Lorsque Harry se réveilla à une heure plutôt tardive le premier janvier, c'était presque comme s'il était de retour à l'université: il était nu, le dos pressé contre le mur, son bras droit engourdi à cause de Louis qui l'utilisait comme oreiller. Lorsqu'il ouvrit un œil, il trouva la chambre beaucoup trop lumineuse: il avait la tête qui tournait, la bouche sèche et l'estomac qui gargouillait. Il ne se rappelait pas vraiment comment la nuit - ou le matin, supposait-il - avait fini, il savait seulement que ça impliquait être complètement nu.

Il voulut se rendormir mais à la minute où il se tourna pour entourer Louis, ce fut comme s'il avait perturbé l'équilibre dans son estomac car il eut la nausée. Il essaya de l'ignorer, enfouit sa tête dans l'épaule de Louis et ferma les yeux, mais ce n'était pas mieux, ça allait de pire en pire. Tout en grognant, il se redressa sur le lit, légèrement confus au fait que Niall était à l'autre bout du lit avec une moustache dessinée sur le visage. Il passa entre les silhouettes endormies de ses amis et se mit à courir dans les escaliers pour finalement arriver aux toilettes juste à temps pour vomir un horrible mélange de Doritos et de tequila.

Il tira la chasse et appuya sa tête contre la porcelaine froide de la cuvette, se disant comme résolution de ne jamais reboire (ou de laisser ses amis le convaincre de boire autant). Il n'eut pas l'énergie ou la confiance en son estomac nécessaire pour se relever, et il dut se rendormir comme ça car il se réveilla plus tard avec des mains froides le prenant sous les aisselles pour le mettre dans une position assise, lui mettant un verre d'eau entre les mains.

"Salut," dit-il en prenant l'eau tandis que Louis entoura ses bras autour de son torse pour le relever complètement.

"Oh, t'es conscient, c'est bien. Putain, t'es lourd." Il remit Harry contre ses cuisses, tous les deux appuyés contre la baignoire, une des mains de Louis dégageant une mèche bouclée de Harry de son front, puis il embrassa son épaule pendant qu'il buvait son verre d'eau. "Tu te sens bien ?"

"Je suis super mal," dit Harry en se reglissant dans l'étreinte de Louis et posant son verre au sol. Louis reposa sa tête contre celle de Harry, les doigts s'emmêlant dans ses cheveux. "Merci pour l'eau. Ça va un peu mieux."

"Fais tout sortir avant de retourner te coucher, et les matins seront toujours meilleurs."

"C'est dégueulasse," dit-il avant d'ajouter, "mais je me sens assez dégueulasse là, donc..."

"Ça va aller. Je vais te mettre un gant de toilette humide pour te rafraîchir, mais ton corps de girafe me bloque un peu."

Harry rit doucement, enfouissant son nez dans le cou de Louis. "Comme t'es gentil."

"Je le suis toujours."

Ils restèrent assis comme ça encore un petit moment, les doigts de Louis caressant son crâne. Il se sentait vraiment mal, mais c'était beaucoup mieux avec Louis à ses côtés. Son petit-ami.

"On a été ensemble pendant un an," dit niaisement Harry, les yeux toujours fermés. Louis ricana.

"J'y revois comme si c'était hier, mon amour."

Harry rigola tellement qu'il se demanda s'il n'allait pas revomir. "Oh mon dieu. Je t'aime."

"Mm." Louis sourit contre son front. "Je t'aime aussi. Tellement. Je dois reconnaître que je peux être capable de te supporter encore une année."

"Promesses, promesses," dit Harry en bougeant un peu, "on peut retourner dans le lit ?"

"Bien sûr." Louis le lâcha et se remit sur pieds, sa tête tournant, puis il se regarda dans le miroir. Ce n'était pas une belle vue. Il avait un suçon dans le cou, et pas celui que tu pouvais faire passer pour un bleu ou un mauvais jeu de lumières. Louis lui sourit dans le miroir, c'était la première fois de la journée qu'il voyait à quoi il ressemblait: il avait les cheveux ébouriffés mais avait l'air joyeux, ses yeux étaient bouffis mais ils se plissaient toujours lorsqu'il rigolait.

"Oooh, je t'ai pas raté," sourit-il en pressant son pouce contre le suçon. Harry sentit un élan d'excitation incontrôlable à la douleur qu'il ressentit.

"Il faudra que je te rende la pareille plus tard."

"Promesses, promesses," imita Louis avant de poser ses mains sur les hanches de Harry et de gentiment le diriger hors de la pièce. Il y laissa ses mains pendant toute la montée des escaliers, puis Harry attrapa une de ses mains et entremêla leurs doigts tout en retournant dans la chambre de Louis. Pendant leur absence, Niall avait roulé au milieu du lit et quelqu'un - probablement Liam - ronflait dans un coin.

"Bouge, connard," dit Louis en passant ses bras sous Niall pour le faire rouler, avant de sauter dans le lit. Niall bougea et grogna alors que Harry suivait Louis, se faufilant contre le torse de Louis, ce dernier passant son bras autour de ses épaules.

"Putain mais il s'est passé quoi hier soir ?"

"Bonne question, Neil, mais je vais te demander de garder cette question pour plus tard, parce que je veux me rendormir là," dit Louis, serrant Harry plus fort. Il sourit contre son torse, remplit de bonheur bien qu'il se sentait encore un peu malade, que sa tête cognait et qu'il avait le torse collant à cause de la tequila.

"Oh mon dieu, vous êtes à poil ? Vous l'avez pas fait pendant que je dormais, hein ?"

"Non," marmonna Harry, "mais on va peut-être le faire si tu restes plus longtemps, par contre."

Il entendit des grognements dans la pièce - apparemment tout le monde n'était pas si endormit qu'il le pensait - et un oreiller atterrit dans son dos.

"C'est beaucoup trop tôt pour moi pour voir ta bite, Harry," dit Leigh-Anne, avant d'ajouter, "encore."

"La nudité est la liberté," murmura Harry contre le torse de Louis, et juste avant qu'il ne se rendorme, il entendit Louis dire, "si un d'entre vous commence à empêcher mon petit-ami d'être nu à n'importe quelle opportunité, il va falloir que je commence à remettre notre amitié en question."

Ils passèrent la majeure partie de la journée à dormir: tout le monde disparut au compte-gouttes pendant la journée jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Louis et Harry. Ils firent des pâtes et s'embrassèrent et traînèrent sur le canapé en survêtement et veste, les assiettes vides posées sur la table basse, Louis monta sur Harry et l'embrassa jusqu'à ce qu'il n'en puisse plus. Puis ils retournèrent dans le lit vers vingt heures, une fois leurs gueules de bois respectives avaient disparu - ils avaient fait une bataille de boules de neige violente et rapide, leur rappelant la veille. Harry enleva rapidement leurs habits, remontant la couverture au dessus d'eux alors qu'il s'installait entre les jambes de Louis, les bras accrochés à ses cuisses et les remontant pour s'enrouler à sa taille pendant qu'il faisait un suçon sur la peau douce de l'intérieur de son bras.

"Harry," haleta Louis, les joues roses et sans souffle, sa mèche retombait sur ses yeux alors qu'il faisait glisser une main sur le corps de Harry, l'autre emmêlée dans ses boucles. Harry resserra ses cuisses, les dents mordillant sa peau rougie, lorsque Louis dit, "Harry, tu veux - oh - tu veux me prendre, bébé ?"

Harry ferma brièvement les yeux et se lécha les lèvres. "Bien sûr que je veux."

"Parce que, enfin," Louis se mordit les lèvres lorsque Harry remonta ses cuisses plus près de son torse, et Harry adorait sentir ses muscles se tendre, "ce dernier semestre j'y ai énormément pensé - genre, tout le temps, tu vois ? Et-"

"T'as pas à t'expliquer," dit Harry en déposant un baiser sur ses lèvres avant de rencontrer le regard de Louis. "Juste, enfin, parle-moi en même temps, d'accord ? Je veux pas être nul."

Louis se redressa, pressant son visage contre sa joue et embrassa son oreille. "Oui, bébé. Je vais le faire."

Ils s'embrassèrent pendant un moment après ça: Harry était légèrement tendu et il savait que Louis essayait de le détendre, mais il se sentait tellement rempli d'amour. Il sentit Louis attraper son poignet, le regardant avec la bouche entrouverte tandis qu'il mettait du lubrifiant sur ses doigts, passant sa main libre dans les cheveux de Harry, "prend ton temps, ça me dérange pas. Mais juste un, d'abord."

Harry ferma les yeux et pressa son front contre l'épaule de Louis tout en dirigeant sa main lubrifiée entre les jambes de Louis, les phalanges frottant son érection par la même occasion, il était impressionné d'à quel point il était déjà dur. Son bras libre était à côté de la tête de Louis, le coude posé sur le matelas tandis que ses doigts passaient dans ses cheveux. Il entendit un petit halètement lorsque son majeur tournait autour de son entrée avant d'y pénétrer. C'était vraiment différent par rapport à une fille, il adorait la façon dont ça rendait Louis si sensible lorsqu'il y entra un troisième: pas de mot, juste des petits gémissements et des frissons, se tenant au dos de Harry tout en faisant bouger son bassin.

"C'est bon ?" Demanda Harry en embrassant sa clavicule. La respiration de Louis était tremblante.

"Ouais, bon, tes doigts, Harry - ils sont trop - bébé, trop bon, si tu-" Il fit une pause, avalant difficilement, Harry suçotait sa peau sur son torse en pliant un peu son poignet, changeant l'angle, "juste - si tu vas un peu plus profond, juste un peu - oh, oh," ses muscles tremblaient, sa respiration était saccadée, et Harry sentait son membre durcir encore plus lorsqu'il sentait les ongles de Louis griffer son dos.

"Comme ça ?" Murmura Harry, en enfonçant encore un peu ses doigts. Louis se libéra de liquide pré-éjaculatoire entre eux.

"Ouais, ça, je suis carrément - je crois que tu peux y aller maintenant, Harry, oh-" Il laissa échapper un gémissement lorsque Harry toucha une nouvelle fois sa prostate, avant de lentement retirer ses doigts, s'asseyant pendant que Louis ouvrait le préservatif et le lui mit, leurs bouches se rencontrant en un baiser chaud et langoureux. Puis Louis lui remit du lubrifiant, le branlant doucement en le faisant.

"Lou," haleta Harry, le bras qui supportait son poids tremblait, son autre main glissa lorsqu'il essaya d'attraper la taille de Louis, "Lou, je vais pas tenir, tu dois - arrêter-"

Louis mordit sa mâchoire après avoir lâché son pénis, les bras entourés autour de la nuque de Harry puis mordit le suçon déjà formé de la nuit précédente.

