Chapitre 6: Retrouver son père
Mais bien sûr Isis! Excellente idée ça! Suivre un inconnu dans des ruelles sombrent quand on a le physique d'une gamine de 5 ans!
Je sais, j'ai toujours été une génie.
Mais là, je dépasse un seuil que même Albert Einstein n' aurait égaler!
Bref, tout ça pour dire que si jamais vous avez besoin de moi un jour, - pour vous mettre dans la merde - criez très fort que vous avez des gauffres au Nutella et je rappliquerai en moins de deux.
-Monsieurs? je marmonne en prenant ma voix la plus adorable, vous savez, mon papa est très connu!
Je change de stratégie, autant lui faire croire qu'il aura une récompense si il me ramène à mes baby-sitters...
-Ha oui? C'est bon à savoir. Il se tourne vers moi et me fait un sourire. Il aurait parut rassurant si ses dents n'avaient pas été comme celle d'un requin affamé. Comment s'appelle t'il?
Deux opportunité s'offre alors à moi:
Répondre le général mahamatra (ce qui n'est pas vraiment crédible) ou répondre le nom d'une autre célébrité de l'académie. Assez âgé pour avoir des enfants et assez mystérieux et agaçant pour que personne ne vienne fouiller dans sa vie privée.
Vous avez deviné de qui je parle?
-Alhaitham. Je réponds, un rictus carnassier monte sur mes lèvres, Cyno va me tuer quand il me retrouvera.
L'homme sursaute, son visage se décompose comme une toile de peinture qu'on passe à l'eau.
Il me scrutte sous toute les coutures et jure dans sa barbe:
-Ça alors... Je n'aurais pas crus de cet homme...
-Mon papa est super gentil! Vous l'aimez pas? Je rattache mon masque d'innocence et baisse les yeux vers le sol, comme embarrassée.
Quelle actrice je fais! N'hésitez surtout pas à me jeter des fleurs!
-Non pas du tout! J'ai seulement... Entendu des rumeurs sur lui...
Il grimace et détourne le regard.
Menteur. Je pense.
Dans le jeu, je connais très peu - aucun - de PNJ appréciant Alhaitham à Sumeru.
Et je ne compte pas jouer l'avocat du diable, ce type le mérite.
L'homme s'engouffre finallement dans un passage plus large, j'emboîte ses pas avec méfiance.
La rue pavée dans l'ombre débouche sur une vaste salle souterraine ou fourmillent des stands de tapis et d'épice.
Une estrade est placée en évidence sur le marché, si bien que tout les tenanciers peuvent voir le spectacle qui s'y déroule.
Une jeune femme aux long cheveux roux se mouve avec grâce sous les regard émerveillée.
Son corps ondule comme l'eau d'une rivière, berce comme les vagues de la mer et jaillit en cascade soudaine.
Sa chevelure ondoie tel une flamme sous la glace, elle tourbillone en douceur, semblable à une tige de roseaux.
Ses yeux aussi bleu que le ciel, étincellent dans la clarté des lanternes, brillent comme les étoiles du désert.
Puis c'est alors que des fleuves se formes aux creux de ses doigts, des rideaux de pluie se joigne à sa danse et accompagnent chacun de ses gestes.
Elle tournoie, plonge, valse, comme si sa vie en dépendait.
Pour offrir un sourire aux passants.
Car je la connais.
Je suis subjuguée.
Mon cœur bat si fort qu'il résonne dans mes tempes, le son lointain des tambours résonne dans ma poitrine aussi fort que les cris des spectateurs.
Nilou.
Il y a Nilou juste devant moi.
Un soleil s'embrase dans mon ventre alors qu'une main m' empoigne le haut du crâne.
-Ça fait mal connard! Je peste en me dégageant de l'étreinte.
Je me retrouve nez à nez avec Cyno, son regard lance des éclairs et ses yeux brillent d'une envie meurtrière.
Je hoquette tendis qu'il me tire par l'oreille pour me saisir en sac à patate.
-Il ne faut quand même pas te mettre de laisse? N'est-ce-pas Isis?
-Non ça ira. Je préfère ne pas répliquer de manière cinglante, il me tuerai avant que je n'ai le temps de supplier.
L'homme qui m'accompagnait discute avec Tighnari, Collei se fait discrète à ses cotés.
Ses traits sont tendus d'incompréhension, il me toise, puis retourne à sa conversation.
