Je suis revenue au lycée depuis deux bon mois. Logan et moi, on a passé tout notre temps ensemble. Ça me convient. Mais pas à mes amies, amies qui sont en vérité des faux-culs. Je crois bien être très déçu.. J'ai pensé qu'elles étaient authentique! Mais non, à part April encore une fois, ce ne sont que des idiotes.

Après mon repas avec Logan, elle sont venues me voir. Crystal a dit que je ne suis qu'une débile qui fait la fille "genre chui trop perdu" et que Logan doit mériter mieux que ça. Mel a renchérit en disant que les fausses victimes, elles en veulent pas dans le groupe. Et dans un ensemble parfait, Crystal, Mel et June ont tendu leur index, remué leur tête et pousse un "Hun Hun" avant de partir. Enfin, elles auraient pu le faire, ça aurait très bien convenu!

April m'a regardé de son éternel air blasé et m'a dit que c'était faux, qu'elle reviendrait parce qu'on est toutes amies, mais que pour l'heure, elle était mon agent double. Elle a esquissé un sourire au mot amie et m'a fait un clin d'œil à agent double. April, c'est une fille qui peut paraître, non, pardon, qui est froide. Mais elle a un grand coeur et c'est ça qui compte le plus.

•R•

Logan et moi avons discuté sur le chemin. Nous avons parlé du pourquoi j'ai voulu me donner la mort. J'ai essayé de me concentrer pour lui répondre, mais je n'y suis pas arrivé. J'ai donc répondu un simplement que je ne savais pas à sa question. Et c'est la vérité. Je n'ai pas su pourquoi j'ai voulu faire ça. Ni ce jour-là, ni maintenant d'ailleurs ! J'ai eu envie de connaître la mort, le dernier souffle, de voir défiler ma vie devant mes yeux. J'ai eu envie de mourir dans ma salle de bain. Mais plus maintenant. Enfin, je crois. Quand je me suis confié à Logan, je me suis sentie plus forte après. Comme si discuter de "l'événement" me fait du bien.

Mon ami et moi, on s'est posé sur un banc, à mi-chemin de nos appartements respectifs. Il a prit la parole, me tirant de mes pensées. Il m'a demandé si c'est possible que j'ai des tendances suicidaires. Je lui ai répondu que c'est possible, que ça expliquerai mon manque de peur face au suicide. Il m'a tout de même rétorqué que les suicidaires ont quand même des raisons. Je lui ai répondu que pour moi la vie et la mort son comme deux personnes; la mort est une petite fille a la bouille toute ronde, avec un regard tendre, habillé simplement, les cheveux ondulants avec le vent. Et elle me sourit. Un sourire plein de la candeur d'un enfant. La vie en revanche, est un femme froide, puissante, destructrice. Ses traits sont excessivement dure et son regard est d'acier. Elle a un mauvais sourire. Un sourire perverse.
Il m'a demandé si ça voulait dire que j'étais bien plus attirée par la mort que par la vie. Mais je lui ai dit que la mort m'a rejeté et que la vie me retient prisonnière. Pour un bon gros bout de temps.
Il a répondu une très belle chose suite à cela:

"La vie ne retient pas prisonnière. Au lieu de les humaniser, imagine-toi plutôt que la vie est une vaste contrée et que sont unique et infime frontière est la mort. Tous les chemins conduiraient à celle-ci mais chacun traverserait des régions différentes. Parfois l'amitié et l'amour ou parfois la morne solitude."

Et il avait bien raison. Grace à lui et April, j'étais dans le territoire de l'amitié. J'étais plus qu'heureuse. Logan m'a donné des pistes pour trouver mes réponses. Enfin, je pense tout cela. Suis-je réellement heureuse? Je ne crois pas. Mais ça ressemble au bonheur. Et, j'aime beaucoup ça. J'aime ne pas me sentir totalement perdue quand je suis accompagnée. Mais je suis perdue le reste du temps...