Chapitre 5 : Cornelia ♣️

La soirée d'hier pesait énormément sur ma conscience. J'avais fait semblant d'aller bien avec Liz, mais une fois sous la douche, j'avais laissé couler toutes les larmes de mon corps.

Cette douleur me comprimait le cœur et je ne réalisais pas qu'il avait osé lever la main sur moi à nouveau.

Que n'ai-je pas fait pour lui ? Que ne suis-je pas devenue, pour que l'on réussisse à finir cette satanée liste ?
Je ne pouvais pas le laisser s'en prendre à Liz. Il savait qu'elle était mon point faible. Liz ne peut pas mourir à cause de mes erreurs. Peu importe pour le parrain qu'il nous ait éduqués et tout appris, si l'on ne respectait pas les règles, nous savions ce qui nous attendait.

Mais une chose est sûre, c'est qu'il n'avait pas totalement tort, je me mariais pour le défier. Pour lui montrer que je pouvais faire quelque chose qui n'allait pas dans son sens. J'étais en train de me teindre les cheveux lorsque je me décide à appeler Bella.

– Bella, j'ai vraiment besoin que tu fasses cela pour moi.

- Je ne connais rien à la mafia Russe Lia, on ne s'en mêle pas. Nous sommes bien occupés avec les deux dans lesquelles je fais partie.

- Je m'en fiche complètement, j'ai réellement besoin que tu t'occupes de ce problème.

- Il s'appelle comment ton problème ?

- Kyrell.

- J'adore la façon dont tu dis son prénom, qu'est-ce qu'il y a ? Vous avez couché ensemble ?

- Bella si c'est pour que tu me parles de cela, je crois bien que n'aura jamais dû t'appeler.

- Mais tu l'as fait ma petite blondie. Alors ce mariage, tu es prête ?

- Je ne parle pas de ce mariage Bella, tu veux bien me régler ce problème.

- Oui, je le ferai, mets en place le plan doublure.

- Ce plan est déjà mis en place.

- Ton parrain sait-il que tu le trompes avec moi ?

J'éclate de rire. Cette fille est complètement folle.

- Non et il n'a pas besoin de le savoir.

- Je m'occupe de cet homme Huda. Tâche de pas te faire tuer.

- C'est moi qui tue, ça ne sera jamais le contraire.

- Très bien, et je protège Liz. S'il t'arrive quoi que ce soit, mes hommes l'amèneront au Brésil. Vue comment est construite la maison de ma grand-mère, personne ne la retrouvera.

- C'est elle qui vit sur une île ?

- Oui. C'est elle.

- Merci Bella.

- Je t'en prie chère amie. Prends grand soin de toi. Et s'il te plaît couche avec quelqu'un. Tu te prends beaucoup trop au sérieux trèfle.

- Bella, je t'emmerde.

Quelques heures plus tard.

J'étais mariée. Je n'arrivais tout simplement pas à y croire jusqu'à ce que Kyrell m'annonce que je ne l'étais pas vraiment. Mon cœur battait la chamade. J'étais tellement sous le choc qu'aucun mot ne quittait mes lèvres. Je n'arrivais pas à y croire.

Je sors rapidement de la salle. J'avais trop de choses en tête. J'ai sous-estimé mon beau-frère. Je n'ai pas fait attention. Où plus tôt, je n'ai pas pris mes dispositions.

Je ne savais pas ce qu'il avait contre son frère, mais je le sentais mal. Très mal.

J'avance dans le couloir et me mets en face du miroir, Pour les trèfles.
Ce sont ces mots qu'on répétait avant de tuer chaque personne de la liste. J'en ai eu beaucoup trop.

Après la mort de mes parents, je ne comptais plus. J'ai eu ma première mission à 14 ans. Ensuite, j'ai décidé de continuer ma formation avec les trèfles. Une fois que je fus nommé en tant que deuxième main à mes dix-huit ans. La liste ne s'est plus arrêtée. J'ai eu dix personnes en une semaine. Et plus le temps passait, plus le parrain ne s'arrêtait plus.

Mes premières nuits furent très difficiles, mais grâce à Liz, j'y étais arrivée. Je vis de cauchemars depuis mes neufs ans. Cela avait été déclenché lorsque l'énergumène qui me servait de père avait abusé de moi pour la première fois. Je le revoyais dans mon rêve, mettre le couteau à côté de mon visage en me demandant de ne pas faire de bruit.

