Chapitre 9: Cornelia ♣️ et Kyrell ♠️
- Alors, il aura fallu que je vienne à Londres pour avoir ma vérité. Où étais-tu passé Cornelia Aziza ?
- Bella, même Liz n'est pas au courant. Elle sait que je lui ai menti, mais elle n'insiste plus.
- Je ne suis pas Liz, et tu le sais parfaitement, cet homme, est introuvable, pourtant mes hommes sont les meilleures. Lorsque Liz m'a appelé, m'informant de ta disparition, j'ai ratissé toute l'Europe, sans te retrouver, alors je veux une réponse.
- Je ne sais pas où j'étais Bella. J'habitais un château au milieu de nulle part, mais je ne saurai te dire où. Il neigeait énormément. Et lorsque je fus ramenée à Londres, ils m'ont trimballé avec un ruban sur les yeux de ville en ville, jusqu'à Barcelone. Et enfin, ils m'ont pris un billet pour Londres. Donc ce n'est qu'à Barcelone que j'ai su où j'étais.
- Tu étais avec Kyrell alors ?
- Oui. Il m'a kidnappé le jour de mon mariage. Je me suis réveillé pieds et mains liés, dans un château.
Je dépose mes affaires dans le canapé de sa chambre et répond à l'interrogatoire, de mademoiselle Bianchi. Habillé d'un tailleur blanc, on la prendrait facilement pour un ange alors qu'elle a tué quelqu'un, il y a moins de dix minutes. Cette personne qui lui d'ailleurs était encore sur le tapis de cette chambre, se vidant de son sang pendant que nous discutions.
- Attend, il est qui pour se permettre de te kidnapper ?
- C'est le porteur de carte des piques, mais les trèfles pensent qu'il n'est qu'un gardien.
Je n'avais toujours pas informé mon clan des informations que j'avais sur Kyrell, et depuis que j'ai quitté Londres il y a deux semaines, c'est la première fois que j'y retourne. Je craignais qu'il me fasse suivre.
- Il sait qui tu es ? Et tu n'as rien dit aux membres de ton groupe ?
- Non, il ne sait pas qui je suis. Disons que j'ai joué un film qui méritait d'ailleurs un oscar, c'est la seule raison pour laquelle je suis encore en vie. Mon groupe n'a pas besoin de le savoir pour le moment.
Elle m'observe suspicieuse, alors qu'elle remontait ses jambes vers elle, je savais qu'elle était en train de me juger. Mais Bella est la moins bien placée pour le faire.
- Kyrell, il est dangereux à quel point ?
- Au point de te brûler vive et d'observer un verre de vin en main.
Elle explose de rire, le calme de Kyrell est quelque chose que je trouvais particulièrement impressionnant. Je ne comprenais pas sa façon de tuer. Il est toujours calme et précis. Sans aucun accro. Ni ses vêtements, ni ses mains ne subissent sa boucherie, d'une propreté absolue, pour quelqu'un qui est autant violent dans ses mots et dans ses actes.
- Je suis sûre que tuadore cela, vous n'êtes pas si différent en fin de compte. Je te conseille d'informer ton clan, sauf si tu cherches à le protéger.
- Je ne serai jamais comme cet homme, Bella, il n'a ni âme, ni cœur. Il n'a rien. Et je ne le protégerai surtout pas, je veux le tuer.
- C'est ce que disait ma mère à mon père et ils ont fini marier avec trois enfants.
- Tu le sais Bella que je ne peux pas avoir d'enfants, j'ai renoncé à cela lorsque je me suis engagée en tant que deuxième main.
- Je le sais bien. Et pourtant j'ai l'impression qu'il a bouleversé ta vie, tu ne t'es jamais fait prendre. Tu n'as jamais été soupçonné, Lia, personne n'oserait sachant qui tu es, s'en prendre à toi. Cet homme a failli non seulement te baiser, mais également te tuer. C'est un énorme exploit que ton propre mari n'a jamais eu. D'ailleurs comment tu as réussi à le convaincre ce stupide Ismaël.
Je m'assieds dans son lit et prends sa cigarette de ses lèvres.
- Je lui ai dit que je m'étais enfouie, et que j'avais besoin de temps, il me prend pour une femme instable, chose que je ne lui reproche vraiment pas. Il m'a dit avoir besoin de temps, car il croyait que j'étais avec son frère.
- Il n'a pas totalement tort, tu lui as sorti quel mensonge à lui ?
- Je lui ai fait savoir que je ne me sentais pas bien, que j'avais l'impression d'étouffer c'est pour cela que j'ai disparu pendant cinq jours.
