~ PDV Cayden ~
Une semaine que je n'ai pas de nouvelle de mon frangin et je commence à déjà me faire mille scénarios dans ma tête car ce n'était encore jamais arrivé. Du moins pas une bonne raison qu'il nous donnait avant que cela n'arrive afin de ne pas nous inquiéter, Sarah et moi. Notre sœur, depuis qu'il nous a annoncé vouloir entrer dans l'armée de terre, n'a pas cessée de s'inquiéter. Je peux vous assurer que cela n'a rien d'amusant ni de reposant, encore moins depuis cette dernière semaine où il n'a daigné nous donner aucune nouvelle.
Il a intérêt d'avoir une bonne, car je n'ai pas supporter les crises de panique, pour ne pas dire d'hystérie de notre sœur pour rien. Sinon je le tue moi-même, ce qui pourrait finir par arriver si Sarah ne se calme pas et que Braxton ne nous appel pas.
J'ai dû partir depuis deux jours pour une livraison d'armes pour le Chapitre et cela aura au moins permis à mon esprit de se concentrer sur autre chose que la désertion téléphonique de mon enfoiré de frangin. La mission comme souvent s'est dérouler sans accro, notre fournisseur un petit trafiquant local n'a posé aucun souci et c'est une bonne chose.
Vu mon humeur actuelle, cela n'aurait donné rien de bon. Hormis un carnage car je dois avouer que cela aiderait grandement mes nerfs à s'apaiser mais je ne peux décemment nous foutre, le MC et moi, dans la merde. Carl reste malgré tout assez utile, alors le buter reviendrait à nous tirer une balle dans le pied. Voilà pourquoi, tant qu'il ne causera pas de problème, il restera en vie.
Dès que la cargaison est payée et fourguée dans le coffre de Dean, l'un des lieutenants qui m'accompagne, on ne s'attarde pas et prenons la route pour rentrer. J'espère que ma sœur me dira qu'enfin cet enfoiré à appelé et a surtout offert une excuse valable pour son omission ou oublie de dimanche soir.
Être sur ma moto, rouler à vive allure, voilà exactement ce qu'il me faut et apaise les tensions dans mon corps. Cette sensation a un effet sur mon corps et ce, depuis que j'ai l'âge d'enfourcher un tel engin. Ce qui déjà petit me faisait baver d'envie. J'adorais les balades que mon père m'emmenait faire avec lui, c'est d'ailleurs très certainement ce qui me vaut cette passion.
Tout comme ma position au sein des Red Eagles, d'ailleurs. Comme chaque homme ici présent, j'ai gagné ma place, passant de prospect et les anciens ne se sont pas privés de m'en faire baver et même si l'envie ne me manquait pas de les envoyer se faire foutre, je ne l'ai pas fait. Mettant ma rage dans les tâches qu'ils me donnaient et assez étonnement mon attitude a fini par payer quand le Prez est venu me voir pour m'avertir de mon changement de grade.
Me voici devenu depuis ce jour, Sergent d'armes. Choix qu'il a vu judicieux étant donné que son ancien était mon père et que ce dernier m'a formé dans ce but, sans que je ne m'en rende vraiment compte.
Cela nous prend presque la journée pour rentrer au Club et ce n'est que lorsque la nuit c'est bien installé que nous entrons Miles et moi dans l'enceinte du Club, traversant la grande salle où nombreux membres s'y trouvent et discutent entre eux où s'affrontent autour de parties de billard ou fléchettes. L'alcool coulent à flots et voir l'état de certains me décoche un sourire en coin à l'idée de la gueule de bois qu'ils vont avoir et que je me ferais un plaisir d'amplifier, comme le connard que je suis et j'adore l'être. Ils le savent tous et pourtant aucun d'entre eux n'osent réellement me faire stopper.
Dean et un autre prospect, sont partis mettre les deux caisses d'armes dans la remise prévue à cet effet, pendant que nous allons faire notre rapport à Peter, le Prez et meilleur ami de mon paternel.
La porte du bureau étant ouverte alors on entre sans attendre at avançons jusqu'au bureau ou le maitre des lieux se trouve, en pleine paperasse apparemment et vu sa tête cela ne doit pas vraiment le ravir.
— Hey, Prez ! lui dis-je alors afin qu'il lève ses yeux de son occupation.
Je ne manque pas son sourire en coin quand il nous voit, là, face à lui et vu nos têtes il n'a pas de mal à comprendre que tout s'est bien passé. Même s'il n'en doutait pas, mais on ne peut jamais être vraiment certain dans notre milieu. Après tout, un imprévu est vite arrivé et cela n'est jamais bon quand c'est le cas.
— Cayden, tu es en avance ! Je ne vous attendais pas avant demain, nous dit-il alors, tout en s'adossant contre son fauteuil et sans nous lâcher du regard.
— Ouais, mais la cargaison était prête et j'ai d'autres chose à gérer après donc je me suis dis qu'un jour d'avance ne serait pas de trop ! précisais-je alors avec assurance.
— Effectivement, bonne initiative de ta part, comme souvent, d'ailleurs ! Toujours aucune nouvelle de ton frangin ? me demande-t-il alors en voyant mon humeur changer et redevenir merdique.
