Reflet de l'âme
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Hey !
Cette fanfic est un one shot Megumi x Oc, écrite dans le cadre du concours organisé par ackioshi. (Encore désolé du retard).
L'histoire ne suit pas le cours de l'anime donc aucun risque de spoil.
Sur ce, bonne lecture :)
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Ça fait longtemps que je n'étais plus venue ici, pensais-je en contemplant les parois glacées, recouvertes d'une fiche couche d'eau, témoin de l'humidité de ce lieu.
À mes pieds, un filet d'eau coulait. Plus loin, il alimentait un petit étang, reflétant les dernières lueurs du soleil en cette fin de journée et imprégnant la grotte d'une atmosphère lyrique, presque féerique.
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Un souffle rauque m'échappa quand le fléau m'envoya valser contre le mur.
Dans un dernier effort, je parviens à me relever pour porter l'ultime coup avant de m'effondrer.
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Je fus brutalement réveillé par le contact d'une eau plus que glaciale.
J'ouvris brusquement les yeux et mis quelques centièmes de secondes à comprendre qu'une fille venait de m'immerger dans l'eau glacée.
- Mais qu'est-ce que tu fais ? Sors-moi de là ! criais-je en tentant de me défaire de son emprise.
- Arrête de bouger, faut bien nettoyer tout ça.
Je baissai la tête et constatai, qu'en effet, j'étais recouvert de sang.
- C'est pas une raison pour me jeter dans de l'eau glacée ! Tu veux m'achever ou quoi ?
- Oh, c'est bon, démerde-toi, ça m'apprendra à sauver des inconnus.
Sur ce, elle me lâcha complètement et partit je ne sais où.
Je me relevai difficilement, sortis de l'eau et entrepris de nettoyer mes plaies.
Elles étaient nombreuses, mais la plupart me semblaient superficielles.
Je me contentais de les nettoyer avec l'eau de l'étang, celle-ci me paraissant plutôt propre.
Une douleur aiguë provenant de mon flanc droit, juste sous les côtes, me fit grincer des dents.
Je grimaçais de douleur en soulevant mon t-shirt, le sang avait séché et collait le tissu à ma peau.
- Eh bah dis donc, c'est pas très beau tout ça, retentis une voix dans mon dos.
Je l'ignorai et déchirai un bout ne serait-ce qu'un minimum propre de mon haut et le trempait dans l'eau, afin de m'en servir pour nettoyer cette plaie.
- Utilise ça plutôt.
Je relevai la tête et vis la fille de tout à l'heure qui me tendait un paquet de compresses et du désinfectant, l'air ennuyé.
- Je croyais que tu étais partie, dis-je rudement, tout en prenant ce qu'elle me tendait.
- J'avais pas envie d'avoir la mort de quelqu'un sur la conscience, et « merci » suffisait, ajouta-t-elle sarcastiquement.
Je l'ignorai et continuai de me soigner.
- Et puis..., ajouta-t-elle, ta sœur ne me l'aurait pas pardonné.
Surpris, je relevai la tête.
- Tu connais Tsumiki ?
Elle soupira avec mépris.
- Ravie de voir que tu te souviens de moi, Megumi.
Je le fixai plus attentivement, c'est vrai que maintenant qu'elle l'évoquait, son visage me dit quelque chose.
- Attends... Indis ?
- Bah voilà ! On y est ..., s'exclama-t-elle. Bon, maintenant que les "présentations" sont faites, on devrait peut-être s'occuper de ça..., dit-elle en désignant ma blessure au torse, ça pisse le sang.
- T'as changée.
- J'espère bien. Toi aussi d'ailleurs, je dois avouer que j'ai mis du temps à te reconnaître, révèla-t-elle en esquissant un sourire.
Elle m'observa un instant avant de soupirer et de me prendre les compresses des mains.
- Laisse-moi faire, t'es vraiment pas doué, hein ?
Elle s'assit à mes côtés et entreprit de nettoyer ma blessure.
- Tiens, appuie dessus avec ça, il faut stopper le saignement, expliqua-t-elle en me rendant la compresse. Moi, je vais voir si je trouve des bandages ou quelque chose du genre.
J'acquiesçai en la suivant du regard, me forçant à observer le lieu où je me trouvai.
