Chapitre 20: Cornelia

Deux ans plus tard...

Dans la nuit noire, le bateau accosté sur la plage, une jeune femme vêtue d'une robe un peu trop courte et de ses talons beaucoup trop haut, ne tenait plus debout. Son amie était en colère, mais ce soir , elle s'était lâchée. Après avoir passé la matinée à dormir, la nuit habitait chaque souffle de réconfort. Chaque nuit, elle revivait, elle se permettait ce qu'elle ne se serait jamais permise avant, et se découvre une perversité et un déboire sans fin. Elle couche avec le premier venu, et essaye de rattraper ses années. Ces longues années, de plaisir qu'elle a manqué. Ces moments fou qui lui aurait décroché une baume indescriptible. Ses pieds atteignent le sable, sauf qu'elle se retient de tomber. Un rire lui échappe et elle observe son amie avec une moue amusée.

- Attend, tu veux bien me dire ce qui t'a pris de boire autant putain de Cornelia?

Mon cœur bat la chamade et j'ai l'impression que je vais aller en roue libre. Je titube et fait tomber mon sac à main. Mes talons ne supportent plus le poids de mon corps et mon cerveau allait exploser. Mon amie me tient dans ces bras pour que je marche lentement.

- Tu t'es envoyé combien de mec aujourd'hui ?

- Un seul. Putain, Bella...

Je vois flou et je ne me souviens plus de la raison pour laquelle j'ai autant bu, je ne regrette pas, mais je savais que j'allais passer un sale quart d'heure, Bella allait me torturer. Elle ouvre la porte de ma maison et avant que n'arrive à la salle de main, je sens mon ventre me faire savoir que j'allais y passer. Putain. J'entre dans la première douche et m'agenouille la tête dans la cuvette, je ressortais tout ce que j'avais avalé ce matin. Encore et encore. Une fois avoir fini, je me retourne vers Bella qui observe le spectacle de mon chaos.

- Je t'aime. Lui dis-je reconnaissante. J'aurais fini allonger sur la route si tu n'étais pas revenue à moi.

Elle m'aide à me relever sans un mot et me pousse dans la salle de bain avant d'allumer l'eau froide, je hurle, mais elle bloque la porte en verre et s'installe en face de moi. Ce réveil est putain de merde brutale. Elle allume sa cigarette et m'observe d'un air nonchalant. Je vais finir par cogner cette connasse un de ses qu'âtres.

Je retire ma robe et laisse l'eau couler sur mon corps, son sourire s'agrandit et prend une serviette propre et l'enroule autour de mon corps. Ses yeux s'écarquillent lorsque son regard tombe sur mon dos.

- C'est une blague ?

- Non.

- Cornelia Alexander ? Qu'est-ce qui ne va pas bien chez toi. Que fou ce tatouage sur ton dos.

- Tu te rappelle Henri ?

- Le mec avec la langue d'enfer ?

- Oui et bien, il tatoue aussi bien qu'il te lèche la chatte.

- C'est une blague ?

- Si tu n'étais pas aussi accro à ton Harry, je te l'aurais passé gratuit.

- Je ne suis pas accro à lui.

- Cela fait trois ans que tu couches avec lui et qu'il te rejoint dans n'importe quel point paumer du monde et tu me dis que tu n'es pas accro à lui. Il sait que tu as fait tuer la fille qu'il avait prise pour te remplacer ?

- Non, il m'est revenu et jamais, je ne lui dirai. Tu es bien plus toxique que moi ma chère.

- Ce tatouage signifie quoi ?

- Mon havre de paix et mes plus belles tortures.

- C'est l'arbre des neuf vies.

- Excellent, tu es intelligente dit donc mademoiselle Bianchi.

- J'ai d'ailleurs vu tes tableaux, ils sont magnifiques. Où veux-tu exposer ?

- Chez moi. Ici. Nulle part ailleurs.

- Londres.

- Non. Nous avions dit que nous n'en parlerions plus. Clyde va bien et le groupe aussi. Je ne veux rien savoir sur Londres.

- Lia... tu as toujours exposé à Londres... tu ne peux pas faire cela ici ?

- Qui va m'en empêcher ? Toi ?

- Je ne cherche pas à me battre contre toi. Putain... je sais que tu adores cet endroit, j'aime y venir et t'y retrouver aussi, mais ces tableaux ce sont des putains de chef-d'œuvre qui méritent de faire le tour du monde, tu y mets tout ton amour.

- Je vais y réfléchir.

- Bien. J'ai quelque chose à te dire... tu...

- Je ne veux pas savoir. Je m'en fiche. Je ne veux pas être au courant.