"Lou," dit-il une nouvelle fois, le corps entier tremblant en se remettant correctement, il regarda Louis balancer sa tête en arrière, Harry posa la sienne sur le torse de Louis. "Lou, dis-moi si - je vais trop vite-"

"Ça va," haleta Louis en croisant ses pieds dans le dos de Harry afin de le rapprocher. Harry ne pouvait s'empêcher de s'avancer, la bouche collée au torse de Louis alors qu'il haletait, attendant que Louis se mette correctement.

"C'est bon ?"

"Oui, oui, c'est bon," dit Louis en riant doucement. "Allez Harry, vas-y, je peux le supporter, je veux juste que tu - me prennes-"

Harry gémit contre sa peau à l'entente de sa voix si désespérée et demandeuse, et avec le désir qui s'emparait de lui, il fit ce qu'il lui était demandé: il attrapa les cuisses de Louis en le pénétrant, les seuls sons étaient le bruit de leur peau qui s'entrechoquait et les gémissements de Louis, ses mains s'accrochant à ses propres cheveux lorsqu'il se courbait. C'était la chose la plus excitante que Harry ait vu, et son orgasme le prit par surprise après seulement une minute; il fit autant de vas et vient que possible pendant sa vague de plaisir, mais il n'était pas surhumain et il dut s'arrêter quand ça commençait à devenir inconfortable, frustré par lui-même tandis qu'il se laissait tomber sur Louis, son pénis toujours dur entre eux.

"Désolé," marmonna-t-il contre sa peau, entendant le souffle de Louis se ralentir peu à peu lorsqu'il bougea son bassin pour se retirer.

"C'est pas grave," dit Louis, caressant ses cheveux alors que Harry retirait le préservatif avant de le mettre dans un mouchoir et de le jeter à la poubelle. Lorsqu'il revint dans le lit, Louis était en train de se masturber mais Harry enleva sa main, s'installa entre ses jambes et écarta ses cuisses, car il ne pouvait pas laisser son petit-ami avec une érection pareille et insatisfait. Ça serait méchant.

"Dis-moi si tu veux pas le faire," dit-il avant de remettre du lubrifiant sur sa main et d'y entrer trois doigts. Louis recouvra ses yeux de son bras et releva ses hanches lorsque Harry attrapa son érection avec sa main libre, léchant toute sa longueur avant de la lâcher. C'était une sorte de challenge d'essayer de le sucer et d'atteindre sa prostate avec ses doigts en même temps - encore plus avec son cerveau qui était encore à moitié endormi après l'orgasme - mais il ne dut pas attendre longtemps avant que Louis ne passe une main autour de son cou, entremêlant ses doigts dans ses boucles tout en gémissant, "Harry, putain, je vais venir."

Il avala autant qu'il le put mais il finit tout de même avec de la substance blanchâtre sur le menton, du lubrifiant partout sur la main, les cuisses de Louis et les draps. Il était transpirant et dégoûtant mais Louis l'entraîna quand même dans un câlin, les bras serrés autour de sa nuque tandis que Harry se laissait de nouveau tomber sur Louis.

"Désolé," marmonna Harry, un doigt dessinant des petits cercles sur les côtes de Louis. "T'es trop beau, je viens toujours trop vite."

"Je suppose qu'on devra juste beaucoup pratiquer, alors," dit Louis en embrassant le sommet de sa tête et retirant les cheveux de son front. "C'était bien quand même. Tes mains sont vraiment à un niveau au dessus. Vraiment, vraiment bien."

"Je me sens tout collant," murmura Harry après un moment. Louis rit, le torse tremblant sous lui.

"Ouais, moi aussi. Viens, on va se doucher."

"J'ai pris beaucoup trop de douches chez toi," dit-il niaisement, grognant lorsque Louis se dégagea de son torse, mais il ne se plaignit pas plus lorsque Louis rentra avec lui, lui lavant le dos, les épaules et les cheveux.

C'était parfait, juste parfait, et il embrassa tendrement la peau de Louis après qu'il se soit endormi, restant éveillé autant qu'il le pouvait pour mettre de côté la chose inévitable qui était de rentrer à la maison.

"Oh mon dieu," dit Gemma lorsqu'il passa la porte le lendemain. "Regarde-toi."

Harry lui sourit simplement, toujours ivre d'amour et étourdi, tellement qu'il n'aurait sûrement pas dû conduire; c'était un miracle qu'il soit arrivé à la maison en un seul morceau.

"Petit-ami ?" Demanda-t-elle lorsqu'il ferma la porte. Harry hocha la tête.

"Ouais. Petit-ami."

Gemma roula des yeux, mais le serra fort dans ses bras.

La dernière semaine des vacances passa trop rapidement: il skypa avec Louis tous les jours, passa quelques soirées au pub avec ses amis d'école avant qu'ils ne se dispersent de nouveau dans le pays, et passa sa dernière nuit à la maison devant le feu avec le chat sur ses genoux, jouant au Scrabble avec sa mère, Robin et Gemma.

Il n'avait pas ouvert une seule fois son agenda, se promettant qu'il allait replonger dans les révisions dès qu'il retournerait à l'université. Cependant, il avait dit à sa mère qu'il s'enfermait dans sa chambre pour réviser toute la journée: ce n'était pas vrai du tout, car la plupart de ce temps s'avérait être du sexe par téléphone, qui se terminait souvent par un Louis hystérique et un Harry rougit d'embarras de la tête aux pieds, du sperme étalé sur son torse, mordant son poignet pour s'empêcher de crier lorsqu'il atteignait l'orgasme sous les instructions de Louis.

Louis lui dit qu'il reviendrait à l'université quelques jours avant la rentrée pour commencer ses révisions, mais Harry ne pouvait pas y aller avant dimanche donc il devrait attendre pendant que Louis le chauffait en lui disant ce qu'ils pourraient faire s'il était à Manchester. Il ne put partir aussi rapidement qu'il l'aurait voulu le dimanche après-midi, faisant sa mère lever les yeux au ciel et Gemma imita un vomissement: c'était l'heure la plus longue de sa vie, et lorsqu'il envoya un message à Louis disant presque là il obtenu une réponse presque immédiatement, génial je suis trop pressé de t'avoir enfin en moi, c'est jamais pareil quand je me doigte xxx

Il rougit mais sa mère ne remarqua pas tandis qu'il se réajustait dans son jean, répondant tu vas me rendre dur dans la voiture de ma mère. Il attendit quelques secondes avant de recevoir une réponse de Louis. C'était un mms et c'était-

Harry verrouilla rapidement son téléphone et le fourra dans sa poche, croisant ses jambes et se tournant vers la fenêtre pour que sa mère ne voit pas à quel point il était excité. Heureusement, le chauffage était à fond donc il pouvait un peu le masquer.

Ils se dirent rapidement au revoir lorsqu'ils arrivèrent aux résidences: il attrapa son sac et se dirigea vers l'appartement, ayant en tête de lâcher ses affaires et d'aller directement chez Louis, mais dès qu'il chercha ses clés dans sa poche, la porte de Perrie s'ouvrit et elle demanda, "Louis rentre ce soir ?"

Harry fronça les sourcils et laissa tomber son sac. "Hum. Je suis pas sûr. Je pensais aller chez lui. Pourquoi ?"

"Bah, tout le monde devait rentrer ce soir et je veux qu'on soit tous ensemble pour voir les maisons pour l'année prochaine. Donc je pense qu'il devrait plutôt venir ici. Mais ne vous enfermez pas dans ta chambre," dit-elle en faisant bouger ses sourcils. Harry plissa les yeux. Il n'en pouvait plus et n'attendait qu'une chose, c'était de reposer ses mains sur Louis, même après seulement une semaine de séparation.

"Comme si Zayn et toi n'aviez pas passés le dernier semestre que tous les deux," dit-il en mettant enfin sa clé dans la serrure. "Et bonjour, au fait."

Après ça, il eut un câlin et Liam, Jade et Leigh-Anne apparurent de leur chambre, donc au lieu d'aller à l'appartement de Louis, Harry les rejoignit pour boire un thé et parler dans la cuisine, envoyant un message à Louis disant viens plutôt chez nous ? .xxx et ne regarda pas son portable au cas où il aurait une nouvelle photo de l'érection de Louis.

Il arriva une demie heure plus tard, appelant Harry pour lui ouvrir, et lorsqu'il ouvrit la porte de l'appartement et le vit là, vêtu d'un survêtement et d'un bonnet, un sac accroché à une épaule, il lui fallut faire un effort énorme pour ne pas l'emmener dans sa chambre et n'en ressortir que le lendemain.

"Salut bébé," dit Louis en souriant lorsque Harry l'entraîna pour un baiser et un câlin, enfouissant son visage dans son cou et respirant son odeur. Louis passa un bras autour de son cou et embrassa son épaule. "Tu m'as manqué."

"Tu m'as manqué aussi." Il prolongea encore le câlin avant de sentir un courant d'air dans son dos qui le fit frissonner. Il attrapa la main de Louis et ferma la porte derrière lui. "C'est quoi ce sac ?"

"Je reviens ici," dit Louis, l'espoir grandissant dans la poitrine de Harry alors qu'il lui souriait. "Nan, je déconne. C'est la première séance d'entraînement du semestre demain, je trouvais que ça serait plus simple si j'y allais d'ici. Et j'avais besoin d'un endroit pour mettre mes livres."

"Tes livres ?" Harry le laissa entrer dans sa chambre pour qu'il puisse se débarrasser de ses affaires. Louis lui donna un coup dans la hanche et fit la moue.

"Oui, mes livres, ça serait assez dur de réviser sans, Curly."

"Intelligent, bébé," murmura Harry en lui donnant le bisou qu'il attendait tant, et il était sur le point de fermer la porte lorsque Niall sortit de sa chambre et se racla bruyamment la gorge.

"Oh. On se revoit tous, débilos. Gardez ça pour plus tard."

Harry lui fit un doigt d'honneur, Louis sourit et l'entraîna dans la cuisine, commençant une longue tournée de salut chérie et comment tu vas, avant que tout le monde soit enfin réuni dans la cuisine, même Zayn, qui s'installa joyeusement sur les cuisses de Perrie. Elle entoura ses mains autour de lui comme si de rien n'était.

"J'ai fait passer un mot sous la porte de Mystery Dave," lâcha Perrie, en entremêlant ses doigts contre le ventre de Zayn tandis qu'il ouvrait un sachet de chips à la crevette et le faisait tourner. "Mais il a jamais répondu. Donc..."

"T'allais pas sérieusement nous proposer de passer encore une année avec l'homme invisible, pas vrai ?" Demanda Louis, une main posée sur la cuisse de Harry. Harry prit le sachet des mains de Zayn et commença à en manger, incroyablement heureux d'avoir de nouveau Louis à ses côtés.