Je n'y avais pas fait attention jusque-là, mais nous étions dans une grotte, traversée par un étang aux reflets irisés.
Un éclat argenté attira mon attention. Au fond de l'étang, des centaines de galets gisaient, de toutes formes et de toutes couleurs.
Je me penchai vers celui-ci et ramassai une de ces pierres lisses et brillantes, polie très probablement par l'eau au fil des ans.
- Tu sais, une vieille légende conte que cette eau est le reflet de l'âme, qu'elle te permettrait de te voir tel que tu es vraiment.
Je haussai nonchalamment les épaules et redirigeai mon regard vers Indis, de retour.
Celle-ci se rassit à mes côtés et ôta doucement ma main, pressant toujours ma plaie.
- Le saignement s'est arrêté. Elle marqua une pause. J'ai trouvé des bandages.
Elle commença à les mettre mais je l'arrêtai.
- Merci. Je vais le faire.
- Comme tu veux, répondit-elle en haussant les épaules.
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Un silence pesant s'était installé entre nous.
Je tournais la tête vers Megumi qui avait l'air perdu dans ses pensées, contemplant l'étang.
Je jetai un regard à ma montre. Il était un peu plus de 18h30.
D'ici peu, le soleil allait décliner, sa lumière orangée se reflétera dans l'étang et illuminera les parois humides de la grotte, permettant de dévoiler toute la beauté de ce lieu secret.
- Et tu y crois toi à cette légende ? me demanda soudainement Megumi.
J'esquissai un sourire et réfléchis un instant.
- À vrai dire, je ne sais pas trop. Mais cet endroit à quelque chose de magique. Et cet étang a le don de m'apaiser. Alors, pourquoi pas ?
Il hocha doucement de la tête.
- Sinon, je ne t'ai pas encore demandé mais... comment t'es-tu retrouvé dans cette situation ?
- C'est une longue histoire... soupira-t-il. Pour faire court, on m'a envoyé seul ici en mission et j'ai surestimé mes capacités.
- Quel genre de mission ?
- Je ne peux pas te le dire.
J'acquiesçai.
- Très bien.
- Et toi ? Comment t'es-tu retrouvée au milieu de nulle part à aider quelqu'un dont t'avais oublié l'existence ?
- Je n'ai pas oublié ton existence, j'ai juste mis du temps à te reconnaître, rigolais-je. Et tu peux parler, t'a mis encore plus de temps que moi.
- C'est vrai, sourit-il, n'empêche, on est bien loin de chez toi. À moins que tu n'aies déménagé ?
- Longue histoire également..., soupirais-je.
Il acquiesça, respectant mon choix de ne pas en parler.
Il se leva dans une grimace de douleur.
- Quelle heure est-il ? Je ne vais peut-être pas rester toute la nuit ici.
- Presque 19h, répondis-je, masquant ma déception.
- T'as un téléphone ? J'ai cassé le mien.
- Tiens, mais il n'a plus beaucoup de batterie, dis-je en tendant mon téléphone.
- Ça devrait aller.
Il partit plus loin avant de revenir, quelques minutes plus tard, l'air dépité.
- Alors ? l'interrogeais-je, espérant secrètement qu'il reste un peu plus longtemps.
- On ne peut pas venir me chercher avant demain. Et je ne suis pas en état de marcher jusqu'à la ville la plus proche. Donc, aucun moyen de rentrer...
- T'a qu'à rester ici pour le moment, quelqu'un pourra bien venir demain, proposais-je.
- Ici... Dans cette grotte ?
- Oui, je dois bien avoir de quoi faire un second couchage.
Il parut surpris.
- Attends, parce que tu vis vraiment ici ?
- J'ai dit que c'était une longue histoire...
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Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvâmes de nouveau au bord de l'étang.
La lumière commençait à baisser et les lueurs orangées illuminaient la grotte, rendant l'atmosphère plus intime.
Indis s'approcha de moi, je pouvais sentir nos bras se frôler.
Nous restâmes ainsi de longues minutes, appréciant le silence.
Toutefois, je voyais bien que quelque chose tourmentait Indis. J'attendrai qu'elle veuille bien m'en parler.
Elle prit une grande inspiration, comme pour se donner du courage.