- J'en ai marre de ne pouvoir rien te dire pour que tu ne t'énerves pas. J'en ai marre. PUTAIN LIZ EST VIVANTE ET ELLE VA SE MARIER.

Je quitte la salle de bain et marche dans le couloir menant à ma chambre sans me retourner. Je sens l'autre peste dans mon dos en train de me suivre.

- Cornelia...

- Dégage de chez moi.

- Cornelia, notre amie se marie, et je sais que tu la hais, que tu détestes les personnes avec qui elle est maintenant. Mais la maison de K...

- NE PRONONCE PLUS JAMAIS CE PRÉNOM SOUS MON TOIT.

- Okay, sa maison avait un bunker, ils s'y sont réfugiés et ceci leur a permis de survivre. Je l'ai revu, quand je suis allé voir Harry. Il a rencontré quelqu'un, qui... a... accepté son monde. Je ne veux pas te faire de mal, mais il faut que tu saches. Le mariage de Liz est dans un mois, et elle veut te voir. Elle veut vraiment s'excuser. Elle... m'a demandé de te parler. Putain Lia répond. Je prends trois avions pour ne pas être suivie et à chaque fois que je te retrouve, tu es bourrée ou tu as couché avec un nouveau mec, tu es certes heureuse ainsi, mais tu manques à des gens, tu manques à Liz. Je ne choisirai jamais son camp, mais je te partage son message.

- Je n'irai pas à son mariage qu'elle pourrisse en enfer, et concernant l'autre, je ne veux plus jamais que tu me reparles de lui. Mort ou vivant. Je n'en ai absolument rien à faire. Je suis heureuse Bella, et pas Parce que henry ou tous ces autres imbéciles me font jouir, je suis comblée, car je n'ai de compte à rendre à personne. Arrête de t'inquiéter pour moi. Harry sait où je suis, pourtant il n'a rien dit, il te l'a dit laisse-moi être mon propre bonheur, je le mérite. Ces deux années ont été trop belles pour que je les détruise en faisant entrer Liz dans ma vie à nouveau. Avoir Liz, c'est avoir ce connard de Zachary, puis les proches de Zachary et c'est NON. Dis-lui que Kate ne veut pas la voir.

Elle soupire et s'allonge sur mon lit et observe mes iris avant de me faire un sourire en coin.

- C'est compris. Viens te coucher.

Des aboiements attirent mon attention et je me retourne pour tomber nez à nez avec mon chien. Ce cher Miller.

- Bien le bonsoir toi.

Il se rapproche de moi et se couche sur mes jambes.

- Tu m'as manqué toi aussi.

- Il n'y a que lui qui te comprend en fin de compte.

- Tu veux bien laisser mon chien tranquille s'il te plaît Bella ? D'ailleurs, quand rentres-tu ?

- En fin de semaine, accompagne-moi en Sicile, même si c'est pour vingt-quatre heure, putain quittons ton île et allons sur la mienne.

- Bien 24 heures en Sicile et j'amène Miller avec nous.

Ce dernier relève la tête et me regarde comme s'il comprenait ce que j'expliquais. Bella rigole et joue avec sa patte.

- Bien. Après le pilote te ramènera ici.

- Bien. Clyde m'a fait savoir que tu avais des gens qui te posaient un problème dernièrement ?

- Oui des rebelles qui veulent nous prendre des territoires, je les ai fait tuer, il m'en manque un.

- Tu veux que je m'occupe de lui ?

- Je sais que tu es sérieuse et que tu le ferais si je te le demandais. Mais non. Je sais comment tu es et de quoi tu es capable, je n'ai aucune envie de te revoir tuer. Deux ans, c'est une bonne cure.

- Eh bien, d'accord. Il s'appelle comment ce type ?

- Non. Je ne te dirai rien. D'ailleurs, j'ai un dernier truc à t'avouer, le mariage de...

- Putain, tu vas me laisser avec cette putain d'histoire ?

- Non, car leur union sera scellée sur notre île, il faut que tu ailles récupérer le reste de tes affaires. Tu y étais il y a trois mois et tu y a oublié des choses à toi. Il serait temps que tu récupères tout.

- Récupère-les et envoie-les moi. Ce ne sont que des choses inutiles, jette les  je n'en ai pas forcément besoin.

- Compris.

- Depuis quand tu lui reparles ?

- De qui tu parles ?

- Liz ? Depuis combien de temps ?

- Six, sept mois, je l'ai rencontré à Londres, c'était le jour où je devais aller récupérer tes tableaux. L'appartement sur Bond street.

- Oh, j'ai compris. Que foutait-elle la ba ?