— Non ! Enfin moi je n'en ai pas eu, je vais voir avec Sarah si jamais il l'aurait appelé car mon tel était éteint !
Peter acquiesce en entendant mon explication et grimace, signe qu'il sait quelque chose que je ne sais pas, ce qui me fiat tiquer tout de suite et serrer les poings. Lorsqu'il voit cela, il reprend alors la parole.
— Ta sœur n'a eu aucune nouvelle non plus, elle est venue m'en parler tout à l'heure et son moral est encore pire le tien ! m'explique-t-il alors avec sérieux.
— Putain, j'ai un mauvais pressentiment, Prez, grognais-je alors.
— Il est peut-être simplement dans un lieu où ils ne peuvent, lui et son équipe, vous joindre ! Cela arrive souvent dans le pays où ils se trouvent tu sais ! tente-t-il alors de me calmer.
— Non... Il aurait anticipé ! C'est ce qu'il fait à chaque fois et c'est un code que l'on a mis en place entre nous ! Afin de tous nous rassurer et là, je le sens pas... Mais, alors pas du tout même !
— OK, je vais essayer de voir avec quelques contactes que j'ai dans ce milieu s'ils savent ou ont entendu quelques choses et dès que j'ai de leurs nouvelles je vous tiendrais au courant, Cayden !
— Merci, Prez !
— Tu n'as pas à me remercier, ton père était mon meilleur ami alors cela fait de vous un peu mes neveux et nièce, me dit-il alors avec sérieux et une pointe de compassion dans le regard.
C'est sur ces derniers mots, que l'on sort avec Miles du bureau, afin d'aller retrouver les nôtres et pouvoir enfin décompresser un peu. Mon pote ne perd pas de temps et part rejoindre un groupe de brebis dans un des coins du Club. Constat qui me fait sourire car ce dernier est comme gérer par sa queue et ne peut se passer de baiser une des brebis dès qu'il en a le temps.
Pour ma part, un bon verre fera l'affaire pour ce soir. Je me dirige donc vers le bar et sans attendre que je lui passe commande, Cox me sert un verre de Whisky de trente ans d'âge, mon préféré. Je le remercie d'un hochement de tête et m'empresse d'avaler la première gorgée de ce breuvage aux effet apaisants. Je ne peux m'empêcher de fermer les yeux afin d'apprécier encore plus la sensation que me procure la descente du liquide dans ma gorge.
Mais sans que je m'y attende la voix de ma chère sœur se fait entendre à mes côtés et je manque de m'étouffer tant elle me prend par surprise, ce qui fait bien-sûr rire Cox.
— Ta gueule, Mec ! dis-je à ce dernier, tout en lui offrant un regard noir qui le fait rire encore plus.
— Hey, oh, tu m'as entendu ? reprend Sarah lorsqu'elle s'aperçoit que je ne la calcule pas.
— Ouais parfaitement alors pas besoin de gueuler veux-tu !
— Oh ça va, hein ! Puis, si tu me répondais alors je n'aurais pas à venir ici, assister a des scènes de débauches et te faire chier ! m'engueule-t-elle alors aussitôt.
L'entendre me parler ainsi me fait alors grimacer car bien que je l'aime et donnerai ma vie pour elle, je n'apprécie guère que l'on me parle ainsi. Ce que je compte bien lui faire comprendre de nouveau.
— Alors déjà tu baisses d'un ton, car sœur ou pas je risque de m'énerver rapidement et ensuite mon tel était éteint car j'étais en mission !
— Et ? demande-t-elle alors, comme si ce que je viens de lui dire n'est pas une raison valable.
— Tu es sérieuse, Sarah ! En mission, j'ai pas le temps de jouer les grands frères et tu le sais très bien ! Ce ne sont pas des parties de plaisirs que l'on effectue ! grognais-je à son intention.
— OK, mais tu n'as pas répondu à ma question, Cay !
— Tu me fais chier, tu le sais ça ! lui dis-je, même si un léger sourire fini par apparaitre sur mes lèvres en prononçant ses mots, avant qu'il ne disparaisse quand je reprends. Non, je n'ai eu aucune nouvelle de Braxton et ça me plaît pas trop, si tu veux savoir !
— Toi aussi tu sens que quelques chose ne va pas, alors, me dit-elle avec émotion et peur que je peux parfaitement entendre dans sa voix.
Je la prends alors dans les bras et la cale contre mon torse, ma tête sur la sienne, afin de la rassurer au mieux, mais ce n'est vraiment pas chose facile quand moi-même je crains le pire.
— Peter va se renseigner auprès de ses indics et nous dira ce qu'il a, je suis certain que ce n'est rien, petite sœur...
— Bien tenté, grand frère mais même toi tu n'arrives pas à être convainquant, me précise-t-elle alors avec tristesse.
Je ne lui réponds rien. Après tout, quoi dire de plus et les fausses promesses très peu pour moi. Je préfère de loin la franchise et c'est un très de famille que nous avons hérité tous les trois de nos parents. On reste ainsi, encore un petit moment avant que l'on ne rentre chez nous, dans la maison familiale où nous résidons encore tous.
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