22. Drôle de phénomène (S) 🌶

-Tu es tellement belle Eden, je lâche en jaugeant chaque mot.

Je n'ai jamais vu une fille si jolie, si tendre, si naturelle, si drôle... Je n'ai pas assez de vocabulaire pour pouvoir la décrire entièrement. Eden est allongé sur son lit, elle ne porte que son soutien-gorge et sa culotte. Ses yeux me transpercent de part en part, je ne vais pas pouvoir me tenir longtemps.
La regarder de si loin me fait souffrir, j'ai tellement besoin de la toucher, la sentir...

Je la rejoins rapidement, et prends d'assaut ses lèvres déjà gonflées par nos précédents baisers. Elle a un goût terriblement sucré, sûrement dû à ce que nous avons grignoté. Je suis enivré par ses odeurs, son goût et la douceur de sa peau qui glisse sous mes doigts. Mes bras viennent se placer de chaque côté de sa tête et je laisse suffisamment d'espace pour jouer un peu plus avec elle.

Cette histoire de période d'essai est une presque bonne idée, c'était sa façon de me dire oui, je te laisse une seconde chance, mais ne joue pas trop avec moi. Je n'en n'ai pas la moindre envie... Je comprends qu'elle ai pu se sentir blessé par mon silence mais j'ai beaucoup couru ces dernières semaines.

Je me concentre de nouveau sur ma belle qui entoure ses bras autour de ma nuque et tente de me rapprocher d'elle de force. La tension sexuelle entre nous est palpable et mon jean commence à être un peu trop serré. Je me soumets à son envie de me sentir plus près d'elle. Je me glisse vraiment contre elle et grâce à mon genou, je lui fais légèrement écarter les jambes pour me mettre toujours plus près.

Nos baisers s'intensifient alors qu'Eden laisse ses mains parcourir mon corps. Rapidement, elle m'enlève la chemise et le contact avec son corps est brûlant. Il faut que je me contienne...
Ses ongles caressent lentement ma colonne vertébrale alors que je joue malicieusement avec sa langue. Cette fille me rend folle.

  Soudain, Eden commence à onduler sous moi ce qui me rend encore plus fou. Chacun de nos contacts m'électrise et me fait encore plus sentir à l'étroit. Un peu galvanisée par la sensation de ma dureté contre son ventre, elle me pousse délicatement sans s'arrêter de m'embrasser. Elle pivote en me forçant à m'allonger sur le dos. Ah, elle souhaite prendre les commandes ?
Je suis assez dérouté et surpris, car je n'ai jamais laissé une femme me dirigeait même au lit.

Avec un sourire à me faire bander encore plus fort, elle déboutonne mon pantalon et me libère de ce petit espace. J'ai envie de la bouffer lorsque sa langue passe sur ses lèvres alors que ses yeux se posent sur mon boxer tendu à l'extrême. Je ne vais pas la laisser faire ainsi.
J'attrape alors son visage entre mes mains et l'attire contre moi. Nos langues se mélangent dans un mouvement qui me retourne la tête. Son corps tout juste vêtu se pose sur le mien et le tissu de son soutien-gorge frotte sur mon torse. J'aimerais tellement que ce soit sa poitrine qui me caresse à cet endroit-là... Je passe alors mes mains dans son dos et lui enlève ce bout de tissu qui ne sert véritablement à rien. Sa poitrine n'est pas des plus grosses, mais elle est d'une beauté renversante. En délicieuse forme de poire, ses seins rentrent parfaitement dans ma main.

Collé l'un contre l'autre, nous commençons à lentement onduler nos corps en fonction de l'autre. Je déteste ne pas être maître de mes mouvements...
Eden, une nouvelle fois échappe à mes mains et se relève un peu. Je la suis du regard et la voilà parti à enlever mon boxer, j'ai le cœur au bord des lèvres alors que ses petites mains envoient valser mon boxer. Mon sexe sort droit et gonflé d'envie pour elle, ça en est presque douloureux. Elle m'observe longuement sans rien dire, ni faire.

Je donnerai si cher pour savoir à quoi tu penses Eden à ce moment précis...

