This world is so bad. And sad.




C'est bientôt les vacances d'été... Je suis revenu il y a peu de ma visite. Bien qu'il déjà est commencé à faire chaud dans ma ville, la bourgade de campagne où est ma mamie est encore très fraîche, comme au printemps. Ça donne au lieu une allure magique, presque féerique, mais surtout, hors du temps. Hors de ma douleur. Hors de la douleur du monde.

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Logan est passé chez moi il y a une bonne semaine. On s'est bien marré devant de la télé-réalité débile où une barbie retouché du nom de Jessica-Kimberley a essayé de résoudre une énigme. Ce qui nous a fait rire, c'est le fait que le problème a été adapté à son intelligence. C'est donc un problème digne du primaire qu'elle a peiné à résoudre...

Nous nous sommes assis l'un à côté de l'autre, ou plutôt, l'un sur l'autre. On s'est goinfrés de bonbons en regardant cette émission si intelligente. Quand le programme a touché à sa fin, on a zapper une dizaine de minutes avant de tomber sur un documentaire. Il a parlé des conditions de la femme en Inde. Ce n'est franchement pas beau à voir. Là-bas, si tu es une femme, tu as intérêt a avoir un garde du corps pour sortir la nuit. J'ai été totalement déboussolé. Il y avait 60% de chance qu'une femme se fasse violer pendant que moi je regarde la télé, au chaud dans mon petit confort. Logan a deviné mon trouble, et me savant fragile mentalement, il a appuyé sur le bouton "off" de la télécommande. On est ensuite partis se balader pour au final se quitter vers 19 heures.

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Quand je suis rentrée chez moi, j'ai été surprise de voir que ma mère, mais surtout mon père m'ont attendus, en face de la porte. J'ai esquissé un timide sourire mais l'ai ravalé aussitôt, voyant leurs mines graves. J'ai opté pour un simple mais non moins efficace "Il y a un problème?". Ma mère a jeté un furtif regard à mon père et a pris une grande respiration, celle qu'on prends quand on va faire un long et souvent douloureux monologue. "Phoebe, tu sais ton frère..." Ça a déjà mal commencé, mon frère est un sujet sensible. Trop sensible. "...est porté disparu depuis 2012. Et bien, on l'a retrouvé." C'est superbe! Je vais revoir Nils! Enfin, je crois. "Mais on ne l'a pas retrouvé en entier... Son âme était déjà parti..." J'ai toujours été au bord du précipice, mais là ça a été le grand pas en avant. Ma mère me l'a énoncé d'une manière presque poétique. Et ce n'est pas une femme poétique. Loin de là. Ses mots ont été presque déplacé. J'ai eu l'impression qu'elle a voulu minimisé la chose. Mais on ne minimise pas la mort.

Dos à la fenêtre de ma chambre, j'ai dessiné. Si on peut appelé ça un dessin. J'ai noté dessus tous ceux à qui je tiens. Un petit dessin pour chaque personnages de cette courte mais non moins majestueuse parade qui s'est dressé sur la feuille. Je me suis stoppée. Je n'ai plus voulu dessiner. J'ai voulu penser et repenser à ce qu'il a ressenti.

On m'a avoué qu'il s'est fait emprisonner. Nils est délivré. Et ce dans des conditions affreuses. Nils n'a plus peur. J'ai repensé à tout nos moments de joie pur et dur. Nils est heureux. Un souvenir m'ai revenu en particulier. Nils ne peut plus souffrir. Nous sommes dans la maison de ma grand mère. Nils se sent mieux. Nous avons respectivement 6 et 16 ans. Nils voit tout. Nous nous sommes encore et toujours disputés. Nils me voit. Mamie nous a proposé un grand cours de cuisine. Nils la revoit. Nous avons acceptés en cœur. Nils est satisfait. Nos cupcakes ont avancé en même temps que notre colère a reculé. Nils est épanouit. La fin de la journée s'est approché et nous avons du rentrer. Nils s'est consolé. Mon rêve s'est stoppé. Nils est mort.

Si la mort est une punition, souvent aussi c'est une grâce.

Sénèque

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