8) Mr Bang : Toujours avoir un coup d'avance

Cette femme allait le rendre fou; de rage, d'intérêt, de haine et de peur si elle continuait à agir aussi impunément. Comment quelqu'un de censé pouvait réagir et se comporter ainsi. Réfléchissait-elle au moins plus loin que le bout de son nez ? Avait-elle seulement idée de qui elle venait de frapper ?

Il y eut un moment durant lequel Christopher ne put que rire nerveusement en se tenant le nez pour ne pas qu'il n'en foute partout. Il appela Seungmin qui était resté bien gentiment derrière la porte et lui dit de ramener la jeune femme dans son cachot immédiatement. Elle n'avait pas idée combien il rêvait de lui briser les os un par un. Mais aussi à quel point son audace tiqua sa curiosité. Était-elle seulement réelle ou une création sorti tout droit de son imagination ?

— Monsieur. Changbin venait de l'interpeller alors qu'il descendait vers la chambre attitrée de sa prisonnière. Vous devriez voir ça.

Il posa un carton entier sur une table et laissa son patron fouillé à sa guise.

— Est ce que c'est Felix qui vous a fait ça ? J'ai entendu que vous aviez eut une petite discussion tous les deux. Osa-t-il en lui tendant un mouchoir.

— Non. C'est elle. Cracha-t-il en le regardant froidement, honteux d'admettre qu'il s'était fait avoir comme un bleu par une femme.

Dans le carton, il y avait de tout. Des articles, des photos, des interviews mais aussi des listes de courses et des noms de firmes en lien avec Le Palace. C'était tout le travail d'une vie, rassemblé dans plusieurs cartons et ingénieusement trié, lu et annoté. Toutes les recherches qu'avait pu faire Emily Turner étaient simplement du génie. C'était juste, étonnement véridique et factuel. Chose qui, si il l'avait su avant, aurait très largement inquiété Christopher au plus au point. Cette femme en savait beaucoup sur lui. Peut-être même plus qu'il n'avait pu lire dans son dossier. Et pourtant il avait eu la prétention de croire qu'elle ne le connaissait pas.

— Et il y en a encore deux autres cartons plein dans la voiture. L'informa Changbin.

Christopher n'en revenait pas. Cette nana était bel et bien douée pour quelque chose. Mais alors qu'elle s'acharnait à vouloir rédiger de pauvres articles illisibles et nian-nian, elle avait bien plus de dons pour l'enquête et la filature. Sur la plupart des photos, de lui, il n'avait jamais remarqué l'appareil, ce n'était pas des photos de paparazzi et aucunement controversées ou à but malveillant. C'était plutôt des images des restaurants ou il avait l'habitude d'aller ou encore de la maison de ses parents dans le sud de la ville.

Si ça ne tenait qu'à moi, je pourrais presque dire qu'elle fait du bon travail. Dit son chauffeur en refermant le couvercle. Je vais aller brûler le tout, vous avez besoin d'autre chose ? Minho devrait arriver dans la soirée.

— Non non, je crois que tu peux rentrer chez toi.

Changbin commença a partir mais se retourna a la dernière minute.

— Vous l'avez vraiment laissé... Il montra du doigt son bout du nez en faisant de petits cercles mais son interlocuteur ne répondit rien alors il n'en demanda pas plus. Si vous voulez mon avis, faites ce que vous savez faire de mieux avec les femmes !

Christopher fronça les sourcils.

Faites-la tomber amoureuse de vous, utilisez-là puis jetez-là comme une vieille chaussette. Et il secoua la main en passant les portes vitrées de l'entrée du Palace. A plus boss !

L'amour ?

L'homme en costume noir se rétracta. Avait-il déjà aimé quelqu'un ? Dans la folle aventure qu'était sa vie, du haut de ses trente-cinq ans, il ne s'était jamais laisser du temps pour aimer. C'était futile, strictement réservé au être possédant un vagin et surtout absolument pas lucratif. Personne ne s'était déjà enrichi grâce à l'amour. En revanche, si il faisait comme avait dit l'autre chauffeur, il pourrait sûrement tirer profit des capacités remarquables qu'il venait de découvrir.

Ne dit-on pas que les plus grands succès se sont créés en travaillant main dans la main ? Il suffit que personne ne sache que l'une des deux est fausse...

Le téléphone de Christopher sonna quand il entra dans la voiture noir. Le nom qui s'afficha lui fit monter la gerbe. Fait chier.

— Je n'ai pas pu passer hier soir. Dit la voix de Jungkook de l'autre côté du combiné.

Sa voix et le ton qu'il employait lui fit l'impression qu'il savait ce que venait de penser son frère. Comme si il venait lui rappeler qu'il n'était pas loin, à surveiller ses moindre mouvement. Il y eut un moment de latence durant lequel il eut peur d'avoir fait ou dit quelque chose qui trahirait la présence d'Emily Turner. Mais Jungkook ne lui parla pas d'elle. Il lui dit de venir au dîner que tenaient ses parents jeudi prochain. "Ses parents" pas "les leurs". Pourquoi fallait-il que la culture dans laquelle il avait été élevé mette les anciens aussi haut dans la hiérarchie. Qu'ils crèvent.

— Je viendrais. Dit-il comme si la sentence était irrévocable. Et toi ?

— Maman voulait voir Julie alors je viendrais avec elle.

