10. Le héros (S)

D'un geste de la main, Stan sort quelque chose de sa poche qu'il jette sur la table juste sous mes yeux. Une enveloppe. Je l'interroge du regard en continuant de manger.

- J'ai reçu ça chez moi ce midi.
- Et qu'est-ce c'est ?
- Une lettre de ta mère...

Je manque soudainement de m'étouffer quand ma gorge se comprime sous le flot d'émotions contradictoire qui m'assaille. Pourquoi elle m'écrit soudainement d'un coup ?

- Elle dit quoi ?,
- Je n'ai rien ouvert, ce n'est pas mon courrier.
- Comment sais-tu que c'est elle ?, je lui demande.
- C'est écrit derrière !

Je suis con.
Je m'emporte pour un rien en ce moment, j'ai les nerfs à vif et cette lettre n'envisage rien de bon et me met encore plus hors de moi. Est-ce que je dois l'ouvrir ou je la jette directement ?
Stan est toujours debout face à moi et me regarde inquiet, il doit deviner quel genre de combat interne se joue en moi.

- Lis là, ça ne t'engage à rien. C'est peut-être important ou grave...
- Je ne sais pas.

Nerveusement, mes mains grattent ma barbe et mon cerveau part dans les méandres de mon passé. Est-ce que suffisamment de temps à passer pour que je l'ouvre sans risquer de rouvrir les plaies à peine refermées ? Je me saisis tout de même de l'enveloppe et la garde dans les mains le temps de réfléchir. Qu'a-t-elle de si important à me dire après tant d'années de silence ?
Merde...

- Sonny lit là, je reste là. Tu n'aurais pas une bière ?, déclare Stan.
- Si, au frigo.

Il se dirige vers le frigo, prend sa bière et me rejoint sur le canapé. Comme pour me laisser seul malgré sa présence, il sort son téléphone et fait défiler son fil d'actualité Facebook. Je n'utilise pas cette merde... Elle permet juste aux personnes de croire qu'ils ont des amis, alors que ses sois disant amis ne font qu'espionner leur vie minable.

L'enveloppe entre mes mains est assez lourde, combien de pages m'a-t-elle écrit?! J'ai envie d'ouvrir cette putain de lettre, mais je crois que je n'ai pas le courage d'affronter ce genre de merde !Mes mains sont tremblotantes et je suis vraiment mal à l'aise.
je la repose sur la tête et m'allume une clope en faisant les 100 pas dans l'atelier. Je sens bien que je suis au bord du précipice...

Mes yeux tombent sur le visage d'Eden et j'ai envie de m'arracher de cet endroit. Pourquoi faut-il que j'agisse comme un connard avec tout le monde ? Depuis le festival, je ne suis pas revenu au parc. J'avais peur de la croiser de nouveau et qu'elle me demande des explications, car j'en ai aucune ! Comme j'ai complètement oublié cette soirée, mis à part le goût divin de ses lèvres. Mon sexe se durcit à cette pensée, mais j'essaie de la chasser. Je dois penser à autre chose !

La lettre, pense à la lettre Sonny ! Cette maudite lettre qui arrive soit bien trop tard ou trop tôt... Une fois ma clope finis, je reprends place sur le canapé à côté de Stan et ouvre l'enveloppe.
Dès que le papier se déchire, une odeur de parfum floral s'échappe du papier. Ma mère, est-elle du genre à parfumer ses lettres comme une femme le ferait lors d'une correspondance avec un amant ?!

Cette odeur, me ramène cependant des lustres en arrière et je la revois quand nos vies étaient normales. Lorsqu'elle me faisait des crêpes le week-end quand mon père était devant son match de foot et qu'elle m'autorisait à en avaler une à toute vitesse sans qu'il le voit.
Comment ces moments peuvent ils paraîtrent normaux dans ma tête ?

Je conserve l'enveloppe sur la table puis je regarde son contenu sans cesser de trembler. Il y a plusieurs feuilles pliées et quand je les déplie, des photos tombent sur la moquette.
C'est quoi ce truc ? Je les récupère rapidement alors que je sens le regard de Stan sur moi.
Je rempli mes poumons avant de les retourner.