- Et en cinq jours, tu n'as pas couché avec son frère ?
- Non merde, Bella, tu vas me laisser tranquille au bout d'un moment ?
- Non. Tu dois être sûre de vouloir te remettre avec Ismaël.
- J'en suis sûre, si je veux tuer son frère, il faut que je reste auprès de lui.
- Cela fait un mois depuis ton retour. Qu'est-ce que tu fais depuis ?
- Peindre et tuer, je ne m'en lasse pas, chaque soir, j'en éliminai un, il doit être en train de perdre la tête, car je n'ai pas encore fini.
- Quand auras-tu finis ?
- Quand je l'aurai décidé, il sait où se trouve la red card. Du moins il a des informations sur celle-ci. Kyrell n'est pas une personne que l'on cherche, c'est lui qui te retrouve. J'attends avec impatience que ce petit con d'Ismaël, me dise qu'il me pardonne afin que je puisse exécuter mon plan. Savoir que je me suis remis avec son frère va le pousser à revenir à Londres.
- Et quand il reviendra dans ta vie que feras-tu ? Je n'ai pas l'impression qu'il va te laisser tranquille, après tout ce qu'il s'est passé.
- Sincèrement Bella, je n'en ai absolument rien à faire. Ce mois-ci, je m'en suis prise à chaque groupe. Donc c'était équilibré, et si les piques veulent remettre ça. Ils ne pourront s'en prendre qu'à eux-mêmes. Nos hommes ont été surentraînés. Ils n'ont plus d'ordres à recevoir. Tous les piques doivent mourir.
- Je suis reconnaissante de ne pas en faire partie de votre congrégation.
- Tant mieux, car je n'ai pas le temps de te protéger toi et Liz en même temps.
- Je vais retourner en Italie ce soir. Le seul conseil que je pourrais te donner ce sera de tuer Kyrell, puisque si tu te retrouves dans son lit, au lieu de vouloir le tuer, tu vas avoir envie qu'il te saute chaque seconde de ta vie. Tu peux berner qui tu veux, mais toi et moi le savons, cet homme n'est pas qu'un pique pour toi, sinon il serait déjà mort.
- Quand arrêteras-tu de me parler de lui ?
- Quand tu comprendras que je veux que tu sois heureuse. La vie ne t'a pas laissé de choix étant jeune. Mais une fois adulte, tu as les clés, je comprends ta reconnaissance envers le parrain, et je n'y vois aucun tort. Il t'a sauvé la vie, mais derrière cela, il t'a bousillé Lia.
Elle soupire, avant de masser ses tempes, je sens qu'on va finir par se disputer. Comme à chaque fois que l'on parle du parrain. J'adore Bella, mais elle ne comprendra jamais ma loyauté envers le parrain.
- Je ne suis pas la meilleure des personnes, mais j'ai encore de l'amour à donner et au-delà de cette mafia, j'ai une je petite vie, et celle-ci me rend heureuse. Je te connais depuis trois ans Lia et je ne t'ai jamais vue heureuse.
- Je pense que je vais rentrer à Manchester.
- Tu devrais faire des recherches sur ton enfance. Sur tes parents, sur ta vie Lia. La façon dont il t'a trouvé dans ce parc. Je pense qu'il connaissait ta colère, je pense qu'il t'a observé, pendant plusieurs mois. Je pense qu'il te connaissait.
- Tu vas la fermer et rentrer chez toi tout de suite Bianchi, je ne veux plus te revoir à Londres.
- Tu es aveugle. PUTAIN HUDA ? IL A TROP DE CHOSES SUR TOI CE VIEUX CON. Et toi qu'as-tu sur lui ? Je me rappelle tes pleurs lorsqu'il t'enfermait, car tu ne respectais pas les règles. De lorsqu'il t'a obligé à tuer les parents de Liz et que tu devais garder le secret, tu n'as réussi à en parler à personne d'autre qu'à moi tellement la culpabilité te rongeait. Je ne suis pas parfaite, loin de là. Mais une chose est sûre , la loyauté se mérite et cet homme, tu utilises toi et ta haine pour arriver à ses fins.
Je prends mon sac et attache rapidement mes cheveux en queue de cheval avant d'écraser la cigarette dans le cendrier.
- Tiens-moi au courant, une fois que tu seras à Milan.
- Il fera quoi de toi lorsqu'il aura la red card ? Tu feras toujours partie de ses plans ? Quelle sera ta place dans la congrégation ? Que deviendras-tu, lorsqu'il aura des milliers d'hommes à ses pieds ?
