Chapitre 16: Kyrell et Cornelia.

Point de vue de Cornelia.

Il m'observe comme s'il ne savait plus vraiment que dire, ses yeux pénètrent les miens comme s'il cherchait à avoir des réponses plus claires. Nous savons tous les deux que nous ne pouvons être ensemble et ceux pour différentes raisons. Je ne me pardonne toujours pas d'avoir causé la mort de sa mère. Et je sais que Kyrell, veut rester dans le système de carte alors que moi, je veux en sortir.

J'ai conscience de notre relation de ses enjeux, de nos problèmes personnels, de cette guerre permanente contre nous-mêmes. Nous sommes tous les deux très différents. Et une chose est totalement sûre, c'est que je ne peux pas faire confiance à Kyrell et lui non plus n'aura jamais confiance en moi. Je le manipule en permanence et je suis si bonne actrice que mes mensonges ne lui font même plus peur, j'ai l'impression.

Il s'approche de moi et regarde mes yeux, avant que son regard ne descende sur mes lèvres. Il pose tendrement sa joue contre la mienne avant de me prendre par les hanches et de me coller violemment à lui. Ses lèvres se rapprochent des miennes, et il prend ma lèvre inférieure entre ses dents, alors que ma culotte, elle mouillait à chaque fois que sa main se posait sur moi. Il me relâche avant de m'attraper le menton et d'enfoncer ses doigts entre mes joues pour que je le regarde.

- De quel trèfle s'agit-il ?

Il voulait que je lui répète, que j'assume chaque mot qui venait de quitter mes lèvres. J'observe son visage, et comprends assez facilement son jeu, mais je ne voulais plus reculer. Je savais pourquoi j'étais ici et qui je voulais. Même si ça ne durera pas, j'avais besoin qu'il comprenne, que cette fois-ci, je ne jouais pas avec lui.

- De moi. Et je pense être tombée amoureuse de toi Kyrell.

Il plisse les yeux en cherchant mes yeux. Putain, j'en ai marre.

- Pourquoi je n'arrive pas à te croire ?

Je le repousse et me décolle le lui. Mes mensonges ont eu raison de moi, il ne croit plus aucun mot qui quitte mes lèvres.

- Va te faire foutre si tu ne me crois pas.

Je continue de ranger mes affaires sans lui accorder un seul regard, mon cœur battait la chamade et j'avais l'impression que mon corps ne suivait plus mes actions. Je ne vais pas pouvoir me retenir, j'avais envie de lui sauté dessus et de lui défoncée la gueule.

Il s'approche de moi pour arrêter mes gestes, mais mon poing rejoint très vite sa mâchoire, putain de bordel de merde quel connard.
Il dévie et relève la tête pour me regarder, l'air surpris, mais j'étais prête, il n'avait plus cette conne de Lady Kate qui le suppliait de la baiser. Même si j'en meurs d'envie, je ne lui demanderai pas. Plus maintenant. Certes mes mensonges sont inexcusables, mais pour une première fois dans ma vie, je prenais le risque de faire comprendre à un garçon qu'il était l'homme de ma vie.

J'aime Kyrell, plus que je ne l'aurai jamais cru. Je suis complètement folle de cet homme. Peu importe ce que j'ai fait pour l'oublier, je le retrouvais toujours derrière ou devant moi. Me suivant comme mon ombre. Caressant ma peau de ses doigts, me regardant comme si j'étais la seule femme au monde.
Peut-être me suis-je trompée, j'étais la seule qui s'était accrochée à cette satanée relation. Je me pose tant de questions. Pourquoi ne m'a-t-il pas dit la vérité le jour où nous nous sommes revus ?
Pourquoi a-t-il fait semblant de ne m'avoir jamais rencontré ?
Pourquoi me traite-t-il de cette manière, alors que nous le savons tous les deux, que ce qui nous lie est plus fort que cette histoire de carte.
Sommes-nous destiner à ne jamais finir ensemble ?
Sommes-nous destiner à nous détester toute notre vie ?

Kyrell est la personne qui a le plus de raison de me détester, j'ai fait tuer sa mère, je me suis mis avec son frère, je me suis marié avec, et même s'il ne le sait pas encore, il pense que nous avons couché ensemble alors qu'Ismaël ne m'a jamais eu dans son lit. J'ai tué ses hommes de sang-froid. Je m'en suis pris à un de ses amis proches; et je l'ai brûlé, je lui ai tiré dessus. Il a raison de ne pas m'aimer.

Non mais sérieusement à quoi je m'attendais ? Qu'il saute dans mes bras ? Qu'il me dise qu'il m'aime ? Qu'il m'embrasse ? Que nous fassions l'amour ? Je ne mérite rien, ni l'amour de personne. Le parrain a détruit ma vie. Mon cœur ne voulait pas l'accepter, mais je suis tombée amoureuse de Kyrell en premier. Il m'a fallu d'un regard, pour être obsédé par lui. Sauf qu'aujourd'hui, il me fallait accepter ma réalité, Kyrell était ma fin, mais je n'étais pas la sienne.

- Cornelia...

Je termine de boucler ma valise, et récupère mes armes dans un autre sac alors qu'il essayait de me parler à nouveau.

- Lia écoute-moi.

Mon téléphone vibre sur ta table, et je vis qu'il s'agissait de Jacob, je n'avais pas le cœur à lui répondre, je voulais juste ne plus sentir les présences d'Ares derrière moi.

Il agrippe mon bras et m'attire violemment contre lui.

- QU'EST-CE QUE TU ME VEUX À LA FIN ? Hurlais-je à pleins poumons.

- Je te veux toi Lia.

Je ne sais pas ce qu'il veut de moi. M'achever ? Peut-être bien.

- Tu ne me crois pas, tu penses que je te mens alors, je ne pense pas avoir grand-chose à faire ici.