La seule chose qu'il n'avait pas comprise, était que je n'étais pas comme tout le monde. J'ai voulu l'éliminer ce jour même.
Je l'ai fait trois ans plus tard avec ce même couteau, jusqu'à ce qu'il tombe face à moi, le regard vide de vie. Malgré toutes ses années passées, ma conscience me torturait encore, je continuais à faire le même cauchemar.

Mon parrain n'a pas totalement tort, nous sommes en guerre, ce n'est ni le moment, ni l'heure de se marier. Je croyais l'être, j'ai pris un réel engagement avec Ismaël, mais il existe des zones d'ombres. Des choses auxquelles j'aurais dû penser si je ne cherchais pas tant que ça à me battre contre les règles de mon parrain.

Il fallait que je prévienne Ismaël et il fallait que je me reprenne putain.

Cela fait 48 heures que j'ai rencontré Kyrell, je refuse qu'il me complique la vie. Il fallait que je me débarrasse de cette plaie qui me sert de beau frère. Même si cela doit passer par la case morgue.
Après toutes mes résolutions, je décide d'aller tout annoncer à Ismaël, s'il ne se bouge pas les fesses pour arrêter son frère, je le tuerai. Je me dirige vers la sortie des toilettes, dès que j'ouvre la porte, je tombe nez à nez avec un tas de muscle. Je n'ai eu ni le temps de comprendre, ni d'analyser ce qu'il se passait.

Et trou noir.

Je ne saurai expliquer ce qu'il s'est passé par la suite. Lorsque j'ai compris que j'étais enchaînée à un lit, j'ai eu envie de rigoler au début, mais lorsque mon regard s'est posé sur Kyrell. J'ai compris.
Cet homme n'était pas que de la mafia russe.
Il n'est dans aucune mafia. J'observe sa chemise et découvre ses tatouages. Ils me rappellent certains tatouages. L'intégralité de sa poitrine était couvert par ceux-ci. J'essayais de les déchiffrer un à un.

À quel instant j'ai failli ? À quel instant ne me suis-je pas posé la question ? Kyrell a-t-il une carte ? Fait-il partie de ma liste ? Est-il une deuxième carte, ou un gardien ?
Lorsque ses questions sont venues à mes oreilles.
J'ai fait ce que l'on m'a appris, faire la sotte, celle qui n'est au courant de rien, celle qui ne détient aucune informations. Celle qui ne comprenait pas.

Mais lorsqu'il s'est rapproché de moi, et que ses yeux verts s'étaient mis à m'observer, j'ai compris, je l'ai sous-estimé. Croyant qu'il ne me ferait rien de plus que ce qui s'est passé dans cet ascenseur.

Quand ses lèvres ont prononcé ses mots. J'ai eu l'impression que mon cœur m'avait quitté. Il n'y avait plus aucune émotion en moi.

- Je suis le porteur des piques.

Cette phrase a dû tourner un millier de fois dans mon cerveau. Je n'arrivais pas à réaliser ce que j'étais en train vivre, ni n'arrivais à réaliser que je m'étais aventuré dans la tanière du lion.
Je n'arrivais pas à y croire. Je devais le tuer dans sept mois. Le jour de la réunion globale était le jour où le porteur des piques devait mourir. D'après le parrain, c'était un vieux dégarni, qui ne sait pas gérer ses hommes.

Le parrain s'est trompé d'ennemi, ce n'était pas un vieux dégarni. Ni quelqu'un qui ne savait pas gérer ses hommes. Le porteur des piques est Kyrell Vasilkova.

Je n'ai jamais rencontré de porteur aussi jeune, et dans mes rêves les plus fous, Kyrell n'a été un pique, encore moins un porteur. Il n'était pas censé avoir de carte.

Je comprenais mieux sa facilité à passer au-delà des règles, son caractère, mais surtout, je me posais dix mille questions.

Ismaël en fait-il partie étant donné qu'ils sont frères ?
Non, ils  se détestent. Putain, j'étais perdue.
Quand me suis-je trompée ? Quand tu es entrée dans ce bureau me rappelle ma conscience.
Donc ceux que j'éliminais depuis quelques mois étaient des hommes à Kyrell ? J'ai fricoté avec l'un de nos pires ennemis.

Tu as fait plus que fricoté Huda. Conscience de merde.
Je le savais, mais je ne souhaitais pas y penser.

Son regard avait changé, il ne m'avait pas kidnappée pour rien. Il voulait quelque chose. Il se doutait de quelque chose. Sauf que ce qu'il ne sait pas, c'est que j'avais été entraînée à bonne école. Il n'aurait rien venant de moi.