- Rentre chez toi, Bella, je ne souhaite pas me battre contre toi, pas aujourd'hui.
- Bien. Lia ?
Je me retourne pour lui faire face, ses yeux ne me quittant pas d'une semelle. Elle sort une nouvelle cigarette et entame de l'allumer.
- Si tu ne fais rien, je m'en mêlerai, et si je me décide de faire cela, nous le savons tous les deux, cette histoire se finira très mal.
- Si tu décides de t'en mêler Bella, tu seras officiellement sur ma liste.
Elle écarquille les yeux sous le choc et je quitte sa chambre d'hôtel en claquant la porte. Italienne de merde.
J'arrive devant ma voiture et m'y engouffre. Le
Cerveau en vrac, mots de mon amie, infiltrant chaque partie de mon être. Elle avait raison, mais je ne voulais pas y croire. Il ne me laisserait jamais tomber. J'ai renoncé à tout pour être avec lui, à ses côtés, afin de me battre pour lui.
Je ne me suis jamais posé la question, à savoir ce qu'il ferait s'il obtenait la red card. Dois-je étendre mes recherches sur lui ?
Mon téléphone se mit sonné, j'y réponds assez vite en découvrant le nom d'Ismaël.
- Huda ?
- Bonjour Isma.
- Pourrions-nous discuter autour d'un dîner ce soir ?
Je devais éliminer, Luke Williams, aujourd'hui, un gardien des cœurs pour compléter les dix noms de la liste des cœurs.
- Oui bien sûr. J'en serai ravie.
- 21 heures ?
- C'est parfait.
- Bien, à ce soir alors.
- Ismaël ?
J'entends son inspiration dans le combiné.
- Je t'aime énormément.
- Je t'aime aussi, Huda.
Je raccroche avec une envie de vomir. Je n'oublie pas ce que l'autre rebelle aux cheveux noir m'a dit de son frère. Qu'il était un meurtrier. Deux meurtriers ensemble quel mauvais ménage.
J'arrive dans mon ancien appartement assez rapidement et décide de continuer à peindre, Luke devra profiter de la vie d'encore une heure ou deux avant de mourir.
Je devais exposer dans vingt jours exactement. Il me fallait finir les derniers détails de mes tableaux, j'y travaille depuis six mois. Kyrell avait raison, il avait été une sacrée inspiration. Un de mes tableaux, le final d'ailleurs et celui que je préfère parmi toute cette collection est une représentation de lui, la salle des miroirs, le feu, et de sa carte. J'ai appelé cette exposition, le reflet. Les décors de la galerie sera une représentation de la salle des miroirs et chaque tableau aura son reflet dans des miroirs.
Chaque tableau raconte une histoire différente, J'utilise rarement des couleurs vives sur mes tableaux, ils sont assez sombres. La première que j'avais faite était une représentation de mon enfance. La peinture est une échappatoire et surtout une façon pour moi, de révéler mes vérités cachées. Je m'installe au balcon quelques heures plus tard pour observer le coucher de soleil, lorsque mon regard s'attarde sur un homme.
Ses yeux bleus me transpercent comme une lame. Ses cheveux blonds étaient longs et retombaient sur son visage, mais ce qui me surprenait le plus, étant ma ressemblance terrible avec homme. Il me fait un petit sourire, avant de passer une main dans ses cheveux, j'avais l'impression de tomber à la renverse lorsque je vois, non pas une mais les quatre cartes tatouées sur sa main.
Mon téléphone vibre me déconcentrant, l'instant d'après, il n'était plus là. Il avait disparu. Ces yeux bleus et ce sourire me font réaliser quelque chose qui m'a toujours intrigué. Ces choses auxquelles l'on ne pense pas lorsqu'on ne pense qu'à éliminer ses géniteurs. Mes parents, ceux que j'avais tué, n'avait ni les yeux bleus, ni les cheveux blonds, et surtout n'avaient pas cette malice dans les yeux, celui que j'aie, le même que celui de cet homme. Que signifient les quatre cartes sur la main ? Et si Bella avait raison ?
Je m'accroche à la rambarde afin de ne pas tomber, toujours sous le choc. Qui suis-je en fin de compte ?
Point de vue de Kyrell.
Un mois plus tôt.
Paris, 11 heures.
- Je n'arrive pas à croire que ta mère était une des nôtres.
- Elle l'était Zachery, je suis content que tu sois arrivé aussi vite.
- Comment te sens-tu ?
- Bien, très bien, Grégory sait-il que nous venons le voir ?
