Chapitre 4: Kyrell ♠️

Je vais la tuer elle et son putain de mari. Mon cerveau bouillait alors que je la voyais embrasser une nouvelle fois ce connard d'Ismael.

J'étais sûre à 10000% que cette fille n'était pas entré dans ma vie par hasard.

Soit, elle est de mèche avec son connard de mari que j'allais finir par tuer, soit elle la joue solo.

Ce que je lui ai fait dans l'ascenseur était l'infime représentation de toute ma frustration.
Je n'arrive pas à croire que j'ai désiré cette femme et putain, je n'arrive pas à croire qu'elle soit avec la personne que je hais le plus au monde après mon père.

J'avais conscience que la suivre n'était pas une bonne idée et je jurerai qu'elle m'a vue. Mais je n'en avais plus rien à faire. Le fait de ne pas avoir réussi à pirater son téléphone me rend perplexe. C'était une première, d'ailleurs depuis hier, je ne vis que des premières.

- T'es-tu calmé?

- Tu me veux quoi Zachery ?

- Tu es en colère parce que tu es dans le flou, ou Parce qu'elle est à ton frère ?

- Il se passe quoi Zack.

- Jay est mort. Mais je dois te faire écouter quelque chose.

- Que dois-tu me faire écouter ?

- Disons que je commence à avoir des doutes sur la personne qu'on recherche.

Je me lève et le suis dans le bureau...

Le lendemain matin, j'avais la tête en vrac, j'ai perdu un autre de mes hommes hier et j'en ai éliminé une du camp adverse. Je n'aurais jamais cru que les trèfles recrutaient des femmes. Mes doutes se fondaient de plus en plus.

J'ai toujours cru que la personne que je cherchais était un homme jusqu'à hier soir.
J'avais établi un plan infaillible et il me tardait de le mettre en place. Je pense que cette journée sera incroyable.

Après une bonne douche, j'enfile mon costume et rejoins la salle à manger.

- Bonjour Ky .

- Quelles sont Les nouvelles du jour Zac ?

- La lettre a été envoyée. Je ne crois pas que ce soient elles. Elles sont allé porter plainte dans la même soirée.

Mon instinct ne me trompe jamais. C'est elle.

- Porter plainte pour sauver les apparences, nous avons l'habitude. Je ne joue plus Zack, mais ça je pense que tu l'as compris.

- Je sais bien, après t'avoir vu hier à l'œuvre. Tu disais que tu ne tuerais jamais de femmes ni d'enfants.

– Nous sommes en guerre Zachery, à ce stade, je n'ai de pitié pour personne.

- J'ai une question.

- Je t'écoute.

- Tu ne vas pas à ce mariage pour tous foutre en l'air.

– Non, j'y vais pour savourer des petits plats et les observer s'embrasser.

- Cette fille t'a vraiment perturbé mon ami.

- C'était l'histoire d'une nuit. Aujourd'hui, je suis mature et je veux passer une très belle journée.

- Je ne sais pas ce que tu as en tête, mais laisse se les marier Ares.

- Zachery ma cruauté à des limites.

- Des limites auxquelles je n'ai aucune confiance. Lorsque tu t'énerves, nous le savons tous les deux, tu brûles tout ce que tu trouves.

Je lui fais un grand sourire et me coiffe rapidement.

- Ne t'inquiète pas, la seule chose que j'aurai dû brûler plus tôt, c'est la culotte de ma belle-sœur, et je regrette de ne pas l'avoir fait mienne ce soir-là. Mais en ce moment, il n'y a plus de ressenti, nous sommes en guerre mon ami, et dans cette guerre ma belle-sœur est avec l'ennemi.

Ma belle-sœur avec sa peau lisse et ses gémissements qui n'ont cessé de me hanter depuis cette nuit-là. Cette blondinette avec ses cheveux longs et ses seins remplis. Putain, je la revois allongée en face de moi attendant que je la prenne sur ce bureau.M'enfonçant en elle et voyant son vagin se resserrer autour ma queue, putain, elle est à mon diable de frère. Cela me torture encore aujourd'hui.

Elle aurait dû être à moi avant d'être à lui.

- Je resterai à l'extérieur et t'attendrai dans la voiture. Ne fais pas de connerie, Ares. Je te connais.

- La seule chose que je pourrais faire ce serait de la kidnapper et de l'emmener en Russie.

- Et tu ne vas pas le faire n'est-ce pas ?

Je lui fais un petit sourire en coin, Zachary voit toujours le mauvais côté des choses avant de ce concentrer sur le positif.

- Tu vas arrêter de me poser des questions, je redeviens un ange aujourd'hui. Ne me tente pas.

Nous arrivons à la mairie vers midi, je vis clair avec son rouge à lèvre rouge habituel, habillé d'une robe bleu.