- Elle y vivait aussi, je te rappelle Kate. Elle voulait me parler, mais je n'ai pas dit un seul mot. Elle savait pour ces parents. Depuis que vous aviez dix huit ans, elle a compris lorsqu'elle a demandé au parrain ce qui était arrivée à sa famille. Si cela venait de lui. Elle a compris que tu les avais tué sous la demande du parrain.

- Et elle est restée à mes côtés pendant tout ce temps. Je l'aurai tué si j'étais à sa place.

- Elle t'a toujours aimé Lia, tu le sais. Elle te suivait au mot, donc je ne crois pas qu'elle ait envie de te tuer. La preuve, elle n'en à jamais parlé à son amant.

- Malgré tout, je n'irai pas à son mariage.

- Quelle rancunière tu fais ! Avec nos cœurs en pierre, qui aurait cru que Liz serait la seule à avoir un avenir certain avec l'homme de sa vie ?

- Eh bien cela fait trois ans que ça dure, j'espère qu'il va la rendre heureuse. Je lui souhaite. Tu lui diras que j'ai reçu son invitation, merci à elle, mais je ne me vois pas venir, et je ne le ferai pas.

- Bien, je lui dirai. Miller ta maman devient gentille, j'ai l'impression.

Ce dernier rejette sa tête sur le côté. Et je le serre contre moi.

- Michael m'a fait savoir qu'il faisait le tour du monde avec sa femme.

- J'espère qu'il profite bien.

- Oui, j'en suis sûre. Comment vas-tu réellement toi Bella ?

- Il me manque, et je n'ai aucune envie d'aller vivre en Russie. Il me demande d'habiter avec lui, je n'en ai aucune envie, donc nous nous sommes disputés et j'ai pris le premier avion pour revenir ici. Mes parents me disent que je ne fais aucun effort. Ma mère à quitter le Brésil pour venir vivre avec mon père, en Italie, mais je suis tout sauf le genre de femme à aller vivre chez mon mec. Être loin de mes parents et mes frères. Être loin de ma patrie, de mes grands-parents, ma grand-mère hait les russes, ayant été à l'armée, je le comprends, mais elle adore Harry. Il est le genre d'homme à te rendre heureuse, il comble ma vie Lia et cela me fou la trouille. Je suis à la tête d'une mafia, et lui aussi, nos vies sont trop compliquées.

- Tu l'aimes ?

- Je n'en sais rien.

- Tu l'aimes Bella. Et cela est l'objet de toutes tes peurs. Tu es folle de lui. Et ils nous ont tous dans sa poche, car je ne t'ai jamais vue aussi heureuse que lorsque tu es dans les bras de cet homme.

- Tu étais heureuse avec Ky aussi.

- Si tu veux que je te fasse sortir de chez moi répète ce prénom ici.

Elle rigole et se retourne vers moi pour me fixer les yeux dans les yeux.

- Aucun de ses mecs ne sera jamais lui. Mais je comprends ta décision de le rayer de ta vie, il ne te mérite pas et je continuerai de toujours le penser.

- Il ne m'aimait pas Bella et si je l'avais su plus tôt, j'aurais pu m'enlever tous ces désagréments. Je l'aurai tout simplement tué, et j'aurai continué ma vie.

- Eh bien, je peux toujours récidiver si tu le souhaites. Je déteste ce type. Je pourrais même t'aider à le faire.

- Non merci. Nous n'avons plus aucune relation et cela me convient très bien.

Une semaine plus tard, nous étions à Milan, le soleil de l'Italie m'avait manqué. Mademoiselle Bianchi devait récupérer des vêtements à elle, et nous devions par la suite aller sur l'île pour récupérer mes affaires, cette petite conne avait réussi à me convaincre. De ce fait deux heures plus tard nous voilà en Sicile en train de sortir des vêtements pour passer la soirée en extérieur.

- Tu préfères qu'on aille récupérer tes affaires aujourd'hui, ou demain matin avant que tu ne rentres chez toi ?

- Aujourd'hui, ce soir, nous allons dîner dehors.

- Bien. Je dois aller au Brésil pour l'anniversaire de ma grand-mère et après, j'irai voir Harry. Nous resterons en contact, s'il te plaît appelle-moi dès qu'il y a un problème.

- Bella, je sais me défendre et me battre, je te rappelle. J'ai de la surveillance en permanence. Arrête de te faire des soucis pour moi.

- Ok. Tu veux bien te vêtir pour que nous puissions y aller ?

Je prends un t-shirt un peu trop grand pour moi, avec un bas de sport et des baskets, Michael me tuera s'il me voyait habiller comme cela, mais je n'avais aucune envie d'être en escarpin alors que je me sentais épuisée. Les cheveux attache en un chignon et mes grosses lunettes de soleil enfilé, j'étais définitivement prête.

