- C'est impossible ! On l'a fait qu'une fois.
- Une fois suffit tu sais.
- Mais...qu'est ce que tu va faire ?
Elle soupire. Il l'exaspère.
- Je vais avorter, que veux tu que je fasse.
Il est soulagé.
- Oui, c'est la bonne solution. On ne peut pas...avoir d'enfant ensemble, c'rst impossible.
Quelque part elle est déçu. Bien sûr elle s'attendait à cette réaction, et bien sûr c'est la meilleure solution, mais tout au fond d'elle, elle espérait qu'il voudrait le garder, ce qui serait stupide, bien évidemment.
- Tu...tu sais comment t'y prendre ?
- Oui, j'irais chercher ce qu'il faut demain.
- D'accord. Je t'accompagnerais, si tu veux.
Elle sent qu'il n'en a pas envie, et du reste elle non plus.
- Non, ça va aller. Il vaut mieux que j'y aille seule, on attirera moins l'attention.
Il est soulagé, elle le sent.
- Je monte me coucher, il est tard. Bonne nuit.
Il lui répond à peine et la regarde monter les marches, d'un pas lourd.
Il soupire et fait apparaître un verre de whisky. Il en à besoin !
Enceinte ! C'est la dernière chose dont il a besoin ! Un bébé, pour lui rappeler sans cesse qu'il a trompé Fleur. Il se sent minable. Il est minable ! Il vient de condamner à mort un bébé innocent qui ne demande qu'à vivre, pour convenances personnelles.
Il s'en veut, mais à t'il le choix ?
Cet enfant ne sera pas un enfant né de l'amour de ses,parents, il sera le fruit d'une soirée trop alcoolisée, qui aurait dû être sans conséquence.
Pourra t'il seulement le regarder sans le haïr ? Sans se haïr lui même ? Son amitié avec Mèry pourra t'elle perdurer, si elle garde l'enfant de leur erreur ?
Mais, pourra t'il encore se regarder en face, après avoir ajouté ce nourrisson innocent à la longue liste de ses victimes ?
Et Mèry, ne risque t'il pas de je perdre, pour l'avoir forcer à tuer ce bébé dans,son ventre ?
Il ne sait plus quoi penser. Les pensées contradictoires tournent en boucle dans sa tête. Il a envie de hurler.
Il boit la bouteille pour les faire taire et monte d'un pas chancelant à l'étage. Devant la porte de Metedith il s'arrête. Des sanglots étouffés lui parviennent. Sa main frôle la poignée. Son premier réflexe est d'entrer pour la réconforter, mais il renonce.
Il est trop soul, il risque de la blesser en tenant des propos qu'il regrettera ensuite alors il se laisse tomber dans son lit, et ivre, ne tarde pas à s'endormir.
Méredith ne parvient pas à dormir. Elle pense au bébe, qui grandit lentement en elle, en ignorant que ses parents viennent de le condamner à mort.
Les mains sur son ventre, encore plat, repliée en position foetale, elle pleure, doucement, ce petit être sans défense, qu'elle n'aura jamais la chance de connaître. Peu importe qu'elle ait tort ou raison, d'avorter, cette décision lui fait mal.
Elle finit par s'endormir, épuisée.
Lorsqu'elle se lève le lendemain,
L'odeur des muffin lui flatte les narines.
Elle n'a pourtant pas envie de se lever.
Car cela signifie devoir faire face à sa terrible décision.
Lorsqu'il frappe à la porte, elle a envie de lui dire de s'en aller. Elle n'a pas envie de le voir.
Pourtant elle lui dit d'entrer.
Il porte un plateau sur lequel il a disposé tout ce qu'elle aime. Un bol de café, des muffins, et des cookies, un verre de jus d'orange, Et une rose blanche, dans un joli vase en cristal
Elle lui sourit, hésite à lui dire qu'elle n'a pas faim. Puis prend le plateau.
Il s'assoit au bord du lit.
- Je...j'ai bien réfléchit Mèry. Je ne veux pas que tu avortes.
Elle manque s'étouffer avec la gorgée de café qu'elle vient d'avaler.
- Reg ! On en a déjà discuté. C'est ce qu'il y a de mieux à faire.
- Non ! Écoute, je dis pas que ce sera facile, mais lui il n'a rien demandé, c'est pas à lui de payer pour nos erreurs.
- Mais si on le garde, on aura la preuve vivante de notre dérapage jusqu'à la fin de notre vie.
