Une fois reçu son message, il ne lui a fallut que quelques secondes pour se précipiter chez elle.
Avec son double de clés, il ouvre la porte, et la trouve prostrée dans son lit.
Elle ouvre la bouche, mais aucun son n'en sort.
Elle tremble.

Elle saigne.

" - Ça faisait longtemps, que t'avais pas pansé mes plaies.
- Pas assez à mon goût."
Il désinfecte les larges coupures sur la cuisse et le bras de la jeune femme.
Elle serre les dents, concentrée sur le visage de son meilleur ami.
" - Ça le dégoute, tu sais. Mon copain. Il ne touche pas mes cicatrices. Je lis de la répulsion dans son regard quand il les voit. Je me sens monstrueuse, à travers ses yeux."
Pour toute réponse, il pose sa main fraîche sur les stries de la jeune femme.
" - Tu n'es pas monstrueuse. Tu es perdue, tu souffres, tu n'arrives pas à évacuer depuis des années. Mais tu ne seras jamais un monstre. Ces cicatrices, c'est toi. Et toi, c'est la personne que j'aime le plus au monde."
Il la prend dans ses bras, doucement.
Blottie contre lui, elle murmure.

J'ai vrillé. J'ai complètement vrillé.