Après un moment, elle se penche vers mon corps et commence son vilain petit jeu. Lentement, elle pose sa bouche sur moi. Mes genoux, mes cuisses, l'aine... Plus elle avance dans son avancée et plus je me crispe, putain.

- Tu me rends fou, tu ne le sais pas encore ?

Eden remonte un plus et s'assied au niveau de mon bassin. Qu'elle maline, elle porte toujours sa culotte.

- Enlève là Eden, je dis en tapotant sa culotte.

Ses joues se teintent de rouges, elle me fait craquer. Sa fausse timidité me fait fondre...
Elle se met alors debout sur le lit et entreprend de retirer sa culotte, qu'elle fait glisser le long de ses jambes m'offrant une vue à couper le souffle.

Elle s'assoit de nouveau sur moi et je sens bien qu'elle trempée... Prête à me recevoir.
À l'aide de mes coudes, je me redresse face à elle et ses yeux s'arrondissent, car mon sexe en fait autant. Les yeux fermés, elle se mordille la lèvre en bougeant son bassin langoureusement. Je meurs d'envie de la pénétrer, mais pour le moment, je la laisse faire en l'admirant se mouvoir sur moi nue. Quel délice...
Lorsqu'elle rouvre les yeux, ils brillent d'une lueur intense et elle m'attire contre elle en m'embrassant avec passion. Rapidement le feu augmente en moi, je mets mes mains sur ses hanches et la fait lentement coulisser. Je sens ma verge frotté contre ses lèvres et je soupire d'exaspération.

N'en pouvant plus, j'agrippe ses petites fesses et la force à se lever un peu. Mon sexe entre mes mains, je le place à l'entrée d'elle prêt à la pénétrer, mais je la laisse faire et décider.

- À toi de jouer, je lance la voix cassée.

Nous sommes si collés que je la sens frémir quelques secondes avant qu'elle ne sourît sur mes lèvres. Pire qu'un supplice, elle descend lentement autour de moi. Chaque centimètre m'arrache un soupire et je me retiens de fou à ne pas la forcer à descendre.
Lorsque je suis entièrement en elle, Eden soupire plus fort contre moi. Ses tétons pointent contre mon torse et je me sens à fleur de peau.

Tendrement, nous nous embrassons alors que je la fais bouger sur moi au rythme de mon envie. Elle est tellement serrée que je sens que si je ne me concentre pas, je vais tout donner dans deux minutes. Alors que le mouvement de son bassin s'accélère, elle arrête de m'embrasser, saisit mon visage entre ses mains et me regarde.
J'ai soudainement une pointe au cœur et je stoppe tout mouvement également.
Son regard me perturbe.

Elle est si belle...

Suis-je vraiment en train de tomber amoureux de ce drôle de phénomène ?
Nous ne discutons pas, mais nos regards en disent long, je n'ai jamais pleuré pour une histoire d'amour, mais je suis persuadé que si elle continue de me regarder ainsi ça va venir.

J'ai l'impression qu'elle transperce mon âme et qu'elle voit clair en moi.Nous ne discutons pas, mais nos regards en disent long, je n'ai jamais pleuré pour une histoire d'amour, mais je suis persuadé que si elle continue de me regarder ainsi ça va venir. Comment pourrait-on volontairement se mettre dans une histoire avec un quelqu'un d'aussi brisé que moi ? Avec un risque de rupture et de dispute proche de 100 %.
J'arrête de réfléchir et agrippe ses hanches.

Après avoir déposé un baiser sur le bout de son nez, je la guide un peu plus vite. Sans me quitter les yeux je vois ses yeux se transformer et le désir remplacé tout ce qu'elle pouvait ressentir avant. Ses sentiments m'effraient autant que les miens...
La cadence est plus soutenue et sa poitrine bouge en rythme avec ses ondulations. Ses soupirs se font plus intenses et plus longs. Une flamme de désir l'embrase et elle semble perdre le contrôle sur son corps. Eden pose ses mains sur mes épaules et se cambre en arrière m'offrant son corps nu.

La transpiration de son corps lui donne une couleur irisée, et ses cheveux tombent en cascade autour d'elle. Alors que ses gémissements se transforment en petit cri de supplice, je la pénètre plus intensément, plus profondément.
Chez moi aussi, c'est le branle pas le combat.
Mes muscles sont tous contractés et son vagin, qui se resserre sur moi, me rend dingue.