Mon cœur loupe un battement quand je vois la photo d'une adolescente.
C'est ma sœur... Anaïs...
Elle a tellement grandit depuis la dernière fois que je l'ai vu.
Bon sang.
Mon corps tout entier se couvre de frisson et je suis saisi d'une subite émotion bien trop forte. Plus que je ne le voudrait l'admettre.

Mes yeux me piquent quand je remarque qu'elle a les mêmes yeux que moi... Putain, ça fait mal. Dire que la dernière fois elle avait à peine 5 ans et qu'elle a maintenant l'air d'une mini-femme. Son corps s'est développé et elle est assez grande. Anaïs porte un appareil dentaire qui attire le soleil sur la photo vu que son sourire est grand. Elle a l'air si heureuse...

Je n'arrive pas à contrôler mon cœur qui se comprime dans ma poitrine, ni ce haut le cœur que je retiens. Anaïs a eu une enfance normale...

Sur l'autre photo, elle pose devant un monument. Je n'arrive pas à savoir où elle a été prise, mais son sourire est toujours aussi resplendissant.
Mon cœur se serre un peu plus quand je me rends compte qu'elle a grandi sans me voir... Pourquoi ça me fait si mal putain ?! Les barrières que j'avais érigées en moi tombent une à une.
Sur la dernière photo, elle est assise sur une fontaine à côté de ma mère.
Je l'observe attentivement et je me rends compte qu'elle a vieillit.
Des rides se sont formées au coin de ses yeux et ses cheveux autrefois noir comme les jais, sont parsemés de cheveux blancs. Contrairement à ma sœur, elle ne sourit pas. Ma mère fixe l'objectif avec un air grave et sombre sur le visage. Elle aussi également beaucoup maigrie et n'a que la peau sur les os.
Suis-je la principale raison de ces changements ?

Une larme s'écrase sur la photo, et je renifle de façon grossière.
Merde.
Je crois que j'ai arrêté de pleurer, il y a une bonne décennie mais ses photos me replongent dans mes plus mauvais souvenirs...
Est-ce que je suis prêt à lire sa lettre ou pas ?
Alors qu'une série d'autres larmes s'étalent sur le papier photo, Stan me tapote dans le dos. Lui seul a connu cette période de ma vie et en connaît tous les sinistres détails.
Je l'ai rencontré en primaire et depuis nous sommes amis, il m'a sorti tellement fois de la misère...

Nous ne parlons rarement de ma famille et de mes histoires, mais aujourd'hui, je suis content qu'il soit là. Je n'ai pas envie de rouvrir les plaies de tout ça, mais je suis bien trop curieux pour garder la lettre fermée. Mes mains trembles quand je déplie le papier et que mes yeux tombent sur l'écriture régulière de ma mère.

Putain.

À la fin de ma lecture, j'ai le corps en entier qui tremble et j'ai besoin de sortir prendre l'air sinon je vais faire voler la pièce dans son intégralité. Stan le comprend quand je replie la lettre et chasse les larmes de mon visage. Nous partons sans un mot dans le bar, je ne salue personne et fonce vers la banquette au fond du bar ma capuche enfoncée sur ma tête. Stan me rejoint après avoir commandé et reste silencieux à côté de moi.

J'avais conscience que ma vie était merdique, surtout mon passé, mais cette lettre a été le coup de massue. Je ne m'attendais pas à ça, ni aux mots de ma mère, durs et tendres en même temps. Je suis totalement perdu dans ce que je ressens et ce que je pense...
Il faut que je me vide la tête que je pense à autre chose.

Nous buvons nos bières tranquillement puis lentement, je me décontracte et nous discutons du festival.

- Tu avais un show super quand même !
- Ouais y avait pas mal de monde...
- Carrément oui ! Tu assures Sonny, autant dans la musique que la peinture.
- C'est gentil, je lui réponds en buvant une gorgée.
- As-tu réfléchi à la proposition pour l'exposition ?, il me demande.
- Pas vraiment... Je crois que le mec a craqué, je n'ai pas le talent pour exposer !
- Arrête de faire ton calimero putain Sonny...