Perrie tira la langue à Louis. "C'était la bonne chose à faire. Enfin bref, j'ai regardé la liste que l'université nous a passée-"

Jade sortit son ordinateur et ils regardèrent ensemble quelques maisons, bien qu'aucune d'elles ne les intéressaient: Louis la voulait pas chère et s'en fichait d'à quoi elle ressemblait, mais Jesy voulait quelque chose qui ne faisait pas tout pourri et qui était à moitié décent, et par-dessus tout, ils n'arrivaient pas à savoir de combien de chambres ils avaient besoin.

"Donc, je cherche neuf chambres-" commença Perrie.

Harry fronça les sourcils et l'interrompit, "mais on en a besoin que de sept, non ? Si Lou et moi et toi et Zayn on partage-"

"Non, non, non, attends," dit Niall de l'autre bout de la table, "ça serait pas juste, vous payerez que la moitié ! Et vous faites quoi si quelque chose va mal entre vous ? Je dis pas que ça va arriver mais-"

"C'est vrai, mec," dit Liam, "je reconnais que si quelque chose arrivait entre ces couples, je suis pas sûr qu'on voudrait vivre dans cette maison, avec des chambres supplémentaires ou pas."

"Je pense pas que Harry et moi avons besoin de deux chambres," dit Louis d'un air satisfait. "On a vécu ensemble pendant toute l'année, même avant qu'on soit ensemble."

"Ouais, et regarde comment ça s'est terminé à la fin," dit Jesy en croisant ses bras en fronçant les sourcils. "Peut-être qu'on devrait prendre huit chambres, hum, juste au cas où... Et on divise le loyer pour que tout le monde paye pareil."

"Mais c'est trop compliqué," se plaignit Louis.

"Il faut juste ajouter et diviser," répondit Leigh-Anne en lui donnant un coup sur la cuisse. "Je pense que c'est une bonne idée. Ça veut dire que personne n'aura la chambre la plus pourrie, hein ? On pourra juste l'utiliser en débarras. Et si on reçoit quelqu'un et qu'il reste, il peut dormir là."

"Ok," dit Perrie après que Zayn ait chuchoté quelque chose dans son oreille. "Huit chambres, alors. Voyons voir..."

Ils en trouvèrent une qui avait l'air plutôt décente, et Perrie promit qu'elle prendrait rapidement rendez-vous pour la visiter quand tout le monde serait libre. Puis, enfin, il put disparaître avec Louis - Liam marmonna quelque chose à propos de garder ses écouteurs pour le reste de la nuit - et toutes les illusions de ceux qui voulaient réviser furent rapidement effacées.

La semaine suivante fut particulièrement consacrée au sexe; il ne pouvait pas s'arrêter de sourire et il n'arrivait à se concentrer sur aucun de ses cours - pas qu'il allait à énormément de cours - et ne révisa pas du tout. Bizarrement, il réalisa qu'il ne s'en préoccupait pas vraiment: pendant les vacances de Noël il avait réalisé à quel point le droit était ennuyeux. Il commençait vraiment à penser qu'il ne pouvait pas du tout s'imaginer faire avocat.

Par contre, c'était beaucoup mieux d'être couché sur le lit de Louis à moitié nu tandis qu'il était assis les jambes croisées à l'autre bout du lit, le regardant prendre notes et grimacer à ses livres. Quelques fois, ils jouaient des scripts de théâtre - c'était toujours marrant - et ils finissaient la plupart du temps nus, Louis faisant des fellations à Harry ou lui faisant l'amour sur le matelas, puisque Harry ne tenait jamais assez longtemps pour qu'ils atteignent tous les deux l'orgasme pour le faire à Louis. C'était un peu frustrant, mais il essayait d'y remédier, et Louis le torturait, le tenant au bord de l'orgasme pendant de longues minutes jusqu'à ce que Harry le supplie, et à chaque fois qu'il venait c'était comme si une partie de son cerveau s'envolait.

Ce qui pouvait sûrement expliquer pourquoi il n'arrivait pas à travailler.

"Harry."

Il fronça son nez, gardant ses yeux fermés tandis que les doigts de Louis passaient dans ses cheveux.

"Harry. Réveille-toi. Harold."

"Non," dit Harry en tournant et enfouissant sa tête dans l'oreiller. C'était le milieu de l'après-midi, deux jours avant ses premiers examen, et il essayait d'oublier que tout ça existait.

"Je vais à la bibliothèque. Allez, bébé." Louis passa une main chaude dans son dos. Ils étaient à l'appartement de Louis depuis que Liam les avait interdit d'avoir un quelconque rapport sexuel pendant qu'il était censé réviser, et Harry voulait que personne ne lui demande où il en était dans ses révisions puisqu'il n'avait rien fait. "Viens avec moi. Juste quelques heures."

Harry soupira, releva sa tête de l'oreiller et regarda Louis. Il était complètement habillé, avait mis ses lunettes et un bonnet sur la tête, et avait un regard suppliant.

"Bébé," dit-il doucement en passant son pouce sur les cheveux doux de sa nuque. "Je m'inquiète pour toi. Je veux pas être responsable de ton échec-"

"C'est pas toi," dit Harry en se mettant sur le dos et pliant un bras par-dessus ses yeux. "J'ai juste, hum, un peu peur d'avoir fait une erreur. Avec mes études."

"Mais tu peux plus rien faire maintenant. Tu dois quand même passer tes examens," dit Louis en s'asseyant sur le lit et en enlevant délicatement le bras de ses yeux. "Harry, s'il te plaît."

Harry soupira, se frotta les yeux puis hocha la tête. Il s'habilla doucement et bouda un peu - ok, beaucoup - sur le chemin du campus, bien que la main chaude de Louis était dans la sienne, et qu'il était lui-même, le genre d'humeur qu'il avait quand il savait que quelqu'un avait besoin d'être distrait. Harry allait beaucoup mieux au moment où ils arrivèrent dans la file d'attente de la bibliothèque - il y avait une putain de queue pour la bibliothèque - et il eut à peine le temps de recevoir un baiser rapide de Louis qu'une voix leur dit, "Oh, Louis."

Harry fronça les sourcils lorsqu'il leva le regard et vit Mark: il n'était pas avec sa petite-amie, apparemment seul dans la file d'attente. Le visage de Louis passa par plusieurs émotions avant de sembler confus, et Harry serra sa main plus fort.

"Hey, Mark," dit Louis avec un faux sourire. "Ça fait longtemps que je t'ai pas vu."

"Ouais, moi aussi."

Maintenant qu'il s'était approché, Harry pouvait voir à quel point il semblait fatigué, terne et lessivé, et s'il ne se trompait pas, les yeux de Mark étaient fixés sur sa main et celle de Louis entremêlées. Il semblait vide, comme si des stores étaient fermés derrière ses yeux, et Harry se sentit obliger de retirer sa main de celle de Louis avant que les choses ne deviennent trop étranges.

"Euh." Louis s'éclaircit la gorge, se tournant brièvement vers Harry en disant, "Mark, Harry, vous vous êtes déjà rencontrés, évidemment..."

"Ouais," dit Mark en regardant Louis comme si Harry n'était pas là. "Désolé. Je voulais pas vous déranger. On se voit plus tard, Louis."

"Ouais, bien sûr." Ils furent silencieux pendant un moment en le regardant partir: il ne rejoignit pas la file, plaça ses mains dans ses poches et s'enfonça dans le campus. Harry mordit sa lèvre et se tourna vers Louis.

"Ça va ?"

"Ouais," répondit Louis en se mordant la joue. "Il a pas l'air très heureux."

"Tu regrettes pas-"

"Non !" Louis le tapa dans le bras en signe de punition. "Sois pas têtu, Harry. Je ne te regrette pas une seconde. Je t'aime. Viens-là." Il eut un doux baiser, les doigts froids de Louis passant sur ses joues. "Il n'avait pas l'air bien, c'est tout. Et c'était mon ami, avant tout ça. C'est dur de voir quelqu'un mal comme ça."

La bouche de Harry se tordit en une fine ligne, et Louis roula des yeux. "Harry. Sois pas jaloux. Il y a pas de quoi être jaloux. Oublie. S'il te plaît ?" Il avança ses lèvres pour avoir un bisou et Harry lui en fit un, entremêlant leur main par la même occasion. Louis colla son front au revers du manteau de Harry, resserrant son étreinte avec les mains de Harry. Ce dernier regarda Mark disparaître, essayant de se concentrer sur Louis qui était devant lui.

"Je te sens penser," dit Louis après quelques minutes, et ça fit sourire Harry, juste un peu. "Arrête ça."

"Je peux pas m'en empêcher."

"Ça peut t'aider si on va manger des gaufres après les révisions ?" Ils avancèrent bizarrement au fur et à mesure que la file progressait, ne se détachant pas. Harry fit une moue que Louis ne pouvait pas voir. "Tu pourras piquer dans mon assiette autant que tu voudras."

Harry laissa le silence prendre place pendant un petit moment avant de presser un bisou sur le côté de la tête de Louis. "D'accord. Mais c'est moi qui paye cette fois. Et on prend des milkshakes."

Louis laissa échapper un rire contre son manteau. "D'accord."

Malgré sa dernière tentative de révisions, la dernière semaine de janvier fut terminée par des examens évidemment ratés et sans Louis, car Louis disait que Harry qui enlevait constamment ses livres hors de ses mains afin qu'il puisse lui faire des fellations n'allait pas forcément aider. Le dernier examen de Louis était le 31 janvier, le jour avant l'anniversaire de Harry, et il ne pouvait pas s'empêcher d'être mal car il n'avait pas vu son petit-ami depuis quatre jours et qu'il n'allait encore pas le voir pendant les trois prochains, et par-dessus tout ça, il n'allait probablement pas avoir son diplôme.

"Bon," dit Perrie alors qu'ils s'apprêtaient à quitter le studio de la radio, "Qu'est-ce que tu veux faire pour ton anniversaire ?"

"J'sais pas," dit Harry en regardant Nick par la fenêtre, il fronça les sourcils lorsqu'il vit également Ed et Niall. "J'ai pas vraiment envie de sortir."

"Quoi ?" S'étonna-t-elle, bouche-bée. "Tu peux pas ne pas sortir, chéri, c'est ce qu'on fait ! On doit faire en sorte que tu sois vraiment vraiment vraiment saoul," dit-elle en lui pinçant la joue. Il fit une moue et s'écarta d'elle en mettant sa veste. "Oh, chéri. T'es contrarié à propos de Louis ?"

"Non," mentit Harry en vérifiant son portable pour la centième fois de la soirée. Son dernier message disait toujours je t'envoie un sms avant d'aller me coucher, faut juste que je finisse ce sujet, bonne chance pour le show, je t'aime :) xxx.