Avant de comprendre que sa jouissance est proche, Eden à présent est comme possédée, elle gigote sur moi me rendant encore plus à cran et pousse des gémissements de plaisir qui m'encourage plus. Je suis proche de la libération alors qu'elle tremble entièrement. Mon esprit, alors, ne contrôle plus et mes mouvements sont beaucoup plus rapides, jusqu'à ce que je me déverse en elle dans un cri de soulagement extrême.

Le corps d'Eden a cessé de bouger, seule sa poitrine se soulève rapidement. Je suis lessivé, mais je la désire encore. La voir nue à ma merci est une vision si idyllique que je pourrai la reprendre maintenant...
Elle se redresse et me fait face.
Elle est adorable avec son visage rouge et son air gêné. Je l'embrasse amoureusement puis l'enlace. Je ne sais pas combien de temps, nous restons ainsi enlacer dans les bras l'un de l'autre en tout cas, je me sens bien. Tellement bien...

Je la décale afin de me retirer et elle couche sur le lit directement. Quand je la rejoins, ses yeux brillent toujours quand son regard se pose sur moi.
Oh Eden qu'es-tu en train de me faire ?

Je n'ai jamais partagé ma nuit avec une fille et c'est la deuxième fois que je le fais avec elle. Es-tu en train de m'ensorceler avec tes doux baisers et ton corps de rêve ?
Eden à moitié endormi vient se caler sous mon bras et m'entoure des siens. Je regarde le plafond un peu gêné par la situation.

- Tu restes ici ?, elle me demande d'un coup.

Je me tourne vers elle et nous nous faisons face. Dans ses iris, je peux voir le doute la traverser. Pense-t-elle qu'après une soirée comme celle dont nous venons d'avoir, j'ai réellement envie de partir ? A-t-elle une si mauvaise image de moi ?

- Pourquoi voudrais-tu que je parte ?, je lui demande.
- Ce n'est pas prévu dans le contrat...
- Eden, il n'y a aucun contrat qui me dictera ma conduite. Si tu penses que je me suis comporté de telles façons à cause de ta période d'essai, tu te goures. Si je suis là, c'est parce que je le veux. Si je te fais l'amour dix fois dans la même nuit, c'est que je le veux. Ok ?, je demande en relavant son menton.

Elle secoue la tête et un sourire étire ses jolies lèvres. Je la sens un peu plus décontractée.

- Bon dix fois c'est exagéré, tu m'auras tué avant je rajoute alors qu'elle rougit.

J'entoure mes bras autour de sa petite taille et l'attire contre moi. Juste de la savoir nue collée à moi suffit à me faire durcir de nouveau. Quand elle a conscience de mon état, elle se met à rire en se rapprochant encore plus de moi.

Le lendemain soir, nous pénétrons l'un après l'autre dans l'un des restaurants les plus huppés de la ville. Comme j'ai reçu tous les paiements de mes tableaux, et que j'ai d'autres commandes en cours, j'en profite pour essayer de lui montrer le meilleur de moi-même.

Elle porte une robe rouge qui lui arrive au genou, et qui m'excite follement. Pourtant nous sommes passés à l'acte de nombreuses fois hier et aujourd'hui.
N'y va-t-il pas une meilleure façon d'apprendre à se connaître que par le corps ?
Non malheureusement, je ne pense pas...
Je lui ai promis ce soir de répondre à toutes les questions possibles et imaginables. J'espère grandement qu'elle ne poussera pas le vice trop loin, il ne faudrait pas que la soirée prenne une mauvaise tournure.

Le serveur nous apporte le menu et prend note des apéritifs que nous prenons. Dès que mes yeux se posent sur Eden mon cœur loupe un battement, je suis certain qu'elle ignore la beauté qu'elle dégage de chacun de ses gestes. Mes yeux s'arrondissent lorsqu'elle sort un petit calepin de son sac accompagné d'un stylo.
Un sourire d'enfant trahit sa bêtise alors que je l'interroge sur la raison de la présence de tout cet attirail.

- Pour prendre des notes, elle répond faussement sérieuse.
- Sur quoi ?
- Sur toi.