Elle s'approche de moi pour me faire un câlin, c'était la première fois que nous nous voyons en vrai.

- Je suis si heureuse de te rencontrer enfin Kyrell, ton père a raison, tes yeux sont incroyables.

Je suis sûre qu'il a dit cela, car il a les mêmes. Ma ressemblance avec mon géniteur est pire qu'une malédiction. Quel bonheur de ne pas avoir à le rencontrer ici.

- Merci claire, je suis ravie de te rencontrer. Tu es très en beauté toi aussi.

- Je n'aurai jamais cru te voir, je suis encore désolé pour ta mère et je veux que je, tu saches que je ne chercherai jamais à prendre sa place. Mais sache que je serai toujours là pour toi.

Même si elle le voulait, cela ne serait jamais possible.

- Vous ne pourriez jamais la remplacer, je suis content que vous, vous soyez occupé d'Ismaël avec cette merde qui vous sert de mari. Je vous apprécie Claire, donc j'aimerais qu'à l'avenir, vous ne me parliez plus de ma mère.

– Je suis sincèrement désolé Kyrell.

Je lui fais un sourire et retourne à l'intérieur. La salle était gigantesque et à peu près tout le monde était installé.
Quelques instants plus tard, je vis mon frère venir vers moi dans un costume noir, les cheveux coiffés à la perfection.

- Ky, tu es venu finalement.

- Oui, je suis un homme de parole.

Alors crois-moi lorsque, je t'informe que je te prendrai ta femme également.

- Euh... papa vient de me dire qu'il sera là dans dix minutes.

Je n'avais plus revu mon père depuis le jour où j'ai perdu ma mère, les seuls instants où nous nous sommes parlés c'était derrières nos téléphones. La majeures parties de ces appels se manifestaient par des insultes venant de moi la majeure partie du temps.

- Et tu penses que je ne me tiendrai pas à carreau ?

- Je voudrais tout simplement que tout se déroule bien.

- Je ne défoncerai pas la gueule de notre père aujourd'hui, ne t'inquiète pas.

Il me fait un grand sourire et me serre dans ses bras à nouveau, ce petit connard.

- Merci, je veux que Huda soit vraiment heureuse.

- Elle le sera, j'en suis sûre, tu es un mec bien. Afin, je crois.

Je me dégoûtais de sortir ses mots de mes lèvres .

- Je ferai tout pour qu'elle le soit.

Je crois bien que tu n'en auras pas le temps
Frérot.

- J'ai une question pour toi Isma.

- Je t'écoute Ky.

– Tu étais où le jour de la mort de maman ?

Il relève les yeux et me fait un visage triste. Je connaissais mon frère comme si je l'avais pondu. Il ment comme il respire, et il peut incarner deux personnages sans même qu'on ne s'y attende.

- J'étais au fast-food et c'est papa qui m'a appelé pour m'informer, ne voulant pas t'inquiéter au début, nous avons attendu plus longtemps avant de t'informer.

- Deux jours plus tard, après l'avoir enterré.

- Je suis sincèrement désolé Ky.

- J'ai décidé de faire une autopsie afin de connaître la nature de sa mort, donc elle sera déterrer.

Il me regarde sous le choc, oh oui petit frère, j'ai tout mon temps aujourd'hui.

- Tu n'as pas le droit de faire ça.

- J'étais le seul sur son testament, je suis un détenteur légal, et j'aurai ce que je veux, je veux connaître pourquoi ma mère est morte. Je pensais que tu serais heureux, nous aurons nos réponses, sauf si tu n'en trouves pas l'intérêt.

- Bien sûre que cela m'intéresse, elle était ma mère à moi également. Tiens-moi au courant dans tous les cas.

- Considère cela comme mon cadeau de mariage. Je vais fumer avant que ton épouse n'arrive.

J'entends Zachery rigoler dans mes oreilles.

- Putain, il va chier dans son froc si tu continues comme ça Ky.

- Je m'en fiche totalement. Je vais fumer une clope en attendant ma chère blondinette.

- Elle n'est pas tienne Ares.

Mon cœur se comprime, j'ai l'impression de ne plus arriver à respirer. Après toutes ses années, il était là.

Flash-back

- Tu es faible Ky, je suis obligé de me coltiner un fils faible.

Ses coups pleuvaient sur mon dos alors que ma mère criait derrière la porte afin qu'il lui ouvre.

Mon cœur tambourinant dans ma poitrine, je sentais une crise d'angoisse venir à nouveau. J'en faisais depuis mes sept ans. Seule ma mère arrivait à les calmer. J'avais peur, peur d'exploser devant lui, peur d'être faible devant lui. J'avais envie de le tuer.