"Je trouve que c'est bien qu'il fasse son travail. Tu devrais être fier de lui," dit-elle en enroulant son écharpe autour de son cou. "J'aimerais bien dire la même chose pour Zayn. Je sais pas comment il fait, il reste éveillé toute la nuit la veille de l'exam et il boit du Red Bull et il fume et-"

"Je suis pas contrarié," dit rapidement Harry en ouvrant la porte, forçant un faux sourire pour les garçons."Hey, comment ça va ?"

"Je les ai trouvés en train de traîner dans les couloirs," dit Nick en haussant les sourcils. "Ils te cherchent, apparemment. Je les ai prévenus que t'étais grincheux ces derniers temps, mais ça n'a pas l'air de les avoir découragés."

"Ça tu peux le dire," dit Perrie d'un ton lasse, et Harry lui fit un sourire en guise d'excuse tandis qu'elle ouvrait la porte du vestibule. "Tu viens, Harry ? C'est hors de question que je traverse le campus seule à cette heure de la nuit."

"Attends deux minutes, s'il te plaît," dit Niall en déplaçant sa guitare sur son épaule. "Nick, ça te dérange d'accompagner Perrie jusqu'à l'arrêt de bus ?"

"Je crois que j'ai pas le choix," dit Nick en laissant Harry avec Nick et Ed.

"Ecoute, mec. On se demandait si t'étais chaud pour des répet' ce soir, tu sais pour le truc de karaoké ? La prochaine étape est dimanche," dit Ed en lui souriant.

Niall hocha la tête. "Ça te videra la tête."

Harry y réfléchit. Il rentrerait seulement pour regarder tristement son téléphone et attendre un sms de bonne nuit de Louis, donc il décida d'arrêter d'être un bâtard misérable - ça ne lui allait pas vraiment - et hocha la tête.

"Ouais, pourquoi pas."

"Parfait. Il y a une salle dans le bâtiment de musique qu'ils laissent toujours ouverte, on va passer par l'entrée de derrière."

Harry les suivit en les écoutant, Niall parlait pour combler le silence. Son portable vibra dans sa poche, sur laquelle il gardait toujours une main dessus. Il se mit légèrement en retrait et lit le message.

Ok j'en ai assez, tu veux venir ? Vous m'avez beaucoup manqué, toi et ton petit cul tout mignon xxx

Harry se mordit la lèvre, levant le regard vers Ed et Niall devant lui.

Désolé, tapa-t-il tristement, je reste au campus un moment avec Ed et Niall, peut-être demain ? .x

Il n'attendait pas de réponse, donc il fut surpris lorsqu'il en reçut une moins d'une minute après.

Ça te dérange si je viens ? Ça me rend fout de rester assis là toute la journée, je veux juste te voir pour être honnête :( xx

"Hey," dit Harry, ça les fit ralentir un peu, "ça vous dérange si Louis vient ? C'est pas grave si vous-"

Ed haussa les épaules. "Non c'est bon. Plus on est, mieux c'est."

Niall roula des yeux et passa un bras autour des épaules de Harry. "Si ça te remonte un peu le moral, je suis ok pour tout. A part du sexe en public, je suis pas là pour ça."

Harry essaya de cacher son sourire lorsqu'il répondit Ouais c'est bon, on est dans le bâtiment de musique. Viens par la porte de derrière, elle devrait être ouverte. A tout de suite, je t'aime .xx

Lorsqu'ils entrèrent dans le bâtiment, Harry s'assit et regarda Ed et Niall jouer pendant un moment, un mélange des chansons d'Ed et de covers, se sentant un peu inutile jusqu'à ce que Niall joue Champagne Supernova et qu'il chante avec eux. Ils chantèrent tous les trois pendant un moment, et Harry ne pouvait pas l'expliquer - c'était comme le moment où il avait réalisé à quel point il était amoureux, comme si sa cage thoracique s'ouvrait et laissait échapper quelque chose d'incroyable. Il avait toujours aimé être le centre d'attention et il aimait encore plus quand il pouvait faire sourire les gens, et ça, le chant, était bizarrement la chose avec laquelle il s'était le plus amusé sans Louis depuis un long moment.

"-someday you will find me, caught beneath the landslide, in a champagne super- oh." Il fit une fausse note lorsqu'il réalisa que Louis était adossé contre la porte, les bras croisés avec un regard - eh bien, Harry ne pouvait pas vraiment le décrire mais il était doux et tendre et plein d'amour, il pensait. Ed et Niall s'arrêtèrent, se tournant vers la porte lorsque Louis dit, "hey, ne vous arrêtez pas pour moi, c'était putain d'excellent."

"D'accord, Tommo," dit Niall en se levant pour lui faire un câlin. "Voici mon pote, Ed, Ed, c'est Louis, un ami et le petit-ami de Harry."

"Salut," dit Ed en faisant directement un câlin amical. Harry était le dernier, murmurant bonjour dans son oreille en lui faisant un bisou sur la joue avant de l'entraîner dans un gros câlin.

"Tu m'as jamais dit que tu savais chanter," dit Louis en lui donnant un petit coup dans les côtes alors qu'ils s'asseyaient côte à côte, sa main se faufilant dans celle de Harry. Harry haussa les épaules, content et un peu troublé pendant qu'Ed commençait à jouer un nouveau son, un qu'il ne connaissait pas.

"J'sais pas. C'est juste un truc comme ça, tu vois. J'étais dans un groupe à l'école, mais comme tout le monde, non ?"

Louis ouvrit sa bouche pour répondre lorsque Niall dit, "T'sais quoi, Louis a raison, c'était génial. Pourquoi on reprendrait pas au refrain ? Je dois reconnaître que c'est bien pour notre chanson."

"Quelle chanson ?" Demanda Louis en se rapprochant de Harry et en enlevant ses cheveux de ses yeux.

"Le karaoké dimanche. C'est un concours. Tu devrais venir," dit Ed avec un sourire. "Allez, on reprend..."

C'était bien d'être assis en haut d'une plateforme avec la main de Louis dans la sienne, de chanter dans une salle vide à vingt-trois heures trente. Après qu'ils soient retournés à l'appartement ensemble, Ed disparaissant à mi-chemin pour aller à son apparemment, Niall dit, "Ecoute, t'as une voix rauque, vraiment. Si Josh et moi montons notre groupe, je dois reconnaître que tu serais un des favoris."

"Tu vois, Harold," dit Louis en pinçant ses côtes tandis qu'il ouvrait la porte de l'appartement, essayant de ne pas paraître trop flatté, "c'est pas juste moi qui pense ça."

"Ta gueule," dit affectueusement Harry, en voulant pincer le ventre de Louis, mais il se recula juste à temps. "Mon ego est tellement énorme que je vais pas passer par la porte."

"Bon, je vais vous laisser à vos conversations bizarres," dit Niall en les dépassant et se dirigeant directement vers sa chambre. Lorsqu'ils entrèrent dans la chambre de Harry, il se laissa tomber sur son lit, Louis se déshabilla et mit un pantalon de pyjama de Harry - il ne les mettait jamais mais sa mère les lui avait acheter "au cas où tu aurais froid en hiver" - il demanda, "Tu penses vraiment que je suis bon, Lou ?"

"Absolument," dit-il en se faufilant à côté de lui dans le lit. Harry entoura un bras autour de ses épaules, les doigts caressant délicatement ses clavicules. "Comment ça se fait que je t'ai jamais entendu chanter avant, hein ?"

"J'sais pas," répondit-il, expressif comme jamais. "Je le fais pas souvent, je pense."

Ils furent silencieux pendant un moment, Louis entremêla la main de Harry à la sienne avant de dire, "Tu sais, quand j'avais dix-huit ans j'ai failli aller à X Factor. J'avais fait une comédie musicale débile à l'école et je croyais que j'allais devenir la nouvelle super-star."

"Qu'est-ce qu'il s'est passé ?" Demanda Harry en caressant l'index de Louis avec son pouce. Il y eut un petit blanc puis Louis se frotta le nez.

"Oh, ma mère ne pouvait pas poser un jour au travail avant les auditions parce que je lui en avais parlé que deux jours avant. Heureusement, à vrai dire. J'y ai jamais repensé après ça, jusqu'à aujourd'hui."

"C'est marrant," dit Harry en lui souriant. "J'ai failli y aller aussi, quand j'étais encore à l'école. Mais je me suis dégonflé. C'est marrant comme les choses changent."

"Ouais," chuchota Louis, et Harry regarda son pouce bouger sur la main de Louis. Il y eut une autre petite pause, puis il dit, "Je peux venir regarder ? Ton truc de karaoké, je veux dire. Ça a l'air bien."

Harry rigola. "Me regarder me ridiculiser, tu veux dire ?"

"Tu vas pas te ridiculiser, chéri. Tu vas être génial," dit-il sûr de lui en dégageant sa mèche de son visage."C'est quoi le prix ? Une tournée gratuite au bar ?"

"Euh, cinq mille livres, je crois." La mâchoire de Louis se décrocha, donc Harry continua rapidement, "On le fait pour Ed, pour qu'il puisse enregistrer ses chansons dans un vrai studio et tout. Il est vraiment bon. Enfin, tu l'as écouté."

"C'est pas un peu injuste pour toi, Niall et Josh ?"

"Je sais pas. C'était leur idée. Ça me dérange pas d'aider, les chansons d'Ed sont superbes." Harry tourna sa tête pour que son nez soit enfouit dans les cheveux de Louis. "Hey. Je t'ai jamais entendu chanter non plus, tu sais."

Louis rigola, embrassant leurs mains entrelacées. "Mais t'es bien mieux que moi. Je me ridiculiserais."

"Je te crois pas."

"T'es trop bon pour ce monde, Harold, j'arrête pas de te le dire," dit Louis, mais il lâcha un petit bruit aiguë lorsque Harry se mit sur lui, l'écrasant de tout son poids, la main toujours bizarrement tordue autour de ses épaules.

"Je te lâcherais pas avec ça tant que je t'aurais pas entendu chanter," dit Harry en frottant leur nez ensemble. "Chante pour moi, Lou. S'il te plaiiiiit."

"Hors de question."

"S'il te plaiiiiiiiiiiiit, Lou."

"Non ! Dégage, gros sac, je peux pas respirer," piailla Louis en se débattant comme il le pouvait, et Harry se retira lorsqu'il était vraiment inquiet qu'il soit en train d'étouffer son petit-ami, se cognant contre le mur lorsqu'il s'enleva.

"Désolé Mystery Dave," chuchota-t-il contre le mur, ce qui fit rire Louis. Harry se plaça contre son corps, sa tête posée sur son torse juste vers les battements de son cœur. "T'as pas besoin de chanter si t'as pas envie. Désolé."

"C'est bon," dit Louis en glissant sa main dans ses cheveux. "Oh, j'ai oublié de te dire. Je t'emmène pour un dîner chic pour ton anniversaire. Donc ne prévois rien."