- Attend, tu sors habillé comme cela ?

- Bella, ce soir, je me ferai jolie, pour le moment, je suis fatiguée, et encore dans les vapes de l'avion. Passe-moi une cigarette et allons récupérer ses foutus vêtements dont je n'ai même pas besoin.

Le chemin fut assez rapide, le bateau stationne sur l'île, Miller attend que le porte pour que l'on descende ensemble. Je prends mon chien dans mes bras et descend sur le ponton. J'avance derrière ma jolie italienne, et m'arrête devant la maison. Celle-ci me rappelle tant les choses, la blessure de Liz, la semaine de ma tentative de suicide, ma recherche de la vérité sur ma vie.

Nous entrons dans l'habitacle, qui n'avait pas changé d'un iota, elle était toujours là même. Nous avançons dans la maison et je remarque la nervosité de Bella qui n'arrête plus de se triturer les doigts.

- Tu sais si tu me réserves une surprise dit le moi tout de suite, je suis venue avec une arme et je ne voudrais pas avoir à te tirer dessus sachant que tu es ma meilleure amie. Sois honnête avec moi. Pourquoi tu m'as forcé à venir ici ?

Elle se retourne et évite mon regard. Je vais vraiment tuer cette fille un de ses quatre.

- Bella, tu as cinq secondes pour me répondre...

Je regarde mon chien qui j'ai l'impression attend mes ordres.

- Miller fait un tour de la maison tout de suite.

Ce dernier court dans le couloir et aboie, j'avance dans l'allée, le cœur battant la chamade, et découvre des cheveux frisés, à genoux en train de jouer avec mon chien, elle relève les yeux et les plante, dans les miens, j'étais tellement sous le choc qu'aucun mot ne quittait mes lèvres. Le choc laisse place assez vite à la colère, je sors de la pièce pour agripper Bella par les cheveux, je la plaque contre le mur et avant de fixer mon regard dans le sien.

- TU TE FOUS DE MA GUEULE ?

- Non. Tu en avais besoin...

Besoin de quoi ? Mais de quelle connerie elle me parle ?

- PUTAIN BESOIN DE QUI D'ELLE, JE N'AI JAMAIS EU BESOIN D'ELLE. BORDEL BELLA TU TE FOUS DE MOI ?

- NON PUTAIN TU ME FAIS MAL.

- DIS-MOI CE QUI M'EMPÊCHE DE TE TUER TOUT DE SUITE ?

- Tu m'aimes. Arrête putain, tu me fais mal.

Je la laisse tomber et me dirige vers le salon, pour récupérer mon chien.

- Miller vient, nous allons rentrer à la maison.

Ce dernier revient vers moi et me suis vers l'extérieur, à ma grande surprise, il n'y a plus de bateau, je ne vois plus de bateaux, je vais les tuer toutes les deux. Je vais de la maison, un stress pesant se faufile dans l'ensemble de mon corps, mes mains tremblent et je sens mon angoisse revenir, deux ans que je me bats contre mes démons et cette connasse me ramène vers quelqu'un qui m'a trahi.

Je me mets à genoux pour tenter de mieux respirer. Miller se met en face de moi en attendant que je me reprenne, mais mon cœur allait exploser, mes sentiments se multipliaient, et mon cerveau était en ébullition. La colère laisse place à de la souffrance et mes mains s'enfoncent dans le sable. Je m'interdis de ressentir cela. Je m'interdis de ressentir ne serai ce qu'une once de douleur. Ces gens ne méritent aucune de mes peines.

J'inspire et expire avant de m'asseoir sur le sable en reprenant mon souffle, j'avais besoin d'être concentré sur une seule chose. Je sens une présence derrière moi. Je savais de qui il s'agissait sauf que je n'avais aucune envie de me retourner.

- Lia ? Je t'en prie... écoute-moi... tu sais quoi ne dis rien écoute-moi seulement...

Elle respire un long moment et s'installe sur le sable à côté de moi, ni trop proche, ni trop loin... Je n'avais aucune envie de lui parler, pour moi aucune communication n'était possible. J'observe au loin sans lui accorder un regard.

- Bonjour, j'espère que tu vas bien ? Que tu as trouvé la paix. Je sais que j'ai mis très longtemps à pouvoir te parler, mais j'ai tout essayé et personne n'a voulu me dire où tu te trouvais. Je voulais m'excuser d'avoir brisé notre association, notre amitié, notre relation, notre amour. Je souhaite que tu saches que je ne me suis jamais sentie aussi incomplète que quand tu n'es pas auprès de moi. Tout a changé, et le manque s'est installé, j'ai compris que notre relation n'était pas que de l'amitié, j'étais dépendante de toi. Tu m'as toujours protégé, supporter et couvert. Je savais ce qu'il s'était passé avec mes parents et jamais, je t'en ai voulu pour cela. Tu m'as retiré un poids des épaules, je veux juste que tu me pardonnes, que tu me laisses revenir dans ta vie, je veux te voir à mes côtés, je désire savoir ce que tu es devenue, comment se passe ta vie. Je souhaite être ton amie à nouveau, ta partenaire, je suis ici pour cela, je suis ici pour que tu m'acceptes à nouveau.