- Non, je lui ai envoyé Kyra. Nous connaissons tous son amour pour les filles plus jeunes que lui.
- Mais est t'il au courant que je suis à Paris ?
- Oui, il a été mis au courant.
- Préparez-vous alors, ce soir, nous avons une carte à aller récupérer.
Je récupère mon joint et l'allume, la cigarette ne m'aidait plus à oublier, la petite blonde qui infiltrait de plus en plus chaque paroi de mon cerveau. Zachary m'avait dit qu'elle était arrivée à Londres hier matin. Tant mieux.
Je l'ai mis sous surveillance, mais personne n'est au courant. Je préfère garder cela pour moi. Disons que les remontrances de Zachary ne sont aucunement ma priorité du moment.
Avant de revenir à Paris il m'a fallu récupérer la carte de ma tante. Nous n'avions eu aucune discussion, je suis allée la voir et elle avait compris. Sara l'avait prévenue.
Je lui en voulais, de ne pas m'avoir tout dit lorsque j'en avais besoin, de m'avoir menti alors que je ne souhaitais qu'une chose, qu'elle soit honnête avec moi. J'avais récupéré celle-ci également. Je n'arrivais pas à croire que j'avais en main la moitié de la red Card. J'arrivais encore moins à réaliser que ce soir, je serai le porteur des cœurs pareillement.
Marissa était endormie dans mes draps, encore du sexe torride avec mon hôtesse de l'air préférée, fraîchement baisé et qui rêvait que je recommence encore et encore. La chaleur de à fleur réchauffe ma cuisse alors que sa tête reposait contre mon torse.
Je reçois un message de mon frère,
- Bonjour Ky, elle est rentrée, Dieu merci, j'ai retrouvé mon épouse. -
Son épouse ? Elle veut vraiment que je la jette à nouveau dans la neige.
– Quel soulagement suis très heureux pour toi, mais Où était-elle ?
- Je préfère garder cela pour moi. Merci de m'avoir aidé. Je vais m'occuper du reste.
C'est une blague ? Elle ne va pas se remettre avec ce connard.
Marissa se réveille lentement et me serre encore plus.
- Salut Kyrell.
- Bonjour beauté, comment te sens-tu ?
Je devais la foutre dehors, mais il me fallait y aller en douceur, sans la brusquer. Cornelia avait raison, je ne suis rien d'autre qu'une grosse merde.
- Je n'arrive pas à croire que je suis avec toi, ici dans ton lit, dans tes bras.
- En parlant de cela, je suis désolé, mais il est tant que cette lune de miel s'arrête.
Elle relève ses yeux et me regarde, le visage si triste. Honnêtement, je ne ressentais rien, le pire, c'est que j'avais besoin qu'elle disparaisse, car à chaque fois que j'étais en elle, je ne voyais que l'autre folle.
- Mais je croyais que tu m'aimais bien.
Je la repousse doucement et me relève pour m'habiller, cherchant en même temps une réponse adéquate.
- Je t'aime bien Marissa, c'est la raison pour laquelle que je n'ai pas arrêté de te baiser depuis hier soir, je suis sûre que si je continue, tu vas finir par t'attacher, chose que je cherche fortement à éviter.
- Cela fait plusieurs mois que je fais des vols avec toi, tu ne m'as vue qu'il y a deux jours. Je... j'ai cru...
Je lui attrape le menton, et rapproche mon visage du sien. Je vais lui donner ce qu'elle veut et lui faire prendre le premier vol, pour qu'elle rentre chez elle.
- Écarte les cuisses, Marissa.
Elle s'exécute en se mordant les lèvres, elle était une sacrée femme au lit. J'ai pris mes pieds, encore et encore. Mais elle n'était pas celle que je désirais aussi démente soit elle.
Je caresse ses seins tendrement avant de me frayer un chemin jusqu'à ses lèvres intimes, mes
Doigts entreprennent des va-et-vient très lents en elle. Je la découvre humide et prête. Au moins j'aurais eu à la prendre dans toutes les positions que je souhaitais.
Elle rejette la tête en arrière, accueillant chacune de mes caresses par un gémissement.
Quelques instants plus tard, elle jouit en criant mon prénom, la tête dans les nuages, et son corps satisfait, j'ouvre ses lèvres afin qu'elle se goûte. Elle suce mes doigts tendrement pensant que j'allais la prendre par la suite. Malheureusement pour cette jolie jeune femme, j'avais d'autre chose à faire.
- Tu as un vibromasseur Marissa ?
- Oui dans mon sac.
Je prends son sac et lui donne l'objet.
