2 L'enterrement de Fleur

- Non Reg, le pire, c'est pas aujourd'hui, ni demain.
Tu seras, trop occupé à tout organiser, trop entouré, par ceux qui t'aime, ceux qui l'aimaient elle.
Mais quand tout sera terminé, que les gens seront retournés à leurs occupations, à leur vies, alors c'est là que le cauchemar commencera.

Ces mots de Méredith, hantent Regulus.
Elle a raison, bien sûr. Comme toujours.
Fleur, sa femme, la mère de ses enfants, n'est plus, elle est partie en silence, comme se fanent les fleurs, que l'on cueille, au moment où leur beauté rayonne.
Elle était jeune, trop jeune, pour partir ainsi, en laissant ses deux enfants.

Mais, la guerre n'épargne personne. Elle fauche, sans pitié, les jeunes femmes, les enfants, les adultes dans la Fleur de l'âge, et les vieillards.
Fleur l'avait épousé en toute connaissance de cause, et ses choix de vie, son passé en ont fait une  cible.

Il y a d'abord eu la colère, la révolte et la souffrance.
Elle n'est pas le premier être aimé, qu'il perd, avant elle, il y a eu Nathan, et Aiden, mais la douleur n'en est pas moins forte, la perte pas moins cruelle 
Et il se sent fautif.

C'est parce qu'il les a trahi, qu'ils s'en sont pris à elle.
Parce que la mort révoltante  d'Aiden, lui a ouvert les yeux sur la vraie nature de Lord Voldemort, parce qu'il ne voulait plus faire partie de ce cercle infernal de  violence gratuite,
Fleur, si douce, si innocente, avait payé le prix de cette défection.

Elle n'était plus, et il demeurait seul.
Que va t'il devenir ?
Ses yeux se posent sur les enfants, qui se serrent l'un contre l'autre.
Qu'ont ils compris du drame qui vient de briser leur enfance ?

Méredith à pris les choses en main,  elle s'est occupée de tout.
Elle a parlé aux enfants, les à confié à Lily et James Potter,
Et elle est restée près de lui.
Avec Sirius, ils se sont occupés de la cérémonie du choix du cercueil, des fleurs.
Tout était parfait.
Il n'a pas eu une seconde à lui, entrainé dans un tourbillon Infernal de décisions à prendre, de monde à remercier, à accueillir.

Il n'a pas le temps de s'apesantir sur ce qu'il ressent, sur le vide qu'elle va immanquablement laisser derrière elle.
La douleur plane autour de lui, insidieuse, elle profite de chaque seconde d'inactivité, de solitude, pour s'insinuer en lui,
Alors, Méredith ne le laisse pas seul une seconde. Elle est partout, le couve   comme une louve avec ses petits, d'habitude il la trouve étouffante, mais là il apprécie sa présence envahissante.
Elle parvient même à lui arracher un sourire.

A l'enterrement, elle se tient près de lui, lui donne la main.
Il est dans le brouillard, ne comprend pas vraiment ce qu'il fait là.
Et puis, après l'enterrement, ils sont tous là, ils l'entourent, mais il se sent seul.

Il est au milieu de sa famille, ses amis, qui à présent discutent de choses et d'autre. Parfois un rire fuse, comme s'ils avaient oublié pourquoi ils sont là, tous réunis. Ils semblent content d'être ensembles.

Il sent la nausée monter en lui.
Il s'écarte, sans que personne ne s'en aperçoive.
Il se rend dans la cuisine.
Et se sert un verre de whisky.
- Tu m'en sers un ?
Elle, l'a vu.
Il lui sourit  un sourire triste, qui n'atteint pas ses yeux.
Il.lui semble qu'il ne sera plus jamais capable de sourire vraiment.
Il lui sert un verre, et elle se hisse sur l'îlot, pour le boire.

- Ce n'est pas de leur faute, tu sais  ils ont vraiment de la peine pour toi.
Une fois de plus elle a lu ses pensées.
Il devrait s'en offusquer, mais au fond, ça l'arrange. Il n'a pas besoin de parler. Il n'a pas  le courage d'exprimer ce qu'il ressent.
Surtout qu'il ne le sait pas vraiment.

- Ils vont s'en aller.
Et tout à coup une angoisse terrible lui serre la gorge.
Alors que quelques minutes auparavant  il souhaitait les voir partir, à présent il a peur de rester seul. Ses paroles tournent en boucle dans sa tête.
Il ne se sent pas le courage d'élever ses enfants tout seul. Ils ont besoin d'une mère, d'une femme, pour apaiser leurs angoisses.