- Cornelia, tu es trèfle, tu es censée être mon ennemie, et la red card. Tu es celle qui a dénoncé les faits de ma mère, même si je le voulais du fond de mon âme, me mettre avec toi serais trahir mes hommes et mes promesses.

- Je sais que j'ai fauté, j'ai fait énormément de choses, elles étaient mauvaises, mais tu penses que j'ai voulu devenir une meurtrière ? TU PENSES QUE J'AI CHOISI CETTE VIE ? TU... crois que je ne voulais pas une enfance normale... Tu... Kyrell... je n'ai jamais choisi... je n'ai jamais eu le droit de choisir qui je serai, qui j'aimerais... je n'ai jamais... voulu être la raison de tes malheurs.

J'efface mes larmes avec une telle rage que j'avais l'impression que mon cœur allait exploser. J'en voulais au parrain, je regrettais de l'avoir tué d'une manière aussi simple, il méritait une mort avec plus de supplices. J'en voulais à ma mère, de s'être fait tant d'ennemi avant ma naissance...

- Je n'ai jamais eu le choix de rien, toute ma vie avait été écrite sur mesure pour moi. Mais avec toi j'ai eu le choix, et j'ai besoin que tu me, tu crois, lorsque je te dis que tu es le seul, je veux que tu le comprennes. Je sais que je n'ai aucune chance d'être avec toi, de finir ma vie avec toi, mais je t'aime Kyrell et je mourrai en t'aimant, car personne ne prendra jamais ta place. Je m'en fiche de mourir, je m'en fiche de tout ce qui viendra par la suite. Je veux juste que tu comprennes, que nous pouvons tout réécrire. Je t'aime dans ta haine et dans ton bonheur, je suis tombée, je devrais être tué pour ne pas avoir respecté mon serment. Mais je m'en fiche, Ky.

Il ne quittait pas une seule fois mes yeux du regard , et sans que je ne m'y attende il me bloque contre lui en me serrant si fort que j'avais l'impression que mon cœur allait exploser. Son nez dans mes cheveux et ses bras autour de moi, je pleurais contre sa poitrine toute la douleur que j'étouffais dans mon cœur. Cette année sans savoir qui j'étais fut horrible, mais je rappeler qui j'étais ma totalement détruite. Savoir ce que j'avais fait, et ce que j'avais subi m'ont brisé.

Le parrain a fait de moi sa chose. Il a tué mes parents , m'a violé, mentis, trahis, m'a appris à tuer, m'a fait tuer, il m'a pris toute humanité, il m'a rendu stérile, il m'a laissé vide, comme une coquille, la seule chose qui vit en moi, c'est cet homme. Kyrell Ares Vasilkova, l'homme que j'étais censée tuer est devenue ma carte et mon amour.

Il se décolle lentement de moi et j'efface rapidement mes larmes.

- Je ferai en sorte qu'il ne t'arrive rien, le temps que tu resteras en Russie.

- Je n'ai pas besoin de ta protection Kyrell. Tu le sais pertinemment bien.

- Tu ne connais pas les piques, du moins pas ce qui est en Russie, ici, c'est différent de Londres, nous ne nous cachons pas pour tuer, donc je protégerai tes arrières. Je dois y aller.

Il se dirige vers la porte sans se retourner. Je me laisse écrouler par terre, dans un coin de la chambre, les genoux contre ma poitrine, essayant d'étouffer les sanglots qui allaient quitter mes lèvres d'une seconde à l'autre.

- Je t'aiderai dans tes plans si tu le souhaites, mais je ne pourrai jamais me mettre avec toi. Il y a une année, je t'ai cru morte. Ce jour-là, à cet instant, je t'aurai donné mon monde peu importe ce que tu avais fait. Mais j'ai fait un serment, des hommes m'ont dédié leurs vies. Je ne peux les trahir. Il y a un an, tu étais Cornelia, la deuxième main des trèfles, aujourd'hui, tu es la red card qui n'a aucune carte. Tu es une Alexander , peu importe ce qu'il se passera, ta famille n'osera jamais te tuer. Tu es celle que j'ai toujours voulue être, cette unique carte. Il y a quelques mois, tu étais ma red card et je voulais changer ta vie, te rendre heureuse. Dans mon cœur, tu l'es toujours, mais dans ma tête, je ne peux être avec toi en te détestant. Tu es un interdit qu'il me faut accepter. Un démon dont je ne peux me débarrasser, tu es ma disgrâce Lady Alexander. Ton amour pour une âme aussi perdue que la mienne, ne me feront pas abandonner mes plans. Je ne peux quitter le système pour toi Lia.

La porte claque derrière lui et j'explose en sanglot, mes larmes s'exposent sur mes joues comme si on m'avait pris un membre, la douleur me fait hoqueter. Je ferme les yeux et essaye de me calmer, mais à cet instant, je n'arrivais plus à respirer. J'aurai peut-être dû mourir, je n'aurai jamais dû être repêchée de cette eau. Au moins je n'aurai pas aussi mal. Il y a une année, j'étais un fantôme, qui tuait sans jamais avoir à rendre des comptes, il y a un an, je ne portais pas le fardeau de cette carte.

Ne se rend-il pas compte que je lui ai offert ?
Ne se rend-il pas compte que je ne suis plus cette fameuse carte ?
Ne comprend-il pas qu'en y renonçant, il est devenue la nouvelle red card ?
Ne sait-il pas que la red card n'est plus aux Alexander ?

En lui donnant celle-ci, cette nuit-là à Dublin, j'ai fait de Kyrell Ares Vasilkova, ma red card.
Je suis tombée amoureuse de la personne qui ne m'aimera jamais, peu importe son attirance pour moi.

Je me décide à sortir de cette chambre d'hôtel en prenant toutes mes affaires, sans me retourner. S'il ne veut pas de moi, pourquoi devrais-je m'apitoyais sur mon sort ? Je détruirai ce système qui m'a tout pris. Et la meilleure manière de faire celle-ci est de l'intégrer à nouveau.