Alors le seul moyen que j'avais, était le couteau dans ma poche. Je le sors rapidement et lui plante dans la cuisse. Il hurle comme une fillette, pour la première fois, j'avais fait couler son sang, pour la première fois, j'avais compris que moi aussi, je pouvais lui faire du mal.

Le pire étant que j'y avais pris plaisir.

- Alors cher père suis-je toujours faible ?

Fin flash-back

Je vis mon père sortir de la voiture et venir dans ma direction.

Cet homme qui a tué ma mère sous mes yeux, j'avais tellement mal que je n'arrivais plus à retrouver mes mots.

Alana Vasilkova, elle avait 45 ans et peut-être avait telle plus d'années à vivre, mais à cause de lui, je n'en saurai jamais rien.

Il me regarde longuement, je lui rends son regard en me promettant une chose un jour, je le tuerai. Lui et toutes les personnes qui l'entourent. Un jour, j'aurai sa carte, je cesserai de me battre. Un jour ma mère reposera en paix.

- Ky tout va bien ?

- Tout va bien Zac. Je viens de voir mon géniteur.

- Tu veux que je te retrouve.

- Non merci. Il n'est pas avec ses hommes.

Il monte les marches jusqu'à se mettre en face de moi.

- Bonjour Kyrell.

- Bonjour Christopher.

- J'ai l'impression que cela fait une éternité que nous ne nous sommes pas vus.

- Peut être bien que l'éternité me convenait parfaitement.

- Bien, combien de temps reste-tu à Londres ?

- Je ne sais pas encore.

- Tu es allé voir ta mère ?

- Oui, s'il te plaît, arrête de faire semblant que cela t'intéresse, lorsque tu mens, les rides sur ton front s'accentue.

- Tu n'as pas changé à ce que je vois. Toujours aussi insolent.

- Je t'avais dit que me donner des coups ne me remettrai pas sur le bon chemin. La joie d'avoir eu une pourriture pour père, n'a pas été un exemple.

- Ares, peu importe ce que tu diras, je serai toujours ton père.

- Être donneur de sperme ne signifie pas être père. Oh oui, ne t'inquiète pas, je sais ce qu'il a fallu faire afin que je vienne au monde.

Il me fait un sourire en coin, je le déteste. Je le hais de toute mon âme.

- Les cartes ne jouent pas en ta faveur mon fils. Profite du mariage, met un peu d'amour dans ta vie cela te ferait du bien.

- Quand je te prendrai la tienne, peut-être que là, tu n'auras plus rien à dire.

- À ce que je sache, tu n'es qu'un gardien.

Il n'était pas au courant que j'avais pris la direction des piques.

- Et à ce que je sache entre gardien et porteur, il n'y a qu'un pas.

- Personne n'est assez fou pour te laisser avoir une carte Ky. Toi, tu ne tues pas seulement, tu brûles tout ce qu'il y a autour de toi.

- J'ai l'impression que tu as peur Christopher, ne t'inquiète pas, je te donnerai des nouvelles de mes exploits sauf si tu en fait partie.

Son sourire le quitte et il s'approche de moi à un centimètre de mon visage. Son haleine de merde entre en contact avec mon visage.

- Je ne te laisserai jamais devenir celui que tu veux être Ky.

Je le suis déjà, mais cela personne ne le sait.

- Si tu ne t'éloignes pas de mon visage, je ne tuerai pas avec mon arme, mais j'allumerai un feu de camp.

- Fais donc et tu te brûleras tout seul.

- Nous brûlerons ensemble Christopher.

Il recule et rejoint la salle me laissant fumer ma clope en toute tranquillité. D'ailleurs le feu de camp, je l'avais déjà prévu pour lui.

Une calèche se stationne devant moi. J'avais l'impression d'avoir vécu plusieurs vies en trois jours. Il n'y a qu'à Londres que l'on voit cela. Les chevaux étaient magnifiques.
Son amie descend en premier et observe autour d'elle avant de l'aider à descendre. Elle était magnifique. Sa robe était très simple, mais si belle sur elle.

Elle relève les yeux et croise mon regard.

- Putain de bordel de merde, elle est magnifique.

- Retire ses mots de tes lèvres Zac.

Quelque chose avait changé, son regard, elle ne semblait pas heureuse, mais ce qui m'étonnait le plus, c'était que ma putain de blondinette était devenue brune.

Pourquoi s'est elle teint les cheveux?
Pourquoi ai-je l'impression qu'elle n'a pas envie d'être ici ?
Pourquoi elle fait cette tête ?

Elle monte les marches en serrant la main de son amie. Mon instinct ne me trompe jamais cette fille est bien plus qu'une peintre.

- Alors le topo Zac ?

