-Aide-moi à la retrouver, Ryan. C'est tout ce que je te demande !

Cela faisait plus d'une dizaine de minute que Falia essayait de le convaincre de lui donner un coup de main. Elle n'avait pas eu d'autre choix que de venir le voir, lorsque, quelques heures plus tôt, elle s'était inquiétée de ne pas voir Mercy revenir. La nymphe s'était alors empressée d'aller voir à la grotte, sans résultat. Peu sereine, elle avait fait un tour et était même aller jeter un oeil au palais au cas où elle s'y trouverait. À présent elle sentait la panique et la crainte lui glacer le sang.

-Je t'ai dit non, Falia. Qu'est-ce que tu ne comprends pas ? Je n'en ai rien à faire des caprices de notre petite princesse.

Afin de se montrer convaincant, il s'était assis sur son canapé et sirotait son café comme si elle était déjà partie.

-Mais bon sang, tu te rends compte que tu te comportes comme un con ? Il pourrait lui être arrivé n'importe quoi ! Elle a dis-pa-ru. Et en plus elle était à la frontière, donc il lui aurait été aisé de faire une mauvaise rencontre.

Voyant qu'il allait ouvrir la bouche pour cracher son venin, elle reprit :

-Retire tout de suite ce que tu t'apprêtais à dire ! Tu sais aussi bien que moi que c'est faux et que tu ne lui rappelles tout ça que pour être blessant. Elle a heurté ta fierté et tu ne le supportes pas ? Soit. Mais ne la détruits pas juste pour faire taire ce que tu ressens.

Le patrouilleur plissa dangereusement les yeux.

-Je ne vois pas de quoi tu...

-Ah non ? Ose me dire que tu n'es pas amoureux de Mercy !

Ryan ouvrit la bouche et la referma, vaincu. Elle l'avait dit. Elle l'avait compris.

-Bien, sourit-elle en constatant son manque de négation. Au moins tu en es conscient. Par contre, je crois qu'il faut que tu comprennes que ce n'es pas en jouant les abrutis que ta douleur disparaîtra. Il faut juste que tu arrives à accepter le fait que Mercy n'est pas la nymphe qu'il te faut. Elle...

-Qu'est-ce que tu en sais ? la coupa-t-il avec virulence.

-Je la connais et je m'aperçois de certaines choses avant même qu'elle n'en soit consciente. Par exemple je sais que la haine qui l'anime est trop puissante pour ne pas cacher quelque chose. Ce n'est pas contrôlable, Ryan, et si tu l'aimes vraiment tu ne peux que souhaiter son bonheur.

La lueur belliqueuse qui brillait dans son regard diminua jusqu'à complètement disparaître. Il resta étrangement silencieux, méditant sur ses paroles. 

-Bon ! s'exclama-t-elle, le tirant de ses pensées. C'est pas que notre conversation m'ennuie, mais je m'inquiète pour Mercy et j'ai besoin de toi. Tu viens ?

Il finit par abdiquer et se leva en soupirant. 

(n.d.a : on change de PDV)

Jess était rentrée sous la pluie, tentant vainement de protéger son panier des gouttes qui tombaient. Elle avait trouvé Jay à la même place, la mine soucieuse. Il semblait perdu dans ses pensées, comme si quelque chose le perturbait.

-J'ai trouvé ce qu'il faut, attira-t-elle son attention d'une voix douce. Je ne serais pas contre un peu d'aide, cela nous permettra de lui administrer la potion plus rapidement.

La guerrier acquiesça et l'aida à couper, broyer et mélanger les ingrédients. Ils étaient si absorbés par leur travail qu'il n'entendirent pas les murmures provenant de l'extérieur de la maison. Jessmina se saisit du bol et l'observa d'un oeil critique.

-Cela me semble bon. Je...

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il furent interrompu par les gémissements de la nymphe. À mi-chemin entre la douleur et la peur, elle avait du mal à interpréter ce qu'il se passait.

-C'est la fièvre, elle a eu une crise tout à l'heure, l'informa Jay.

Son amie acquiesça et se dépêcha donc.

-Maintient-la en position assise.

Il s'exécuta et elle eut juste le temps de lui faire boire la décoction que la porte s'ouvrit avec fracas.

***

Alors ce chapitre ? 

Qu'est-ce que vous en pensez ? D'après vous, que va-t-il se passer ?

TOY