- Baise-toi, j'observerai.
- De... devant toi... euh...
Depuis quand cette femme est elle gênée, le mieux pour elle serait qu'elle se soulage et que je sois son spectateur. J'essayais d'être gentil, mais rien n'y fait, j'avais besoin qu'elle dégage de mon lit.
- Marissa fait ce que je te demande.
Je prends mon ordinateur et m'installe en face d'elle, alors que j'analysais encore les tableaux de la première exposition de Cornelia.
Ses gémissements parviennent à mes oreilles même si je restais concentré sur ses dessins.
Je percevais une maison, peint de façon d'une renversée, avec des couleurs très sombres.
Après que Marissa se soit soulagée, je l'ai accompagné jusqu'à la voiture, et elle fut conduite à l'aéroport par Zachary.
Elle ne devait rien attendre de moi, et aurait dû comprendre que ce n'était que du sexe. Je me suis vidé les couilles et elle a pris son pied et pas qu'un peu. Au fond de moi, elle aurait été Cornelia, nous y serions encore, sans que je me lasse de lui faire comprendre qu'elle était mienne.
Il faut vraiment que je me sorte cette jeune femme de la tête. Cela devenait une obsession.
Zachery se gare dans le parking d'un immeuble, certainement l'appartement de Gregory. Nous fûmes accueillis par de grands sourires et des poignées de mains.
Je ne donnerai jamais la main à l'homme qui a osé tuer ma deuxième main, mais Grégory, lui, le fait, sans aucune hésitation. Il prépare quelque chose, cette situation me désole pour lui, car il n'aura pas le temps de mettre son plan en action.
- Quelles belles épées je vois ici.
- Je suis collectionneur, entrez donc Kyrell, comment vont les piques ?
- Bien, ils vivent bien, et les cœurs ?
- Bien également. Je n'aurais pas cru vous revoir avant la réunion.
- J'ai tué Markus, et lui ai dérobé certaines informations.
- Des informations ? De quoi s'agit-il ?
- Vous n'en aurez plus besoin, afin pas lorsque vous serez si pieds sous terre.
- De quoi parlez-vous ?
- Du fait que ces épées sont beaucoup trop belles pour être accroché à un mur alors que celles-ci peuvent être utilisés à bon escient.
Ses hommes commencent à se rapprocher de nous. Quel plaisir cela va être de déverser ma frustration sur ces hommes en les tuants.
- Ainsi Maxime, ton deuxième homme de main depuis que j'ai tué Markus est marié, et a deux petites filles, très jolies petites d'ailleurs.
- Sale connard, siffle le concerné.
- Chut mon ami, laisse-moi finir. Mes hommes attendent mes ordres pour les éliminer toutes les trois. Toi, c'est Ismaël ? Oui, je le sais comme mon frère de merde, ta petite amie ne sait pas que tu couches avec sa sœur en même temps, et qu'elle est tombée enceinte de toi. Ça te ferait quoi si je faisais tuer les deux en même temps ? Après leur avoir dit la vérité bien sûr.
- Je vous en prie. Non. Je... il n'a pas encore trois mois... c'est le fruit de notre... amour.
Amour ? Je ne vais pas épargner cet homme.
- Je sais Ismaël, mais tu portes le nom de mon frère, je ne peux être clément avec toi. Ensuite, nous avons Justin, quel gardien avisé, organisé, et prêt à tout, ton porteur sait-il que tu te tapes sa femme ? L'enregistrement de vos ébats m'a donné plus envie de gerber qu'autre chose.
- Qu'est-ce que cette histoire Justin ? Le questionne Gregory.
- Il ment... il ....
Je décroche rapidement la première épée et lui coupe la tête.
Mon meilleur ami attrape mon bras sous le choc. Je sais que c'est violent, méchant, acerbe et triste, mais je n'aime pas que l'on me traite de menteur.
J'essuie l'épée avec ma chemise et observe Gregory qui était complètement sous le choc.
- Je suis venue chercher ta carte Gregory, tu n'arrives plus à maintenir tes rangs, tu passes ton temps à boire. Mais surtout à te taper des minettes. Markus m'avait raconté que cette réunion était ta dernière, et que tu te retirais pour lui donner les clés.
- Je te croyais loyale et droit.
- Loyale ? Dans cet univers ? C'est une blague, j'espère ? Tu t'es cru dans quel film Gregory ? Tu as besoin de repos et je vais t'en donner, mais avant, je veux ta carte.
- Tu ne sortiras pas d'ici vivant. Tous mes hommes barricadent le bâtiment.
