☆ Cinquante-sixième regard ☆

Aujourd'hui, comme je m'ennuyais au collège - nous avons une demi-heure pour manger et l'autre que nous passons à attendre la sonnerie, dehors -, j'ai tout simplement observé la cour.

C'est la quatrième année que je passe dans ce collège, mais pourtant, cet endroit me semble à la fois familier et étrange. J'ai pris le temps de recompter les fenêtres, les portes visibles du plus grand bâtiment depuis la récréation ; de mémoriser de nouveau l'emplacement des différents bancs et tables de ping-pong ; et j'ai pris conscience d'une chose.

Je suis tellement habituée à voir cet endroit que je n'y accorde plus aucune attention.

C'est-à-dire que je suis tellement habituée à tourner en rond en attendant la sonnerie que je ne fais même plus attention aux choses présentes dehors. Par exemple, les bâtiments, comme je n'y prête plus vraiment attention, ne sont que de vagues éléments du décor, alors que ce sont tout de même les éléments les plus imposants que l'on peut voir depuis la cour.

Pour faire simple, l'habitude fait que je ne vois plus vraiment que je vois constamment.

11/03/2021

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