Nous restons ainsi sans dire un seul mot, une demi-heure plus tard, je me relève et m'agenouille à ses côtés avant d'embrasser son front. Je n'étais pas prête. Je le savais et je ne lui ferais que du mal si elle revenait dans ma vie.

- Prend soin de toi Lilibet.

J'avance pour aller sur l'autre côté de la plage, le bateau était revenu. Je monte avec Miller et la laisse sur place avec Bella. Deux heures plus tard, je n'arrivais pas à décrocher un seul mot à Bella. J'aime Elisabeth Chamberlain. Je crois que c'est la seule timbrée qui m'aies suivie dans toutes mes folies sans me juger. Je suis heureuse de savoir qu'elle a trouvé le bonheur et la paix. Enfin, je ne me vois réellement pas revenir dans sa vie.

- Alors, nous nous battons, ou l'on discute.

- Non, nous allons nous soûler et nous n'allons plus parler de ce mâtin.

- Tu ne veux pas me cogner ni rien ?

- Non. Je suis fatiguée, je n'ai aucune envie de me battre. J'ai envie d'être éméchée et de m'envoyer en l'air.

- Eh bien ! Je te retrouve.

- J'ai contacté Harry, il sera là dès demain, cadeau de ma part.

Elle me fusille du regard en me lançant des éclairs mais qu'est-ce que je m'en fichais.

- Je devais aller à l'anniversaire de ma grand-mère.

- Eh bien, tu iras accompagner par ton cher petit copain.

- Ce n'est pas mon petit copain.

- Eh bien, cela fait trois ans que ça dure, il serait temps que tu assumes. Ne sois pas comme moi, frivole et joueuse. Dit à ce mec ce que tu ressens avant que ça ne soit trop tard.

J'entre dans la salle de bain la laissant dans ses pensées avant de me changer, j'enfile une jupe en cuir qui m'arrive aux cuisses et j'y rajoute une chemise dont le dos était nu, et laissait voir mon gigantesque tatouage avant d'y ajouter des talons ouverts. Aujourd'hui mes cheveux seront relâchés, mon maquillage sera léger, je ne voulais qu'une chose m'amusé sans penser à demain.

Bella était déjà prête et m'attendait de l'autre côté du séjour.

- Nous pouvons y aller.

- J'ai une autre surprise pour toi.

- Une bonne cette fois-ci, je l'espère.

- Oui une très bonne. Ne t'inquiète pas.

Nous arrivons devant un magnifique restaurant au bord de la route et d'où l'on apercevait la mer, c'était époustouflant, nous décidons de nous installer au fond de la salle afin d'être au calme. Les hommes de Bella avaient établi un périmètre de sécurité autour du restaurant, donc je ne m'inquiète absolument pas pour notre sécurité.

- Quelle est ta surprise ?

Je me retourne et vis Clyde et Jacob venir dans notre direction, mon sourire s'agrandit et j'ai l'impression de sentir mon corps se détendre, j'étais si heureuse de retrouver ces personnes. Mes chers et tendres amis.

Je me lève et me jette dans leurs bras, Jacob me rattrape pour que je ne tombe pas. Je les serre si fort, Clyde rigole et embrasse mon front.

- Tu nous as manquée aussi Lia.

- Je suis si heureuse de vous voir.

- Nous sommes très heureux de te retrouver aussi.

Je remarque du sang sur le col de la chemise de Clyde, il remarque la direction de mes yeux et me fait un sourire complice.

- C'était mérité ?

- Il s'agissait surtout d'une mort à ne pas faire retarder.

J'explose de rire et lui embrasse la joue.

- Bella nous a fait savoir que tu avais failli la tuer ce matin. Je n'étais pas au courant du fait que tu aies gardé tes armes.

- Je les garde au chaud pour une situation majeure. Comme c'était le cas aujourd'hui.

- Si tu veux faire tuer Liz, tu as un seul mot à dire.

- Je le sais. Vous êtes au moins, vous êtes loyale. Dis-je en toisant Bella qui fixe son regard tout droit vers la porte.

Harry entre dans le restaurant, il était sensé arrivé demain, j'étais sous le choc. Il s'arrête à notre table et embrasse ma joue avant de se retourner vers mon amie.