Harry sourit contre son torse.

"Dîner chic, t'as dit ?"

"Et des gaufres. Et beaucoup d'alcool, si tu veux."

Harry sourit contre son torse. "Et des cadeaux ?"

"Ça, je dis rien."

"Je suis pressé pour les cadeaux," lâcha Harry en embrassant son torse. "Et pour les gaufres."

"Un vrai gamin," dit Louis, et Harry était sûr qu'il disait ça pour se moquer de lui mais c'était sorti d'une manière si tendre, et Harry savait qu'il ne l'aurait pas dit d'une autre manière.

Son changement d'humeur était totalement remarquable - tout le monde semblait beaucoup moins ennuyé par son attitude, et Perrie fut ravie lorsque Harry lui dit que oui, ils pouvaient sortir pour son anniversaire, mais seulement lorsqu'il rentrerait de son rendez-vous. Il attendit Louis à l'extérieur du gymnase après son dernier examen - apparemment il était si désespéré que ça - et ils allèrent manger une pizza avec Niall, Ed et Josh à la cafétéria du lycée, avant que Louis ne le ramène à l'appartement et le laisse lui faire l'amour, doucement et passionnément, et avec beaucoup de concentration, Harry arriva à tenir assez longtemps pour que Louis vienne avec lui - avec tellement d'efforts, il s'endormit tout de suite après et ne se réveilla pas avant six heures et demie, avec l'odeur du thé et d'un Louis fraîchement lavé qui jouait à la XBOX avec les pieds sur le bureau.

"Hey," dit Louis, et avant que Harry n'ait pu s'asseoir, il lui lança son iPad. "Pezza arrête pas de t'envoyer des mails, ça me saoule."

"M'envoyer des mails ?" Dit Harry en se frottant les yeux, son genou lui faisant mal où son iPad avait atterri.

Louis lança le ballon dans la cage avec Rooney sur le petit écran de télévision, tournant sur sa chaise pour hausser les sourcils vers Harry. "Oui bébé, tu sais, t'as dormi toute l'aprem' et ton portable a sonné à peu près cinq cent fois et t'as eu à peu près un millier de messages."

Harry fronça les sourcils en ouvrant son application d'emails. Il avait quatre mails, un de Tesco, un d'Amazon, et seulement deux de Perrie. Le grand talent de Louis était d'être toujours trop dramatique.

"Il y en a juste deux - c'est pour l'émission de radio, et apparemment on va visiter des maisons la semaine prochaine. T'as pas un cours d'anglais les jeudis après-midi ?"

Louis haussa les épaules et retourna sa chaise lorsque United marqua une nouvelle fois. "Ouais, mais maintenant que les examen sont terminés j'ai envie de temps libre."

Harry rit doucement. "Ça n'a aucun sens."

"Pour toi non plus, monsieur j'ai-fait-aucune-révision-et-j'ai-soudainement-envie-d'arrêter-les-cours."

"Ta gueule," dit Harry en s'avançant pour le chatouiller, l'attrapant par surprise - et pour la première fois depuis un moment, il arriva à le chatouiller correctement, faisant crier Louis et se cogner le genou contre le bureau, tombant presque de sa chaise et casser la télé avec la manette.

Louis lui lança un regard de tueur, la mèche retombant sur le visage. "Tu m'as eu cette fois, Styles-"

Harry sourit débilement, s'avança et lui fit un gros bisou sur le front. "T'adores ça, Lou."

"Je peux te garantir que non," dit-il en remettant sa mèche en place et fixant intensément l'écran tandis que Harry regardait son expression troublée. Il adorait quand Louis était comme ça. Il appelait ça son 'expression de mal-aise'; il avait passé quelques nuits à tenir un Louis qui se tortillait dans tous les sens, faisait courir le bout de ses doigts sur ses hanches comme une plume, les bras et les jambes de Louis se relevant lorsqu'il explosait de rire et pinçait la peau de Harry, tout ça pendant que son pénis se durcissait sous les hanches de Harry.

Harry décida de commencer à s'habiller pour que Louis lui prête de nouveau de l'attention, et il avait seulement mis un pied dans son jean déchiré que Louis lui demanda sans se tourner, "Tu veux rester ici ce soir ou on va chez toi ?"

"Je m'en fiche," dit Harry en lâchant immédiatement son pantalon, relevant la tête pour le regarder et sourit de toutes ses dents. "Ça dépend où est mon cadeau."

"T'es con," dit Louis, mais il ne pouvait pas s'empêcher de sourire tout en remettant ses pieds sur le bureau."C'est ici, ça dépend de toi."

"Ici, alors," décida joyeusement Harry en se remettant sous la couverture et attrapant son portable dans la poche de son jean.

Ils ne firent rien du reste de la journée, à part jouer à FIFA - Harry fit seulement une partie, qu'il perdit 7-5, avant de bouger et de décider de regarder la télé sur l'ordinateur de Louis. Ils mangèrent des pois chiches et du pain le soir, car ça et les Coco Pops étaient les seules choses que Louis avait dans son placard, puis Harry attendit impatiemment qu'ils soient dans le lit et que l'heure sur son téléphone indique 00:00. Il enfouit son nez dans le cou de Louis et dit joyeusement, "C'est mon anniversaire, je veux mon cadeau."

Il fut déçu lorsque Louis secoua la tête en ramenant les cheveux de Harry sur ses yeux avec une main. "Pas avant le dîner, bébé. Ne sois pas impatient."

Harry grogna et se retourna pour faire face au mur, mais Louis finit par avoir pitié de lui et lui fit une superbe fellation avec deux doigts en lui, ce n'était pas si mal.

Il se réveilla lorsque Louis lui apporta le petit-déjeuner - en fait, c'était du thé quasiment froid dans une tasse en plastique du café quelques rues plus loin et un tranche de saumon avec du fromage blanc, mais c'était tout de même la meilleure chose avec laquelle il s'était réveillé le jour de son anniversaire. Le reste de la journée fut rempli de regards amoureux, tellement qu'il en avait raté l'appel de sa mère car il s'était endormi en plein milieu de l'après-midi, encore, du sperme étalé surle torse et du lubrifiant éparpillé sur les cuisses après probablement la meilleure fois de sa vie.

"Je peux avoir mon cadeau, maintenant ?" Demanda Harry pour la centième fois de la journée lorsque Louis essayait de le faire sortir de sa chambre pour qu'il retourne à l'appartement et mette quelque chose de présentable. Louis, qui avait passé la journée à avoir l'air incroyablement fier de lui, secoua la tête.

"Pas encore."

"Mais t'as dit qu'il était ici !"

"Peut-être qu'il est en chemin," dit Louis en attrapant la main de Harry et l'entraînant dans le couloir. Harry se sentait vaguement offensé et mené en bateau (mais aussi incroyablement joyeux et bien baisé et comme si son cerveau allait peut-être tomber, mais de la meilleure façon possible).

Harry était en train d'essayer de faire craquer Louis pour avoir un indice sur son cadeau - "Tu peux me donner une idée de la taille ?" "Non." "Plus grand ou plus petit que ça ?" "Ta gueule, Harry." "Donc plus grand ? Comme la taille d'une valise ?" "Oh mon dieu, t'es insupportable." - et ne remarqua pas qu'ils étaient arrivés à l'appartement et que toutes les lumières étaient éteintes. Louis se tut et, même dans le noir, Harry pouvait voir qu'il se mordait la lèvre et essayait de contrôler ce sourire tendre débile qu'il faisait toujours.

"Lou, qu'est-ce-"

"Viens avec moi," fut tout ce qu'il dit, la voix douce, et il attrapa la main de Louis et le dirigea jusqu'à la porte de la cuisine. Lorsqu'il l'ouvrit, Harry dut s'arrêter et se tenir contre le mur un moment, car c'était magnifique.

La cuisine - qui était normalement dans un était de chaos post-apocalyptique perpétuel avec de la vaisselle sale éparpillée de partout - était propre et tout était rangé pour faire de l'espace à ce qui semblait être des millions de petits photophores, les flammes bougeaient et reflétaient comme des petites étoiles sur la grande fenêtre derrière la table. Il n'eut pas beaucoup de temps pour y admirer que tout l'appartement criait déjà "JOYEUX ANNIVERSAIRE !" et il ne pouvait que rire - pour ne pas pleurer - avant d'entraîner Louis dans un long baiser et de faire un câlin à ses colocataires, prenant le petit sac que Jesy lui donnait avec un gros bisou sur la joue, "Passe une bonne soirée et on se voit plus tard," murmura-t-elle dans son oreille.

"Je vous adore," leur dit-il alors qu'ils partaient en faisant des clins d'œil et des sourires entendus en le laissant avec Louis, beau et souriant au milieu de la pièce. Harry l'embrassa une nouvelle fois, les mains sur ses hanches

"Je t'aime plus," murmura-t-il en sentant Louis sourire contre ses lèvres.

"Ça serait vraiment pas romantique si je disais que j'ai vraiment faim ?" Demanda-t-il doucement. Harry rit, enfouissant son visage dans son épaule. "Vraiment, je meurs de faim."

"Tu ferais mieux de m'impressionner, alors," dit-il, et Louis lui dit d'aller se changer. Il ne changea pas son jean, chercha simplement une chemise noire au fond de son armoire qui n'avait pas vu la lumière du jour depuis qu'il était arrivé ici en septembre. Il ouvrit le cadeau de ses amis pendant qu'il était là - c'était une bouteille de sauvignon blanc, une bouteille de lubrifiant à la framboise et un paquet de préservatifs avec nervures.

Harry rigola tout seul, puis ouvrit la carte et sourit à leurs commentaires avant d'emmener le vin à la cuisine avec lui. Louis était assis à la table avec un enveloppe dans ses mains.

"C'est pour toi," dit-il lorsque Harry lui tendit le vin pour le servir. Harry ne chercha pas à cacher son sourire niais lorsqu'il l'ouvrit, en sortant une carte avec une photo de champignons dessus et une inscription disant A UN GARS MARRANT ! (jeu de mots en anglais avec mushrooms (champignons) et fun guy (fungi - champignon)), il y a une vidéo de Louis qui fait cette blague.) Harry éclata de rire et Louis bougea un peu sur sa chaise, cachant son sourire derrière son verre de vin puis dit, "Je me suis dit que tu aimerais le jeu de mots."

"Ouais," dit Harry, le cœur remontant dans sa gorge en ouvrant la carte. Il y avait deux tickets pour The 1975 au HMV Ritz en septembre. "Lou-" commença-t-il à dire.

"J'ai essayé d'avoir les places pour le concert de la semaine prochaine mais c'était complet," dit-il rapidement, et même dans la lumière des bougies, Harry était sûr qu'il pouvait voir Louis rougir. "Mais ils reviennent en septembre donc j'ai pris ça."