- En réalité, ma mère m'a viré de chez moi, m'avoua-t-elle, l'air peiné.
Surpris, je me tournai vers elle.
- Pourquoi donc ?
Elle haussa les épaules.
- J'sais pas, apparemment, je coûtais trop d'argent.
Je sentis mon sang bouillir dans mes veines. C'est si injuste.
- Mais bon, on s'y fait et puis, pour le moment, je trouve que je m'en sors pas trop mal.
- C'est sûr. D'ailleurs, pourquoi venir ici ? Tu n'avais pas d'autre famille, un autre endroit où te réfugier ?
Elle haussa les épaules.
- Pas vraiment, la seule personne de ma famille sur laquelle je pouvais compter est ma tante, et elle a déménagé dans un autre pays.
J'acquiesçai doucement, cependant une autre question me trottait en tête.
- Et comment as-tu découvert cet endroit ?
- Je venais souvent ici enfant, avec ma tante justement. Elle marqua une pause. Je connais quelques personnes dans la ville à côté, je donne un coup de main de temps en temps et ça me permet de me payer à manger.
Je me tus un instant.
- Je te trouve très courageuse, répondis-je finalement.
Elle détourna le regard.
- Bon ! Et toi alors ? À ton tour, tu ne m'as pas encore expliqué comment tu t'es retrouvé ici, et dans cet état, de surcroit.
- Je l'ai déjà dit tout à l'heure, je ne peux pas en dire plus.
Elle soupira.
- T'es vraiment pas marrant.
Un silence s'installa, brisé quelques minutes plus tard par Indis.
- Tu sais, si c'est à propos des fléaux, tu peux me le dire, je suis au courant.
Surpris, je la regardai.
- Comment ça ? Tu peux les voir ?
Elle acquiesça.
- Depuis quand ?
- Toute petite, mais c'est plus simple de faire comme s'ils n'existaient pas.
Elle reprit la parole.
- Du coup ?
- Tu as vu juste, j'ai été envoyé ici, en mission solo étant donné qu'on manque de personnel. J'ai dû exorciser un classe S. Mais comme tu peux le voir, je ne m'en suis pas sorti indemne.
Elle hocha la tête.
- Au fait, reprit-elle brusquement, tu veux peut être. manger quelque chose ?
- Ce ne serait pas de refus à vrai dire.
Elle partit chercher de la nourriture et nous nous installâmes face à face.
Nous mangeâmes dans le silence, sans que cela ne nous gêne.
Nous étions tous deux juste heureux de partager ce moment ce moment, et parler n'était pas nécessaire.
Une fois fini, Indis m'intima de la suivre.
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Une fois le repas terminé, je voulus montrer à Megumi un de mes endroits préférés de cette grotte, que j'avais pu explorer maintes et maintes fois étant enfant.
Après plusieurs croisements, nous arrivâmes dans une sorte de grande salle. Celle-ci était ouverte à son sommet et permettait de contempler le ciel étoilé, bien visible dans cette belle nuit de printemps.
Je me tournai vers Megumi qui contemplait l'espace sans laisser transparaître d'émotions particulières.
- C'est beau tu ne trouves pas ?
- Magnifique, répond-il dans un souffle.
J'esquissai un sourire et m'installa juste sous l'ouverture.
Il s'assit juste à côté de moi et nous restâmes contempler le ciel nocturne de longues minutes.
- Tu sais, je trouve ça vraiment étrange de nous retrouver ici maintenant, des années plus tard. Tu n'es plus du tout la même personne, déclara Megumi, brisant le silence.
- Je trouve pas tant que ça, moi. Mais c'est sûr que les gens changent.
- Moi je me souviens de la Indis timide qui se faisait marcher sur les pieds par tout le monde. J'ai comme l'impression que ça a changé depuis.
- Sur ce point-là en effet, souriais-je. Mais toi aussi, tu as changé.
- Dans quel sens ?
- Tu as mûri, je trouve.
Le silence reprit sa place naturellement. Nous fixions tous deux les astres célestes, profitant de ce moment hors du temps.
Je songeai à mon passé au collège, c'est vrai que j'ai pas mal changée depuis, mais certaines choses sont restées intactes.
Je rigolais doucement.
- Tu sais que j'étais amoureuse de toi au collège ? lançais-je audacieusement.