- Merci de m'avoir appelé Lia, j'étais à Paris au moment de ton appel, de ce fait trente minutes plus tard, j'étais prêt à prendre l'avion.

- C'est avec plaisir. Les garçons voici le petit ami de Bella.

Elle se retourne vers moi et écrase mon pied sous la table, j'explose de rire, mais putain qu'est-ce que ça faisait mal.

- Lève-toi Kiara.

Elle relève les yeux vers lui et j'assiste à la scène la plus intime de ma vie. Leurs yeux se communiquent des choses indescriptibles, Bella perd pied sous le poids de ses yeux. Il tend sa main totalement recouverte de tatouage vers elle et mon amie ne bouge pas d'un iota.

- Kiara, nous devons avoir une conversation, c'est soit tu te lèves, soit je fais évacuer le restaurant en entier et tu vas devoir me parler.

- Bella j'ai faim, donc mon conseil serait que tu sortes de cette table s'il te plaît.

Elle écrase encore plus mon pied et se retourne vers lui.

- Qu'est-ce que tu fais ici H.

- Je suis venue t'emmener dîner et te rappeler à qui tu appartiens.

Mon souffle s'arrête, Jacob me fait un très grand sourire. Je rigole intérieurement.

- Je suis en train de dîner avec mes amis, je te rappelle ?

- Tes chers amis veulent que tu quittes leur table.

- Cornelia, je vais te tuer.

- Kiara lève-toi.

Avant qu'elle ne proteste à nouveau, il retourne son siège et lui agrippe la taille afin de la relever, j'étais hilare.

Il la plaque contre lui et lui fait un petit sourire en coin.

- Tu m'as manqué à moi aussi.

- Je ne t'ai jamais dit que tu me manquais.

Il empoigne ses cheveux et écrase ses lèvres contre les siennes, avant de quitter les lèvres de mon amie qui dissimule un gémissement que nous avions tous entendu.

- Nous vous rejoindrons dans la boîte nuit dans une heure ou deux.

- Mais comment tu as su pour la boîte de nuit ? Lui demandais-je perdue.

- J'ai piraté vos téléphones. À tout à l'heure.

Il la jette contre son épaule comme un sac patate et sort avec elle qui me mime des insultes, j'étais complètement morte de rire. Harry est sans filtre. Donc mademoiselle grande gueule va se faire sauter. Les gardes leur ouvre la porte, et je me retourne vers Clyde et Jacob qui explose de rire quelques instants plus tard.

- Elle fait la dame intouchable alors qu'il a fallu qu'elle le voit pour trembler.

- C'est mon cadeau pour ce qu'elle m'a fait avec Liz, en plus nous le pensions en Russie. Mais comme quoi ! Ainsi dites-moi que faites-vous actuellement ?

- La drogue marche bien le plus souvent, mais tu nous connais et tu sais que les trèfles ne perdent pas de temps, de ce fait, nous avons intégré les armes, et développer le réseau, à la suite de cela il y a eu les mercenaires, cela marche d'ailleurs très bien. Ce soit l'homme à qui je m'en suis pris, nous avais volé de la coke, je l'ai tué de ce fait, il ne sera plus un problème.

- Les carreaux se sont joint à vous ?

- Oui, ils sont dans le groupe maintenant.

- Comment se passe l'entente avec les carreaux, je sais que Marcus est dur en affaire.

– Eh bien finalement, nous y arrivons. Je l'aurai tué sinon. Me répond Jacob. Alors toi qu'est-ce que tu deviens sur ton île et Miller ? Tu l'as ramené avec toi ?

- Oui, il est là. Je l'ai laissé à l'hôtel, et de mon côté tout se passe très bien, je me sens bien et je suis heureuse. Les armes me manquent de temps à autre, mais sinon tout va bien. Je n'ai plus de cauchemar, je prends la vie comme elle vient.

- Concernant les autres clans, ils sont restés dans le système et certains carreaux et trèfles les on rejoins. Il y en a qui ne pouvait se défaire de celui-ci, celui dont nous ne devons pas prononcer le nom s'en charge, il n'y a pas de red card, mais c'est organisé.

- Ok. Tant mieux pour eux à la fin chacun en ressort gagnant.

- Je n'aurais jamais cru qu'ils survivraient. Celui dont nous ne devons pas prononcer le nom est extrêmement intelligent. D'ailleurs vous deux, vous êtes vous revu depuis ?

- Non. Et je ne compte plus jamais le revoir. Enfin, je ne souhaite plus parler de Kyrell.