"Tu t'es rappelé de la conversation qu'on a eue," dit doucement Harry. "C'était il y a des lustres."

"Oui, bah." Louis s'éclaircit la gorge en détournant le regard avant de croiser les yeux de Harry et de dire,"J'étais amoureux de toi bien avant de faire quelque chose à propos de ça."

Harry reposa son regard sur la carte, où Louis avait mis une photo d'eux deux et des blagues qu'eux seuls comprenaient remplissaient la carte. Rien de tout ça n'était ce qu'il attendait de l'université - il s'attendait à des conversations sur l'art, des longues nuits à la bibliothèque avec un café, un groupe d'amis intellectuels et sophistiqués, et peut-être quelques blondes avec qui ils pouvaient passer la nuit - mais c'était presque encore plus parfait à cause de ça. Car peut-être que rien de tout ça ne s'était passé, mais au lieu de ça il avait tout ce dont il ne savait pas qu'il avait besoin, il ne changerait ça pour rien au monde.

Un soir, deux semaines plus tard, il préparait le dîner - Leigh-Anne lui montrait comment faire les délicieuses lasagnes qu'elle faisait avec des lentilles - lorsque la porte de la cuisine révéla Niall en train de supporter Louis, tous les deux encore dans leur tenue de football avec de la boue sur les jambes.

Harry abandonna le repas et Louis dit, "Je vais bien, Niall, vraiment, c'est pas si douloureux que ça en a l'air-"

"Harry", dit Niall tandis que Harry attrapait Louis pour le tenir, "Désolé mec, mais je pensais que ça serait bien qu'il vienne ici. Je sais à quel point t'aimes t'occuper de lui-"

"Dégage," dit Louis alors que Harry allait parler, "Heeeey !"

Niall leva les yeux et s'essuya les mains sur son short blanc. "Enfin bref. C'est son genou, Haz. Tu veux que je prenne des petits-pois surgelés ?"

"Je vais bien," soupira Louis, mais sa main se resserra autour de la hanche de Harry tandis qu'ils marchaient vers la table; il boitait vraiment. Niall prit les petits-pois.

"Qu'est-ce que t'as fait ?" Demanda Harry en laissant Louis s'asseoir. Louis repoussa sa frange de son visage et regarda la table.

"Ce connard de Fennelly l'a taclé," dit Niall en tendant les petits-pois à Louis. Louis soupira une nouvelle fois en pressant ses mains contre ses yeux lorsque Harry fronça les sourcils en sa direction. "Il lui a demandé de sortir, sans dire pourquoi. Il est d'humeur bizarre depuis quelques semaines. On se demande pas pourquoi."

"Niall, laisse tomber," dit Louis. Juste au moment où Harry commençait à partir, il sentit la main de Louis attraper son pull. "Harold, reviens, je vais bien. T'as pas de quoi t'inquiéter. Viens-là." Harry savait qu'il faisait une petite moue lorsque Louis glissa sa main dans le pull de Harry, en l'entraînant pour un baiser, doux et rassurant. "Ça va aller. Je vais juste avoir un bleu."

Harry hocha doucement la tête, pas vraiment convaincu, "Je veux pas qu'il te blesse, Lou."

"C'est juste du foot. Mais-" Louis remit les pois en place sur son genou, "-s'il refait ça encore une fois, il sera viré de l'équipe."

"Sans aucun doute," lâcha Niall depuis le congélateur où il prenait un paquet de puddings du Yorkshire. "Y a pas de place pour des gamins comme ça dans mon équipe."

"Ok." Harry déposa un rapide baiser sur les lèvres de Louis, une main autour de son cou. "T'es sûr que tu vas bien ?"

"Oui, promis," dit-il, puis Harry le laissa, allant finir son repas, puis fut distrait lorsque Perrie entra en clamant qu'elle avait rencontré Mystery Dave dans les escaliers.

Après une longue discussion pour savoir si Perrie avait raison ou non - qui avait fini avec Jade qui lançait de la purée dans ses cheveux et une petite bataille de nourriture - Harry fit la vaisselle de tout le monde pendant que Louis prenait sa douche. Lorsqu'il retourna dans sa chambre, Louis était couché sur son lit, l'ordinateur de Harry sur son torse et portait quelques uns de ses vêtements, sa tenue sale de foot en boule dans son sac. Harry ferma doucement la porte derrière lui, récupéra l'ordinateur et le déposa sur le bureau.

"Hey", protesta faiblement Louis, avant que Harry ne se mette à califourchon sur lui, attrapant ses poignets et les tenant au dessus de sa tête. L'expression de Louis s'adoucit lorsque Harry déposait des baisers sur sa mâchoire et le long de son cou.

"Bonjour," murmura Louis lorsque Harry sortit sa langue pour atteindre la sienne. Harry l'embrassa passionnément.

"C'est vraiment un connard."

"Il est-"

"Non," dit fermement Harry en le faisant taire avec un baiser. "Ne le défends pas. Il a eu sa chance. Il a aucune raison d'être énervé contre toi."

Louis fut silencieux pendant un moment avant de hocher doucement la tête, ses yeux rencontrant ceux de Harry. "Ouais. T'as raison. C'est juste que, enfin, je sais ce que ça fait d'être énervé contre soi-même, c'est tout." 

"Oui, mais ça veut pas dire que tu dois endurer ses problèmes pour lui. Je veux pas que tu penses toujours à lui, parce que t'es à moi. Tout à moi, bébé," dit-il en l'embrassant encore et encore. "Je veux que tu l'oublies."

"C'est déjà fait," répondit Louis, le souffle coupé lorsque Harry retourna dans son cou et le suçota. Il sentit Louis bouger sous ses hanches alors qu'il attaquait toujours son cou, faisant en sorte qu'il ait une belle marque pendant plusieurs jours.

"Comment va ton genou ?" Demanda Harry en se redressant et se décalant afin d'être assis entre les jambes écartées de Louis, admirant son travail. Le pénis à moitié dur de Louis grossissait dans le jogging gris de Harry, ses bras étaient toujours au dessus de sa tête.

"Ça fait un peu mal," dit Louis tandis que Harry le relevait délicatement au niveau de son visage pour l'embrasser. "Je crois qu'il y a quelque chose qui arrangerait tout."

"Je crois que je vois ce que tu veux dire," murmura Harry en enlevant le t-shirt de Louis - enfin, le sien - et déposa des baisers humides le long de son torse puis s'arrêta à son téton et le lécha, faisant Louis relever ses hanches. Lorsqu'il referma ses lèvres sur son téton et le suça, Louis laissa échapper un petit gémissement qui semblait le prendre par surprise et claqua sa main contre sa bouche. Harry sourit contre sa peau, ses mains parcouraient son corps avant d'attraper l'élastique de son survêtement. Il ne portait aucun sous-vêtement et le membre de Harry reçut comme une décharge à cette pensée.

"Wow," dit doucement Louis, et Harry ne savait pas ce que c'était mais il y avait quelque chose qui faisait que ce soir était différent de comment les choses étaient habituellement, avec Louis se rasseyant et laissant Harry faire tout ce dont il voulait. Il baissa son survêtement, bougea délicatement les jambes de Louis et les reposa doucement avant de se remettre sur lui, ignorant délibérément son érection où elle reposait sur son ventre. Au lieu de ça, il suça la peau de son ventre, Louis bougeait un peu sous lui, les hanches s'agitant alors qu'il cherchait de la friction.

"Harry," soupira Louis, une main plongeant dans le col de son t-shirt, "Enlève ça, c'est injuste."

Il sourit lorsque Louis remonta bizarrement son t-shirt dans son dos, le mettant de côté avec le reste des vêtements de Louis. Cette fois-ci il l'embrassa de nouveau, entremêlant leurs doigts et remettant leurs mains contre l'oreiller à côté de sa tête.

"Qu'est-ce que tu veux ?" Murmura-t-il en frottant leur nez, les lèvres à quelques millimètres les unes des autres. Il pouvait difficilement respirer à la vue de la beauté de Louis, les cheveux humides et retombés contre son front, les yeux brillants et les joues rougies, les hanches bougeant en dessous de lui. Les paupières de Louis se fermèrent lorsqu'il embrassa le coin de sa bouche, ajoutant, "Dis-moi. Je fais tout ce que tu veux."

"N'importe. Je m'en fiche. N'importe quoi - quelque chose," dit Louis avec la respiration tremblante tandis que Harry attrapait sa lèvre inférieure et la mordillait.

"Dis-moi." Louis se courba lorsque son entrejambe recouvert de son jean toucha le sien.

"Tu peux dire non," dit-il en chuchotant. "Je m'en fiche, c'est pas grave, c'est juste - tu te rappelles la nuit où on était sortis et que t'étais venu dans ton pantalon juste en te parlant de lécher les fesses de quelqu'un, je-" Il s'arrêta en rougissant. Le rythme cardiaque de Harry s'accéléra.

"Tu veux que je te fasse ça ?" Demanda-t-il, le souffle coupé. Louis le regarda avant de hocher doucement la tête. Un sourire prit rapidement place sur le visage de Harry puis il serra plus fermement la main de Louis en l'embrassant, ses dents attrapèrent la lèvre de Louis tandis qu'il bougeait au dessus de lui, sentant la chaleur de son pénis contre le sien. "Tourne-toi, alors," lui dit-il à l'oreille, et Louis gémit. Harry se repositionna en remettant correctement le drap afin que Louis soit à l'aise sur le ventre, ce dernier s'accrochant déjà aux draps. Harry déposa des baisers le long de son corps, de sa nuque à ses reins, avant de faire courir ses mains sur la courbe de ses fesses, les pouces passant entre.

"Oh mon dieu," gémit Louis lorsque Harry écarta ses cuisses avant de lécher son entrée: Louis gémit et enfouit sa tête dans l'oreiller, écartant encore plus ses jambes quand Harry recommença, faisant bouger sa langue avant d'arrêter, Louis se plaignit du manque de contact et retomba complètement sur le lit. Il était tellement dur juste à la pensée, à la vue et au son de ce qu'il faisait à Louis qu'il pouvait probablement venir avec une simple friction sur son érection, mais il essaya d'ignorer ça, se concentrant seulement sur Louis. Il écarta encore plus ses fesses avant d'y réinsérer sa langue, admirant les doux sons qui s'échappaient des lèvres de Louis alors qu'il essayait d'y aller plus profondément. Harry était partant pour beaucoup de choses, et c'était définitivement l'une d'entre elles, ce n'était pas comme s'il n'y avait jamais pensé durant ces derniers mois mais ce qui était étrange était que ce n'était pas bizarre. Louis avait un goût de savon, de transpiration et de musc et Harry ne pouvait s'empêcher de se demander si Louis le laisserait faire ça plusieurs fois, le faire gémir et haleter comme ça, le faire se courber et s'accrocher aux draps et enfouir sa tête dans l'oreiller.