J'éclate de rire ce qui me vaut quelques regards désapprobateurs de clients aux alentours. Je sens que je ne vais pas apprécier le genre de ce restaurant, un peu trop ginguet pour moi... J'aime tellement son côté espiègle qui me surprend à chaque fois.

- Tu as noté tes questions ?, je demande en me retenant de rire.
- Oui, elle avoue en se retenant à son tour.

Le serveur dépose nos verres en nous regardant de haut. Il a bien de la chance celui-là que je suis bien accompagné, car j'ai bien envie de lui faire ravaler son attitude aubaine. Eden le remercie et il prend notre commande, elle prend des pâtes à je ne sais quel assortiment et je prends du bœuf. Sitôt le serveur se détourne de notre table qu'elle porte son verre vers moi :

- À la fin de cette période d'essai, elle dit avec un franc sourire.

Je saisis mon verre à mon tour et avant de trinquer avec elle, je l'observe à m'en faire mal aux yeux. Si c'est ça l'amour, je veux le ressentir chaque jour jusqu'à ma mort.
J'aime la sensation de me sentir vivant près d'elle...
J'aime sentir mon cœur battre comme un dératé lorsqu'elle me touche ne serai ce que le bras...
J'aime le fait que malgré elle, elle m'aide à garder la tête au-dessus de l'eau.

- À toi mon paradis, je lui réponds en faisant tinter légèrement nos verres.

Ses joues se colorent d'un léger rouge que j'aimerais peindre et elle me sourit à pleine dent avant de goûter le vin qu'elle a choisi. Je l'accompagne alors qu'elle le repose déjà et saisi son stylo en ouvrant son bloc-notes.

- Quel âge as-tu ?, elle me demande en rougissant encore plus.
- Tu ne sais pas ? C'est vrai que j'ignore aussi le tien !, je m'exclame.
- Je vais avoir 25 ans dans pas très longtemps, elle répond.
- 27 pour moi, quand exactement ?
- Le mois prochain...

Mentalement, j'essaie de me le noter à l'encre indélébile la date qu'elle me précise après. Ça ferais vraiment mauvais genre de l'oublier... C'est ce genre de petit détail d'une relation dont je n'ai pas l'habitude.

Elle poursuit son interrogatoire sur des questions vastes de ce genre. J'apprends également qu'elle a une petite sœur, qu'elle a toujours vécue ici, elle aime le rose et le vert. Le son de sa voix me porte dans des horizons que je n'avais jamais explorés.
Si je m'étais imaginé dîné dans un restaurant de ce genre, avec une fille qui me plairait beaucoup et pour lequel je ferais tout ce qui est en mon pouvoir, je me serais baffé.

À une de ses questions, nous nous esclaffons de rire et de nombreux clients se tournent vers nous mécontents. Alors que je doute que mon self-contrôle reste en place, le serveur revient nous voir.

- Excusez-moi, je vais vous demander de bien vouloir être un peu plus respectueux des clients du restaurant, il commence avant d'être interrompu par Eden.
- Pardon ? Nous payons la même que vos autres clients et nous n'avons pas le droit de rigoler ou c'est un crime dans cette partie de la ville ?, elle demande.
- Non-bien sûr, il faudrait juste le faire moins... fort ?
- C'est une blague, c'est ça ? Il faudrait que vous nous trouviez un balai qu'on se les met pour ressembler à tout le monde ici !

Les yeux du serveur s'arrondissent, mais pas autant que les miens.
Bon sang... Plus j'apprends à connaître cette fille et plus je me perds dans mes sentiments. L'envie de la prendre sur la table me saisit également...

- Allez-vous faire voir ! Nous n'avons pas besoin d'être ici pour être bien. Votre comportement est honteux, je travaille chez les éditions New Romance & Cie et croyez-moi bien que je ne vous ferez pas une bonne publicité. Les verres sont offerts, j'espère pour le désagrément.
- Je... Euh..., bégaie le serveur.
- Vient Sonny, on part.

Eden saisit tout son bric à brac sur la table et le remet dans son sac avec rage. Elle se lève sans rougir, attrape ma main et jette un regard glacial à l'ensemble des clients.

- Bonne soirée, messieurs,dame, je crie en mimant une courbette.