Le lendemain matin, j'étais arrivée à Londres, dans l'ancienne base des trèfles. Il était resté intact, après que l'autre ait été brûlé celui-ci était notre second repère. J'entre dans le bureau du parrain et m'installe à sa chaise, nos plans étaient encore tous accrochés au mur. Ce QG n'était connu que par les personnes qui étaient autour de sa table. Nous étions cinq,
Clyde, Robert, Liz, Jacob, et moi-même.

J'ouvre les tiroirs pour découvrir, son arme et une boîte pleine de balle. Dans l'autre tiroir, il détenait un album. J'ouvre celui-ci et découvre une photo, cette femme blonde et ce regard n'appartenait à personne d'autre qu'à ma mère, quelqu'un se tenait dans ses bras et derrière elle se tenait un homme vêtu d'un costume, les cheveux blonds coiffé comme un prince. Ma mère le regardait amoureusement et lui fixait la petite fille dans les bras de celle-ci. Qui n'était personne d'autre si ce n'est moi. La photo de famille parfaite.

La porte du bureau s'ouvre et je découvre le visage de Clyde et Jacob. Ils m'observent profondément en essayant de déchiffrer mes pensées. Mais aujourd'hui, je ne dirai rien tant que nous ne serons pas au complet.

La porte s'ouvre sur Liz et Robert, celle-ci me revoyait pour la première fois depuis très longtemps. Elle m'observe avec attention et me fait son plus beau sourire qu'elle m'avait manqué mon amie.

Elle prend mon visage en coupe détaillant chacun des traits de mon visage.

- C'est bien toi ?

- Oui Elisabeth.

- Tu m'as tant manqué Huda.

Ses bras me serrent contre elle si fort comme si nous étions seuls dans ce monde ; je ressentais chacune de ses émotions. Elle embrasse ma joue comme avant et me prend la main. Ma gardienne était revenue à moi.

- Je pense que je n'ai jamais été aussi heureux de te retrouver trèfle.

- Moi aussi, je suis ravie Clyde. Je vous ai ramené ici, car je pense qu'il est tant que nous reprenions notre place.

- Et le système des piques ? Kyrell donne les ordres depuis la mort méritée du parrain.

- Nous ne suivrons plus les règles établit par un pique. Kyrell s'est vu être pris une carte, les carreaux ne font plus partie de leurs groupes.

- Dernièrement certains de nos hommes ont été touchés, mais ceci a été mis sur le dos des carreaux, mais je pense que les piques cherchent à se venger.

- Mon plan est simple, nous reprenons Londres, nous ne ferons plus diriger par un pique et je suis la nouvelle porteuse des trèfles.

- Mais tu es déjà là red card Lia.

- Pas tant que je n'aurai pas le reste de mes cartes Liz.

- Clyde, tu deviens de ce fait ma deuxième main.

- Que désires-tu trèfle ?

- Remettons-les tous en guerre. Et fait savoir à tout le monde que trèfle est de retour.

Jacob me regarde un grand sourire sur les lèvres suivit de Robert.

- Je vais appeler nos hommes. M'indique Jacob.

- Robert ?

- Oui trèfle.

- Fous la merde dans la prochaine livraison des piques. Prenons-leur tous leurs matériels et il y a un homme de main de Kyrell.

- Lequel ? S'inquiète Liz.

- Ne t'inquiète pas Liz, je ne tuerai pas ton cher Zachery.

- Andreas, tue le Robert et fait savoir à tous leur groupe que cela vient de moi. Autant leur donner plus de raison de me détester.

- Nous reprenons donc du service ?

– Nous reprenons le système de cartes entre nos mains.

Liz s'approche de moi pour me serrer dans ses bras. Je la serre encore plus fort contre moi.

- Tu m'as manqué trèfle. J'ai cru t'avoir perdu.

- Je suis de retour et plus déterminée que jamais. Ils vont regretter de ne pas m'avoir laissé au fond de l'eau.

Point de vue de Kyrell

Je quitte cette chambre d'hôtel le cœur en feu. J'avais l'impression que j'allais tomber, je ne saurai expliquer comment mes jambes ont rejoint le parking. Ma main tremblante ouvre la voiture et Zachary me regarde comme s'il venait de voir un fantôme. ELLE M'AIME !

Putain de bordel de merde...

Elle est amoureuse de moi. La personne qui mérite le moins son amour. Je n'y croyais pas. Ou plus tôt, je me convaincs qu'elle ment encore une fois afin de ne pas avoir de regret.
Ses phrases tournent en boucle dans mon cerveau, je vois encore son visage contre ma poitrine, ses larmes sur ses joues. Je la revois vulnérable, triste, cette fille me bouffe mon âme en entier.

Mon esprit lui appartient, mon corps ne demande qu'à se délecter d'elle, mon cœur lui est perdu entre les sentiments et ma personne. Bordel de merde, c'est une putain d'Alexander. Je la veux avec moi, à côté de moi, dans mon lit, mais tout à l'heure, lorsqu'elle m'a avoué qu'elle m'aimait, lorsqu'elle s'est sentie désolé de tout ce qu'elle avait fait, j'avais envie de retourner le bureau et de la baiser tellement fort que ses jambes ne tiendront plus.

- Tout va bien, Ky ?

- Ramène-moi au club.

- Lequel ?

- Peu importe putain un des nôtres, je veux me bourrer la gueule, ne plus pouvoir marcher, BORDEL OUBLIER SON PRÉNOM DE MERDE.

Il explose de rire en me fixant.

- Alors, elle a dit quoi, la lady Alexander ?

- Zachary, je risque de vraiment te tuer cette fois-ci si tu ne démarres pas.

- Elle a fait quoi qui te mettes aussi en colère.

- Zack, je t'emmerde, va chier et conduis cette voiture.

