- Harry, Hermione. Désolé de vous avoir fait venir à cette heure. Installez vous.

Les deux sorciers s'installèrent devant le bureau de Dumbledore qui s'assit à son tour.

Il semblait encore plus fatigué qu'à son retour de la chasse au horcruxes.
Sa peau était terne, ses cernes très creusés et sa voix légèrement éraillée.

-J'espère ne pas vous avoir dérangé.

Hermione avait reçu la lettre annonçant le rendez vous alors que, tranquillement allongé dans les bras de Drago, elle l'écoutait déblatérer tout un tas d'insultes à l'intention de Rogue.
Même après deux jours sa rancoeur ne s'était toujours pas calmée. Selon lui le professeur n'avait pas à se mêler de leur couple sous prétexte qu'il avait une vie sentimentale inexistante.

De son côté Harry était en plein entraînement de Quidditch, l'arrivée de la lettre lui avait valu un souafle en pleine figure, manquant de le faire tomber.

-Non pas du tout, mentirent-ils d'une même voix.

Le directeur lança un rapide coup d'œil à la tenue du brun, qui n'avait pas pris le temps de se changer, mais ne fit aucun commentaire.

-Excusez moi pour mon retard professeur.
Ron arriva dans la salle essoufflé.

- J'étais dans la grande salle pour le repas, se justifia t-il.

- Pas de soucis Ronald, installe toi avec tes camarades.

Il leur adressa un bref sourire avant de commencer.

-Comme vous le savez le temps presse. Monsieur Malfoy et Monsieur Zabini sont dans une situation délicate qui ne peut plus durer.

-Vous voulez parler de leurs rôles d'infiltrés ? Demanda Harry.

-Oui, c'est cela Harry. Voldemort a de plus en plus de doutes ça ne peut plus durer.

-Vous ne voulez tout de même pas dévoiler à Voldemort qu'ils font partis de l'Ordre ?

Hermione se mit à légèrement paniquer. Elle n'avait jamais pensé au moment où Drago et Blaise seraient découvert. Que se passeraient-il ? Voldemort les tueraient ? Leurs familles les renieraient ?
Toutes ces possibilité là firent frémir.

Remarquant l'inquiétude dans sa voix, le directeur lui offrit une œillade bienveillante.

- Je ne prendrais pas un tel risque Hermione. Ils vont effectuer leur mission et nous serons prêt à intervenir pour que tout se passe bien.

- Quel est le plan ?

Dumbledore resta silencieux face à la question du survivant, il semblait en grande réflexion.

- Le plan n'est pas un sujet que je tenais à aborder en profondeur avec vous. Vous aurez plus d'informations au moment venu. Je veux juste que vous sachiez qu'une bataille arrivera très bientôt.

Les trois sorciers se jetèrent des coups d'œil. Si il ne leur parlait pas du plan, quel était la véritable raison de cet entretien ?

Le professeur se leva et fit quelques pas pour aller caresser Fumseck.

- Vous n'êtes pas sans savoir que je vais bientôt mourrir.

Le phénix nicha sa tête contre la paume de sa main dont l'état avait empiré.

Ils restèrent silencieux, ce n'était un secret pour personne, Dumbledore était condamné, plus personne ne pouvaient l'aider à présent.

- Avant que cela arrive je vous doit de partager les dernières pistes que j'ai à propos des horcruxes.

Hermione se sentit effrayée à la vision d'un monde sans lui. Il avait toujours était un modèle de sagesse pour elle. Le monde sombrerait-il sans le grand Albus Dumbledore ?

-Malheureusement je n'ai pas autant d'informations que je le voudrais.

Il revint à sa place d'un pas lent.

- Je pense qu'il serait préférable de se pencher sur les emblèmes des maisons. Après le médaillon de Salazar Serpentard il faut s'attendre à ce qu'il ait continué sur cette lignée.

- Luna a déjà mentionnée le Diadème de Rovena Serdaigle, intervint Hermione.

- C'est une très bonne idée, cependant aucune personne vivante ne sait où il se trouve, Indiqua t-il avec une certaine pointe de malice dans le regard.

Il attrapa la bague de Gaunt se trouvant sur son bureau et commença à jouer avec du bout des doigts.

- Selon moi, reprit-il, tout les horcruxes ne sont pas à Poudlard. Il doit en avoir gardé auprès de lui, ou alors en avoir confié à des proches.

Il resta silencieux quelques secondes, regardant les jeunes sorciers.

- Bien évidement ce ne sont que des suppositions.

Il termina sa phrase alors que le professeur Mcgonagall, suivit du professeur Rogue arrivèrent à hauteur du bureau.

- Albus ! C'est l'heure du repas enfin ! Vous auriez pu les laisser manger avec tout le monde. Pesta la professeur, elle s'éclaircit la voix et reprit doucement. Retournez à vos chambres jeunes gens, je ferais en sorte que le repas vous parviennes.

Ils sortirent d'un même pas, saluant les professeurs aux passages.

Hermione évita soigneusement le regard du professeur de Défense contre les forces du mal. Leur dernière entrevue était trop étrange pour qu'elle puisse agir normalement.

- Je sais pas vous mais moi je meurt déjà de faim, déclara Ron sous les rires de ses amis.