comment allez vous ?
Désolée pour le retard mais il était temps que je relise ce chapitre et que je vous le poste. Heureusement que j'avais pris de l'avance sur quelques chapitres...
Pour commencer je voulais vous remercier pour vos gentils messages !
Vous êtes tous adorable♥
Orphée va très bien ( même s'il a toujours besoin d'assistance pour respirer mais ses poumons ne sont pas encore matures...). Il pèse 1,246 kilos à présent :)
Il ressemble tellement plus à un bébé maintenant qu'avant. Quant à ses parents, nous allons bien. Fatigués de ces journées à rallonges à l'hôpital où nos émotions sont mit à rude épreuve...
J'ai tellement hâte de pouvoir le ramener à la maison et l'inverse également... Oui sa chambre n'est pas encore faite ! lol
Bref je m'égare...
J'espère que vous appréciez ce nouveau chapitre ? Enfin nos deux tourtereaux se retrouvent ! Mais Eden va t'elle accepter ses excuses ?
Va t elle lui laisser le temps de s'expliquer ?
Je vais essayer de poursuivre l'écriture de ce tome lorsque je suis à l'hôpital et que je ne fais pas de soin avec mon fils ^^ Mais sachez que je ne vous oublie pas !
Allez à très vite !
Et merci de lire cette histoire, de me soutenir et d'être si gentil ♥
MERCI !
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