Antares et Jade jouent avec Leo.et Aria, les enfants de Méredith et de Sirius.
Ils ont l'air apaisés, à présent que leurs cousins sont là, et jouent en toute innocence  avec eux.
L'idée de leur retirer ce soutien, lui fend le coeur.

Aussi, lorsque les uns après les autres ils finissent enfin  par s'en aller, il se tourne vers elle.
- Tu veux rester ? Juste cette nuit.
Elle lui sourit, avec ce sourire très doux, qu'elle ne reserve qu'a lui.
- Bien sûr. Aussi longtemps que tu le souhaiteras

Il se sent soulagé.
Aussitôt, elle prend les choses en main.
Elle couche les enfants.
Ses derniers jours, elle a dormi dans la chambre, à côté de celle de Jade.
Bien que les enfants n'étaient pas là.
James et Lily s'étaient occupés d'eux, jusqu'à l'enterrement.
Les enfants de Méredith étaient chez leur père  dont elle est séparée depuis cinq ans.

Puis après avoir bordé Jade et Aria, leur avoir raconte une courte histoire de son cru, et après en avoir fait autant avec Antares et Leo, Meredith redescend.

Il s'est affalé dans un fauteuil, épuisé, une bouteille à la main.
Il s'est endormi.
Délicatement, sans le réveiller, elle lui retiré la bouteille, et le fait léviter jusqu'à sa chambre.
Elle le déshabille, lui laisse son caleçon, et le recouvre.

Elle ne peut s'empêcher de carresser ses épaix cheveux noirs.
Il est si beau, et si fragile, vulnérable, ainsi abandonné au sommeil.
Elle sent monter en elle une bouffée de tendresse.
Elle aurait tellement voulu lui éviter cette souffrance. Elle se sent impuissante  et coupable.
Elle aurait du veiller sur eux  elle aurait du empêcher ça.

Elle se lève du lit.
Il gemit, et se retourne, le visage face à elle.
Elle s'immobilise  ose à peine respirer, de peur de le réveiller.
Mais sa respiration régulière la tranquillise.
Elle fait un.pas feutré, et il saisit soudain sa main.
Elle tourne la tête  et croise les yeux gris, emplis de larmes 
- Reste, s' il.te plaît.

Elle hoche la tête, se deshabille enfile une veste de pyjama à lui, et s'allonge près de lui.
Il se blottit contre elle et étouffe un sanglot.
- Pleure  Reg, tu as le droit de pleurer
Alors il éclate en sanglots, les premiers depuis deux jours.
Elle referme ses bras sur lui.
Carresse ses cheveux trempés de sueur, embrasse son front, et il enfouit son visage trempe de larmes dans sa poitrine

Sa douleur fait mal à Méredith. Elle lui arrache le coeur.
Et comme toujours  une colère noire, couve en elle, promesse d'une vengeance imminente.
Car si cela ne leur rendra pas Fleur, et n'apaisera pas la souffrance de Reg, ça la soulagera elle.
Mais le temps n'est pas encore venu, l'heure de la vengeance viendra bien assez tôt.
Pour le moment, c'est à lui, à Jade et à Anta, qu'elle doit penser. Ils sont sa priorité.

Regulus, finit par s'endormir, toujours blottit contre elle.
La position est inconfortable, mais elle n'ose bouger, de peur de le réveiller.

Elle ferme les yeux. Elle aussi est épuisée. Depuis le drame, elle a très peu dormi. Et s'est occupée de toutes les formalités.
Mais le sommeil la fuit, peuplé de cauchemars  qui ont tous un rapport avec Fleur.

Il faut dire  qu'elles ne s'entendaient pas vraiment toutes les deux. Fleur avait du mal à accepter sa relation particulière avec son époux.
Et le comportement de Reg, à cette époque, pouvait sembler tendancieux, à qui ne les connaissait pas très bien.
Ils étaient trop proches  trop fusionnels.

Elle finit par s'endormir, des pleurs la réveillent. Elle ouvre les yeux et pendant quelques minutes, se demande  ou elle est, puis, elle se souvient.
Reg aussi s'est réveillé, et la regarde, Comme s'il était surpris de la trouver là.
Elle lui sourit.

