Jαcσв
Nous avons passé la matinée assis dans mon bureau. Je la contemple tout en écoutant son récit. Elle a eu beaucoup de mal à replacer des mots à certains moments. La douleur de ces souvenirs se ressent à travers ses paroles. De toute la durée de son récit, je ne l'ai pas interrompu. J'ai même voulu lui tenir la main, mais je ne sais, j'ai eu un blocage. Je n'aurai jamais pu imaginer cela... J'ai pourtant imaginé beaucoup de scénario à propos des raisons de son départ mais jamais une telle chose.
Bien qu'Aby m'a avoué une partie des raisons qui les ont poussé à partir ce jour-là, je me demande toujours pourquoi leur père n'est pas parti avec eux puisqu'on ne l'a plus vu lui aussi à partir de ce jour-là. Il parlait de les protéger, mais il fallait ce rendre à l'évidence, ça été une mission suicide.
Qui a bien pu tuer madame Johnson, de sang froid ? De mémoire, elle était une personne d'une extrême gentillesse qui n'a jamais eu de querelle avec aucune personne. Tout le monde l'appréciait dans le voisinage. En y repensant bien, la famille Johnson était très respectée et aimée. Tant de question pour si peux de réponse, mais je compte bien le découvrir.
Aby serre les poings, pas de colère mais plutôt pour se retenir de pleurer car elle baisse aussi tôt la tête. Je me lève, contourne mon bureau et m'agenouille près d'elle. Je lui desserre les mains afin d'entremêler nos doigts et je lève son menton pour qu'elle me regarde dans les yeux. Quand nos regards se croisent, je remarque que des larmes ont coulé le long de ses joues.
- Pourquoi tu ne souris pas? Quelqu'un pourrait tomber amoureux de ton sourire.
En m'entendant dire cela, elle esquisse un petit rictus.
- Depuis quand es-tu fan des phrases de Lydia? Et ce quelqu'un ce ne serait pas toi?
- Je ne suis pas fan de ses phrases, c'est juste que je retombe à chaque fois amoureux de ton magnifique sourire.
Son sourire s'agrandi pour mon plus grand plaisir.
- Uniquement de mon sourire?
Elle fait une grimace comme si elle semble vexée.
- Ok, je t'aimais peut-être beaucoup trop, mais ça c'est plus qu'une évidence.
- Je t'aimais aussi, m'assure-t-elle. Si seulement la vie pouvait être un conte de fée, tout est toujours parfait dans les conte fée...
- Je ne voulais pas d'une vie parfaite, je voulais une vie heureuse à tes côtés.
Le téléphone situé sur mon bureau sonne. Je n'ai pas envie de répondre, mais Aby m'y oblige en rompant le baiser. Je tends ma main pour attraper le téléphone puis décroche.
- Ouais..., répondis-je agacé.
Ma secrétaire est en train de me déranger dans ce moment dont j'ai rêvé toutes ces années.
-...
- Déplacer le à demain, je serai pris toute la journée.
Je raccroche et à cet instant précis, j'entends Aby geindre.
- Jacob non... Je pense que je vais te laisser travailler, je t'ai assez dérangé.
- Non mais il faut bien fêter ton arriver, fulminai-je .
Elle semble mal à l'aise. je l'aime toujours, mais je vous qu'elle ressente de la culpabilité en vers ce qu'elle m'a fait vivre, car elle s'en sort un peu trop facilement. Je sais pas moi, revenir après trois ans et prétexté que tout pourrait redevenir comme avant, c'est bien se foutre de moi.
Nous passons devant le bureau de ma secrétaire qui regarde Aby bizarrement. Elle fronce les sourcils pour montrer son incompréhension de me voir avec une autre que Kate. Mais bon je ne lui dois rien, alors je fais ce que je veux.
Nous prenons l'ascenseur. Malheureusement, nous ne sommes pas tout seul sinon j'aurai fait bien plus que la dévorer du regard.
Je l'emmène dans un restaurant pas plus sophistiqué que cela. Nous y arrivons après cinq petites minutes de marche. Nous nous asseyons dans un coin tranquille de la pièce malgré le monde présent. La serveuse ne perd pas son temps pour prendre notre commande.
- Qu'est-ce qui vous ferez envie?
- Moi je prendrai comme d'habitude et toi Aby?
Elle scrute le menu, mais ne trouve rien de bien intéressant puisqu'elle hausse les épaules.
- Choisis pour moi.