Clyde écarquille des yeux et m'observe sous le choc. Cela faisait deux ans que je n'avais plus prononcé son prénom. Deux ans que je ne souhaitais plus le faire et je ne referais plus. J'avais purgé ma peine, oublier son existence, mis mon amour aux oubliettes.

Nous dînons ensemble en savourant de bons plats italiens, deux heures plus tard, nous nous dirigions vers la boîte de nuit à côté du restaurant. Je retrouve Bella dans l'axe VIP, toute seule. Dans l'étonnement, je lui demande ce qu'il se passe.

- Il est allé régler un problème.

- Et toi ? Il s'est passé quoi Bella ?

- Nous nous disputions et je lui ai dit que je l'aimais qu'est-ce qu'il se passerait et il a eu un problème à régler. Je ne veux plus jamais y penser. Je t'en prie n'en parlons plus. Je t'en supplie...

Je prends la bouteille sur la table et remplie nos verres qui s'entrechoquent l'une l'autre suivie d'un tas d'autres verres. Pour ma part, j'étais éméchée, mais la musique se baladait dans mes oreilles et je dansais en oubliant tout ce qu'il se passait autour de moi. Bella prend mes hanches contre les siennes et nous dansons l'une contre l'autre, deux âmes perdues, et complètement bourré.

La tension de boîte de nuit change du tout au tout, j'ai l'impression de me retrouver aux pleins milieu d'une cage. Je sens un regard sur ma peau, et mon cœur qui tambourine contre ma poitrine, et mes yeux qui se brouillent, un homme passe devant moi vêtu d'un pantalon en cuir et d'un débardeur et j'aperçois son tatouage, le même qu'il avait, le même que je déteste tant. Cet homme était un pique et il portait si fièrement son tatouage. Peut-être que je me fais des films et qu'il ne s'agit pas réellement d'un pique. Peut-être, j'espérais me tromper.

Mes pensées divaguent lorsqu'un autre homme vient à ma table et entame de danser avec moi. Je n'avais pas envie de danser, il me fallait oublier. Ne plus penser à ce qui mène tout ce qu'il se passe autour de moi.
Il se met derrière moi et je bouge en suivant le rythme mes hanches contre les siennes. Nous suivons le rythme au fil et à mesure de la musique sans s'arrêter, son souffle chaud contre la peau de mon cou ne cessait de me faire réaliser l'effet que j'avais certainement sur cet homme.

- Comment t'appelles-tu ?

- Jace.

- Attend tu n'es pas italien ?

- Non, je suis du nord de Londres.

Mon sourire s'agrandit, je n'aurai pas à lui parler dans une langue différente. Il encercle ma taille et m'attire contre lui.

- Et toi comment t'appelles-tu ?

- Kate. Nous pourrions partir d'ici.

- Oui, je suis garée à l'entrée.

Je prends mon verre et le termine dune traite avant de me retourner vers mes amies totalement éméchées.

- Nous nous verrons demain.

- À la maison pas à l'hôtel.

- Bien à demain.

Elle attrape mon bras et me met un bracelet au poignet, je devine facilement que c'est un traceur. J'embrasse la joue de mon amie et demande à Clyde de garder un œil sur elle.
Jace encercle nos doigts et se dirige vers la sortie. J'allume ma cigarette et il m'observe trait pour trait, cet homme était magnifique, et j'espère qu'il n'était pas en train de s'attacher à une folle comme moi.

Je termine ma cigarette et lui la sienne, avant d'écraser ses lèvres contre les miennes, la nicotine embaume notre baiser, mais lorsque sa langue se fraye un chemin jusqu'à la mienne, j'ai l'impression d'être totalement transformé, je m'agrippe à lui et il me soulève pour que j'encercle mes jambes autour de sa taille. Nos souffles se caressent et ses mains pressent mes fesses contre son érection naissante, nous étions dans la rue, tout le monde nous voyait, mais putain qu'est-ce que Jace embrasse bien. Je risque d'abandonner Harry si cet homme continue à me toucher de cette manière.

Mon corps répond à chacune de ses caresses il me porte jusqu'à sa voiture avant de me placer contre le capot de celui-ci. Je tire sur ses cheveux en arrière pour couper notre contact, son sourire s'agrandit avant qu'il ne reprenne ma lèvre inférieure entre ses dents.

- Que veux-tu Kate ? Son visage se frotte tendrement contre la mienne.

- Je te veux toute la nuit.

Son érection se densifie contre moi, alors que ma jupe était bord de l'implosion. Ses lèvres reprennent les miennes pendant que la voiture derrière nous ne cessait de klaxonner sans arrêt. Je n'écoutais plus ce qu'il se passait autour de moi, je n'écoutais que mon corps qui sentait qu'il passerait une belle soirée ce soir. Dans les bras d'un parfait inconnu. Je sens mon amant de la soirée être retiré complètement de mes bras, par un homme vêtu d'un ensemble noir.

