Ce matin, dans la cour de récréation de mon collège, j'ai vu deux chauves-souris se voler après. Non, on ne peut pas dire "courir" comme c'était dans le ciel.

J'ai ensuite baissé les yeux et j'ai vu un autre élève qui avançait en sautant à pieds joints et en battant des bras comme un oiseau... ou quelque chose comme ça. Si ç'avait été un oiseau, il aurait eu un sérieux problème d'équilibre, je crois.

Tout de même, je me demande pourquoi il semblait aussi heureux. Peut-être était-ce en lien avec la fille qui marchait à côté de lui sans rien dire ; peut-être était-ce totalement différent. J'espère tout de même qu'il le restera encore longtemps.

Le bonheur est une chose tellement fragile, après tout. Il l'est tellement que parfois, j'aimerais le figer dans la glace, quitte à étouffer sa chaleur rien que pour le préserver. Un petit peu comme la flamme attire l'innocent papillon de nuit, le bonheur est une récompense trop souvent inaccessible et inespérée aux yeux de certains.

À quoi seraient-ils prêts pour simplement effleurer du bout des doigts cette illusion si parfaite qu'est la joie ? Je me le demande bien.

Je me demande surtout ce que moi, je pourrais faire pour.

15/01/2021