- À chaque fois que tu vois Cornelia, j'ai l'impression que tu perds une partie de toi, elle te fait perdre la tête ta chère blondinette.

Il commence à conduire alors que je me massais encore les tempes.

Je ne peux être avec elle , même si je le désirais je ne pourrais me défaire d'elle. J'étais perdue.

- Zachary, je vais te poser une question et soit honnête avec moi.

- Oui ?

- Si tu devais choisir entre ta carte et Liz, tu choisirais quoi ? Ou qui ?

- Ma carte, j'aime Liz profondément, j'aime chaque partie de son âme, mais je ne pourrais jamais quitter les piques. Je ne peux me défaire de mes cartes, cela m'a sauvé la vie. Ces cartes sont le seul repère que j'aie eu.

- J'en ai bien conscience, mais si Liz te demandais de choisir, tu ferais quoi ?

- Elle ne me le demanderait jamais, ou sinon, elle devrait choisir entre son clan et notre relation également. Mais je pense que tu sais assez bien que, Liz choisira toujours Cornelia.

- Ma jolie blonde veut tout dissoudre. Tout le système de carte.

- Ky, ce système a détruit sa vie, je serai à sa place la première chose que je ferais serai de les tuer un à un. Et son oncle en tête de liste.

- Zayed, je veux en faire mon cas personnel, concernant le fait de démanteler tout le système, je ne peux me retirer des piques, je ne peux arrêter de faire partie de cette organisation, je suis née dans cette organisation, j'y ai vécu, mes parents sont morts dans cette organisation, ma vie et toutes mes réalisations y sont reliées. Je ne peux être à elle et être à ce groupe.

- Elle t'a dit qu'elle t'aimait Kyrell ?

Il s'arrête et se retourne pour me fixer.

- Comment tu l'as compris ?

- Kyrell, on a eu notre association ensemble, je connais mieux que quiconque et à chaque fois que tu veux aller au club, c'est Parce que Lia t'a fait perdre la tête.

- Elle est amoureuse de toi, et cela, depuis cette nuit ou tu l'as fait monter dans ton bureau.

- Je lui ai dit que je n'y croyais pas.

- C'est une blague, j'espère ? KYRELL TU N'AS PAS FAIT ÇA ? MAIS PUTAIN TU ES STUPIDE ?

Ça, c'est sûr, je suis stupide et pas qu'un peu...

- Je suis totalement au fond du gouffre. Je ne saurai que faire. Je ne peux pas me mettre avec elle et pourtant j'ai envie de me battre pour elle. Je ne peux pas l'aimer, alors que je meurs d'envie qu'elle soit mienne. Je ne peux pas abandonner mes plans pour elle et pourtant putain, je ne peux vivre dans un monde dans lequel elle n'est pas.

- Kyrell es-tu déjà tombé amoureux ?

- Non et tu le sais très bien.

- Eh bien, tu es amoureux de Cornelia même si tu t'y opposes, elle fait de toi ce qu'elle veut. Et la connaissant, elle cherchera à te faire venir à elle. Ainsi, elle fera en sorte que tu n'oublies jamais une seule partie d'elle. Cornelia est la fille la plus rancunière et la plus sadique que j'ai jamais rencontrée. Et si tu as une fille comme ça qui te dit qu'elle t'aime, qui s'ouvre à toi... Sois sûre que le jour où tu voudras revenir dans sa vie, elle te fera vivre une torture mentale.

- Je ne l'aime pas Zack, dépose-moi au club.

- Kyrell il y a une année, tu as voulu te jeter d'une falaise pour la récupérer, es-tu sûre de ne plus vouloir d'elle ? Es-tu sûre de ne pas aimer cette femme ?

- J'en suis sûre.

Il me lance un sourire en coin avant de se garer devant le club. J'ouvre la porte pour descendre lorsque la phrase de Zachary m'arrête dans mon action.

- Même si tu vidais toutes les bouteilles du club, jamais, elle quittera ton esprit. Sait-elle au moins que tu as refait l'arrière du club pour l'y accueillir ?

- Rentrons à la maison Zack et ferme-la s'il te plaît.

- Tu as fait de cet arrière une salle de plaisir et de débauche pour l'y ramener, et ça depuis que tu as su qu'elle était en vie. Kyrell, tu désires cette femme, tu protèges ses arrières, tu veux qu'elle soit heureuse, et aussi longtemps que je te connaisse, jamais, tu n'as eu autant d'occasion de tuer quelqu'un. À la place au lieu de faire le boulot, tu l'embrassais, vous vous disputiez, vous vous faisiez la guerre, KY BON SANG OUVRE LES YEUX.

- JE N'AI AUCUNE ENVIE DE LES OUVRIR, TU VAS ME FOUTRE LA PAIX ZACK.

- TRÈS BIEN ARES.

Quelques jours plus tard.

Andreas surveillait toujours ma petite beauté, donc j'avais ses nouvelles de loin, sauf qu'Andreas avait plus envie de la tuer qu'autre chose. Je n'arrivais plus à dormir dernièrement, j'enfile ma veste et sort retrouver mes chiens dans le jardin. Max me rejoint quelques instants plus tard, un paquet de clope à la main. Le visage ferme et la colère lui dessinait un pli de veine sur le front.

- Il se passe quoi ?

- Il faut que tu prennes déjà le paquet, je pense qu'il faudra que tu le termines.

- Ok, Dis-moi qui est mort ?

- Andreas a été tué.

- Cornelia. C'est elle ?

- Les trèfles se retirent de notre engagement, ils viennent de s'attaquer à notre putain de livraison, et Cornelia à donner l'ordre de tuer Andreas.

- C'est une blague ?

- Non, Ky, nos hommes sont remontés, bordel, elle est la nouvelle porteuse des trèfles. Lorsqu'elle était deuxième main, elle nous faisait vivre l'enfer et putain maintenant, elle est porteuse, elle se fout de nous.