Eden ris de bon cœur alors que nous franchissons la porte main dans la main. Ma jolie brune allume une cigarette en rigolant toujours. Je reste pour le moment assez silencieux, car surpris par son audace.

- Tu es vraiment un drôle de phénomène Eden, je lâche.
- Ben, c'est normal non ? Tu as vu comme ils nous jugeaient ?
- Oui, j'avoue...
- J'espère que tu ne le prends pas mal, tu avais réservé ici..., elle déclare en se triturant les mains.
- Uniquement, pour te faire plaisir, je lui réponds. Tu veux un truc plus fun ?
- Fun ?
- Ben, on va dans une supérette, on choisit nos 5 produits préférés et une fois chez toi chacun fait découvrir à l'autre.
- 5 ? Hm, je ne suis pas sûr que ce soit assez !, elle s'exclame enthousiaste.

En rigolant, j'entoure ses épaules de mon bras et nous marchons vers la supérette près de chez elle. Il nous faut une bonne heure pour choisir nos produits. Eden cherche à négocier le nombre de produits à choisir et ça m'amuse de ne pas lui laisser le choix de ces 5 produits.

Une fois à la maison, nous nous installons à même le tapis.
Pendant qu'Eden va chercher des verres et des serviettes, j'allume la télévision et mets une chaîne de musique. Pendant qu'elle est occupée, je détaille l'appartement.

Il est vraiment cool, digne d'une personne avec un gros salaire par contre. Il ressemble vraiment à un appart de série. Mais je me sens bien ici... Mais je ne sais pas si c'est vraiment dû à son intérieur et pas plutôt à la locataire des lieux.

Les doigts d'Eden se faufilent dans mes cheveux provoquant de nombreux frissons. Elle dépose des bouteilles de bière et du vin blanc puis s'assoit à côté de moi. Le sourire aux lèvres, elle se sert un verre de vin alors que je décapsule ma blonde.

Nous passons notre soirée à goûter aux différents produits achetés, comme je m'y attendais Eden n'a pas respecté le nombre de produits qu'on s'était limité. Nous avons beaucoup rigolé, beaucoup trop bu, mangé et le reste du temps à s'embrasser. Ce n'est que lorsque nous sommes allé sur sa terrasse sur le toit qu'elle a continué à me poser des questions.

- Tu as toujours peint ?
- Plus ou moins, je ne pouvais pas vraiment enfant ou ado, mais dès que j'ai pu, je l'ai fait.
- Oh, pourquoi tu ne pouvais pas ?, elle demande.
- Hm... Je n'avais pas de matériel.

Je savais très bien que je ne lui disais pas totalement la vérité, mais je ne suis pas certain de pouvoir l'annoncer dans de telles circonstances. Je me sens bien comme jamais auparavant et je ne vais pas gâcher ce moment...

- Tes parents vivent dans le coin ?, elle continue.
- Heu nan pas vraiment.
- Ils vivent où ?, elle poursuit faisant augmenter mon mal-être.
- Je ne sais pas où vit mon père et ma mère n'est pas très loin.
- Oh, ok, tu n'as jamais connu ton père ?

Je reste silencieux après sa question.
Que dois-je réellement répondre ?

Mes mains sont rouges à force de les serrer et j'ai mal à la mâchoire. Eden me regarde avec ses grands yeux verts et attend une réponse de ma part. Mais lentement, je m'enfonce, je suis perdu dans ce qu'il est tolérable de dire ou pas...

- Si vaguement...
- Les histoires de familles sont compliquées, elle dit d'un coup. Ma mère est morte quand j'étais ado, je comprends que ce genre de chose n'est pas facile à digérer.

Je suis surpris par sa franchise, si seulement, c'était aussi facile pour moi d'avouer ce que mon père me faisait subir. Mais elle ne mérite pas cette vérité, je sais que son regard sur moi changerait au moment même où je me dévoilerais. Je ne peux pas m'empêcher de me dire que j'aurais préféré lui dire que mon père était mort moi aussi...
Je hoche la tête pour éviter une nouvelle série de questions de ce genre.

- Tu vis depuis longtemps dans ton atelier ?, dit-elle en continuant ce jeu de question.
- Plus de 10 ans, je réponds spontanément en buvant à la bouteille.
- 10 ans ? Mais tu n'étais pas majeur..., elle soulève en penchant la tête.