N'avait-elle pas des affaires à régler plus urgentes à Londres ? Surement pas aussi urgente que l'approbation de la belle-mère... Changbin amorça un virage dans la banlieue du Rex et se gara juste devant la boîte de nuit où tout avait commencé.

— Et pour les comptes de papa ? Christopher voulait raccrocher le plus vite possible.

Il y eut un soupire de à l'autre bout de la ligne. Son frère aussi voulait en finir au plus vite.

— Tu n'as qu'à passer au cabinet demain.

Jungkook avait raccroché tandis que le doigt du chef de gang appuya sur la détente de son arme. La balle transperça le crâne du vigile de part et d'autre. A cette heure-là, il n'y avait personne dans les rues si-ce n'est les rats et autres clochards.

— Après moi. dit-il ironiquement en ouvrant la porte pour s'engouffrer dans la bête qui hurlait une musique insupportable.

Son silencieux assona trois garde du corps qui ne voulurent pas le laisser passer à l'étage des VIPs. En arrivant dans le couloir, il évita un couple complétement saoul et défoncé qui s'égosillait à même le sol et mis un coup de pied dans le visage de la jeune femme au gros seins. Elle ressemblait trop à sa mère pour rester intact. Certains dirait qu'il a des problèmes avec sa mère, il disait qu'il avait simplement des problèmes. Christopher toqua par gentillesse sur la porte du carré VIP mais finit par y mettre un grand coup de savate quand personne ne lui répondit. De toute façon il vit une de ses gamines en train de faire une fellation à ce connard de Kang qui leva un regard figé vers celui qui s'invitait à sa fête sans invitation.

— Bang ? Qu'est ce que tu fous là.

La jeune fille se rhabilla en vitesse quand elle vu le gun et fila la queue entre les jambes en prenant à peine le temps de s'essuyer le coin de la bouche.

— Ça dépend de ce que tu vas me dire. Grinça-t-il en pointant son flingue vers lui.

— M'enfin vieux frère, tu vas pas tirer sur un ami ? Kang eut un rictus et claqua des doigts et plusieurs hommes sortirent eux aussi leurs armes de dessous leur blazers.

Le problème dans ce genre de situation, c'est que les cons parlent toujours trop. Regardez-vous mêmes.

Kang ouvrit grand les jambes, toujours débraillé, le pantalon aux chevilles, et il ricana violemment en se foutant de la gueule de Christopher fait comme un rat.

Tu ne croyais tout de même pas que j'allais te laisser entrer et descendre tous mes hommes sans avoir une garde rapprochée ?! Il s'engouffrait dans son hilarité. Depuis que tes petites photos ont tourné, plus aucun des camés ne vient s'approvisionner ici sale chien. J'ai perdu la moitié de mes habitués et toi tu crois que je vais m'attrister sur ton sort... ? Nan mais franchement...

Kang se baissa pour ramasser ce qu'avait baissé sa prostitué aux dents de lait mais il s'arrêta bien vite quand il sentit une arme se poser sur sa tempe droite.

— Et toi ? Tu pensais vraiment que je viendrais seul ? ironisa la voix grave et sans imperfection de Mr Bang. Si vous tirez, il se tourna vers les molosses qui le pointaient, il le descend. dit-il en montrant Minho qui était là depuis le début, bien avant que Christopher n'arrive.

Kang hurla et ordonna tout de suite que personne ne tire. C'était comique. Ce type avait perdu sa paire de couilles qu'il avait pourtant exhibée au yeux de tous.

— T'es qu'un fils de pute ! hurlait le directeur du Rex. Bordel de merde.

Christopher n'allait pas le contredire. C'était presque vrai. Même si sa génitrice n'exerçait pas le métier, elle y aurait fait une parfaite égérie. Bang se tourna vers ses hommes et balança un paquet de fric dans le couloir. Il les regarda et mit un coup de tête pour les inciter à partir. Ce fut vite fait bien fait.

Kang n'en revenait pas et il bavait bientôt dans sa propre pisse en suppliant que Christopher ne le tue pas.

— Demande-moi tout ce que tu veux ! Promis ! je ferais tout ce que tu veux ! supplia-t-il, le visage à moitié écrasé par la chaussure de Minho.

— Qui à pris ses photos... ? Christopher se pencha vers lui et releva son visage en le tirant par les cheveux. Je veux un nom Daniel. Juste un petit nom et je te laisse la vie sauve.

Le dit Kang Daniel ouvrit grand les yeux et il paniqua. Comme si le nom ou toutes informations qui concernait les photos le terrifiait.

— Je- je peux pas... murmura-t-il inaudiblement.

— J'ai pas entendu. Il lui mis une gifle. Un nom, dépêches-toi.

Mais rien ne sortit de sa bouche qui s'ouvrait et se fermait sans rien dire.

— Quelle merde. Dit-il en se passant une main sur le visage. Ce type ne nous servira à rien.

Kang essaya de se débattre.

Fermes-la. Tue-le. ordonna-t-il.

Mais Kang hurla, il attrapa la chaussure de Mr.bang et dit en se pressant comme si il rampait à terre.

— Prenez t-tout. Je- je peux te filer toute ma-ma cam, mes filles, ma boite. Mon-

Christopher attrapa la crosse de l'arme de Minho et lui envoya valser en plein nez. Une, deux puis trois fois.

— j'ai dis. Ta gueule.

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