- Elle est la nouvelle porteuse, je n'arrive pas à y croire. C'est une blague ?

- Ky, ce n'est pas une putain de blague, elle s'en est prise à nous, et au carreau, il ne reste plus que les cœurs.

- Elle veut créer une guerre.

- Elle a déjà créé une guerre.

- Comment Andreas a été tué ?

- Elle lui a tiré trois balles dans le cœur.

Je n'étais même pas surpris, connaissant Lia, elle cherche à avoir quelque chose à travers son intégration chez les trèfles. Cette fille ne s'arrêtera donc jamais ?

- Qu'à-t-elle fait aux carreaux ?

- Ils ont perdu tous leurs gardiens de Bristol en une nuit. Ils ont tous été tué.

- Combien étaient-ils ?

- Quinze.

- Ce n'est pas si mal lorsqu'on y pense. Les carreaux sont nos ennemis numéro un en ce moment.

- J'en ai conscience, mais il est temps de rendre une petite visite à ta petite copine, car si elle ne se calme pas Kyrell. Tu sais très bien qu'ils n'hésiteront pas à l'éliminer.

- Je m'occupe de Lia, tu sais qui s'en est pris à Andreas et à notre cargaison ?

- C'est Robert, leurs armuriers.

- Occupe-toi de lui. Raye-le de la surface de la terre. Tous les trèfles sont-ils rentrer à Londres ?

- Oui, d'ailleurs ils nous ont envoyé le corps d'Andreas, c'est totalement fait exprès. Elle y rajoute une petite note. « Un beau cadeau de la part de te blondir , les affaires reprennent... Ne te risque plus à me faire surveiller, sale petite merde de pique. »

Je souris intérieurement et observe mon ami, qui était complètement dépassé par la situation, Cornelia ne peux rien faire qui me surprenne. Je connais beaucoup trop bien cette jeune femme maintenant.
Pour le moment, je ne pouvais aller à Londres, nous devons attaquer la base des carreaux à nouveau et ceux tant que ce n'est ps fait je ne pourrais pas m'occuper des trèfles.

- Tu penses à quoi Kyrell ?

- Je ne peux la tuer, Max. Et je ne peux pas vous permettre de le faire également.

- Tu crois que nous ne le savons pas, en ce moment, tu as le choix Ky, soit vous vous mettez ensemble et nous nous vengeons de nos ennemis, soit vous vous faites la guerre entre vous jusqu'à ce que l'un de vous craque, et nous en ferons les frais.

- Je déteste cette femme.

- Nous allons faire du mal aux trèfles, mais Cornelia restera indemne, jusqu'à ce que tu donnes un ordre la concernant.

Il retourne à l'intérieur me laissant avec mes pensées, je me décide à appeler ma tante, qui d'ailleurs est la seule famille qu'il me reste.

- Bonjour mon chéri comment vas-tu ?

- Je vais bien tata et toi comment te portes-tu ?

- Je me sens plus tôt bien, Zack m'a dit que ton emmerdeuse d'ex-copine est revenue dans ta vie.

- Je finirai par couper la langue à Zack s'il n'arrête pas de te raconter ma vie.

- Tu sais à quel point il s'inquiète pour toi, d'ailleurs, je n'arrive pas à croire que tu aies couché avec un Alexander. C'est le plus beau clan qui existe, mais je t'assure qu'il n'y a rien de plus dur en plus de leur prendre leurs cartes, que de coucher avec eux.

- Ce n'est pas ma copine et je ne l'ai jamais défoncé contre un mur.

- À t'entendre parler, ce n'est pas l'envie qui te manque.

- Je ne t'appelle pas pour mes histoires de cul.

- C'est une histoire de cul alors d'être amoureux de la red card.

- JE NE SUIS PAS AMOUREUX D'ELLE. Elle est certes la véritable red card, mais je ne connais pas tous ses droits.

- Si les Alexander se lie entre eux et qu'il y a une réunion, ils ont pleins droits sur la récupération de l'ensemble des cartes si la red card n'a pas fait de délégation.

- Une délégation ? De quoi tu me parles ?

- Si elle donne toutes les cartes à quelqu'un, elle lui fait ainsi une délégation. Ainsi, elle fait de celui-ci sa red card jusqu'à ce qu'elle décide de retirer cette délégation. À ce que tu m'avais expliqué, elle t'avait laissé des cartes.

- Oui.

- Toutes les cartes ? Tous les quatre ?

- J'en avais déjà deux, elle m'a donné celui du trèfle et j'ai pu avoir celui des carreaux après qu'elle ait tiré sur mon père.

- Est-ce qu'elle t'a appelé ça red card ?

- Oui, répondis-je en inspirant profondément.

- Kyrell, elle a fait de toi sa red card, c'est à toi qu'appartient la délégation. Seigneur... Ky... cette fille... tu... putain... elle est amoureuse de toi... car jamais de toute l'histoire du système, un Alexander n'a fait une délégation. Sa mère ne l'aurait jamais fait, tout le monde savait que Lady Kate était très égoïste, manipulatrice et trompeuse, jamais, elle ne l'aurait fait.

Cornelia est manipulatrice et trompeuse. Mais j'étais sous le choc, je pensais simplement avoir le droit de regrouper ses cartes. Je ne pensais pas être moi-même une red card, la carte. Je comprends mieux pourquoi Zayed meurt d'envie de me tuer.

- Sauf qu'on m'a pris une de mes cartes.

- Et qui te l'a prise ?

- Zayed Alexander.

- Et bien tue-le et récupère-le, le dernier choix revient à la fille de Kate. Si elle se retire, tout sera à toi Kyrell, et après toutes ses années, nous n'aurons je l'espère plus de guerre.

- Bien, merci. Tuer Zayed faisait déjà partie de mes plans.

- Eh bien Kyrell Ares Vasilkova, la red card, ta mère aurait été si fière mon chéri.