Quand Stan commence à déballer une série de mots d'oiseaux, je sais que je l'énerve au plus haut point. Ce n'est pas cool mais ça me permet de penser à des choses différentes.

- Je ne le fais pas ! Tu fais chier.
- Je dis juste que tu devrais y réfléchir... Tu vas faire quoi de ta vie sinon ?
- Je fais quelque chose de ma vie ! Je proteste.
- Tu vis en ermite, tu n'as pas de logement pas de boulot et pas de meuf. Alors excuse-moi de poser la question...
- Je te rappelle que tu vis chez ta mère !
- Et ? Va vivre chez la tienne..., il lâche avant de se rattraper, mais pour moi c'est trop tard.

Mon sang bouillonne dans mes veines et je ne peux empêcher mes poings de se comprimer. Toucher, couler...

- Je suis allé trop loin, mais tu m'énerves avec tes réactions. Je m'inquiète pour toi Sonny.
- Tu ne devrais pas ! Écoute, je vais rentrer chez moi, je suis crevé...
- Tu ne peux pas dormir là-bas, viens chez moi ne fais pas le con.
- Non, c'était sympa le verre merci mec.

Je recule la chaise qui grince sur le sol et sous les yeux de Stan me regarde avec tristesse. Je n'ai pas besoin de sa pitié, je sais ce dont j'ai besoin.
Une fille à baiser.
Dans la rue, je me rends compte que la température à pas mal diminué. Je relève le col de ma veste, fourre mes mains dans les poches et avance jusqu'au bar miteux où j'ai mes habitudes. J'aime marcher dans les rues quand tout le monde est tranquillement en train de dormir chez soi. Je ne sais pas quelle heure il est, mais il ne doit pas être si tard car je croise quelques badauds.

Je m'allume une clope alors que j'arrive bientôt au bar. Alors que je tire une taffe dessus, j'entends des éclats de voix dans la rue perpendiculaire à la mienne. J'y jette un œil rapidement avant de me rendre compte que c'est un couple qui a sûrement décidé de baiser à l'ombre d'une ruelle.
Chanceux.

Je fais quelque pas puis je me rends compte que la scène est loin de se dérouler comme je m'imaginais... En tournant de nouveau la tête vers eux, je vois la silhouette de la fille tentée d'échapper à son assaillant.
Merde. Je suis un connard, mais pas à ce point-là.

Je jette avec rage ma clope et marche à pas rapide vers eux. Les gémissements de douleurs de la fille se perdent dans le silence de la nuit, ne faisant qu'accentuer ma colère.
C'est faible de s'en prendre à une femme sans défense...
Sans prendre le temps de réfléchir, j'attrape le col du manteau du gus et le tire avec force vers moi. J'entends la fille tomber au sol mais je préfère m'occuper de ce connard qui commence à m'insulter.

Je ne regarde pas avant de lui balancer mon poing dans son visage. Un craquement sinistre se fait entendre et je ne sais pas si c'est ma main qui vient de se casser ou sa putain de nez.
Une douleur folle me saisit les phalanges et je me plie sous cette souffrance. L'autre enculé se met à beugler et je ne comprends rien à ce qu'il dit.
La colère, l'adrénaline fait battre si fort mon cœur que je n'entends pas ce qu'il crie.

En pliant et dépliant ma main, je constate qu'elle n'est pas brisée.
Tant pis pour lui c'est lui qui a quelque chose de péter.
Je les regarde alors pour la première fois depuis mon interruption et je manque de défaillir.
Ces yeux humides qui me regardent, je les reconnaîtrais parmi tant d'autre.
Eden.

Le mec plié au sol et qui pisse le sang du nez, n'est autre que son abruti de collègue.Ah putain ! C'était certain que quelque chose ne tournait pas rond et je suis en colère qu'elle l'a autorisé à l'inviter dehors. À qui pensait-elle avoir affaire ?!
J'évite le regard d'Eden et hurle sur ce con.

- Dégage ! Que je ne te revois pas trainer autour d'elle !
- Putain, tu m'as pété le nez..., il dit dans un gémissement.
- Barre-toi avant que je te pète les dents.

