Adrien : t'as pas pris le pire.

Je ne répondis pas encore une fois.

Adrien : ah, je vois, c'est lui qui t'a choisie.

Je ne voyais plus Luke non plus, jamais là quand on a besoin de lui.

Adrien : tu sais, on est pas tous comme lui. Je veux dire, Ashton est un connard avec les femmes.

Toujours pas de réponse de ma part.

Adrien : tu veux pas qu'on aille dehors ?

Moi : écoute, je sais pas ce que tu veux, mais il vaut mieux pour toi comme pour moi que tu partes.

Adrien : aurais-tu peur des foudres de M. Irwin ?

Moi : parce que t'en a pas peur ?

Adrien : il n'est pas si invincible qu'il le prétend.

Moi : c'est ton chef quand même.

Adrien : oui, mais le chef n'est rien sans les petites mains. On se charge de la majorité du sale boulot.

Il posa sa main sur ma cuisse et remonta ma robe, dévoilant mon bleu.

Adrien : c'est lui qui t'a fait ça ?

Moi : enlève ta main.

Adrien : tu l'as laissé faire ?

Il remonta sa main.

Moi : bouges ta main tout de suite.

Il l'a remonta encore.

Adrien : je pourrais te faire des tonnes de choses.

Je fis la première chose qui me vint à l'esprit, j'attrapa ma fourchette et lui planta dans la main.

Adrien : AH PUTAIN !

Ashton se retourna brusquement, ainsi que tout le monde présent.

Ashton : qu'est-ce qu'il se passe ?

Adrien : elle m'a planté cette conasse !

La tête blonde de Luke passa par la fenêtre : quelle commère celui là.

Ashton : Hayley ?

Il me demande vraiment mon avis la ?

Moi : Il....sa main...sur ma cuisse...et...

Cela était suffisant pour Ashton qui traversa la salle, une seconde plus tard, Adrien était épinglé contre le mur.

Ashton : ça t'amuse de peloter ma copine ?

Adrien : *rire* elle n'était pas contre.

J'étais toujours attachée à ma chaise et ne pouvais pas bouger. Ashton lui mit un coup au visage, Adrien tomba au sol, son nez était déjà explosé. Il lui mit deux ou trois coups de pieds avant d'en mettre un dans ma chaise pour briser l'accoudoir.

Ashton : le prochain qui ose, ne serait-ce que la regarder, je le bute.

Il attrapa la veste d'Adrien et recommença à lui mettre de violents coups. Luke me prit par le bras et me fit sortir. Calum fumait dehors.

Calum : t'en veux une ?

J'hôcha la tête.

Calum : je te l'allume ?

J'hôcha la tête encore une fois. Il l'alluma entre ses lèvres avant de me la tendre. Luke m'en prit une taffe.

Moi : il n'arrête jamais ?

Calum : il défend son territoire.

Moi : son territoire ?

Calum : toi.

D'un coup, je fus prise d'un coup de chaud.

Moi : j'ai besoin de prendre un peu l'air.

Luke : je..

Moi : toute seule, vraiment.

Calum : no..

Moi : on est au milieu de nulle part, je ne vais pas fuir sur mes talons aiguilles.

Je m'éloignai lentement, en essayant de respirer calmement. Mon poignet me faisait mal, je regarda et vis qu'il était en sang. Je me tordis la cheville.

Moi : et merde !

J'enleva mes chaussures et les lança l'une après l'autre le plus loin que je pu avant de crier à m'en arracher les poumons. Je tomba au sol. Je suis vraiment au bout de ma vie là. En deux jours, j'ai subie assez de changements émotionnels pour la totalité de ma vie. Je fis demi-tour et retourna à la voiture, Ashton y était déjà, il essuyait ses mains avec un chiffon.

Ashton : t'étai...où sont tes chaussures ?

Moi : dans le champ là-bas.

Je monta dans la voiture et claqua la portière. Les garçons suivirent.

Ashton : ton poignet.

Moi : je saigne, je sais, mais fallait pas me mettre de menotte.

Il sortit la clef et me l'enleva.

Ashton : fais voir.

Il prit mon poignet sans me laisser lui répondre. Il prit son chiffon déjà plein de sang et l'enroula autour de mon poignet. Puis il démarra et roula lentement jusque chez lui.

Ashton : Hayley, vas dans la salle de bain.

Ok, donc là j'ai une impression de déjà vu ! A quelques heures prêts, c'est la même chose qu'hier. J'étais assise sur la baignoire et Ashton entra avant de fermer la porte. Il retira le chiffon.

Ashton : ça fait mal ?

Moi : pas tant que ça.

Il désinfecta et fit un bandage. J'examina ses mains : ses jointures étaient complètement explosées.

Moi : ça fait mal ?

Ashton : *m'ignorant* lèves-toi.

Je me mis debout et il enleva les pinces à chignon de mes cheveux qui tombèrent en cascade sur mes épaules. Il retira ensuite la fermeture éclair de ma robe qui s'échoua au sol avant de ramasser le t-shirt qu'il avait porté aujourd'hui et de me le tendre.

Ashton : vas te coucher.

Il ne voulait pas répondre à ma question. J'alla me coucher et m'endormis à peine la tête posée sur l'oreiller. Je sentis Ashton se mettre sous les draps, ses bras encerclèrent mes hanches et il me colla contre lui.

Quand je me réveilla le lendemain, je pouvais entendre une faible respiration à côté de moi. Je me retourna et vis Ashton endormit. Les traits de son visage étaient détendus et ça rendait son visage encore plus beau. Je sais même pas quel âge il a en fait. Ni rien sur sa vie, à part que c'est le chef d'un gang.

Ashton : arrête de me fixer.

Moi : je ne te fixe pas.

Il ouvrit les yeux.

Ashton : tu me fixe là.

Moi : tu n'es pas le centre du monde.

Je tourna ma tête vers le plafond.

Ashton : je suis le centre de ton monde.

Moi : tu es bien confiant.

Ashton : je ne vais pas te laisser partir Hayley, tu es à moi.

Moi : tu parles de moi comme si j'étais un objet.

Ashton : il n'y a pas vraiment de différence entre une femme et un objet. Tu en prends une, tu l'utilise, puis tu l'a jettes.

Très belle philosophie.

Moi : et elle fixée à quand la date de péremption ?

Ashton : ça dépend de mon humeur.

Son téléphone sonna.

Ashton : quoi ?

Il se leva et sortit de la chambre. Je me ré emmitoufla dans la couette pour me rendormir : j'ai trop de sommeil en retard.