- J'aurais voulu la sauver à temps.

- Tu l'as vengé, ton frère et ton père ne méritaient plus d'exister.

- Pour ça nous sommes bien d'accord.

- Que fais-tu ce week-end ?

- Je vais aller me disputer avec ma jolie blonde, et par chance réussir à faire qu'elle arrête ce stupide plan qu'elle a en tête.

- Es-tu heureux Ky ?

- Non, du moins pas encore.

- Je n'aurais jamais cru dire ça, mais cet Alexander a changé ta vie et ta personne Ky.

- Je suis toujours le même.

- Je le sais, mais lorsque tu parles d'elle, je ressens quelque chose, et cela fait si longtemps que je ne le ne l'avais pas ressenti.

- Quoi donc ?

- Je te sens en joie mon chéri. Mais je pense que tu le sais assez bien, les piques n'accepteront jamais que tu détruises la règle numéro 8. Es-tu prêt à tout sacrifier ?

- Non.

- Bien. Prends soin de toi Kyrell, nous nous verrons le mois prochain, je l'espère. Tâche de rester en vie.

- Tâche de ne pas te faire sauter par tous les espagnols sur ton bateau de croisière.

- Tu sais que la femme que je suis aime se faire plaisir.

Une semaine plus tard.

Londres, Angleterre.

00 h 47.

- Liz m'a fait savoir qu'elle allait en boîte de nuit ce soir avec Bella.

- Cette italienne a refait son come back ?

- Eh bien oui. Max tu nous rejoindras ?

- Oui, je renforcerai la garde avec deux de nos hommes, les cœurs intercepteront la drogue ce soir, nous allons éviter les problèmes.

- Bien.

- Kyrell ?

- Je t'écoute Maxwell.

- Règle le problème aujourd'hui avant que cela ne dégénère. Je ne me vois pas tuer Clyde et Jacob.

- Ils ont choisi leurs camps Max.

- Elle a aussi choisi son camp. Parle-lui, car si nous rentrons dans sa guerre, il n'y aura plus de système et j'ai l'impression que c'est ce qu'elle veut.

Je hoche la tête et entre dans ma voiture. Zachary et Fineas se mettent à l'avant. Notre voiture se gare dix minutes plus tard dans le parking de la boîte de nuit.

- Entrons par l'arrière.

Zachary entre, suivit de Fin, Liz avait dit être dans un coin VIP, pour ne pas être dérangée.

J'allume ma cigarette et reste dehors le tant de fumer , une fois ma cigarette au bout, j'entre à l'intérieur de la boîte et regarde les gens autour de la piste former un cercle autour de quelqu'un. Plus j'avance, plus j'ai l'impression que c'est irréel. Je découvre cette jeune femme en robe noire, si courte qu'il ne faudra vraiment pas qu'elle se baisse, ses talons haut, et ce port jarretelle autour de sa cuisse. Je devine assez aisément la présence d'une arme sur celle-ci. Son tatouage des cartes parfaitement représenté, mais lorsqu'elle tourne le dos, ma queue est parfaitement en accord avec son dos nue. Je pourrais la baiser sur place sans avoir à retirer quoi que ce soit comme vêtements.

Ce club était privée car au troisième étage se renfermait des chambres, je pense que c'était le choix de Liz pour s'envoyer en l'air avec mon meilleur ami. Mon regard retourne sur cette beauté qui me coupe le souffle, son sourire éclairé son visage. Mais le choc de cette soirée furent ses cheveux, elle avait coupé ses boucles d'or. Et remplacer son chignon par des cheveux plaquer en arrière son rouge à lèvre lui donner un air si sexy, putain de Cornelia.

Un homme se rapproche d'elle et pose sa main sur sa hanche touchant par la même occasion sa peau laiteuse qui elle m'appartient à la même occasion. Elle se frotte contre lui lentement, putain ses hanches vont m'achever, elle danse si bien que j'en ai le souffle coupé. Je m'avance vers elle et agrippe son bras afin qu'elle cesse tout geste.

- C'est une blague.

Elle regarde ma main et relève progressivement les yeux jusqu'à moi. Un sourire se dessine sur ses lèvres. Puis, elle retire sa main de la mienne avant de coller à ce connard à nouveau.

- Putain vous allez nous laisser danser mec ? Vous vous prenez pour qui ?

- Je ne voudrais pas tuer ce type ici Cornelia suis-moi de suite.

- Vous n'avez pas vu qu'elle ne voulait pas vous suivre ?

- Cornelia...

- Je reste avec lui Kyrell, va te retrouver une autre activité.

- Mec, elle ne veut pas de toi.

Je ne regardais même pas cet imbécile, juste cette femme qui me fait perdre la tête. Je vais tuer cet homme.

- Putain de Cornelia Alexander quand va-tu comprendre que tu es mienne ?

Avant qu'elle ne réponde un seul mot,j'agrippe sa nuque et là dégage des bras de cet homme. Je relève les yeux sur Max, avant de hocher la tête.

- Relâchez-la tout de suite.

- Vous voulez que nous en parlions dehors ?

- Mec, je vous botterai le cul dès que nous mettrons un pied dehors.

Je souris et regarde Lia qui elle cherchait encore à se dégager de ma prise.

J'attire Lia vers l'extérieur suivit de cet imbécile.

- NON, MAIS TU TE PRENDS POUR QUI KYRELL ?

- Pour ton homme.

Avant qu'on arrive à la sortie, je sors mon arme pour lui tirer une balle dans la tête à côté des escaliers de la sortie de secours, Max le rattrape au même moment. Elle met sa main sur sa bouche , soi-disant être sous le choc. Quelle putain de comédienne !

- Brûle-moi ce corps Max.

Il le récupère et prend mon silencieux en même temps. Je me retourne vers elle et la plaque contre le mur.

- Tu es prête à discuter ?

- Kyrell, tu crois que je suis ta chose ?