Je lui commande la même chose que moi à l'exception du plat contenant du poisson, puisqu'elle déteste cela.
- Nous n'avons fait que parler de moi. Comment ça va toi?
- Moi? Oh rien, comme tu as pu le constater, je travaille pour mon père cela va faire 1 an.
- Donc, tu as laissé tomber la fac?
- Oui... Tu sais quand tu es partie, je n'avais plus aucune envie d'étudier alors j'ai commencé à avoir des mauvaises fréquentations. Je faisais n'importe quoi, je me saoulais chaque soir, à chaque fête. On peut dire que je n'étais plus maître de moi-même. C'est là que mon père m'a repêché, il m'a desinscrit de la fac et m'a ouvert les yeux enfin, c'est ce que je croyais à l'époque. Il m'a dit que ce n'était pas une vie de me comporter comme un con, que peux importait les raisons pour lesquelles tu étais partie, je devais me reprendre en main, car tu n'aurais jamais voulu me voir dans cet état. Finalement, il m'a demandé de venir travailler dans sa société à New-York et qu'ici au moins je pourrais me reconstruire, car je ne penserai plus au souvenir que j'avais eu avec toi à Los-Angeles.
Mon père aimait beaucoup Aby surtout parce que son père et lui faisaient leurs affaires en commun.
- Alors, je devrais remercier ton père pour t'voir remis sur les rails.
Elle me donne un sourire illuminant son visage.
J'ai beau la détester, elle m'a tellement manqué. Il m'a fallu trois ans pour savoir que je serai toujours fou de cette fille.
- Oui, il ne m'a jamais abandonner lui, dis-je sarcastiquement.
Elle allait répliquer quand la serveuse nous apporte nos plats. Aby la remercie et j'en fais autant.
Nous mangeons en silence de mort. Le truc super gênant qui pèse un poids monstre sur tes épaules. Ensuite, je paye et nous nous en allons autre part.
Nous nous promenons dans la ville en plaçant quelques mots de temps en temps. L'ambiance de fou. Mais il y a une question qui me trotte dans la tête.
- Euh... Aby ?
- Hmm... ?
- Que faisais-tu dans l'entreprise de mon père?
Elle paraît surpris. Pourtant, elle ne refoule pas ma question, enfin v'est ce sud je pensais.
- Je te trouve bien curieux. Tu n'étais pas comme ça dans mes souvenirs.
Je fronce des sourcils. Quelque chose m'échappe dans sa phrase, serait-ce un reproche ? Parce que si oui, elle est loin d'être la mieux placé.
- Ça va faire trois ans que tu m'as lâché, sifflai-je. Tu te doutes bien que je ne vais pas rester à ma place sachant que toi tu reviens comme une fleur sans un mot comme si rien ne c'était passé. Parce que oui, j'ai changé mais c'est quand même dur d'admettre qu'on c'est fait lâcher par sa copine dans une simple lettre d'adieu, crachai-je.
Elle est un peu embarrassé, je regrette immédiatement mes paroles. Oui, c'est vrai que j'ai laissé parler ma colère mais je ne me suis jamais entièrement remis. C'est sûrement pour ça que j'essaye de tout recommencer à nouveau, laissant mes regrets de côté pour pouvoir recommencer à nouveau. Mais c'est impossible....
- Je suis désolé, je ne voulais pas...
La jeune brune me brusque dans mon élément. Elle agite les mains devant moi comme pour empêcher un enfant de pleurer.
- Non, j'ai compris, tu as raisons c'est de ma faute, admet-elle. J'ai été égoïste, mais j'ai toujours remis ça sur la faute au départ précipité. Pourtant, ça l'arrangeait bien, pas d'au revoir, pas de déception... Je me suis laissé le liberté de m'imaginer la réaction que je voulais quand tu lirais la lettre...
- Mais ça tu vois, c'était ta décision pas la mienne. J'ai fouillé ciel et terre pour toi, mais j'ai abandonner au bout d'un an lorsque j'ai compris que tu ne voulais pas être retrouvé.
Elle m'empoigne les mains.
- Je suis sincèrement désolé, mais s'il te plait, suis-moi.
Je relève la tête pour fixer ses yeux amandes rempli de culpabilité mais avec une petite lueur d'espoir.
Après un long et lourd silence, je pousse un profond soupire et me résigne.
- Où allons nous ?
Un sourire malicieux se dessine sur ses lèvres.
- Attrapez les étoiles.
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