- Je sais, et on apprendra à vivre avec.
- Et tu as pensé aux autres ? Ce qu'ils vont en penser ?
- Oui. Et je m'en fiche. Mèry, depuis quand on se préoccupe de ce que les gens pensent ?
Elle se tait, tandis que l'espoir tenu de garder le bébé s'insinue en elle.
- C'est pas une bonne idée Reg.
- Pourquoi ?
- Parce que...cet enfant on ne le voulait ni l'un ni l'autre, parce nous ne sommes pas un couple, et qu'on ne le sera jamais, parce qu'il est le fruit d'une nuit d'égarement, parce que ce sera trop compliqué pour nos enfants respectifs, pour ton frère.
Il se lève brusquement, crispé.
- Sirius, bien sûr ! Qu'est ce qu'il.a à voir la dedans hein ? Vous êtes séparés, depuis cinq ans Mèry, il vit avec une autre femme depuis trois ans, et toi tu es toujours e' attente de Je ne sais quoi !
- Je ne suis pas en attente...Et puis peu importe. Garder cet enfant s'était la pire bêtises qu'on ai jamais faite.
- Non ! Avoir sa mort sur la conscience, serait bien pire.
Elle se tait. Sans doute parce que ces paroles rejoignent ce qu'elle pense au fond d'elle.
- Tu le penses vraiment ? Tu veux vraiment garder ce bébé ? Malgré tout ce que cela implique ?
- Oui ! Oui je le veux. Je sens...que je ne me le pardonnerais jamais s'il mourrait à cause de moi.
- Très bien, je le garde.
- Je serais la, à chaque instant. Tu peux compter sur moi.
Elle lui sourit, crispé.
- Je sais Reg
Il est sincère, elle le sent. Pourtant une sombre angoisse persiste en elle. Cet enfant est le fruit du pêché, cela n'apportera rien de bon.
A présent que la décision est prise il.va falloir l'annoncer officiellement.
Elle décide d'attendre la fin de son troisième trimestre de grossesse.
Ce serait bête de provoquer un tsunami, si elle perd le bébé au cours des trois premiers mois.
Car une fausse couche à cette période de la grossesse est vite arrivée.
Reg est attentif, prévenant. Et à ce stade tout semble bien se passer
Les trois premiers mois passent très vite. Metedith s'arrange pour éviter Sirius.
C'est Reg, qui se charge de déposer les enfants, chez son frère. Curieusement, Sirius ne lui pose pas de question sur l'avortement présumé. D'ailleurs leurs échanges sont brefs.
Et puis vient le moment où elle est bien obligée de le lui dire.
Elle lui donne rendez vous dans le même pub ou elle lui a annoncé sa grossesse.
Regulus, s'est proposé de l'accompagner mais elle a refusé. Le caractère vif et emporté des deux frères ne ferait que compliquer les choses.
Il arrive et à sa mâchoire crispée, son regard dur, il semble évident que ça ne va pas très bien se passer.
Il s'installe sur la chaise, en face d'elle, sans un mot. Il ne va pas lui faciliter les choses.
- Tu bois quelque chose ?
- Un café.
Elle passe la commande, et attend qu'ils soient servis.
- Reg et moi..
Il se crispe encore d'avantage, et bloque son esprit.
Elle se mord la lèvre.
- On a décidé de garder le bébé. Dit elle d'une traite.
Il la regarde, sans dire un mot, avale son café et se lève.
- Tu ne dis rien ?
- À quoi bon ? Puisque vous persistez dans vos conneries.
- C'est pas une .
- Écoute Mèry. Pour l'instant c'est tout beau tout rose, mais quand le bébé sera la....Ce sera bien différent. Mais bon, comme de toute façon tu ne m'écouteras pas...débrouille toi avec ton problème.
- Tu es injuste !
Il se retourne
- Reg tu l'aimes oui ou non ?
- Bein...
- Oui ou non Mèry.
- Oui...Non, enfin...pas comme...ca, pas comme... un couple.
- Alors, cet enfant n'a aucune chance de vivre une vie normale.
- Mais il ne sera pas différent des autres enfants, de parents séparés. Leo et Aria ne vivent pas avec leur parents réunis et ils le vivent très bien
Il soupire.
- Reg aime toujours Fleur, Mery, tu imagines un peu ce que ce qu'il va ressentir lorsqu'elle enfant sera là ?
- C'est lui qui a insisté pour que je le garde. Pourquoi tu ne dis pas que c'est toi que ça dérange ?