- Bordel quel est votre foutu problème... dis-je totalement éméchée. L'alcool est définitivement dangereux pour la santé.

Mon cœur tambourine contre ma poitrine et j'ai l'impression que je manque d'air. Mon souffle se ralentit. Mes yeux suivent la main recouverte de tatouages qui venait de pousser Jayce, mon souffle se ralentit encore plus lorsque je remarque que celui-ci disparaissaient sous ses vêtements.

- MEC C'EST QUOI TON PUTAIN DE PROBLÈME ?

J'ai la tête qui tourne et le cœur en feu. Putain qui est ce connard qui me coupe mon moment. Je descends de la voiture la vision complètement floue et épuisée.

- Jace c'est quoi le problème de ce connard ?

Jace ne se retournait pas et je ne tenais pas sur place. L'homme avec qui il était se retourne et je vois le visage de Zachary. PUTAIN DE BORDEL DE MERDE. Il écarquille des yeux lorsqu'il comprend que c'est de moi qu'il s'agit. Nos regards ne se lâchant pas d'une semelle. De quoi il se mêle et pourquoi il parle à Jace en russe.

- Il faut que retourne à l'intérieur Kate.

- Mais de quoi tu parles ? Pourquoi tu parles russe d'ailleurs ?

- Kate, il faut vraiment que tu rentres.

Je n'avais donc pas rêvé, les piques étaient dans cette boîte de nuit et je crois que j'ai failli m'envoyer en l'air avec l'un d'entre eux. J'étais complètement tétanisée, voir Zachary me donnait envie de vomir. Il est là. Si son meilleur ami est ici, cela signifie qu'il doit être là lui aussi.

- Kate, je ne souhaite pas qu'il t'arrive malheur, alors retourne dans cette putain de boîte de nuit.

- Malheurs ? C'est une blague ? Tu sais qui est cette femme ?

- Je ne pense pas qu'il te l'ait demandé, Zack. Donc mêle-toi de ton cul qui pue et ne me mêle plus jamais à vos histoires. Ce fut un plaisir Jace.

Je fais redescendre ma jupe le plus vite possible et ramasse mon sac, mon paquet de clope devait être par terre également. Je me retourne pour le ramasser lorsque je percute un tas de muscle, mon cœur s'arrête et j'ai l'impression de perdre totalement la tête. Son odeur emplit l'espace et je garde mes yeux rivés sur ses chaussures, je relève lentement les yeux et remarque ses bras recouverts de tatouages. Il était derrière moi, pendant tout ce temps... Mes yeux parcourt son torse jusqu'à ses lèvres. Je ferme les yeux et me contiens, rhabillant mon masque, je croise ce regard vert qui m'avait fait entièrement perdre l'esprit.

Il plante ses yeux dans les miens et j'ai l'impression qu'il retient sa respiration. La seconde suivante mon ventre se décide à m'offrir ma plus grande scène de honte. Je vomis tout ce que j'avais avalé sur ses chaussures. Je sens quelqu'un relever mes cheveux, mais le spectacle de ma honte ne s'arrête que lorsque mon ventre se vide. J'essuie ma bouche d'un revers de main avant de relever la tête et de voir qu'il s'agissait de lui, il enroule encore mes cheveux contre ses mains. Je me dégage de lui et ramasse mon paquet de clope. Mon cœur allait exploser si je ne m'en allais pas de cet endroit.

Le vomi sur ses chaussures me dégoûtait plus qu'autre chose, mais je n'avais pas le temps de me soucier de ces états d'âme. Je lui fais mon plus beau sourire.

- Bonsoir Kyrell.

Je me retourne et marche en titubant, mon cœur allait exploser, il me fallait absolument m'asseoir. J'avance en direction de la boîte de nuit sentant toujours sa carrure derrière mon dos. Avant ma prochaine marche, je sens mes jambes défaillir et la seconde suivante deux grands bras me porte à lui. Mes cheveux dispersé sur mon visage et ma vision floue m'empêchait de le voir correctement. J'entends faiblement les voix autour de moi.

- Zachary ouvre la porte.

- Tu vas faire quoi Ky ?

- Garder un œil sur elle.

- Ky.

- Zachary, je vais garder un œil sur elle, je suis la cause de tout cela et tu le sais.

- Elle ne buvait jamais d'après Liz.

- L'alcool nous fait oublier. Je n'arrive pas à y croire. Deux ans plus tard, le putain de destin me ramène à cette femme. Lady Alexander.

Bonne journée à toutes ❤️

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