- Huda Cornelia Aziza, anglaise, vingt-deux ans, a perdu ses deux parents lors de l'explosion de leurs maisons.

- D'où venait l'explosion ?

- Fuite de gaz.

- Qui nous dit que cela ne vient pas d'elle ?

- Elle était en cours, elle n'a jamais pu enterrer ses parents, ils étaient déjà calcinés, elle a fait ses études à Berkeley, un putain de génie son cerveau, elle a dû sauter une classe. Elle peint depuis qu'elle a 12 ans et a été major de sa promo. Alors notre nouvelle brune, aime l'Italie, elle y est allée trois fois cette année, l'appartement dans lequel elle vit avec ma petite Liz lui appartient.

- Ma petite Liz, c'est une blague ?

- Non cette femme peut avoir de moi ce qu'elle veut. Donc écoute moi, elle a hérité de son héritage à sa majorité, un sacré pactole. Je comprends mieux pour la taille de son appartement. Ton frère et elle cela fait une année qu'ils sont ensemble. Elle est entre ses cours, ses expos, celle qui t'échauffe sans même te toucher, est clean, pas de casier, ne fume pas, ne boit pas, n'est mêlé à aucune histoire. Elle conduit très rarement, toujours accompagné par ma petite Liz. Je n'ai rien trouvé d'autres.

- Celle qui m'échauffe sans me toucher, tu es sérieux Zac ?

- Oui, je le suis, laisse cette fille tranquille putain ce n'est pas elle.

- Je m'en fiche Zac. J'ai besoin d'un passeport pour ce soir.

- Tu te moques de moi, putain cette fille est un ange. pourquoi tu penses qu'elle est dans des histoires louches. Elle ne complote pas avec ton frère.

- Alors, je te le demande en tant que porteur. Je veux un passeport pour ce soir entendu.

- Entendu Kyrell.

- À la mort de ses parents où étaient telle ?

- Une de ses tantes a eu sa garde jusqu'à ses dix-huit ans.

- J'ai besoin de plus d'informations sur la mort de ses parents.

- Il n'y a plus aucune informations les concernant Kyrell.

Elle passe devant moi en me regardant du coin de l'œil. Elle était jolie en brune, mais putain Cornelia en blonde, c'est un putain de missile nucléaire.

- Bonjour beau-frère.

- Bonjour belle-sœur, tu es très en beauté.

- Merci, Ismaël mérite que je me fasse belle pour lui.

Elle me fait son sourire en coin habituel avant de reprendre la main de son amie qui, j'avais l'impression avait envie de me tuer. Comme c'est triste, elle a dû lui raconter notre aventure dans l'ascenseur, mais je ne crois pas qu'elle soit au courant pour ce qu'il a eu lieu à l'intérieur de mon bureau.

Elle monte les marches et s'arrête en face de la salle.

- Zack le passeport, tu en es où ?

- Tu me la demandais il y a une minute Ky putain, je ne sais pas à quoi, tu joues, mais tu vas créer une collision entre deux mondes totalement opposés.

- J'aime assez les collisions, cela se voit que tu suivais tes cours de géographie. Tu peux être fier de toi Zack.

J'entends le son du piano et monte rapidement les marches afin de rejoindre la salle. Je ne voulais manquer aucune seconde.

Elle commence à marcher avec son amie au bras, je marche de l'autre côté dépassant chaque siège en même temps qu'elle. Sa beauté était indéniable, même en brune, elle captivait l'attention de toute la salle.

Elle s'arrête en face de mon frère qui lui prend la main avec un grand sourire. Je m'assieds à nouveau à ma place le regard visé sur eux.

Après le bla bla bla du maire, ils prononcent leurs vœux. Ses fameux vœux que j'ai attendus toute la matinée. Je n'étais pas prêt mentalement à l'appeler madame Vasilkova.

- Lorsque je t'ai rencontré pour la première fois, j'ai dû me demander une centaine fois si une femme aussi belle existait dans ce monde. Ton intelligence, ta bienveillance, ton amour, ont fait de moi un homme bien, tu m'as poussé à renouer avec ceux que j'aimais. T'aimer a été la plus belle chose qui me soit jamais arrivée, je ne te remercierai jamais assez pour tout. Je t'aime et j'ai hâte de vivre toute ma vie avec toi Huda.

Je crois que mon frère menteur et manipulateur est réellement tombé amoureux de mademoiselle Aziza.

- Isma, chaque balade, chaque discussion, chaque toucher, chaque baiser, chaque regard me rendent tous les jours encore plus folle de toi. Tu as changé ma vie, mes perspectives, et aujourd'hui, j'ai la chance de t'avoir comme époux, je suis reconnaissant de vivre cette vie avec toi. Je t'aime, je t'aime plus que tout, et saches que je me battrais pour toi, je vivrais pour toi, et surtout je ferai en sorte qu'on ait notre petite famille comme tu me le répètes si souvent. Si je dois avoir un père pour mes enfants, je désire que cela soit toi.