Il est trop beau, les cheveux ebourriffés, les yeux encore ensommeillés, l'air un peu hébété.
- Bouge pas, murmure t'elle, je vais voir.
- C'est Jade. Dit il d'une voix rauque, faut que j'y aille
- Non, toi tu restes la.

Elle se lève et va voir la fillette, assise dans son lit, en larmes
Elle la prend dans ses bras, la berce doucement, lui murmure des paroles apaisantes.

Il s'est levé et se tient contre le chambranle. Il les observe.
Méredith est touchante quand elle s'occupe des enfants. 
Seuls ceux qui la connaisse bien, savent la tendresse, la douceur, qui se cachent derrière le masque de l'indifférence et de la dureté.
Elle sourit à la petite levée dans ses bras.
Un sourire doux comme une carresse.
L'enfant lui parle, et elle l'écoute, attentivement.
Et puis, elle fredonne une vieille berceuse irlandaise.
Sa voix est envoûtante.
Regulus l'écoute, sous le charme.
Jade s'est endormie 
Elle la recouche et sort de la chambre.

- Je vais boire un café, tu en veux un ?
Il la suit 
Et dans la cuisine, ils discutent de tout et de rien, comme si sa  présence, ici, dans sa chemise de pyjama n'était pas incongrue.
Elle lui fait du bien 
Il ne lit pas la pitié, dans les yeux bruns, elle ne se comporte pas différemment de d'habitude, ne le considère pas comme un être affaibli  qui risque de s'effondrer  d'un moment à l'autre.
Elle est naturelle, et parvient même à le faire rire, lorsqu'elle lui conte ses désastreuses expériences cullinaires.

Car elle est douée en tout, Mery  mais pas en cuisine.
C'est bon de la voir là, de l'écouter. Il se sent bien avec elle.
Lui aussi à laisser tomber le masque.
Il n'a pzs besoin de faire semblant.
Elle sait qu'il souffre, mais à quoi bon s'apesantir ? Ça ne  fera pas revenir Fleur, et ça fait plus de mal  que de bien 

Il préfère nettement ça, la façon dont elle lui parle, comme si rien n'était arrivé, comme si le monde n'avait pas implosé autour de lui.
Elle prépare le petit déjeuner des enfants, tout en.lui racontant des anecdotes sur sa triste bue de mère  célibataire,   renverse les céréales par terre, jure.

Il rit. Comment peut elle être aussi maladroite, alors que dans les combats, ses tirs sont d'une précisions  impressionnants ?
Il l'aide  se baisse, et ils se cognent la tête contre la sienne.
Et soudain elle éclate de rire.

- Je suis une vraie calamité. Dit elle, entre deux fou rire 
J'ai réussi à mettre la pagaille en quoi ? Dix minutes ?
Tu comprends pourquoi tout le monde m'interdit d'entrer dans une cuisine ?
Il rit aussi, puis, les rires se transforment en sourire 

- Je suis content que tu sois là  Mèry. Ça me fait du bien. Tu me fais du bien
Le ton est redevenu grave.
Elle lui sourit, carresse sa joue.
- À ton service petit frère.
Je vais prendre une douche. Il vaut mieux que je te laisse préparer le petit déjeuner.

Il la regarde partir de sa démarche souple et aérienne,  un leger sourire aux lèvres et s'attéle à la tâche.
Non, il n'a pas publier Fleur.
Elle est partout autour de lui.
Il la voit préparer le déjeuner des enfants, il l'entend lui dire qu'elle l'aime.
Tout dans cette maison  la lui rappelle, il la voit partout.
Sur le fauteuil, dans lequel elle aimait s'asseoir pour lire, dans la cuisine, ou elle chantonnait en cuisinant, elle est omniprésente.
Il ferme les yeux une seconde, pour refouler la douleur qui l'envahit.
Il ne peut pas se permettre de la laisser le gagner.
Alors il s'agite, prépare les petits déjeuners. Tout est bon pour s'occuper l'esprit.

Mèry descend avec les quatre enfants.
La table est dressée, et l'ambiance joyeuse grâce à elle.
Mais parfois, il sent son regard peser sur lui, il sait qu'elle sait ce qu'il ressent, au fond de lui.
Alors elle glisse sa main dans ka sienne, ou exerce une légère pression sur son épaule.
Un geste bref pour lui faire comprendre qu'il n'est pas seul, qu'elle comprend sa détresse.

