Il suffit d'un instant pour que tout se brise, une minute pour que le verre cède.
Nous vivons sans regrets, assurés artificiellement d'avoir un lendemain, un destin de milliers d'années.

Pourtant, en un instant, tout peu s'effacer, se détruire facilement.
Toute notre vie se résume à un choix, le choix que l'on fera dans la peur, la colère ou la misère. Une décision qui change le convoi de route, le navire d'océan, l'oiseau de courant.

Et tout s'effrite comme un vulgaire biscuit, la vie n'est que poussière, une poussière vénérée, admirée pour ses possibilités.
La vie est reportée à demain au lieu d'être vécue hier, le futur est une base au lieu d'être un but.
"J'aurai le temps demain"

Mais tout s'écroule comme un léger château de sable, une tour fragile que l'on assassine, notre cœur est débarrassé de toute peur, car "demain je vivrai".

Enfin le monde explose de cette société en suspension, il est 5 heures du matin mais ma journée ne commence qu'à 8heures, alors j'attends, j'attends l'autorisation de vivre.

La vie n'est que vent, un mistral qui passe dans les champs, entre les vêtements, les cheveux et effraie les yeux.
La vie est le vent qui s'arrête subitement, sans crier "gare à toi, je m'en vais"