Putain, j'avais envie de vomir. Cette situation me dégoûtait de plus en plus. Je ne savais pas qui mentait le mieux entre les deux.

Le maire les déclare mari et femme. Ils s'embrassent comme si leurs vies en dépendaient. Mon frère souriait jusqu'aux oreilles, et elle n'arrêtait pas de le regarder.

- Tu aurais dit quoi pour tes vœux si tu devais te marier.

- Je ne me marierai jamais Zac.

- Mais si tu étais ton frère que dirais-tu ?

- Je lui aurais dit : Alors que tes boucles blondes retombaient sur tes épaules et qu'ils m'empêchaient de voir l'ensemble de ton visage, j'imaginais mille manière de t'aimer. À travers ton sourire, cette moue sur tes lèvres, ou même ta démarche. Mais lorsque tu t'es retourné et que j'ai vu ton visage en entier, mon cœur à cesser d'être mien. Je n'aurais pas réussi à le partager entre nous, car tu as tout pris. À chaque sourire, chaque rire, à chaque caresse, je me rappelle que malgré que je vive dans un monde qui brûle, tu es la seule qui me brûle. Et à cela, je suppose que chaque détour en enfer pour revivre cette nuit sur mon bureau en vaut le coup. Pour ressentir tes doigts sur ma poitrine, mains entre tes cuisses, ton corps chaud contre le mien, mais surtout tes yeux bleus qui me rappellent qu'à chaque feu il y a un océan pour l'éteindre. Ainsi je désire vivre toute ma vie avec ce feu et cet océan pour t'aimer tous les jours de ma vie jusqu'à ce que la mort nous sépare.

- WAOUH, Putain. Kyrell.

- C'est la dernière fois que tu m'entendras parler comme ses connards, qui me dégoûte par leurs amours débordant

Il éclate de rire dans mes oreilles alors que j'observais les mariés se faire applaudir par l'assemblée. Il y avait un repas par la suite dans une salle à dix minutes de la mairie.

Elle monte dans la calèche avec Ismaël et ils disparaissent de ma vue sur une traînée de fleur et d'applaudissements.

Marié aujourd'hui peut-être. Divorcé demain ? Je l'espère.

Je sors mon paquet de clope et me rapproche lentement de son amie qui elle les regardait toujours partir.

- Liz, c'est ça ?

- C'est toi l'imbécile qui l'a étranglé dans cet ascenseur, comment tu t'appelles déjà, ah non, je sais, le connard.

Je rigole doucement, elle me regardait avec tant de haine. Cornelia a dû être assez explicite sur ce qui s'est passé dans cet ascenseur.

- Je vois que tu ne m'aimes pas beaucoup toi aussi.

- Imbus, connard, sale merde, si tu t'approches d'elle encore une seule fois, je te tue, et je donnerai ton corps à manger aux chiens.

- Comment d'aussi belles mains peuvent penser à tuer?

- Ses belles mains se révèlent très efficaces lorsqu'on touche à sa meilleure amie.

Je lui fais mon plus grand sourire. J'adore.

- Souhaites-tu que nous y allions ensemble ?

- Aller ou ensemble ?

- Au repas bien sûr.

- Ton frère ne la mérite pas, ni toi, ni lui. Elle est trop bien, trop généreuse, trop gentille et trop parfaite pour que l'un d'entre vous puisse l'avoir. Je te déteste toi et ton frère. Je ne m'en cache pas. Mais je te préviens sur une chose, ton regard vicieux et ce sourire, je n'y crois pas. Si tu la touches ou si tu t'approches d'elle. Tu verras très bien que lorsqu'il s'agit de Lia, je ferai n'importe quoi.

Lia ? Cornelia... Donc c'est comme ça que ses amies l'appellent. C'est très joli Lia. Son amie me fit penser à Zachery. Je comprends mieux pourquoi il est intéressé par elle. Mais ce surnom me rappelle quelqu'un. Quelqu'un que j'ai dû éliminer hier soir.

- Mon frère est son filet de sécurité et nous savons tous les deux qu'elle ne pense pas un mot de ses vœux Liz.

Je termine ma cigarette et rejoins ma voiture la laissant sur le trottoir.

Je retrouve Zachery toujours avec son ordinateur en main.

- Alors Liz ?

- Je t'avais dit qu'elle avait menacé notre serveuse en lui disant qu'elle lui briserait le bras ?

- Non, j'ai l'impression qu'elles sont plus qu'amis. Elles se comprennent en un regard. Elle ne sont pas ensemble. Mais il y a un lien, un lien qui me rappelle l'association. Cette fille est le talon d'Achille de Cornelia et Liz est la sienne.