- Non, tu es mienne. Si je te revois avec un connard qui qu'il soit je le tuerai, aujourd'hui, je l'ai ramené dans un coin avec lequel personne ne nous verrait, la prochaine fois, ce sera au milieu de la piste compris ?

- Non ! PUTAIN TU ME VEUX QUOI ? IL N'Y A PLUS RIEN QUI EXISTE ENTRE NOUS.

- ET QUI A DÉCRÉTER DE CELA ?

- Moi, PUTAIN JE N'APPARTIENS PAS. TU VEUX QUE JE TE RAPPELLE LA FAÇON DONT TU M'AS TRAITÉ EN RUSSIE.

- Tu es à moi Lia, que cela te plaise ou non.

Elle me repousse et se décolle du mur pour me faire face, mais je ne la laisse pas finir avant de la prendre par la gorge.

- POURQUOI AS-TU TUER ANDREAS ? QUE FOUS TU A LONDRES ? ET BORDEL DE MERDE POURQUOI ES-TU REDEVENUE UN TRÈFLE ?

- NE ME CRIE PAS DESSUS, JE N'AI PAS D'EXPLICATIONS À TE DONNER. TOI ET MOI ON N'EXISTE PLUS ET TU LE
SAIS, C'EST FINI.

- ÇA NE SERA JAMAIS FINI.

- TU N'AS PAS LE DROIT DE ME GARDER SOUS TA COUPE KYRELL, JE NE SUIS PAS TA PUTAIN, QUE TU RÉCUPÈRES QUAND TU EN As ENVIE.

-BORDEL JE NE TE GARDE PAS SOUS MA COUPE, TU DEVRAIS ÊTRE MORTE PUTAIN POUR T'EN ÊTRE PRIS À MON HOMME.

- JE N'EN AI QUE FAIRE D'ANDREAS, IL EST MORT ET APRÈS ? TU VAS ME FAIRE QUOI KY ? TU NE VEUX PAS ME FOUTRE LA PAIX, CONTINUE D'ÊTRE EN GUERRE AVEC MOI.

- Je ne peux pas te parler ici.

- Je ne t'inviterai pas chez moi.

- Lia, il faut vraiment que l'on discute putain.

- Non. Je vais retourner sur cette piste danser avec tout les hommes de la salle et rentrer avec quelqu'un qui me fera l'amour toute la nuit.

- Tu n'aimes pas ces hommes, et tu n'as pas envie qu'on te fasse l'amour, tu veux être baisé, d'une façon torride , tu veux que l'on te caresse la fleur, tu veux être retourné, empaler, soulever, tu désires sentir une bite tressauter en toi, tu désires hurler de plaisir, tu veux jouir, tu souhaites que je te baise, et ce, depuis que nous nous sommes rencontrés et moi aussi.

Elle devient toute rouge, ses yeux m'observait comme si elle avale chaque mot qui quittait mes lèvres.

- Je désire dix minutes.

- Non.

- Lia, c'est vraiment important.

- Non, je n'ai pas envie. Mes hommes ont pour ordres de tuer tous piques présents à Londres.

- Lia ne me fait pas entrer en guerre avec toi, car tu ne vas pas aimer ce que tu verras.

- Je n'en ai plus rien à foutre. Et je n'ai plus envie de te parler.

J'ouvre la porte et l'attire avec moi pour que nous sortions de cette boîte de nuit. Je vois mieux son visage sous la lumière.

- Dix minutes. Et après si tu le souhaites, nous ne nous parlerons plus. Ton appartement est à cinq minutes d'ici.

Elle ferme les yeux et les rouvre avance répondre.

- Dix minutes. Et je te fous dehors.

Elle avance en marchant rapidement alors que j'essayais de la suivre. Nous traversons la route séparément même si elle avançait sur le trottoir, j'avance rapidement vers elle et lui mets ma veste par-dessus les épaules.

- Retire cette saleté Kyrell.

- Non.

Elle me jette ma veste et ouvre la porte de son appartement. J'entre et observe autour de moi. Il était magnifique, je l'ai longtemps imaginé habiter dans un endroit pareil, elle avait choisi un nouvel appartement, mais ce qu'elle ne savait pas, c'était que j'étais son voisin de palier.
Mon hôtel était certes à dix minutes. Mais j'avais acheté cet appartement dès qu'Andreas m'avait fait savoir qu'elle, était en train de déménager dans ce bâtiment.

- Tes dix minutes ont commencé dès que tu as franchi la porte.

- Je vais te poser une question, lorsque tu m'as donné tes cartes cette nuit-là à Dublin, savais-tu que tu faisais la une délégation ?

- Non. Je l'ai su lorsque j'ai retrouvé la mémoire, mon oncle m'avait expliqué tout le système de carte quand j'étais encore Lady Kate.

- Tu sais alors ce que tu as fait de moi.

- Oui, je le sais Kyrell.

- Et tu n'as pas cru nécessaire de me le dire ?

- Non, je n'en avais pas envie.

Elle se fout de ma gueule.

- Tu as fait de moi ta red card, Lia, non mais qu'est-ce qui ne va pas bien chez toi ?

- Kyrell, il te reste sept minutes.

- Je ne sais pas à quoi tu joues, mais il faut que tu arrêtes.

- Je veux quitter ce système. Et si pour cela il faut que je rentre en guerre je le ferai.

- Mais les piques ne t'ont absolument rien fait à ce que je sache.

- Le chef des piques si.

- Qu'est-ce que je t'ai fait ?

- Non, mais tu rigoles, Kyrell après tout ce qu'il y'a eu entre nous, tu me demandes encore ce que tu m'as fait ?

- Si tu déclenches cette guerre, je devrais te faire tuer Lia.

- Eh bien, il était temps, redonne-moi à la mer et ne tombe pas en dépression cette fois-ci.

- De quelle dépression tu me parles ?