Je lui fais un petit sourire en coin.
- Sauf si je vous tue et que j'ai votre carte en main.
Avant qu'il n'ait le temps de répondre à ma question, la lame traverse son cou alors que Zachary tirait sur chacun de ses hommes. Simple, rapide et efficace. Gregory croyait vraiment que je ne le tuerais pas à cause de notre amitié caduque. Il était sur ma liste avant même que l'on ne se rencontre.
- Quel sacré bordel.
J'ouvre la veste de Gregory et y découvre sa carte collé contre sa poitrine. Mon meilleur ami me fait un grand sourire.
- Tu es le nouveau porteur des cœurs.
- Et tu es la nouvelle main des cœurs.
Il me serre contre lui, nous sommes en train de réaliser notre rêve. Être au-dessus du monde. De gardien à deuxième main pour finir par être porteur aujourd'hui.
- Que faisons-nous maintenant ?
- Nous allons au QG des cœurs.
Nous fûmes accueillis dans le parking par des ordres d'hommes. J'avais encore la tête de Gregory entre mes mains, je jette celle-ci à leurs pieds.
- Alors après une longue négociation avec votre regretté porteur, je tenais à vous annoncer moi-même, que j'étais votre nouveau porteur carte.
- Pour qui te prends-tu, tu n'es personne.
- Je suis également le porteur de carte des piques. Je n'ai vraiment pas de temps à perdre ceux qui veulent partir, je ne vous oblige aucunement à rester. Mais ceux qui veulent rester, je tenais à vous informer que je détiens une partie de la red card.
- DE QUOI TU PARLES, LES PIQUES NE TE SUFFISENT PAS, SALE MENTEUR.
Je vais tuer cet homme, mais plus tard. Zachery se rapproche de moi.
- Ne le tue pas, du moins pas ici.
Je hoche la tête et me concentre sur ses gens en face de moi, il me fallait les mettre en confiance.
- Je sais que cette nouvelle vous surprend, mais ensemble, nous pouvons faire de grandes choses, je ne vous mettrais pas de barrières, les piques sont très heureux en étant sous ma garde, et je vous donne ma parole que je ne vous trahirais pas. Je veux la red card, et je sais que Gregory torturait un bon nombre d'entre vous. Ce n'est pas ma façon de faire. Si je suis ici, c'est pour donner un sens à vos existences. C'est pour qu'on fasse tomber les trèfles et les carreaux. C'est pour qu'on dépouille ces merdes de tout ce qu'ils nous ont pris. Je veux tuer la main et le porteur des carreaux, mais encore plus trèfle et son putain de porteur, qui s'amusent à peindre sur nos hommes. Je veux que vous soyez beaucoup plus que de simples gardiens. Ensemble, nous leur feront comprendre, qu'au-delà des eaux de nouvelles alliances naissent, et qu'à partir d'aujourd'hui, le nom des piques ne sera prononcé sans être accompagné de celui des cœurs. MON ARME EST VOTRE ET MA VIE ÉGALEMENT.
- Et comment t'appelles-tu ?
- Ares.
- POUR LE SANG, POUR LES CŒURS ET POUR ARES, MA MAIN EST TIENNE, MON ARME ET MA VIE T'APPARTIENNES, POUR TOI JE TUERAI, JE VIVRAI, ET MOURRAI.
Il avait répété ses vœux, le même pour chaque personne qui désirait intégrer la congrégation
Ils répètent tous en chœur la même phrase en cœurs, unis. Une autre voix scande à nouveau.
- ALLONS LES TUÉS TOUS AUTANT QU'ILS SONT.
Je regarde Zachary qui me fait un grand sourire.
- Zachary, envoie nos hommes à Londres.
- Si j'étais une femme, je me jetterais à tes pieds. Ton aura est extraordinaire.
Je rigole et me dirige vers ses hommes, le cœur plein de satisfaction. Aujourd'hui, j'avais gagné une bataille. Une de plus pour ma mère.
- Zachary, demande à Adrian de préparer la maison de Moscou, nous avons des invités.
Deux mois plus tard
Ces deux mois furent pleins de succès, nous avions éliminé vingt trèfles, un record que nous n'avions jamais atteint en aussi peu de temps. Le porteur des trèfles doit certainement s'impatienter. Concernant le clan de mon géniteur, nous lui avions pris 15 gardiens et infiltrés trois, au cas où nous aurions besoin d'informations. A contrario, vingt gardiens des cœurs sont morts en l'espace de deux nuits. La deuxième main des trèfles n'y allait pas de main morte.