Une demi-heure plus tard mon ami se gare devant un bel hôtel. Le landmark London, avec son intérieur époustouflant. Nous nous dirigeons avec d'autres invités vers la salle de réception.

- Zac mets en place la phase deux du plan.

- Tu es vraiment un malade mental.

- J'en ai conscience, tu crois quoi ?

            Point de vue de l'auteur

La reçue de cette lettre hier soir avait totalement perturbé Cornelia.

Les mots étaient écrits en Rouge et elle avait facilement compris qu'il s'agissait de celui de Lia. Il était écrit : Bonne nuit trèfle.

Cornelia ne savait pas de qui il s'agissait, mais elle avait porté plainte contre x.

Il lui fallait faire taire cette nouvelle personne. Pour la première fois de sa vie, elle ne savait pas qui tuer. Elle se perdait entre sa peine, suite à la dispute avec son parrain, ce mariage, ses cheveux, et surtout cette guerre dont elle était au centre.

Si l'on savait qu'elle était derrière toutes ses choses. Elle n'aurait pas seulement les piques derrière son dos, mais tous les porteurs de cartes. Elle avait dû éliminer une bonnes dizaines dans chaque groupe et dans son camp à elle aussi sous la demande de son parrain. Mais le moment n'était pas à la pensée de cette lettre. Elle allait devenir madame Vasilkova.

N'ayant pas dormit de la nuit sa seule préoccupation étant de se teindre les cheveux.

Elle avait décidé se demander de l'aide du côté de l'Italie, elle aussi avait un plan. Pas pour son mariage. Mais pour sa protection et celle de Liz également. Elle savait que le parrain pourrait s'en prendre à son amie si elle ne réglait pas le problème.

Le plan doublure, elle devait commencer dès demain. Perfectionniste comme lui. Chacun de son côté pensait déjà à demain.

Lorsqu'elle arrive devant la mairie et qu'elle voit cet homme avec ce costume noir sans cravate, les boutons ouverts jusqu'à la poitrine laissant entrevoir sa poitrine. Elle regrette ce bureau, elle regrette cette boîte de nuit, elle regrette d'avoir suivi Liz.

Une cigarette entre ses lèvres et ses cheveux noirs qui semblaient un peu mouillés, lui retombait sur le front. Ses muscles se dessinaient sous le costume, elle revoyait toute la scène devant elle. Ses gémissements contre sa main, les doigts de son beau-frère la découvrant tendre et humide.

Elle n'arrivait pas à sortir cette scène de son cerveau. Son sourire s'agrandit après leur échange. Elle le savait en colère. Elle savait qu'elle ne lui était pas indifférente même s'il faisait tout pour que cela ne se voit pas.

Elle savait une chose, dans un autre monde, dans un autre univers, sans ses cartes, ce mariage. Eux deux seraient sous des draps, totalement nu, se prenant l'un, l'autre sans jamais s'arrêter.

Elle était désormais mariée.

Au fond d'elle aurait tout donné pour ne pas avoir à vivre cette vie. Mais son sort du scellé à sa naissance. Tout à débuter avec elle. Elle ne connaissait pas sa valeur.
La seule question que vous avez à vous poser est la suivante. Et si elle n'était pas qu'une deuxième carte ? Et si tout avait commencé avec sa naissance ? Et si elle n'était pas qu'un trèfle?

      Retour au point de vue de Kyrell

Nos mariés en étaient à leur deuxième dance. Mon père avait disparu de la circulation. Et j'en étais très heureux. Il me facilitait l'avancée de mon plan.

Je dansais avec Claire qui me racontait son voyage à Paris comme si j'en avais quelque chose à en foutre.

Je m'approche de mon frère toujours avec Claire dans les bras.

- Puis je danser avec ta femme frérot, je voudrais mieux la connaître.

- Bien sûre. Bébé...

Elle hoche la tête et lui donne un baiser. Avant de me tendre la main.

Je prends la sienne dans la mienne et claire rejoins son beau-fils. Le corps chaud de Cornelia percute le mien et nos doigts s'emboîtent à la perfection. Elle relève les yeux pour me fixer.

- Salut belle sœur.

- Je ne sais pas à quoi tu joues beau-frère, mais ce sera sans moi.

- Tu en es sûre ?

- Certaine.

- Ta peau ne souffre plus.

Elle écarquille les yeux, ses réactions me donnaient un bonheur incommensurable.

- Je veux dire tes fesses, sont, elle prête à accueillir ton mari ce soir sachant qu'elles ont encore marqués de mes mains.

- Je peux t'assurer qu'elle ne porte plus ta marque.