Lorsque son couteau entre en contact avec la peau, j'ai accepté la douleur et l'ai enfouie au fond de mon âme.

- Mais de quoi tu parles je ne comprends plus rien ?

- Bonsoir trèfle.

Eh bien, il était temps qu'il le dise. Je le regarde comme si j'étais totalement désorientée. Quelle comédienne je fais à cet instant. J'avais envie de rire. Il croit vraiment qu'il va me faire parler ?

- NON, MAIS TU ES UN MALADE. TU ME FAIS MAL.

- J'adore quand tu joues à la folle, continue de prétendre être quelqu'un d'autre.

- Je ne sais même pas ce que je fais là. Et puis merde, c'est quoi trèfle ? Je ne comprends rien putain. Tu fais allusion à quoi ?

- Alors, je vais te raconter une histoire.

- Je ne veux pas écouter ton histoire de merde, je veux rentrer chez moi. À L'AIDE, À L'AIDE.
j
- Continue, il ne te manque que la musique et tu pourrais mettre un peu d'ambiance dans cet habitacle.

- Je veux rentrer à Londres. Je ne sais pas ce que tu me veux. Je vais porter plainte dès que j'arrive à Londres.

- Il faudrait déjà que tuarrives à Londres. Alors ferme-la et écoute-moi bien.
Il y a plusieurs années un homme à créer quatre groupes. La congrégation et chaque groupe avait droit à une carte. Certains s'occupaient de la drogue, des armes et des femmes, et les deux autres étaient les snipers, mais pas que, ils s'occupaient des négociations, et quand quelqu'un ne devait plus faire partie de ce monde, ils s'en chargeaient.

- Et j'ai quel rapport avec cette histoire ?

Il retire violemment le couteau n'arrachant un cri, avant de l'enfoncer à nouveau dans ma cuisse. J'avais mal, terriblement mal. Je force mes larmes afin qu'elles coulent, s'il veut jouer à ça autant lui faire plaisir. Je jouerai la fille torturé à la perfection.

- PUTAIN TU ES UNE VERMINE. TU DEVRAIS ALLER TE FAIRE SOIGNER, JE N'AI AUCUN PUTAIN DE RAPPORT AVEC CETTE HISTOIRE. JE NE SAIS MÊME PAS CE QUE JE FOUS ICI. J'ÉTAIS CENSÉE ME MARIER. LES PERSONNES QUI TIENNENT À MOI VONT S'INQUIÉTER.

- Et tu penses que j'en ai quelque chose à en faire. Mon frère a dû m'appeler une bonne dizaine de fois, il n'a eu aucune réponses, et t'espère qu'à tes amis, j'en donnerai. Parfois, j'ai l'impression que tu te crois dans un dessin animé.

- Tu vas me le payer, tu m'as volé ma vie et je te le ferai payer.

- Si j'entends à nouveau ta voix cette fois-ci le couteau ne se limitera pas à ta cuisse.

Il rapproche une nouvelle fois son visage du mien, gardant son sourire en coin. Ses mains parcourant mon décollé jusqu'à mon ventre.

- Alors, pendant que tu continueras de réfléchir à quel mensonge tu vas me sortir laisse-moi continuer mon histoire compris ?

Je lui crache au visage, avant de lui faire mon plus beau sourire. Il croit vraiment que je vais lui obéir.

- La, j'ai compris beau-frère. Tu peux continuer ton histoire.

Il m'observe avec son éternel sourire en coin avant de se relever et de à côté de mes jambes.

- Je pense réellement que tu ne réalises pas à qui tu as affaire trèfle n'est-ce pas ?

Il se place entre mes cuisses, non, non, ne me fais pas ça, il observe mes yeux pour y voir de la détresse. Que compte-t-il faire.

Il pose son visage contre mon ventre et s'essuie contre ma robe en descendant plus bas jusqu'à mon antre cuisse, il frotte son visage à nouveau contre le tissu. Et sans que je m'y attende mon intimité se contracte, prise par des effluves de sensations. Je retiens ma respiration, ne voulant pas qu'il voit ce que je ressentais sur le moment.

C'est la chose la plus bizarre, qu'on m'avait faite au-delà de ce kidnapping.

- Alors maintenant que je me suis nettoyée contre la tendresse de ta fleur, on peut continuer.

Il se relève et rallume une de ses cigarettes sans me quitter du regard.