Mais malheureusement pour elle, nous n'étions qu'au script de cette histoire, le film n'avait même pas encore été tourné.
J'étais chez moi en train de lire les journaux de ma mère lorsque je décide à aller sur mon ordinateur et de regarder les différentes informations en Angleterre.
La galerie d'art de Londres accueillera, ce samedi, Huda Cornelia Aziza Vasilkova, pour sa deuxième exposition intitulée les reflets. La jeune londonienne de vingt-trois ans est l'une des artistes les plus remarquables de cette décennie, son pinceau précis et ces décors représentatifs, font écho à chacune de ses expositions.
- Tu te vois en moi comme un miroir sans aucune brèche.
C'était la phrase que je lui avais répétée avant de la quitter. Sa photo était magnifique.
- Je sais très bien cela quoi, tu penses, mais ça n'est pas le moment.
Je reçois une photo de mon informateur, suivit d'un bref message.
- Votre frère et son épouse étaient en lune de miel, ils sont rentré avant-hier soir, et ils ne vivent pas encore ensemble, car ils sont à la recherche d'un apparemment. Ils ont l'air heureux, et elle passe la majeure partie de ses journées chez lui. La photo que je vous envoie, c'est elle au réveil, habillé d'une chemise au balcon de l'appartement de votre frère. Ils semblent officiellement réconcilier. J'attends vos prochaines directives. -
Je relis le message encore et encore, j'avais l'impression que mon cœur allait exploser. Sur cette fameuse photo, ma blondinette tenait une tasse de café, son alliance au doigt. Les cheveux en bataille. Ils avaient couché ensemble, et pas qu'une fois, ses lèvres rosies en raison des multiples baisers de ce connard qui me servait de frère. Elle étaie nus sous la chemise, car je ne voyais, aucune marque de sous-vêtements en dessous de son vêtement. Les yeux empreint de cette malice, la même qu'elle a toujours, celle qui lui donnait cet air satisfait. Le même qu'elle avait lorsque je l'ai fait jouir sur mon bureau.
- Zachary appelle Victor, et demande-lui de préparer le jet.
- C'est une blague ? Encore ?
Il ne comprend pas que je n'en aurai jamais assez.
- Zachery, tu m'as demandé de la laisser partir, chose que j'ai accepté, malgré moi. Je n'en ai plus rien à foutre de quoi que ce soit. Je vais rappeler à cette blondinette à qui elle appartient.
- Et ton frère dans cette histoire ?
- Nous kidnapperons mon frère demain. À lui de se geler les couilles. PUTAIN TU ATTENDS QUOI POUR APPELER VICTOR.
Londres
Samedi, 18 heures
Me voilà devant cette satanée galerie, vêtue d'un costume, noir, et attendant patiemment de revoir Cornelia.
Je rentre dans celle-ci, et avance lentement pour découvrir cette salle. J'étais estomaqué. Chaque détail avait été réalisé avec une précision déconcertante. Chaque tableau était en face d'un miroir. La même taille et le même modèle que celle de ma salle préférée.
Sa peinture était profonde, claire, elle représentait à travers chacun de ses tableaux une histoire, une histoire très représentative.
Plus j'avançais, plus j'avais l'impression d'être dans mon monde. Elle avait tant de talent. J'avance et me retrouve en face d'un tableau, que tout le monde observait, le même d'ailleurs. Les reflets étaient sombres. On pouvait déceler un homme, du feu et du sang, la lumière sous cette œuvre avait été réduite, afin que l'on se fonde dans les couleurs.
Cette image, c'était moi, lorsque j'avais décidé de brûler Kyle. Quelle belle inspiration fus-je pour elle.
Je ferme les yeux encore déconcertés, mon cœur s'embrasa à l'idée de la revoir. Je l'imagine en train de peindre, nue, encore mieux que dans mes cauchemars. Satané poison.
J'entends des éclats de voix et lorsqu'elle pénètre l'enceinte de la galerie, tout le monde applaudit. Liz à côté d'elle et son autre main entrelacée dans ceux de mon frère. Qui lui, d'ailleurs, disparaîtra dans le top chrono, dix minutes.
Elle était radieuse, et n'avait plus rien de la femme que j'avais détruite sur ce lit. Ses yeux pétillants et son sourire satisfait, j'avais bien raison, elle se sentait comblée.
Je reste dans mon coin à l'abri de tous. Le téléphone de mon frère se mit à sonner, il l'embrasse tendrement avant de se décoller de ses lèvres et de rejoindre l'extérieur.
- Occupez-vous de lui, Adrian.