- Je ne crois pas qu'elle ait disparu en deux jours.

- Peut-être que tu aurais dû y aller plus fort.

- Et peut-être que j'aurai dû te prendre sur cette table.

- Que de regrets beau-frère. Malheureusement pour toi, ton frère en fait ce qu'il veut maintenant.

Je lui fais mon plus beau sourire. Elle croit vraiment qu'ils sont mariés.

- Prouve-moi qu'il n'y a plus de marque et je te laisserai tranquille.

- Tu devras me croire sur parole.

- Ta parole ne représente rien pour moi Lia.

- Tu devras t'en contenter, beau-frère.

- Cornelia, ses marques ne disparaissent pas en deux jours et tu le sais sauf si tu prends un bain de fond de teint.

- Tu essayes de te rassurer beau-frère , ses marques ne représentent rien pour moi.

Je rapproche mes lèvres de ses oreilles.

- Je ne suis pas quelqu'un qui se rassure, j'aime être sûre, et je suis sûre d'une chose, tu portes encore ses marques. Par contre, je regrette de ne pas t'avoir fait comprendre que ce n'est pas ce foutu mariage qui m'arrêtera.

- Je m'en fiche, tu m'as agressé hier dans cet ascenseur, donc tu rêves si tu crois avoir quelque de moi.

- Je ne souhaite pas avoir quelque de toi, je désire être en toi, c'est différent belle-sœur.

Elle frissonne dans mes bras et me fusille du regard, sacré bonne femme.
Je la fais tournoyer et l'attire à nouveau contre ma poitrine.
Il était temps de mettre mon plan en place, je perdais beaucoup de temps.

– D'ailleurs, j'ai une confidence à te faire.

La musique allait s'arrêter dans quelque instant.

– Laquelle, beau-frère ?

Je l'emmerde avec ses beaux frères à tout va.

- Ceci n'est pas un mariage.

- De quoi tu parles ?

- Du fait que j'ai payé la mairie avec un chèque assez conséquent. Que le maire lui-même vous a fait signer de faux documents. Et enfin que tu n'appartiens pas à mon frère. Ni aujourd'hui ni jamais Blondie.

Elle n'arrivait plus à dire un seul mot. Je la comprends, j'aurai été sous le choc moi aussi. Pauvre Cornelia.

- Même si les cheveux bruns te vont très bien. Je te préfère blonde.

- Tu n'as pas osé faire cela ?

- Et qui va m'en empêcher Cornelia ? Toi ? Ton imbécile de mari ? Qui ?

- Tu es un malade mental, tu le sais ça ?

- Oui, on me le dit souvent. Mais si tu n'as toujours pas compris. Je ne t'ai pas demandé d'entrer dans ma vie, tu es venue à moi. Et si tu ne l'avais pas compris. Tant que je ne te ferai pas mienne personne d'autre ne le fera.

Elle se détache de moi les yeux noirs de colère.

J'entoure mon bras de sa taille et l'attire contre moi.

- Continue de danser belle-sœur. Je ne voudrais pas avoir à raconter à tes invités, comment mon bureau a été témoin de la façon dont ma main entière recouvrait ton intimité.

- Tu sais Kyrell, parfois, il vaut mieux éviter de s'en prendre à une fille comme moi.

Je le sais cela. Mais qui est assez fou pour m'en empêcher ?

- Et tu sais qu'il ne faut pas vouloir le beurre et l'argent du beurre en même temps.

- Je ne coucherai pas avec toi.

- Nous coucherons ensemble, ni une, ni deux fois, je ne sais pas quand, ni dans quel monde. Mais si je te dis crois-moi. Je n'ai ps besoin que tu craques. Nos corps parlent pour nous. Et sache que cette bague, ses vœux, ses invités, ce gâteau à la con, rien n'est réel.

- Mais tu es le diable en personne.

- Il m'arrive de brûler en enfer Lia, mais je suis revenu à Londres dans un but précis. Tout prendre, y compris toi.

Elle détache à nouveau de moi et souffle quelque chose à Ismaël avant de se diriger vers les toilettes.

Mon plan fonctionne à merveille.

- Zac sa meilleure amie est en train de discuter avec un couple. C'est la seule chance que nous aurons. Demande à Bruno de faire vite.

Cinq minutes plus tard, je vis une notification sur mon téléphone.

- Nous avons le colis, direction l'aéroport. Je te laisse dire au revoir à ton frère.

- Pas besoin, je vais faire semblant d'aller fumer et je prendrais la voiture avec Lucas.

Une heure plus tard me voilà dans l'avion direction chez moi.

Ce fut un beau mariage. Mes plans à Londres n'étaient pas fini. Mes hommes continuaient la gestion de la boîte de nuit et de nos affaires.
Concernant ma mère mes avocats se chargeront d'obtenir une autorisation dans le but de l'exhumer.