Il était sur le point de s'enlever et de demander à Louis s'il voulait qu'il le touche, la mâchoire légèrement douloureuse à cause de l'angle, lorsqu'il sentit son bassin trembler et qu'il laissa échapper un souffle tremblant, Harry savait qu'il venait de jouir. Il termina avec des doux baisers le long de sa colonne vertébrale et caressa les muscles de son dos; c'était presque comme s'il pouvait sentir la tension se dissiper puis il pressa un dernier baiser entre ses omoplates. Louis avait les joues rosies et semblait satisfait, les cheveux collés à son front et les yeux vitreux lorsqu'il tourna sa tête sur l'oreiller et rencontra le regard de Harry.

"Wow," lâcha-t-il. Une main de Harry s'abaissa pour toucher son pénis avant que Louis ne dise, "Tu veux me faire l'amour ?"

"Je pense pas que je tiendrai," répondit honnêtement Harry, déboutonnant rapidement son jean et se libérant enfin. Louis se redressa sur ses coudes, baissa le regard sur lui tandis qu'il commençait à se masturber.

"Jouis sur moi, d'accord ?" Dit-il en fléchissant son dos comme une invitation, et Harry gémit et commença à trembler. Il n'eut même pas le temps de parler que son orgasme le frappait déjà, sa semence se répandant sur le dos de Louis. Il sourit et se laissa tomber dans ses bras, le cœur de Harry battant dans sa gorge alors qu'il laissa échapper un rire.

"Désolé," dit-il, légèrement embarrassé. "Tu m'as vraiment chauffé et tu viens juste de te doucher."

"Je suppose qu'il va falloir que tu me laves, alors," murmura Louis en fermant les yeux. "Oh, et change les draps, je veux pas dormir dans un lit mouillé."

Harry, encore un peu étourdi de l'orgasme, se redressa doucement et prit ses lingettes pour le visage - un conseil de Gemma pour ses boutons (ça ne marchait pas) - pour nettoyer Louis. Il était seulement sept heures et demie et il se dit qu'une sieste ne ferait de mal à personne, donc il retira son jean et se grimpa dans le lit encore mouillé derrière Louis, enfouissant sa tête dans sa nuque et respirant son odeur.

"Je suis vraiment ridiculement amoureux de toi," dit Louis, bien que Harry pensait qu'il dormait. "Au cas où, tu sais, tu en doutes."

Harry embrassa sa nuque et entremêla leurs mains.

"Aucun doute. Je t'aime tellement."

"T'as pas à t'inquiéter pour Mark, tu sais," dit-il après un moment. Harry fronça les sourcils en l'embrassant une nouvelle fois.

"Pourquoi tu dis ça maintenant ?"

"Je lui ai peut-être un peu parlé récemment." Le cœur de Harry se brisa, et Louis pinça la peau fine entre son pouce et son index. "Hey. Sois pas comme ça. C'est juste qu'après qu'on l'ai vu à la bibliothèque, il avait l'air vraiment mal, je pensais que ça aiderait de lui parler. Mais il essayait toujours de revenir en arrière, à essayer de me faire aller chez lui. Comme si j'allais tomber dans le piège." Il y eut une petite pause avant qu'il n'ajoute, "C'est pour ça qu'il m'a fait ça à l'entraînement aujourd'hui, je pense. Il était bourré vendredi et il m'a envoyé un sms en me disant qu'il voulait me baiser. Je lui ai envoyé un long message Facebook en lui expliquant pourquoi il devait arrêter mais que je serai toujours là s'il avait besoin de parler en tant qu'amis et... ouais."

Harry fut silencieux pendant quelques minutes, essayant de ne pas être énervé et de comprendre que Louis était juste Louis. A être là pour les gens. Il essayait vraiment de ne pas être jaloux et de ne rien gâcher, car même s'il n'était peut-être pas sûr qu'il voulait être avocat, il y avait une chose pour laquelle il était sûr et qu'il voulait garder pour toujours: ce garçon dans son lit, le poids chaud de son corps quand il dormait à côté de lui, ses cils contre ses joues et la façon dont il attrapait sa main même quand il était dans un sommeil profond.

"C'était vraiment nul de sa part de faire ça," dit-il, le corps battant à mille à l'heure en pressant la main de Louis. "Mais tu sais, t'es vraiment une bonne personne à essayer de l'aider."

"Merci de comprendre," dit doucement Louis, en serrant sa main en retour. Il tourna un peu afin d'être face à Harry et de lui faire un doux et tendre baiser, puis Harry serra Louis contre son torse, les pieds froids de ce dernier emmêlés aux siens.

Il venait juste de fermer les yeux lorsque quelqu'un toqua à la porte.

"C'est qui ?" Murmura Louis. Harry tordit son cou dans la direction de la porte, et répéta les mots de Louis un peu plus fort. On toqua une nouvelle fois.

"Ça a l'air sérieux," dit Harry en allumant la lumière et enfila son jean après que Louis ait attrapé son poignet et lui ait dit des vêtements, Harry, tout le monde n'est pas aussi amoureux de ta bite que moi. Il ouvrit la porte pour trouver un homme aux cheveux sombres se tenir là avec une expression neutre sur le visage.

"Je peux vous aider ?" Demanda Harry en se frottant les yeux.

"Bonjour, oui. Tu es bien Harry ? Je ne suis pas sûr qu'on se soit déjà vu. Ravi de te rencontrer," dit l'homme en souriant et en tendant sa main. Harry la serra rapidement.

"Ravi de te rencontrer, euh-"

"Jaymi. Salut. Je vis dans la chambre à côté de la tienne."

"T'es Mystery Dave ?!" S'exclama Harry avant de pouvoir se contrôler, il claqua une main contre sa bouche. Jaymi rigola.

"Ouais, le seul et l'unique. Désolé de ne pas avoir beaucoup été présent. Mon copain a un appartement en ville, tu vois, et c'est plus simple." Harry était seulement capable de le fixer. Jaymi s'éclaircit la gorge et se balançait sur ses pieds. "Euh, enfin bref, je voulais juste dire - enfin, je suis vraiment content que Louis et toi ça ait marché mais vous êtes vraiment bruyant et c'est assez gênant. Je sais, je sais, c'est chiant d'avoir des murs fins, mais mon bureau est juste à côté de ton lit et, bah, quand j'essaye de travailler, vous m'en empêcher."

Harry hocha doucement la tête. "Ouais... Désolé," dit-il. Jaymi sourit.

"Cool. Tant qu'on se comprend. Je suis là que les mercredis et jeudis soirs, c'est quand Olly travaille de nuit. Donc, tu vois, le reste du temps, lâchez-vous."

"D'accord," dit Harry en se sentant un peu bizarre. Jaymi lui sourit et commença à partir avant de se rappeler de quelque chose d'autre à dire et de revenir.

"Oh ! Encore un truc. Avec les murs fins et tout, je ne peux pas m'empêcher d'entendre des choses... Bonne chance pour ton concours de chant, j'écoutais ton émission le semestre passé, ton pote Ed est vraiment génial. Et quand t'es passé par ta petite phase de musiques dépressives à la fin du semestre, je pouvais t'entendre chanter. T'as une belle voix, mec," dit-il avec un clin d'œil avant de faire un signe de la main et de disparaître dans sa chambre. Harry referma la porte et se tourna vers un Louis curieux, assis sur le lit avec une expression amusée sur le visage.

"Bon," finit-il par dire avec un sourire, "si même Mystery Dave trouve que t'as tes chances pour ce truc, je vais vraiment venir te voir."

Le simple fait était que, lorsque Harry avait accepté de participer à ce concours avec quelques amis pour rigoler, il ne s'attendait pas à ce que ça soit un concours régional, où les gens venaient de tout le nord-ouest pour participer. Lorsqu'ils arrivèrent au pub le samedi soir, Harry dû s'arrêter et contempler pendant un moment: il n'avait jamais vu un pub aussi bondé, des personnes de tout âges étaient là à porter des instruments et parler tellement fort qu'il ne pouvait même pas entendre la musique.

Ed semblait plus pâle que d'habitude, ce qui ne pouvait pas être physiquement possible. "Ah. C'est un gros truc là."

"C'est putain de génial," dit Niall à côté de Harry. Il avait l'air émerveillé mais pas le moins du monde stressé.

"Quand tu disais karaoké," dit doucement Louis, les mains sur les hanches de Harry alors qu'il le guidait à travers la foule, "J'imaginais un pub à moitié vide avec comme seuls choix de chansons Power ballads of the Ninetines et des chansons débiles."

"Ouais," dit Harry en se sentant soudainement malade. "Moi aussi. Il n'y avait pas autant de gens la dernière fois."

"Je suppose que c'est pour ça que le prix est cinq mille livres," dit Josh en traçant son chemin vers le bar, prenant une tournée de bières et se tenant dans un coin en attendant. Il y avait une liste de passages et l'estomac de Harry se tordit lorsqu'il vit qu'ils étaient troisième. Ce n'était même pas encore la demie-finale, putain. Même pas encore les quarts de finale. C'était dingue.

"Tu sais," dit Josh alors qu'ils attendaient que le premier nom soit appelé, "puisque c'est un concours assez conséquent, tu reconnais qu'on devrait s'entraîner pour la prochaine étape ? Plus qu'une fois par mois ?"

"Vous devriez être un groupe ! Vous savez, vous avez une batterie, une guitare, un chanteur-"

"C'est pas pour être méchant les gars," dit Ed avec un faible sourire, "Mais je suis mieux tout seul."

"Oh." Harry regarda sa pinte de bière alors qu'il y avait un petit silence pendant lequel il pouvait presque entendre les deux autres penser.

"En fait," dit doucement Niall alors que des applaudissements se faisaient entendre dans la salle, "C'est pas une mauvaise idée, Louis."

"A part qu'on a besoin d'un bassiste," dit Harry tandis que le premier groupe montait sur scène.

"Il y en a quelques-uns dans nos cours, des gars pas mal," dit Niall, les doigts tapotant son verre. "Je sais pas, si t'es partant pour ça, on était plus ensemble depuis que la compétition s'est intensifiée-"

"Je trouve que c'est une bonne idée," dit Louis en souriant à Harry. Il haussa les épaules, essayant d'être nonchalant mais bouillonnant d'envie à l'intérieur de lui.

"Ouais, on pourrait essayer."

La réponse de Niall fut recouverte par la musique du groupe qui commençait, et Harry sentit une boule se former dans sa gorge lorsqu'il s'aperçut qu'ils étaient vraiment bons, en fait, ils étaient presque professionnels, et eux ils étaient là, quatre étudiants qui voulaient juste s'amuser - sauf que d'un coup, Harry voulait vraiment gagner. Vraiment.

