☆ Quatre-vingt-seizième regard ☆

Aujourd'hui, comme chaque jour que je passe chez mon père, j'ai mangé en compagnie de ma belle-mère et de ma demi-soeur – enfin non, toujours pas, mais vous comprenez.

Bien, je vous préviens : ce chapitre est rédigé alors que je suis encore en colère, il sera peut-être donc moins approfondi qu'un autre. Il est l'un des plus sincères que je rédige puisqu'il me concerne directement.

Comme à chaque maudit repas, je l'ai vu parler la bouche pleine et ne pas la refermer en mastiquant ses aliments. Vous penserez peut-être que j'exagère, mais c'est vraiment quelque chose qui me met hors de moi. Ça m'est insupportable. Ces simples bruits déclenchent ma colère et dans ces moments là, cela ne sert à rien de me parler, je suis trop occupée à serrer les poings le plus fort possible pour ne pas quitter la table en renversant tout ce qui se trouve dessus.

Quand je suis calmée - après avoir écouté de la musique à un niveau sonore indécent -, je trouve ma réaction stupide et je m'en veux. Pourtant, à chaque repas, cela recommence. Ma famille ne comprend pas et, surtout, ne fait aucun effort pour comprendre.

"Bah, quoi, on fait déjà beaucoup d'efforts avec toi, tu dois aussi en faire, arrête d'être si... psychorigide !"

Ces mots, on me les répète trop souvent, beaucoup trop souvent pour que je puisse les ignorer et penser à autre chose. C'est vexant et blessant. Surtout blessant, honnêtement.

Je n'ai jamais compris pourquoi même ma propre famille n'arrive pas à accepter que j'ai quelques manies différant des leurs. Cela n'a jamais fait de mal à personne de s'adapter sur quelques détails pour permettre à une autre de se sentir bien. En revanche, ça fait beaucoup de mal à ceux qui se voient rejetés pour de telles futilités.

20/04/2021

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