Je n'allais pas au QG des piques. J'allais dans ma maison dans les bois. Loin de toute vie.

J'ai mis du temps à comprendre plusieurs choses. Et à assimiler plusieurs nouvelles. Mais j'ai toujours su observer.

Lorsqu'elle est entrée dans cette boîte de nuit. Le mariage avec mon frère. La description de Varney. Et hier celle de Jay, le fait que je n'arrive pas à pirater son téléphone.

Sur le papier, elle est trop parfaite, beaucoup trop. Je ne crois aucunement à la perfection de cette femme.

Son regard n'est jamais le même. J'avais l'impression de voir deux femmes en face de moi. Et surtout mon instinct ne me trompe jamais.

J'ai toujours cru que son tueur serait un homme. Son sang froid et son calme m'ont toujours intimidé.

Donc j'ai fait ce que je fais de mieux, la reconstitution. Quarante-huit heures. Pour tout réorganiser, pour comprendre cette histoire, pour me faire passer pour un frère jaloux, pour qu'elle sache qu'elle avait un danger sur son chemin.

L'arrivée de mon géniteur à Londres a confirmé mes soupçons. Il a été convoqué. Par une seule personne. Celui que je rêve de connaître tant, le porteur des trèfles. Une chose est sûre, lui, je n'ai pas son visage.
Mais le visage de sa deuxième carte, je l'ai déjà vue, déjà touché, et imprimer dans mon cerveau.
Elle se réveille lentement plusieurs heures plus tard. La tête en vrac certainement encore habillé de sa robe de mariée.

Qui aurait cru que cette gueule d'ange savait tuer aussi bien ? Je l'avoue les trèfles m'ont épaté.

Elle regarde autour d'elle avant de croiser mon regard.

- PUTAIN DE MERDE.

Oh oui, putain de merde.

- Non, non non, tu n'as pas fait ça ? Ou je suis,
Tu es malade ?

Elle essaye de se lever, toujours sous le choc. Alors que je finissais de fumer ma cigarette.

Elle réessaye une nouvelle fois, mais les chaînes attacher à ses poignées et chevilles sont faite de sorte qu'elle soit bloquée sans pouvoir bouger ni les pieds si les mains.

- KYRELL DÉTACHE-MOI TOUT DE SUITE.

Eh bien, elle connaît mon prénom maintenant, c'est fini les beau-frère à tout va. Je continue de fumer ma cigarette en la regardant se débattre.

- DÉTACHE-MOI IMMÉDIATEMENT SALE PORC.

Ouh ma belle-sœur devient très méchante. Je vais la laisser parler seule quelques minutes encore.

- PUTAIN MAIS QU'EST-CE QUI NE VA PAS BIEN CHEZ TOI. DÉTACHE-MOI AFIN QUE JE PUISSE TE TUER DE MES PROPRES MAINS.

- On m'a toujours dit que vous (les trèfles) agissiez dans l'ombre, que vous étiez très calme et très attentif à vos actes. Alors parmi ses actes, il y a des hommes, des hommes à qui je tenais, et qui n'aurais jamais dû mourir.

- Mais de quoi tu parles ?

- Je parle de toi belle-sœur, Huda Cornelia Aziza. Tu n'as jamais vraiment compris qui j'étais n'est-ce pas ? Tu es si intelligente, je croyais que tu essaierais de savoir qui j'étais au moins, je suis déçu. Mais c'est vrai que je ne me suis jamais présenté moi-même. Je suis le porteur de carte des piques.

Elle me regarde sans aucune réaction sur son visage.

Je m'avance jusqu'à être à quelques centimètres d'elle.

- Mais tu vis dans quel monde, je ne comprends rien de ce qu'il se passe.

Je m'arrête à ses jambes avant de sortir mon couteau préféré. Elle me regarde terroriser, mais ça aussi ce n'est qu'un jeu pour elle. Elle pense réellement me berner.

- Non... je t'en prie... je ne comprends... OH MON DIEU...

Je venais de lui planter le couteau dans la cuisse, son hurlement agace mes oreilles, mais je ne m'arrêterai pas là.

- Tu préfères que je t'appelle comment ? Je souris et m'installe dans le lit.

Elle ne disait plus un mot. Bon, nous allons la faire parler maintenant.

Je lui retire le couteau d'un coup sec, la faisant crier à nouveau.

- Je vois que tu as retrouvé ta voix. Bonsoir Trèfle.

Hello la équipe, ne soyez pas pressé, il y aura tellement de suspens. Vous allez vous perdre dans cette histoire. Trop hâte de vraiment commencer le livre, car tout commence maintenant❤️

Nous étions toujours au prologue 💗

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