- Les deux derniers groupes sont les trèfles et les piques. Ils se trouvent que depuis plusieurs mois, quelqu'un s'aventure à tuer mes hommes un à un. J'ai longtemps cru qu'il s'agissait d'un homme, mais en fait pas exactement. Et puis comme un miracle, j'ai fini par comprendre, que le blond que je cherchais autant de temps n'était en fait qu'une blondinette, la même que j'ai pris plaisir a touché sur mon bureau et la même que j'ai eue plaisir à haïr lorsque j'ai compris qu'elle fréquentait l'ennemi.

Depuis quand les tueurs ont des miracles dans leurs vies, c'est une blague, j'espère.

- Kyrell... je ne sais même pas de quoi tu parles. J'aime ton frère, j'avais une vie tranquille, un travail qui me passionnait, je ne comprends pas ce que tu veux de moi. Je ne suis pas cette femme.

- Eh bien, je vais te rafraîchir la mémoire. Zack, tu peux venir s'il te plaît.

Je vis Zachery entrer dans la chambre habillée d'un pull et d'un pantalon noir.

- Mademoiselle a besoin qu'on lui rafraîchisse la mémoire.

- C'est madame sale imbécile.

- Tu n'es pas marié à ma connaissance.

- Je suis mariée à ton frère devant la loi.

- La loi de mes fesses peut-être, tu pourrais la mettre en sourdine.

- Non ! Je ne comprend pas ce que je fais ici. Je t'emmerde avec toutes tes conneries, je veux rentrer chez moi, rejoindre mon mari. Je veux récupérer ma vie.

- La même vie qui te permettait de tuer mes hommes, mais tu rêves blondie.

- Je n'ai pas tué tes hommes, et puis s'ils sont assez stupides pour se faire tuer par une femme, c'est que ces derniers ne sont rien d'autres que des putain de chochotte comme toi.

- Si je t'entends à nouveau, je te tuerai avant même que tu n'aies dit un mot en entier.

- Tu veux que je fasse quoi Kyrell ? Lui dit Zachary.

- Je veux que tu l'installes sur la terrasse.

- Ky, tu sais qu'il neige ?

- Je le sais bien. Elle refuse de coopérer et joue l'amnésique, alors nous allons rafraîchir la mémoire.

Je n'avais pas peur, j'aurais été à sa place, je l'aurai déjà tué. Je ne savais pas ce qu'il attendait. Il me fait perdre mon temps. J'avais envie de lui crier: tu sais quoi c'est moi trèfle, tu vas me faire quoi ?

Mais je ne pouvais pas faire cela. Ce serait compromettre tous nos plans. Je savais que j'allais être retrouvée. Ils viendront me chercher. La question est saura-t-il les accueillir.
Connaissant le parrain, il ne se fera pas attendre.

Zachary Thor ou Thor Zachary s'approche de mon lit et détache mes bras, et chevilles.

Il m'aide à me relever, une fois debout la présence de la lame me faisait d'autant plus mal que le fait d'être debout.
Je regarde Kyrell, tout sourire finissant sa cigarette, à cet instant, je priais pour qu'il s'étouffe avec cette fumée. Zachary se dirige avec moi sous le bras vers la sortie, lorsque l'autre vermine qui lui sert de porteur se rapproche de moi. Il retire brutalement le couteau une nouvelle fois, je ferme les yeux, acceptant la douleur.

- Oups,  j'ai failli oublier mon couteau.

Ce n'était pas la première fois que je me faisais torturer, et ce ne serait pas la dernière fois.

Zack ouvre une porte qui me fait réaliser que nous n'étions plus à Londres, il neigeait vraiment. Il y avait de la glace partout. Il m'installe dans une chaise au milieu de la glace. J'observe autour de moi sans rien voir, il n'y avait que des milliers d'arbres qui surplomber la maison.

Zachary se retourne et ferme la porte, j'étais fatiguée de parler.

Je passe mes bras dans ma robe comme pour me protéger du froid. Mais comment me protéger de quelque chose qui ne disparaîtra pas d'aussi tôt.

Comment faire pour quitter cet endroit?

Je passe mes bras dans ma robe afin de me protéger du froid, il n'avait rien comparé à la froideur dans mon cœur, mais il était bien là.

La proximité de Kyrell et Zachary me faisait penser à l'association et au rituel du sang. Cette façon qu'ils ont de communiquer et d'observer, si c'est bien ce que je penses cela signifie que Kyrell n'était pas un porteur au début. Il était soit un gardien, soit une deuxième main. Et si tel est le cas, cela signifie qu'il connaît toutes nos procédures. Toutes nos règles, mais pire encore, il sait que Liz est ma gardienne.