Quel idiot! Il doit se sentir bête!
-Dis moi Isis, Cyno me met à sa hauteur, me portant comme un tas de linge sale, comment connais tu Alhaitham.
-Qui ne le connais pas, sérieux?!
Je lève les yeux au ciel et me tourne vers Nilou. Sa danse est finie, elle salue son publique et se dirige d'une démarche féline vers sa loge.
-Isis, tu n'as même pas 5 ans, quel genre de gosse parle comme toi à ton âge, quel genre de gosse connais Tighnari ou Alhaitham à 5 ans?
Il soupire, au fond, il doit se douter que je ne lui répondrais rien.
Je ne suis pas prête à parler de moi.
La cicatrice est encore trop présente, trop douloureuse...
-Je suis une surdouée! Je lui lance seulement en guise de réponse.
Il me fait une grimace tintée de la joie d'un sourire.
-Bien sûr, et moi je suis le dieu du papier toilette, hein?
Étrangement, je sens ma poitrine se réchauffer.
Mon souffle se bloque.
Les larmes me montent aux yeux et le bout de mon nez me pique comme si j'avais plongé ma tête dans un bac d'oignon.
Parce qu'il c'est inquiété pour moi, et qu'il ne me crie pas dessus.
Il ne me tape pas.
Il ne me dit pas que je suis stupide et inutile.
Non, ce cher général mahamatras n'est pas comme ça.
Il me regarde juste, un peu ennuyé, ne sachant plus où se mettre... Mais avec autant de douceur que de gentillesse.
Une larme glisse de mes yeux et s'écrase sur le dos de sa main.
-Isis, tu pleure. Il me repose avec douceur et s'accroupie pour que nos yeux ne se détache pas.
-Non ! C'EST LA POUSSIÈRE DE CETTE VILLE DÉSERTIQUE DE MERDE! Je bafouille en plongeant ma tête entre mes genoux.
-Ha d'accord, ce n'est donc pas un hydro blob qui s'échappe de ton corps.
Je redresse le menton.
Les joues maculés, la morve au menton.
-J'avais oublié que ton humour cétait aussi de la merde.
Et mes pleurs reprennent.
Je ne suis pas si sensible d'habitude, mais sa blague à de quoi démoraliser tout être vivant.
En fait, on ne peut MÊME PAS qualifier ça, de blague.
-Alors, elle va bien? Tighnari se joint à notre petite réunion familiale.
Collei sur les talons, elle se tait, mais ses iris pétillent d'un sentiment que je hais plus que tout.
La pitié.
Qu' elle me laisse tranquille! Et ce maudit furet! Qu'il retourne cultiver ses navets tout seul dans sa forêt!
Il voit pas qu'il interromps un moment super émouvant entre un père et sa fille?!
Je lui lance un regard noir alors que Cyno se redresse et dit:
-Bon, Isis, tu reste là pendant que Nari et moi on se fait un resto, il pivote vers son ami, ça te dit des charbon d'ajilenakh?
Je bondis de toute mes forces.
-OR DE QUESTION! je braille alors que quelques vendeurs se tournent vers nous.
-Dommage, dans le resto ou on va, les enfants tristes ne sont pas acceptés. Cyno hausse les épaules et s'éloigne de moi avec indifférence.
C'est une autre blague c'est ça?!
Je m'accroche à ses jambes et me laisse traîner.
-Tu me prends ou je hurle que tu m'enlève avec ton furet de compagnie !
Le matras me ramasse et me porte comme un petit animal blessé.
-non désolé, ça va pas le faire.
-MAAAAAIIIIIISSSS!
Il rit face à mes protestations.
De loin j'aperçois Nilou, elle nous observe avec curiosité, mêlée d'amusement.
Je lui fais un signe de la main.
Elle me répond d'un sourire.
"Et c'est ainsi, que le furet, la folle et le dieu du papier toilette se rendirent au restaurants en compagnie de cette chère sale gamine."
Finalement, cette journée n'est pas si mal.
Pourtant, alors que nous nous éloignons du théâtre zubahir, une ombre lointaine m'observe.
Mon poil se hérisse, je l'ai déjà sentie en arrivant.
J'ai la certitude pesante que cet individu ne me veut pas de bien.
Pire que ça, j'ai la sensation que ma véritable identité n'est pas si bien caché, même dans ce monde...
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