- Tu sais ce que je déteste le plus chez toi ? Tu me donnes de l'espoir, c'est la pires choses que tu puisses me faire. Tu m'embrasses, tu me prends dans tes bras, tu me suis partout où je vais, tu surveilles mes arrières, tu veux me tuer, mais ça fait un an et demi que ça traîne, tu me haïs, mais tu me désires. Tu ne sais pas ce que tu veux Kyrell et tu me fais perdre du temps, de l'énergie et de l'amour-propre. Tu ne peux être le jour et la nuit avec moi, c'est soit tu me veux, soit tu ne me veux pas. Soit, nous devenons ennemis par intermittence et amant de temps en temps. Soit, nous nous faisons la guerre et je gagnerai, mais ça je pense que tu le sais déjà, car sinon tu ne serais pas là. Kyrell dit moi ce que tu veux de moi.

- Lia...

- C'est ce que je disais, tu ne sais pas. Et je ne suis pas ton jouet, ni ta chose, je ne suis pas à toi. Dégage de chez moi maintenant. Ton temps c'est écoulé.

Je l'observe sans arriver à dire un seul mot énormément de choses me venait en tête, j'avais l'impression d'être au bout du bout. J'aurai tout essayé, mais je ne peux me défaire d'elle.

- Je t'ai demandé de partir. Tu ne veux pas de moi. Tu aimes l'idée de moi. Mais sinon tu n'as rien d'autre à m'offrir, alors va-t'en et sache que cette guerre, je la ferai avec ou sans toi. Tu me donnes ce putain d'espoir, pour finir à chaque fois par partir.

- Je te crois.

- C'est trop tard. Dégage de chez moi Kyrell. Si tu ne veux pas que je finisse par te tuer dans mon salon.

- Je te crois Cornelia.

- Je m'en fiche et puis libère l'appartement d'à côté. Arrête d'acheter les endroits où je vais, arrête d'acheter mes tableaux, arrête de revenir dans ma vie.

Elle savait pour l'appartement, mais comment a-t-elle su ?

- Tu crois que je suis stupide, Kyrell ? Toute ma vie est contrôlée, tu crois vraiment que cet appartement aurait pu être acheté sans que je cherche à découvrir qui serai mes nouveaux voisins ? C'est fini notre histoire, sort de ma vie et de mon appartement.

- Notre histoire ne sera jamais finies Cornelia.

Elle se dirige vers la porte pour l'ouvrir, à cet instant, je ne pouvais plus vivre dans l'ignorance.

Un pique n'a pas respecté la règle numéro 8.
Un pique est tombé amoureux d'un trèfle et ceux dès le jour de leur rencontre.

Son regard bleu fuyait le mien, mais il me fallait lui dire . Il me fallait trouver les bons mots, il me fallait lui dire que cet espoir était réel. Qu'elle était mienne, car pour moi, je n'appartenais qu'à elle. Corps et âme.

Je me place en face d'elle, et observe son visage. Seigneur, comment ai-je pu être aussi aveugle ?

- Ne reviens plus jamais, chez moi. Je t'en prie sort de ma vie. Continue de m'appeler trèfle et je t'appellerai pique, continue de m'ignorer, continue de me détester.

Ses mains tremblent et elle fuit mon regard alors que les miens réalisaient chaque mot qui quittait douloureusement ses lèvres.

- Je t'ai détesté Lia, pendant des mois, et des mois, je t'ai haï, je t'en ai voulu , durant longtemps, pour différentes choses. Je te déteste en ce moment de me faire faire quelque chose que j'avais banni dans ma vie. Je te déteste d'avoir fait de moi un homme pareil. Je te haïs de ne pas me laisser une seule respiration lorsque je suis face à toi.

Elle relève les yeux et me fixe enfin, putain ses yeux pouvaient changer mon monde.

- Je te déteste aussi Ares. Je suis devenue l'objet de ta haine, les supplices de ton cœur et la souffrance de ta vie.

Elle me tourne le dos et passe une main dans ses cheveux.

- Tu es ma red card depuis cette nuit dans cette boîte de nuit. Tu es celle qui portait une robe blanche immaculée, que j'ai sali avec mes démons. Tu es celle pour qui j'ai envie de me battre jusqu'à la fin de ma vie. Tu es ma carte et ma porteuse, Cornelia, j'essaye de faire vivre l'espoir en toi, car tu es le mien. L'espoir d'une nouvelle vie, l'espoir d'être sauvée de ses flammes que j'ai moi-même allumer. Je te suis partout où tu vas, parce que tous mes désirs, mes plaisirs, ma haine et mon amour sont pour toi.

Je m'approche d'elle et la retourne afin qu'elle me fixe dans les yeux.

- Je suis tombée pour une intouchable. Je suis tombée amoureux de mon interdit. Je veux que tu comprennes, que chaque partie de mon être te réclame. Quelle pire torture pour moi que d'être tombé amoureux de la femme qui à participé à la mort de ma mère ?

Une larme coule sur sa joue et elle l'efface d'un revers de main.

- Mais la vraie tortue est de n'est pas être avec toi. Comprend ma red card, car j'ai une confession à te faire, un pique est tombé amoureux d'un trèfle.

Elle sourit et ses larmes inondent ses joues.

- Nous ne nous méritons pas.

- Je ne te mérite pas ma Lady.

- De quel trèfle s'agit-il ?

- Une certaine Kate Cornelia Alexander,

- Je pense porter le même prénom, peut-être cette femme existe-t-elle pour toi.

- Oui et j'existe pour elle. Je t'aime trèfle.

Elle m'attire contre elle et écrase ses lèvres contre les miennes. Après toutes ses années de souffrance et de tortures, nos deux âmes se retrouvent à travers, nos armes, nos miroirs, nos tableaux, notre amour. Ma chère et tendre Lady Alexander.

Alorss ❤️ vos avis ?

Bon demi week end






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