Avec Liz nos histoires sont totalement différentes, pourtant si claire et semblable. Ses parents n'abusaient pas seulement d'elle, ils ont essayé de l'a tué, un nombre incalculable de fois. Lorsqu'elle a été récupérer par le parrain ses parents étaient encore en vie. Elle ne souhaitait pas les tuer. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que je l'ai fait. À mes 14 ans, les parents de Liz étaient ma première mission. Nous avons fait passer cela avec le parrain pour une fuite de gaz comme ce fut le cas pour les miens.

Je préférais mourir plus tôt que de voir quelqu'un s'en prendre à Liz. Elle avait changé ma vie. Elle m'avait donné espoir. Et si j'ai une once d'humanité, elle me vient de Liz.

Je commence à trembler dans ce froid, je ferme une nouvelle fois les yeux, retournant dans le passé.

Flash-back

- Aujourd'hui sera ton premier jour en tant ma deuxième main.

- Pourquoi m'avoir choisi parrain, il y a tellement de personne beaucoup plus qualifiée que moi.

- Je ne vois pas ses personnes, je te vois toi Cornelia.

- Je n'ai pas vraiment envie d'être une deuxième main parrain.

- Tu as peur ?

- Non, c'est toi qui devras avoir peur parrain.

- Et pourquoi donc?

- L'odeur du sang commence à devenir une habitude, je commence à aimer cela et ce n'est ni bon pour toi ni pour moi.

Il me fait un grand sourire et passe sa main dans mes cheveux.

- Tu es comme ma fille Lia. Tu es celle qui m'importe le plus dans cette organisation. Et je souhaite confier ma vie à quelqu'un en qui j'ai une totale confiance.

- Et si je brise ta confiance que se passera-t-il ?

- Je devrais te tuer et ce n'est pas ce que je veux.

- Et si je te tue avant ?

- Là, je saurai que je t'aurai bien formé.

- Et si on s'en prend à moi, qu'on me kidnappe.

– Je viendrai te chercher, je ne te laisserai jamais dans les bras de quelqu'un d'autre Cornelia.

- Et si tu ne me retrouves pas ?

- Considère-toi en mission, et quand t'en aura l'occasion tue cette personne qui qu'il soit.

- Comme je le veux ?

- Comme je le veux t'en est sûre.

- À partir du moment où on s'en prend à toi, oublie que tu es une deuxième main et devient ma porteuse de carte, tu n'as plus d'ordre à recevoir de moi. Infiltré l'univers de cette personne, et tue-le, sauvagement, sans aucune pitié.

- J'espère ne pas me faire kidnapper, car je risque de prendre mon pied à le tuer.

- Je t'aime Lia.

- Je t'aime parrain. Et j'accepte d'être ta deuxième main, mais à une condition?

- Laquelle ?

- Je veux aller à Berkeley pour finir mes études d'art.

- Tous les week-ends, tu devras revenir à Londres.

- Oui.

- Très bien, j'accepte.

- Parrain ?

- Oui Huda ?

- J'adore tuer toutes ses personnes.

- C'est peut-être ton destin qui sait ?

- Je vais rejoindre Liz.

- Tu seras appelé Trèfle maintenant.

- Je sais, bonne nuit parrain.

- Bonne nuit trèfle.

Fin flash back.

Je sors de ma transe et ressens le froid m'abattre à nouveau. J'ouvre lentement les yeux pour le voir en face de moi. En train de me fixer comme s'il désirait entrer dans ma tête. Kyrell.

Son prénom est un prénom gaélique, il signifiait sombre. S'il est aussi sombre que je le crois, j'ai certainement trouvé la première personne qui me ressemblait.

Une colère sans nom à l'intérieur de nous, et de si beaux visages pour cacher toute la noirceur qui en émane.

- Tu as froid ?

Je hoche la tête.

- Cela fait exactement une heure que tu es ici, tu ne veux toujours rien me dire ?

- Je... n'ai... rien à te dire. Je ne suis pas celle que tu crois.

- C'est parti pour deux heures alors, quand tu ne sentiras plus tes doigts, ni tes jambes, que tes dents se glaceront et que ton cerveau se refroidira, on verra bien si tu veux toujours ne pas parler.

Je l'observe à nouveau morte de froid, je connais ce regard. Un visage d'ange devant une âme sombre comme son prénom.

Il se retourne pour partir lorsque j'attrape sa main, la chaleur de celle-ci rejoint la froideur de la mienne, nos yeux ne se quittent pas.