Cela fait vingt minutes que j'attends, elle n'est toujours pas venue de ce côté-ci, tout le monde souhaitait discuter avec elle. Jusqu'à ce que le maître de cérémonie, lui passe le micro.
- Bonsoir à tous, je vous remercie infiniment d'être venue découvrir sept long mois de dur labeur, ce que je fais de mieux. Cette exposition est l'histoire d'une vie, incertaine, perdue, déguisée, un reflet dans lequel chacun de nous peut se voir de la manière dont il le souhaite. Cette exposition est mon bébé. (rires), Je le chéris avec toute mon âme, je remercie mon mari, qui a eu une petite urgence, mais qui m'a accompagné, il a changé ma vie. Liz, mon rock et ma main droite, que serait la vie sans une telle partenaire, et je remercie enfin cette belle équipe, Georgia, tu as fait de mes rêves une réalité, du fond du cœur, merci.
Tout le mondé applaudis, avant qu'elle ne me file entre les doigts. J'envoie une des organisatrices l'appeler, lui faisant croire à la rencontre d'un collectionneur d'art, après avoir rempli son sac de billets.
Elle suit la jeune femme jusqu'à ce qui me semble être un bureau avant de fermer la porte à clé, et de me tendre celle-ci par la suite.
- MARTA QU'EST-CE QUE TU FOUS ?
Elle n'a pas vraiment changé.
J'ouvre la porte et l'observe la habillé de ce pantalon et de cette chemise. Qu'elle est sexy. Elle me détaille de tête au pied, sous le choc.
- Je n'arrive pas à y croire, c'est encore toi ?
La fureur sur son visage la rendait toute rouge. La veine sur son front s'affichant et le fait qu'elle serre les poings n'était absolument pas bon signe.
- J'ai vu que j'étais finalement devenu une belle inspiration.
Elle respire un grand coup.
- Ici, je peux appeler la police. Ici, je peux te foutre en prison. Bordel, TU NE VEUX PAS ME FOUTRE LA PAIX, ME LAISSER TRANQUILLE.
- Non, pourquoi devrais-je te laisse tranquille ?
Elle fulmine et s'approche de la porte pour le découvrir, fermer. Nous étions seuls. Vêtue, mais nues dans nos esprits. Je m'approche d'elle jusqu'à être à quelques centimètres de son visage.
- Je ne pourrais jamais te laisser tranquille.
- Pourquoi ? Je ne suis pas la personne que tu recherchais, je ne suis ps à toi, je suis à ton putain de frère...
- En parlant de mon putain de frère, je l'ai kidnappé.
- C'EST UNE BLAGUE J'ESPÈRE ?
- Il va souffrir un peu et je verrai s'il mérite de vivre, nous avons des comptes à régler.
- NON MAIS QU'EST-CE QUI NE VA PAS CHEZ TOI ? DÉGAGE DE NOS VIES, NOUS SOMMES HEUREUX ENSEMBLE.
Je m'approche d'elle, l'est-elle réellement, heureuse ? Ou est-ce encore une farce ? Se joue-t-elle de lui ?
- Es-tu comblée ?
- Oui. Je le suis.
- Vraiment heureuse, l'es-tu concrètement Lady Aziza ? Dis-je en me rapprochant un peu plus d'elle.
Elle frémit alors que ne la touchait même pas.
- Je suis une Vasilkova.
- Bébé, tu sais pourquoi je n'arrive pas à me défaire de toi. De tes yeux ? De ce corps ?
- Je ne veux pas savoir, laisse-moi sortir d'ici.
- Tu es la seule folle qui ne craint pas que je la brûle.
Elle se masse les tempes surprises par ma révélation. Nos yeux se toisent, et d'une main, j'agrippe son cou et m'empare de ses lèvres contre les miennes, lui coupant ainsi toute respiration. J'accueille enfin la chaleur de sa langue dans ma bouche, me promettant de lui faire l'amour en un baiser.
Je réalisais enfin, une chose, en me noyant dans cette bouche, je causais terriblement ma perte.
Mais si je ne l'avais pas fait, j'aurais brûlé l'entièreté de cet endroit, jusqu'à ce qu'elle éteigne l'incendie en moi avec ses lèvres.
J'en avais besoin.
J'en mourrais d'envie, ma chère lady Aziza n'avait pas que les lèvres intimes tendre . Celle que je mordais en ce moment même, me rendait complètement fou. Putain de Cornelia, ma blondinette, je maudis le jour où elle est rentrée dans ma boîte de nuit.
Bonne nuit 💗
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