Moi : gosse ?

Ashton : quand j'avais 4-5 ans et que mon père ramenait ses affaires à la maison, ma mère essayait de m'éloigner le plus possible de la ville. Elle a tout fait pour ne pas qu'il m'embrigade dans ses affaires et ça a fini par lui coûter la vie.

Il fixait un point invisible devant lui.

Moi : comment ça s'est terminé ?

Ashton : un jour, Diperson est venu me chercher au lycée, Jack venait de nous rejoindre. Dip était le bras droit de mon père, je le considérais plus comme mon père d'ailleurs. Il m'a simplement dit qu'il était temps pour moi de prendre la relève. La mort de mon père ne m'a rien fait du tout, il était plus comme un étranger qu'autre chose pour moi.

Moi : et ta mère ?

Ashton : Il y avait un autre gang avant les Kaulitz, ils ont attrapés ma mère pour avoir un moyen de pression contre mon père. Il l'a tuée.

Moi : qui ?

Ashton : mon père.

Oh mon dieu, son père avait tué sa mère.

Ashton : il était lâche. Il a retourné sa veste pour rejoindre le gang ennemi et l'a tuée en la regardant dans les yeux. Sauf qu'il s'est fait descendre directement après.

Une larme quitta mon œil et il fronça les sourcils en la voyant.

Ashton : pleures pas.

Il l'essuya avec son index.

Ashton : je ne les connaissais pas ces gens. On n'était pas une famille, mon père me voyait juste comme sa progéniture et même si ma mère m'aimait de tout son cœur, mon père ne m'a jamais laissé lui rendre son amour.

Ashton Fletcher Irwin était le plus gros mystère que j'ai rencontrée. Il n'est pas incapable d'aimer, il ne sait juste pas ce qu'est l'amour. Pour lui, l'amour est à l'origine de la pire des souffrances car il ne s'est pas ce que c'est et ça l'effraye, tandis que ça seule expérience s'est avérée être une grosse erreur : Maddie était un accident de parcours. Je repensa brusquement à mes parents.

Moi : ce qui fait le plus mal, c'est de réaliser qu'on ne va plus jamais les voir.

Le soleil était complètement couché et seule la lumière de la ville se reflétait sur le visage d'Ashton. Ses yeux étaient magnifiques.

Ashton : je ne sais pas quoi te dire.

Il tourna la tête vers moi et je scruta son visage. Ma main se posa naturellement sur sa joue et mon pouce la caressa lentement.

Moi : alors ne dis rien.

Ma phrase était sortie dans un soupir tandis que ses lèvres se rapprochaient des miennes.

Moi : embrasses moi.

Ses lèvres s'accrochèrent lentement aux miennes et tout mon corps fut instantanément envahit de milliers de picotements. Sa langue passa lentement entre mes lèvres tandis que je me redressa pour être face à lui. Ses mains étaient posées maladroitement sur mes hanches, il ne savait pas quoi en faire comme s'il était un puceau sur le point de faire sa première fois. Il m'embrassait hyper lentement, comme si c'était tout nouveau pour lui. Je me détacha le plus lentement possible, il posa ses mains sur mes joues et me fixa intensément dans les yeux.

Ashton : tu me rends dingue.

Il reconnecta ses lèvres aux miennes et mes mains glissèrent sous son t-shirt, je sentis sa cicatrice et il frémit à mon contact. Je remonta encore plus mes mains et sentis la faible marque de ses abdos. Je retirai lentement le bout de tissus et le fit passer par-dessus sa tête.

Moi : tu me rends dingue aussi.

J'enleva mon débardeur devant ses yeux ébahis.

Ashton : tu..

Je le coupa en lui embrassant les lèvres avant de passer à son cou. Je suçais lentement sa peau et il grogna. Les rôles étaient totalement inversés et je prenais confiance en moi. Ashton lâchait enfin prise et se laissait « dominer ». Je m'attaquais toujours à son cou tandis que j'enlevais mon short qui s'échoua au sol. Mes mains dérivèrent ensuite vers sa braguette et il souleva ses hanches pour que je baisse son pantalon. Ashton était maintenant assis contre l'arbre et je lui grimpa dessus. Il me regardait lentement sans rien faire, j'entendais juste sa respiration qui s'accélérait progressivement. Nos derniers sous-vêtements furent retirés et je me positionna pour glisser lentement sur lui. C'était tellement bizarre, ça change complètement de d'habitude.

Ashton : putain.

Il poussa un long soupir et j'attrapa ses épaules pour me relever lentement. Ses mains se réveillèrent et se posèrent sur mes hanches pour m'aider à me soulever. Il y allait doucement, comme pour me laisser le plein contrôle de la situation. C'était lent, sensuel, totalement différent de tout ce que j'avais connu jusque-là. Ses yeux observaient mon visage avec une sorte d'adoration et sa lèvre inférieure était capturée entre ses dents.

