Tu te plais dans ton malheur, hein.
Oh oui tu t'y plais, ne mens pas.
Moi aussi j'y étais bien, au moins j'avais l'impression de vivre, d'exister.

Rendre le monde sombre dans lequel nous sommes, ostentatoire, faire sentir à nos proches que nous allons mal, qu'ils ne peuvent pas comprendre nos sombres tourments, nous place dans une position de supériorité indéniable.
Mais tu sais, je pense que ça va un temps, d'être si égoïste.
De montrer à ceux qui nous aiment, que leurs mains tendues, leurs sourires, leurs mots parfois maladroits, ne nous intéressent pas, ne nous atteignent pas.

Sans déconner, explique moi comment tu fais pour dormir la nuit, en sachant le mal que tu fais autour de toi?
Peut être que tu l'occultes?

Tu es bien lâche au final.
Tu n'es pas seul, tu as les cartes en main pour aller mieux.
Mais non.
Tu préfères rester dans tes ténèbres, souffrir à vouloir en crever.

Tu sais que je t'aime.
Mais il arrive des moments où je te hais, je te hais de ne pas te battre, alors que je suis là, à tes côtés, nuit et jour.

Tu sais que mes mots sont légitimes, quoi que tu en dises.
Moi aussi, le sang je l'ai fait couler, au même titre que les larmes.
J'ai fuit mon entourage.
J'ai montré au monde entier comme je souffrais, que la mort ne me faisait pas peur.

Mais, vois-tu, à un moment, ça suffit.
À toi de décider si tu souhaites gâcher ta vie en te complaisant dans la négativité, ou bien si tu comptes faire un pas vers la lumière en face de toi.