J'avale ma salive de travers. Vous voyez quand on omet certains détails et qu'on répond sans réfléchir à d'autres questions, on peut se trouver dans une impasse.
Comment vais-je pouvoir me sortir de cette situation ?

- J'ai eu une adolescence compliquée..., je lui avoue en espérant qu'elle ne cherche pas trop.
- C'est-à-dire ?

Merde.
Mon stress est vraiment à son maximum, je n'ai pas envie de tout déballer aujourd'hui, c'est bien trop tôt. Et si au récit de mon enfance elle décidait de partir, car ce passé serait trop lourd à supporter pour elle ?

Je crois que je ne me relèverais pas d'un nouvel abandon. Parce qu'Eden est la seule fille que je laisse m'approcher d'aussi prêt.

Soudainement, j'ai l'impression que tout va trop vite et ma tête me tourne sous l'afflux de tout ce que je ressens. Je me relève de l'espèce de banc sur son toit, allume une clope et viens m'appuyer contre la rambarde qui me sépare du vide.

Adolescent, je ne rêvais que d'une seule chose, sauté dans ce vide attirant...
Je n'avais vraiment aucun espoir de vivre, je vivais dans la rue. J'ai dû fréquenter des personnes pas franchement recommandables, j'ai du dealer, volé, agressé pour pouvoir manger une fois par jour. À 18 ans, je faisais la manche du matin au soir, je peignais dans la rue pour espérer quelques billets. Certaines fois, je n'avais pas la force de me lever, où j'avais la tête trop embué de ces substances ingérées...
Tout me replonge dans ce passé rempli de souffrance, et le visage de Stella revient me hanter. Eden, aura-t-elle les épaules assez fortes pour le poids ?

Pendant si longtemps, j'ai voulu que ma souffrance mentale cesse...
Moi qui avais connu que la violence de mon père, je reproduisais la même chose. Putain de chance que Ben et Stan m'ont pris sous leurs ailes.

Mes nerfs sont encore à vif alors que je me remémore cette partie de mon passé... J'ai complétement fait abstraction de ce qui m'entoure et je n'ai pas remarqué qu'Eden m'avait rejointe. Juste à côté de moi, elle regarde les bâtiments se dresser devant nous.

Je la regarde furtivement, et son visage me ramène sur Terre. Je ressens à présent le froid mordant du vent qui siffle dans nos oreilles. Je rapproche ma main de la sienne comme un adolescent aura pu le faire lors d'un premier rendez-vous. Je la vois, qui sourit, puis elle joint la sienne à la mienne. Sa main est chaude et me réchauffe la peau, et le cœur.
Oh Eden, comme j'aimerais me dévoiler complètement si j'avais l'assurance de ne pas te perdre...

- Tu dors à la maison ?, elle demande mettant fin à toutes mes pensées.
- Seulement si tu veux. Je ne veux pas te brusquer Eden.
- Sonny...

Sa petite voix atteint tout juste mes oreilles qu'elle m'a déjà emprisonné dans ses bras. Son corps collé au mien, elle a compris le mal qui m'habite.
Elle sait que mon silence en dit beaucoup plus que ce que je veux bien le dire.
Aurait-elle commencé à cerner mon personnage ?

Ça ne m'étonnerait même pas... Cette fille est tellement....
Tellement unique.
Tellement spéciale.

Putain Eden suis-je vraiment en train de tomber amoureux de toi ?!

Bonjour à tous ! :)

Comment trouvez vous ce nouveau chapitre ? ^^ J'espère qu'il vous plait et que ces parties "hot" ne vous dérange pas trop :( Je trouve qu'elles sont nécessaires à la construction d'un couple et tout particulièrement celui là. 

On dirait bien que notre ami Sonny tombe un peu plus sous le charme de la belle Eden.

Pensez vous qu'il devrait lui dévoiler toute la vérité ?
Entendez-vous le cœur de notre beau tatoué battre que pour Eden ?

Nous avons dépassé la moitié de cette histoire enfin de ce premier tome :p ( il y a un moment ), comment pensez vous que ce tome va se terminer ?

Prenez soin de vous ♥

A très vite !

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