Mes menaces ont l'effet escomptées, car il se relève en nous évitant soigneusement. Il trébuche plusieurs fois en marchant puis se met à courir la main faisant toujours pression sur son nez. Avant de disparaître dans la rue, il me crie un « connard » qui me fait bien rire.
Quel courage...
Ma respiration est toujours haletante et je n'arrive pas à me calmer. Parcequ'elle est là.
À côté de moi... Fragile et en train de pleurer.

Sans la regarder, je comprends qu'elle est effrayée.
D'un coup, j'ai envie de la serrer dans mes bras, lui dire que ce mec n'est qu'un abruti comme beaucoup d'énergumènes dans son genre, mais je reste de marbre. Je ne suis pas fait pour ce genre de chose ! Je me trouve alors comme un con, à rester silencieux alors que je l'entends renifler. Mais je suis encore très en colère alors ce n'est pas une bonne idée de lui parler tout de suite. J'ai bien peur de la sermonner si je tente de la rassurer...

J'ai l'impression qu'une heure s'écoule pendant que je me calme lentement. Eden n'a toujours pas bougé d'un pouce, elle est toujours recroquevillé sur le sol pavé et j'essaie de trouver les mots justes à lui dire...

- Tu vas bien ?, je demande hésitant en me retenant de me frapper.

Putain, mais ça ne me ressemble pas d'agir ainsi ! Evidemment qu'elle ne va pas bien !

- Pas trop non..., elle répond d'une voix brisée.

J'ai déjà entendu ce genre de voix. Celle qui est associée à un traumatisme...
Et elle me ramène à des événements de mon passé que j'essaie de taire depuis tellement de temps. Alors au lieu de lui répondre, je me ferme un peu plus et je serre les poings. Je ne connais pas cette fille, mais elle me rappelle tellement une femme de mon passé.
Je m'agenouille appuyé contre le mur pour être à son niveau sans avoir le courage de la regarder.

- Merci Sonny, elle lâche au bout de longues minutes de nouveau silence.
- C'est normal. Tu veux une clope ?

Elle ne me répond pas, et instinctivement, je tourne la tête. Je n'aurai pas dû faire ça...
Eden a la sienne entre ses mains et sanglote silencieusement. Mon cœur, que je pensais de pierre, se fissure et se comprime. Si je pouvais-je rattraperais ce connard et lui ferai mordre l'asphalte !

Eden parait si fragile et faible debout et tremblotante... Loin de cette image d'une fille souriante et sur d'elle que j'ai l'habitude de voir sur son doux visage.
Je me sens con? Je ne sais pas quoi faire, ni dire...
Je pose ma main sur son genou le plus doucement possible et elle trésaille à mon contact. Quant à moi, je me sens comme électrisé, une vague de frisson me traverse alors qu'elle pose ses yeux sur moi. On dirait qu'ils me transpercent de part en part, je me sens soudainement nu face à elle.

Sous mes doigts, sa peau parait glaciale, et elle tremble toujours.

- Tu veux ma veste ? Tu as froid ?, je l'interroge.

Elle hoche la tête alors je m'empresse d'enlever et de lui donner. Même si le froid s'infiltre sous mon pull, Eden me sourit faiblement, mais ça réussit à réchauffer mon cœur. Elle ne pleure plus, mais ses yeux sont toujours aussi brillants... Pourquoi elle parvient à m'exciter alors qu'elle ne porte que ma veste...

- Si tu veux une cigarette, mon paquet est dans la poche, je l'informe en pointant du visage ma veste surelle.

Eden reste immobile puis sous mon regard elle fouille dans mes poches et en sort mes clopes. Son regard semble perdu alors qu'elle se l'allume et inspire profondément. Elle me tend le paquet sans vraiment me regarder. Je l'accompagne puis remets mon paquet dans la poche de mon jean. J'ignore combien de temps s'écoule pendant que nous restons là dans cette ruelle sombre à ne rien se dire. En tout cas, je l'observe avec précision.