- Qu'est-ce qui t'est arrivé ?

- De quoi tu parles ?

- Tu souffres beaucoup Kyrell, que t'est-il arrivé ?

- C'est une blague ?

- Que t'as fait Ismaël pour que tu le détestes à ce point ? Que te faire ton père ? Pourquoi tu le regardais hier avec tant de haine au mariage ? Qu'est arrivé à ton âme d'enfant ?

Il me regarde comme s'il était désorienté, perdue dans ses pensées.

- Je ne suis pas celle que tu penses que je suis, et tu es trop paranoïaque pour le voir, beaucoup trop borné pour accepter que je ne suis pas cette femme.

- Je te souhaite de bonnes heures dans le froid si tu ne meurs pas avant.

- Ce qu'il t'ont fait à un rapport avec ta mère ? C'est ça ?

Il me regarde d'un regard noir avant de détacher sa main de la mienne.

- J'ai touché à ta sensibilité beau-frère ?

Il entoure sa main autour de mon cou en me plaquant contre le mur.

- Tu ne reparles plus jamais de ma mère.

- Qu'est-ce qu'ils lui ont fait ?

- Si je t'entends à nouveau, je te tuerai là tout de suite sans attendre.

Sa main se serrait de plus en plus à travers mon cou et son regard était vide de toute émotion.

- Si tu t'avises une seule fois de me reparler d'elle, tu le regretteras toute ta vie. C'est claire ?

Je ne m'arrêterais pas, je préfère que les réjouissances commence tout de suite, je n'avais aucun ordre à recevoir de personne, je n'attendais rien de lui, je m'en fichais totalement qu'il me fasse du mal. J'avais prévu de lui en faire deux fois plus.

- Ta petite maman n'a pas supporté un mari violent, ou infidèle ? Il était quoi ton père.

Ses cheveux noirs retombaient sur son visage, il me fit un sourire en coin. L'instant d'après, j'étais propulsé et jeté contre la table basse qui se brise en morceaux. Mes tremblements s'accentuent tellement j'étais sous le choc. Je touche mon visage pour constater les dégâts, il y avait du sang. Du sang sur mes mains et un énorme débris de verre dans le bras. La vue de mon sang ne m'enchantait guère, mais la façon dont il m'a jeté contre cette table, il me le paiera.

Il s'accroupit à côté de moi avant de me faire son plus grand sourire.

- Je pense que tu as compris maintenant ?

- Tu es un lâche. Tout comme ton père, c'est pour cela que tu le détestes.

Je signais mon arrêt de mort, mais je n'en avais plus rien à foutre.

Il me relève violemment, je ne sentais plus mes os, j'en profite pour prendre un débris de verre dans ma main et lui plante celui-ci dans la jambe.

Je vis Zack courir vers nous.

- Putain vous allez vous arrêtez ?

- Ne me touchés plus jamais sale imbécile.

- Tu penses qu'avec cette petite blessure, tu m'as fait quelque chose ?

- Moi non mais ton père, il a dû en faire voir à ta mère, Kyrell, alors tu te confies à moi ?

- Cornelia... me prévient Zachery.

- En fait, tu es une coquille vide, qui se cache derrière la violence pour se faire remarquer, Ismaël vaut mille fois mieux que toi, je suis sûre qu'il était le préféré de ta mère, tu n'as pas supporté cela n'est-ce pas.

- KYRELL NON.

Il empoigne mes cheveux et se dirige vers l'escalier qui menait sur la terrasse.

- La prochaine fois, tu apprendras à la fermer.

Il le pousse violemment sur les escaliers, je couvre mon visage avec mes mains, mais lorsque j'arrive à la dernière marche ma tête cogne le sol si fort que ma vue se brouille. Je me sentais perdre connaissance, mais la seule chose que je retiens c'est que le porteur des piques à un point faible, et celui-ci est sa mère. Mes yeux se ferment alors que plusieurs plans germaient dans mon cerveau.

Je vais lui faire mal, plus qu'il ne le croit, mais surtout, je vais faire ce que je fais de mieux, le tuer de l'intérieur. Une fois cela fait je le tuerai de mes propres mains.

Ainsi, il peut me tabasser autant de fois qu'il le souhaite. La douleur ne m'a jamais fait peur. Je ne souhaitais pas en arriver là, mais nous sommes officiellement en guerre. Et il est ma nouvelle mission.

Hello les filles vos avis ❤️❤️

J'espère que vous allez bien ?

Bon dodo ❤️

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