Chapitre 4# : Perdu.
Je déambule. Passant d'une pièce à une autre sans aucunes raisons ou buts. Devant juste tuer un temps qui me fait prisonnier de mes souvenirs. Je passe chaque minutes de mes journées à me le rappeler. A me répéter son prénom. A me remémorer le son de sa voix. A me visualiser son corps halé, légèrement plus grand et imposant que le mien. A revoir la forme de son visage. A me décrire chaque trait qui le déforme. A imaginer pour ensuite me perdre dans ces yeux qui trop de fois sont passés de la compassion à la haine en une seconde par un cruel irrespect de ma part.
Et encore.
Si seulement ça ne pouvait être que ça. Que j'essaye en vain de chasser de mon esprit depuis une semaine à échanger entre un lit recouvert de mégots et un canapé baigné de canettes d'alcool. Noyant ces images avec les flots d'alcool descendu. Brûlant ces détails avec les successions de joints fumer. A me perdre justement sur ces papiers prenant feu ou ces vagues dans ces bouteilles, me renvoyant juste aux souvenirs de ces iris mouillées de larmes qui s'embrassent en une seconde dans un regard enflammé de rage.
Mais le problèmes c'est que ce ne sont pas ses yeux qui hantent mes cauchemars. Mais c'est le rappels de tous ce que je pu briser en lui qui détruit mes nuits.
Depuis ce jour. Où à la place de simplement le prendre tel un vulgaire bout de viande comme d'ordinaire.. J'ai repensé à cette fois. La première de toute. Et maintenant c'est chaque nuit que ses cris de douleurs provoquent les miens terrifiés. Chaque nuit que son visage se déformant par cette chose se brise en lui qui fait saigner mon cœur.
Et ouais...
Et ouais putain j'en viens à souffrir de cette même souffrance que je lui ai infligé.
Et j'en viens à penser que c'est même égoïste de ma part de me plaindre. Après tous.. J'AI provoqué toutes ces souffrances...
Jamais pour aucune autres femmes je me sentais juste un léger coupable. Au contraire, j'en riais. Pitoyable je sais ! Mais.. Bordel pourquoi j'ai l'impression de revivre le départ de Sophie avec lui !?
Peut-être parce que dans les deux cas c'est ma connerie et mon égoïsme qui ont poussé ces deux personnes chères à s'éloigner de moi. Que mon ignorance à fait partir Sophie, après des semaines de souffrances en silences, et qui malgré tous restait, espérant encore un geste juste un mot resté mort de ma part. Et que pour lui, c'est la même chose..
Je pousse les gens à me détester. Pour ne pas avoir de raison de m'en vouloir.
-J'ai bien merdé hein Sophie... Et tu vois que je suis irrécupérable Marvin..
Marvin...
-Tu fais chier.
Je me relève en écrasant une dizaines de mégot jonchant le sol de ma chambre. Je sais plus quoi penser. Alors je pense que d'la merde. Il doit bien se marrer ce dieu là haut, me fis-je la remarque en pouffant mauvaisement. J'enjambe le sol devenu noir. Me rends à mon armoire complètement désordonnée. Cherchant un vêtement qui pourrait encore m'aller.
J'en sors alors un t-shirt. Le haut d'un gris délavé, avec pour motif une flamme avec quatre pointes de feu et une phrase devenue gribouillis, flamme ayant perdu toutes ses couleurs pourtant éclatantes et chaudes il y eut un temps. Ce feu s'est éteint au fil des semaines, prisonnier sous une pile de déchet accumulée petit à petit. Lui qui avant ressortait de ce gris magnifique s'est juste noircit pour se fondre dans ce gris à présent monotone. Quelques bout de ce tissu agrandit et sale ont été rongés par le délassement, des lambeaux se déchirent même de plus en plus par endroit, agrandissant les petites entailles évoluant en d'insoignable vide. Et maintenant ce sont ces trous et tâches sombres qui sautent aux yeux. Lui qui était si beau et chatoyant.. Te voilà bien amoché. T'as bien changé. Je ne t'aurais pas reconnu si cette marque laissée par Sophie accidentellement n'avait pas brûlé, avant que tous n'éclate en milles morceaux, le coton, en lui laissant une première tâche noire en surface qui part ma faute s'est étendue en profondeur sur tous le corps de ce haut. Il est pourrit ; et terriblement malheureux.
Je m'en revête et enfile au-dessus de ce foutu boxer qui n'a pas du me quitter depuis quelques jours un vieux jeans retrouvé dans tous ce bordel. Je vais ensuite dans mon salon. Essayant de réfléchir le moins possible. Sinon je vais encore penser et pour des heures à Mar-...
-Putain..
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top