A ce moment-là, je voulais transmettre à Ashton mes sentiments, tout ce que je ressentais pour lui et pour une fois, il n'avait pas rabaissé mon élan de confiance en moi. Nous avions atteint l'extase au même moment et je me releva de sur lui afin de me rhabiller : on était dans la forêt quand même. Il fit de même et on se rasseya par terre sans un mot. Je fixais la ville en contre-bas et laissa mes pensées m'envahir. L'air s'était considérablement rafraichi et j'avais la chair de poule. Je sentis quelque chose sur mes épaules et je tourna la tête vers Ashton : il venait d'y poser sa veste en cuir. Je passa mes bras dans les manches et la serra contre moi pour me réchauffer sans pour autant briser le silence. Ce n'était pas un silence gênant, chacun essayait juste de comprendre la tournure que tout cela prenait.

Ashton : l'amour rend faible.

Il avait brisé le silence et sa voix grave résonna dans ma tête. Qu'est-ce que je peux répondre à ça ?

Moi : qu'est-ce qu'il est arrivé avec Maddie ?

Ashton : ça ne te regarde pas.

Je voulais savoir ce que cette Maddie lui avait fait, sans elle, il serait peut-être sorti du gang. Un autre silence s'installa entre nous et je le brisa.

Moi : l'amour rend fort aussi.

L'écran du téléphone d'Ashton s'alluma et il se leva.

Ashton : faut y aller.

Je me leva à mon tour et il monta sur la moto. Je repris ma place derrière lui.

Ashton : je ne changerai jamais Hayley.

J'encercla sa taille de mes bras.

Moi : je ne veux pas que tu changes.

Il démarra et retraversa la forêt en sens inverse. En entrant dans la ville, je posa ma joue contre son dos en le serrant un peu plus fort.

Moi : je t'aime Ashton.

Les mots étaient sortis dans un murmure et avaient été emportés par le vent en même temps que la route défilait. Je ne sais pas ce qu'il ressent et je doute qu'il me fasse une déclaration, mais il m'a montrée que mes sentiments n'étaient pas non partagés. On entra dans la ruelle et je descendis de la moto sans un mot. Ashton mit la béquille avant de passer devant moi et de rentrer chez lui. Ce n'est qu'en voyant le teint blafard de Luke que je revins a la réalité. Je m'asseya a côté de lui.

«c'était bien ? »

     « bien ? J'étais avec Ashton pas Shannon Leto »

« j'ai senti que tu étais heureuse Hayley »

Je repensa à la sensation de liberté que j'avais ressentie sur la moto et Luke se décrispa à mes côtés.

« il te rend heureuse Hayley »

    « tu peux pas comprendre »

« je suis ton jumeau »

Ashton : Hayley.

Je leva les yeux et vis qu'il attendait dans l'encadrement de la porte. Il me fit signe de le suivre et je le fis.

« tu l'aimes et je comprends totalement »

J'entra dans la chambre d'Aston et il ferma la porte derrière moi.

Ashton : tu dois dormir.

Je me déshabilla et me mit en sous-vêtements sous la couette.

Moi : tu te couches pas ?

Ashton : plus tard.

Je m'enfonça plus profondément dans le matelas et m'endormis rapidement en repensant a la journée que je venais de passer. Ashton m'avait fait oublier mes parents pour quelques heures et j'avais passée un moment génial avec lui.

Je me réveilla et me rendis compte que ce n'était pas le bras d'Ashton sur ma taille, mais celui de Luke. J'avais atterri dans le canapé sans m'en rendre compte. C'est quelque chose qui arrive souvent chez les jumeaux, c'est instinctif. Quand on était petits, ma mère nous retrouvait une fois sur deux dans le lit de l'autre. Je me retourna : Calum n'était pas dans son canapé. Je me leva et enfila un jogging avant d'ouvrir la porte du sous-sol.

Calum : insomnie ?

Moi : plutôt cauchemars.

Il prit sa serviette pour s'éponger le front.

Moi : on commence par quoi ?

Calum : squats, 4 séries go.

Je me plongea directement dedans. Je fis ensuite des abdos et des pompes, mes bras supportaient plus facilement mon poids et de légers abdominaux se dessinaient sur mon ventre. Calum me lança ensuite des gants de boxe que j'enfila.

Calum : frappe dans le sac.

C'est la première fois qu'il me faisait frapper dans le sac. Je me plaça devant et mis un coup.

Calum : attends.

Il passa derrière moi et mit ses mains sur mes hanches.

Calum : faut que sois plus de profil, comme ça.

Il fit pivoter lentement mes hanches. La porte s'ouvrit brusquement et Ashton dévala les escaliers, vêtu seulement d'un bas de jogging, les cheveux en bataille. Il avait l'air hors de lui.

Ashton : vous foutez quoi là ?