Aucune réponse ne me parvient.
Interloquée, je me tournai vers lui et tombai face à son regard bleu pénétrant.
- Et maintenant ? murmura-t-il, si bas que je crus en avoir rêvé.
Troublée, je rompisse le contact visuel et balbutiai :
- Je... je suppose que certaines choses ne changent pas.
Quelques minutes passèrent ainsi.
Mis à part le bruit léger de nos respirations, plus aucun bruit ne régnait. Le froid et la fatigue commençaient à se faire ressentir.
Je frissonnai doucement et un bras vient m'entourer pour m'attirer vers lui.
Surprise, je tournai la tête et vit que Megumi contemplait le ciel, les joues rouges.
Timidement, je m'abandonnai à son étreinte et quelques secondes plus tard, le sommeil m'emporta.
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Les joues en feu, je contemplais le doux visage d'Indis, qui s'était endormie contre moi.
Doucement, je replaçai une mèche de ses cheveux noirs qui avait glissé devant ses yeux.
Puis, je calai délicatement ma tête contre la sienne et m'abandonnai à la fatigue, la rejoignant dans le monde des songes.
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Un rayon de soleil m'aveugla, me tirant d'un profond sommeil.
Contre moi, Megumi dormait toujours.
Des effluves de son shampoing me parvinrent, me faisant monter le rouge aux joues.
Je me défis doucement de son étreinte et le secouai légèrement afin de le réveiller.
- Megumi ? Réveille-toi, le soleil s'est levé.
Il ouvrit les yeux et s'étira avant de se lever.
Il observa tout autour de lui avant de se retourner vers moi et de m'adresser un sourire timide que je rendis.
- Ta blessure, ça va mieux ? m'enquiers-je.
- Oui, je crois bien.
- Montres.
Sur ces mots, je soulevai délicatement son t-shirt et ôtai les bandages qu'il avait posés hier afin d'évaluer l'état de la plaie.
- C'est en train de s'infecter, déclarais-je, tu devrais aller voir un médecin au plus vite.
- Je m'en occuperai quand je serai rentré, ne t'inquiètes pas.
- Bouge pas, je vais au moins changer les bandages.
Je partis quelques secondes chercher le nécessaire et je retrouvai Megumi au même endroit.
J'ôtai son haut et me concentrai sur ma tâche.
J'enroulai soigneusement la bande autour de son torse, ayant pris soin de désinfecter comme je pouvais la plaie au préalable.
Une fois fini, je relevai la tête pour l'annoncer à Megumi, mais fut surprise par le regard qu'il me portait. Celui-ci me contemplait minutieusement, suivant le moindre de mes gestes.
Soudainement, je me rendis compte de l'ambiguïté de cette situation et, gênée, je voulus me reculer.
Mais il me retient d'une main douce, se rapprochant davantage.
Je plantai mon regard dans le sien, captivée.
Je pouvais sentir son souffle léger sur ma peau, empreint d'envie.
- Je peux faire un truc ? soufflais-je.
Sans attendre davantage, je déposai mes lèvres sur les siennes.
D'abord déconcerté, il se figea. Puis, il me rendit mon baiser.
Je sentis sa main glisser dans mes cheveux, comme pour l'accentuer.
Aussitôt, ma main se posa naturellement au bas de son dos, rapprochant nos deux corps.
Au bout de quelques secondes qui me parurent durer des heures, nos visages se séparèrent.
Megumi déposa son front contre le mien et plongea ses yeux dans les miens.
Il semblait en proie à un conflit intérieur. Je patientai, attendant qu'il m'en fasse part.
Sa bouche s'entrouvrit, laissant échapper des mots qu'il avait surement mûrement réfléchis, et qui, pourtant, demeuraient incertains.
- Tu accepterais de venir avec moi et d'intégrer l'école d'exorcistes de Tokyo ? Tu es capable de voir les fléaux, si j'en parle à Maître Gojo, je suis sûr qu'il te laissera ta chance. Tu pourrais quitter cet endroit...
Surprise, je détachai mon regard du sien. Je ne m'attendais pas à une telle demande.
- Eh bien... Je suppose que ça mériterait que j'y réfléchisse...
Sur ces mots, il scella une nouvelle fois nos lèvres.
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Fin
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