J'observe sa bouche libérée cette fumée causée par le froid et la cigarette. Ses traits sont tendues à l'extrême mais ça ne m'empêche pas de la trouver si belle...
Mes yeux se baladent sur son corps tout en courbe généreuse. Eden est vraiment une belle femme, mais pas mon genre de femme.
Je suis certain que c'est une fille qui souhaite un homme pour la vie et pas d'un coureur de jupons brisé... Elle a besoin d'un gars qui la protège, qui l'aime comme elle doit le mériter pour lui offrir une belle vie.

- Je te raccompagne à ta voiture ?, je lui demande d'un ton suppliant en brisant ce silence plombant.
- Hein ?

Ses yeux se posent une nouvelle fois sur moi, mais leurs teintes a changé. On dirait qu'elle est en colère... J'en étais sûr qu'elle allait me prendre la tête sur le festival, c'était même certain.

- Tu ne vas pas rester là jusqu'à ce qu'il fasse jour ?
- Ouais, non, je vais rentrer. Raccompagne-moi juste au bout de la rue s'il te plaît...

J'acquiesce, me relève et lui tend la main.
J'attend un long moment avant qu'elle ne se decide de la saisir. Bon sang, ses mains sont gelés. Alors qu'elle marche devant moi, mes yeux balaient sa silhouette. Sa robe est déchirée sur le bas, et on dirait qu'un de ses talons est cassé. Sa démarche est un peu bancale et ça réarme ma colère. Quel fils de pute ! Ma mâchoire me fait mal tellement je la serre de peur de ne pas réussir à retenir mes insultes.

Nous arrivons rapidement au bout de la rue, et nous tombons sur une plus grande avenue éclairée. Son corps semble se détendre et elle essuie avec ses doigts le maquillage qui a coulé à cause de ses larmes. Des larmes versées à cause d'un connard.
Je m'arrête à sa hauteur et elle glisse son regard sur moi.

- M... Merci Sonny. Je ne sais pas comment aurai pu finir ce...
- Ca va Eden, j'aurai fait ça pour n'importe qui, je lui dis en regrettant amèrement mes paroles au même moment.
- Heu... C'est gentil quand même.
- C'est rien. Où est ta voiture ?, je lui demande sans la quitter du regard.
- Juste là... Bon bonne soirée Sonny, elle dit en continuant son chemin.

Elle marche assez lentement avec un talon en moins et je sens au fond de moi que si je ne la retiens pas, je le regretterais pendant longtemps. Sa démarche est aussi bancale que mon esprit à ce moment. Je peux pas la laisser partir comme ça...

- Eden attend !

Elle se retourne, et à travers l'expression de son visage, je perçois un certain soulagement avant de se reprendre et d'afficher un visage fermé.

- Quoi ?
- Tu es certaine que tu vas bien ?
- Oui, je n'ai besoin de personne, merci, elle lâche en colère.
- Laisse-moi en douter..., je réplique.
- Au revoir Sonny, elle dit sans me regarder et en tournant les talons.

J'ai tout foiré, comme d'habitude. Fais chier !
Je regarde cette brune qui est brisée par l'action irréfléchie d'un mec qui ne pense qu'avec sa bite et moi comme un con, j'enfonce le clou... Alors qu'elle traverse la route, je constate qu'elle porte toujours ma veste sur son dos.
J'ai encore une petite chance de me rattraper alors je fonce vers elle. Eden me remarque rapidement et me fait face. Ses yeux sont noirs et me toisent froidement.

- Le coup de la fille en danger et sans défense qui tombe dans les bras de son sauveur n'est pas près d'arriver, Sonny !, elle me crie alors que son corps se tend à l'extrême.

Eden semble prête à pleurer ou me frapper...

Je déglutis avec difficulté et tente de trouver les mots justes. La partie est loin d'être gagné, je sais à présent qu'elle m'en veut à mort... Je ne sais pas trop comment je vais pouvoir récupérer le coup, vraiment, je suis qu'un con.

Bonjour !

Voila le nouveau chapitre sorti un jour plus tôt :p

Comme certains étaient pressés de connaître la suite la voilà :)

J'espère que ce chapitre vous plait.
Pensez vous qu' Eden est prête à pardonner a Sonny son comportement ou va t'elle lui faire payer ?^^

La réponse au prochain chapitre :)

Merci à vous tous de lire, de commenter ça me fait super plaisir !!

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