- Et bien oui Mèry. L'idée de devoir avoir sous les yeux l'enfant de mon frére et de ma femme...
- Ex femme.
- Ex femme, si tu veux, ne me fait pas particulièrement plaisir. Et puis tu as pensé aux enfants ? Aux nôtres et à ceux de Reg ? Comment devront ils ke considérer ? Comme leur cousin ou leur frère ?
- Ce sera leur frère, ou leur soeur, peu importe.
- Et bien moi ça m'importe, figure toi.
Et il sort, sans plus attendre.
Elle soupire, et se lève à son tour.
Au fur et à mesure que sa grossesse avance, l'humeur de Régulus s'assombrit. Il est toujours présent, et attentionné, mais de plus en plus réservé et solitaire.
Ils ne dorment plus ensemble, il boit de plus en plus.
Il bloque son esprit, mais elle n'a pas besoin de lire en lui, pour comprendre qu'il regrette sa décision.
Après la naissance du bébé, elle partira, elle rentrera chez elle. Il est trop tard pour faire marche arrière. Â présent cet enfant viendra au monde, quelle le veuille ou non, et c'est à elle qu'il incombe de veiller au bien être de cet enfant.
Ce bébe Méredith l'aime déjà. Peu importe la façon dont il a été conçu.
C'est son enfant, et personne ne lui fera de mal.
Alors elle prépare la naissance de son enfant chez elle, en toute discrétion.
Le cosy, la chambre, tout le matériel dont elle a besoin. S'entasse dans la maison vide.
Regulus était soulagé qu'elle accepte de garder l'enfant, mais la culpabilité le ronge. Plus le temps passe, plus le ventre de Méredith s'arrondit, plus il réalise qu'il a commis une erreur en refusant l'avortement. A présent, il réalise qu'il va devoir vivre avec le fruit de sa traîtrise, il voudrait revenir en arrière, il voudrait ne jamais,lui avoir demandé de venir vivre avec lui.
Il lui en veut, ou plutôt se force à lui en vouloir à elle, plutôt qu'à lui. Car c'est lui le fautif.
Il a fait preuve de trop de faiblesse, et il en paie le prix.
Elle en est à son huitième mois de grossesse.
Elle est seule dans le manoir.
Elle est souvent seule, lorsque les enfants ne sont pas là. Regulus évite de se retrouver seul avec elle. Il n'a pas encore osé lui demander de partir, mais elle sait qu'il le souhaite.
L'atmosphère est devenue lourde, pesante, remplie de non dit, de silence et de reproches muets.
Elle a hâte de partir, mais, elle doit attendre la naissance de l'enfant.
Elle ne se sent pas la force de s'occuper de ses enfants en plus de la fin de sa grossesse. Elle pourrait les laisser à leur père, mais un mois sans les voir, c'est au dessus de ses forces.
Elle se réfugie dans la lecture qu'elle lit à voix haute à son enfant, et dans la musique. Guitare, dans sa chambre insonorisée, piano, dans le salon lorsqu'elle est seule.
Le soir, allongée, sur son lit, elle raconte des histoires au bébe, les mains, sur son ventre. Elle fredonne des berceuses irlandaises.
Les premières contractions commencent. Elle envoie un patronus à Regulus, pour le prévenir.
Et se rend à la maternité seule.
Pendant que le travaille commence, elle espère qu'il viendra, mais personne ne vient.
Elle met son enfant au monde, sans personne à ses côté, personne pour la rassurer, lui tenir la main.
Les larmes roulent, silencieuses, personne ni fait attention. Ils doivent penser que se sont des larmes de souffrance ou de joie.
Et puis la délivrance, enfin, le bébé vâgissant, couvert de sang, et de liquide amniotique repose sur sa poitrine. La petite bouche avide, cherche déjà le sein nourricier de sa mère.
Méredith, à bout de force a oublier les larmes la colère, le chagrin et les regrets.
Elle n'est qu'amour, pour ce petit être fragile, sans défense, qui ne demande qu'à être aimé. Elle le protégera quoi qu'il lui en coûte.
Dans un pub de l'allée des embrumes, Regulus à reçu le patronus, il entendu le message de Méredith. Il n'a aucune une intention de se rendre à la maternité.
Qu'elle se débrouille avec son rejeton, il ne veut rien avoir à faire avec lui.
Comme souvent il apaise sa douleur,ses regrets,et ses remotds dans l'alcool.
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