Et la journée passe. Elle a fait le ménage  aidée par les enfants, avec lesquels elle chahute, sans peur du riducule.
Alors il se mêle à eux, et pendant quelques heures, il a oublié son chagrin. Ça fait du bien  de se sentir légèr.
C'est lui qui prépare le repas. Les enfants l'aident, et elle s'est installée au piano.
Il adore l'entendre jouer.

Puis tandis qu'elle débarrasse, il monte coucher les enfants pour leur sieste. A son retour  il la trouve endormie sur le canapé.
Il la  couvre d'un plaid  et s'affale dans un fauteuil.
Il ferme les yeux  lui aussi est fatigue. et la douleur se referme sur lui, l'emprisonne dans un étau qui l'étouffe. Il manque d'air, son coeur se serre, dans sa poitrine, tout son corps lui fait mal, comme s'il avait été roué de coups. Il étouffe un gémissement  se prend la tête dans les mains, et ne parvient pas à retenir les larmes qui lui brûlent les yeux.

Aussitôt  elle se réveille et l'attire contre elle. Pour le réconforter.
Peu à peu, il s'apaise  et épuisé  fini par s'endormir, et elle aussi.

Ce sont les enfants qui les réveille.
Jade hurlé à tue tête  elle appelle sa mère.
Alors ils se lèvent et s'occupent d'eux.
Mèry inventé des jeux, c'est fou l'imagination qu'elle a.
Ceux qui ne la connaissent qu'à travers le masque, seraient surpris de la trouver à quatre pattes  les cheveux emmêlés, le visage batbouillé du maquillage que les enfants lui ont fait.
Ils se jettent sur elle, et elle se couche à même le sol, en riant  tandis qu'ils se jettent sur elle et son rire se mêle à ceux des enfants.
Il voudrait qu'ils la voient comme lui la voit  ceux qui la considéré comme un monstre impitoyable.
Qu'ils voient la douceur, les trésors de patience qu'elle déploie avec les enfants toute la tendresse et l'amour qu'elle leur porte.

Elle leur donne leur bain, pendant qu'il prépare le repas.
Il les entend rire  tandis qu'ils l'éclaboussent joyeusement.
Après le repas, alors que les enfants sont enfin couchés, elle s'installe dans le canapé et pose sans façon sa tête, sur ses genoux.
Alors il se  lance. Merlin sue c'est difficile. Il a réfléchi longuement, toute la journée, et il a fini par  trouver, puis il a pensé à la façon dont il allait lui présenter les choses. Tout était clair dans sa tête,  mais à présent qu'il.lui faut se lancer, il doute. Et si elle refuse ? La bouche sèche  anxieux    il se lance
- Mèry...tu...Elle tourne la tête vers lui.
Et il reçoit l'impact des yeux bruns chauds, comme les couleurs de l'automne 
- tu accepterais de...vénir vivre ici ? Avec moi et les enfants ? Pour m'aider avec eux.  Tu comprends...C'est..
- Oui. Bien sûr que oui..

Il se sent soulagé. Toute la tension qu'il ressent depuis des heures, s'estompe aussitôt. Voilà, pourquoi à t'il eut si peur qu'elle refuse, alors que les choses sont si simples avec elle ?

Des le lendemain, elle passe chez elle rassemble ses affaires  celles des enfants et s'installe chez Reg.

- Tu es vraiment obligé de t'installer chez lui ? Lui demanda Sirius.
- En quoi est ce un problème ? Demande t'elle.
- Les gens vont jaser. Tu t'installes chez lui, Alors que sa femme bie'y z peine de mourir.
- On les emmerde, les gens. Il a besoin de moi, il me l'a demandé  j'y vais, point. De toute façon, depuis quand te préoccupes tu de ce que penses les gens ?
- Je m'en fous c'est vrai, mais...deux célibataires qui vivent ensemble dans la même maison...Tôt ou tard  ça dérapera.
Elle hausse les épaules.
- Tu dis vraiment n'importe quoi ! Reg c'est mon petit frère. Mon meilleur ami, il n'y à rien d'autre qu'un profond attachement, entre nous. Je l'aime oui, mais pas de cet amour là.
Et puis c'est quoi ces réflexions  tubes jaloux ou quoi ?
Il soupire, ne répond tien. Oui, il est jaloux..a quoi bon le nier ? Il l'aime toujours et l'aimera toujours, c'rst comme ça. Même s'ils sont séparés  depuis cinq ans, même s'il a refait sa vie avec une autre femme, c'est elle qu'il aime. Et au fond elle le sait.

Malgré ses mises en garde  elle s'installe chez Regulus avec ses enfants.

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