Il finit son verre lorsque le deuxième groupe termina, se concentrant pour ne pas vomir sur l'homme devant lui, mais Louis tenait sa main fermement depuis le début et s'avança pour lui faire un énorme câlin lorsqu'ils furent appelés pour y aller.

"Vas-y, bébé, déchire tout," chuchota Louis dans son oreille, beau comme toujours. Harry avala son stress, pressa un rapide baiser sur la tempe de Louis et suivit ses trois amis sur scène.

Ce fut la meilleure chose qu'il ait faite de sa vie.

Ressentir l'énergie du public lorsqu'ils chantaient Champagne Supernova - putain de bien, en fait, si Harry devait être honnête - faisait emplir de bonheur les veines de Harry et tout était encore mille fois mieux quand il croisa le regard de Louis. Tout était un peu flou et étourdissant lorsqu'ils quittèrent la scène, mais ça allait car Louis leur avait apporté des shots de célébration - tellement de shots qu'il avait presque oublié pourquoi ils étaient là, occupé à rigoler dans l'oreille de Louis, jusqu'à ce que Niall dise, "Merde, ils sont pas en train de dire qui continue ?"

Harry s'écarta de Louis et essaya de se concentrer sur ce qu'il se passait sur scène - un homme appelait des noms, il y avait des applaudissements et puis - attendez, ça ne pouvait pas être possible, car l'homme quittait la scène, et la conversation reprit et leurs noms n'avaient pas été appelés.

"Quoi ?" Dit-il en les regardant. Ed soupira et passa une main dans ses cheveux.

"Putain," dit-il simplement.

"On aurait vraiment dû passer," dit tristement Niall en regardant son verre à moitié vide.

"Je suis vraiment, vraiment désolé," fut la seule réponse de Harry, mais Ed rigola en secouant la tête.

"C'est pas de votre faute, les gars. C'était une idée débile de toute façon. J'aurais pas dû m'attendre à avoir ça servit sur un plateau."

"Je pense," dit Louis après une longue pause, "Qu'on devrait se bourrer la gueule bien correctement."

Après un sms rapide à ses colocataires, ils les rejoignirent au bar étudiants du campus; la tête de Harry tournait un peu alors qu'il regardait la ligne de shots côtes à côtes sur le bar, en attrapant un lorsque les autres prirent le leur, les bras collant à force de se tenir contre le bar et pas complètement certain d'avoir encore de l'argent. "A - Au futur sus - susc - succès d'Ed," arriva-t-il finalement à articuler doucement."Même si ce soir - bah c'était un - maaassacre."

"Restez positifs !" Rassura Jade. Ils descendirent leur shot: la gorge de Harry se raidit au goût de l'alcool, mais il était d'humeur à être défoncé à cause de leur massacre. Au moment où il claqua son verre sur le bar, une nouvelle rangée de shots avait miraculeusement apparue et Jade lui en tendit un. Ed et Josh étaient à une table de l'autre côté du pub, ils parlaient avec des garçons qu'ils avaient rencontrés au karaoké, ils n'avaient pas l'air aussi triste que Harry et Niall. Evidemment ils encaissaient beaucoup mieux l'échec.

"Oh, j'ai une bonne nouvelle !" S'exclama Jade, et Harry passa un bras autour de ses épaules, il était heureux que ses amis soient venus dès qu'ils avaient appris pour leur échec, toujours prêts à lui remonter le moral et lui passer des verres. "A notre nouvelle maison ! Nous sommes officiellement pas sans abri pour notre deuxième année !"

"Quoi ?" Dit Harry en tenant son verre en suspens.

"On a signé les papiers aujourd'hui. On a une maison, Harry, allez, bois !"

"Coloc pour toujours !" Dit joyeusement Niall en trinquant son verre avec celui de Harry, une grande partie du contenu gicla sur sa main. Le pub était seulement à moitié plein ce samedi soir de février, et ce n'était même pas vingt-deux heures mais ils étaient déjà bien entamés: Louis rigolait avec Liam, Jesy était déjà écroulée sur un tabouret. Enfin, ils le méritaient, pensa Harry: ils avaient passé la semaine précédente dans des maisons étudiantes merdiques avant d'enfin trouver la bonne, La Maison, dans laquelle ils emménageraient le premier juillet. Si Harry réussissait ses examens, mais il pensera à ça un autre jour. Aujourd'hui, il voulait juste se bourrer.

"Eh, eh, eh. Harry. Viens-là." C'était Perrie, tirant fortement sur son bras afin qu'il soit tiré du groupe et attiré dans un coin tranquille avec Zayn et elle. Il n'avait jamais vraiment vu Zayn saoul mais il semblait n'être qu'à moitié là, souriant et attrapant Harry dans une étreinte douloureuse.

"Ow," dit-il lorsque Perrie lui pinça les joues.

"Pourquoi tu ne nous as pas dit que tu chantais à ce truc de karaoké ce soir ? Louis a dit que tu étais incroyable, j'aurais aimé être là !" Dit-elle, le doigt pressant son sternum. Zayn hocha la tête, le bras toujours autour du cou de Harry. Harry commençait à étouffer et envoya à Louis des regards disant aide-moi. Cependant, il ne le regardait pas, préférant admirer les biceps de Liam. Quel petit-ami utile était-il.

"Il a dit que tu étais incroyable," répéta gravement Zayn.

"C'était juste - un petit truc comme ça, puis de toute façon on a perdu donc-" Dit Harry en se libérant enfin de l'étreinte de Zayn. "Vous avez pas raté grand chose."

"Et pour le-" Perrie s'avança et finit sa phrase avec ses doigts en signe de guillemets, "-groupe ?" Harry blanchit.

"Quoi-"

"Loueh m'a dit. Pour toi et Niall et Josh, c'est ça ? C'pas génial ?" Dit Zayn. Ses origines de Bradford ressortaient vraiment quand il était saoul.

"C'était censé être un secret," marmonna-t-il, mais Zayn secoua la tête.

"Non, non, non, c'est génial ! J'ai jamais connu quelqu'un qui faisait partie d'un groupe avant. C'est assez cool." Harry fit une grimace mais il aimait secrètement ça, et Zayn n'était pas prêt d'arrêter. "Peut-être que vous serez les prochains gagnants du concours ! Je pourrais dire à tous mes potes que le gars à la radio est un de mes meilleurs amis !"

"Blaaaaargh," dit Harry lorsque Zayn l'embrassa sur la joue, puis Perrie l'embrassa sur la bouche. "Vous êtes vraiment bizarres tous les deux, beurk."

"Mais on t'aime," dit Perrie avant de l'embrasser une nouvelle fois. Il était en train de faire semblant de vomir lorsqu'un grand et bel homme arriva derrière lui.

"Oh. Mark," dit Harry, terrifié par l'expression déterminée sur son visage.

"Ok mec, calme-toi ouais, recule," dit Zayn en s'interposant entre Harry et la grande beauté devant lui. Mark leva les mains.

"Je promets que je ne suis pas là pour faire des problèmes. Je peux parler à Harry une minute ?"

"Loueh l'aime," dit Zayn en pointant son doigt. "Et il aime Loueh. Donc n'aie aucune idée derrière la tête."

"C'est bon, Zayn," marmonna Harry. Perrie attrapa la main de Zayn et l'entraîna à l'extérieur. Ils étaient là, tous les deux.

"Je suis vraiment vraiment désolé, Harry," dit Mark, ce qui était l'exact opposé de ce à quoi Harry s'attendait.

"Quoi ?"

"Comment j'ai agi - c'est stupide et gamin. J'étais vraiment pas bien, personnellement, mais ça n'excuse rien, et je-" Mark soupira en secouant la tête. "Je voulais juste te dire que je suis désolé si je t'ai mis mal à l'aise. Je voulais vraiment m'excuser pour repartir sur de bonnes bases."

"Tu devrais t'excuser à Louis, alors," lâcha Harry. Idiot, lui souffla la partie sobre de son cerveau. Mark hocha solennellement la tête.

"C'est ce que je vais faire. Mais je pensais que toi et moi devions avoir une discussion avant. Pour que tu puisses comprendre que je ne suis plus un... danger." Mark lui fit un léger sourire. "J'ai merdé. Je peux le voir maintenant. Mais il est vraiment plus heureux maintenant qu'il ne l'était avec moi. Donc voilà... C'est la vie."

"J'accepte tes excuses. Mais laisse mon copain tranquille maintenant."

"Bien sûr." Mark posa une main sur l'épaule de Harry et tendit l'autre pour serrer celle du bouclé. "On fait table rase ?"

"Oui, oui bien sûr," dit Harry en lui serrant la main avant de le voir partir vers Louis, se demandant s'il ne venait pas de se faire avoir et que Mark était sur le point de proposer un week-end romantique à Louis. Mais la conversation ne fut pas longue, et Louis avait le bras de Liam sur ses épaules.

Niall lui apporta un Jagerbomb alors qu'il regardait, et quand il eut fini, Mark avait fait un câlin à Louis et était parti. Il se rendit compte qu'il le regardait vraiment lorsque Louis s'approcha de lui, attrapa sa main, les joues rosies et souriant.

"Danse !"

"Qu'est-ce que Mark a dit ?" Demanda Harry, soudainement la musique était devenue forte et le bras de Louis était autour de sa taille.

"Il s'est excusé d'avoir fait le con. Et il a dit qu'il t'avait parlé. Bien joué pour ne pas l'avoir tapé," murmura Louis en se collant à lui et l'embrassant tendrement. Harry passa un bras autour de sa taille en souriant.

"Je suis une personne bien, pas vrai ?"

"Le meilleur," confirma Louis en l'embrassant une nouvelle fois avant de se mettre sur la pointe des pieds et de lui chuchoter à l'oreiller, "Je suis fier de toi."

"Je vais être honnête, je ne me suis jamais battu avant donc..."

"Pas pour ça," dit Louis en retenant un rire. "Tu sais, pour ce soir et le groupe."

"Dont tu en as d'ailleurs parlé à Zayn et Perrie." Louis fronça les sourcils à l'expression déçue de Harry. "Je voulais pas que tout le monde le sache, on va juste jouer comme ça, tu sais ? C'est rien de sérieux."

"Eh !" Protesta Louis: Harry resserra son étreinte autour de Louis afin qu'il n'ait aucun autre choix que de rester contre le torse de Harry. "J'étais trop fier, il fallait que je le dise à quelqu'un."

"Ouais, d'accord." Harry était saoul et sa tête remplie d'amour pour son copain. "Ça sera de ta faute si ça se passe mal et qu'on tombe à court d'idées de musiques."

"J'accepte l'entière responsabilité de ce qu'il se passera," dit Louis en resserrant autour de la taille de Harry. "Je t'aime, tu sais. Vraiment."

"Vraiment ?" Dit Harry sarcastiquement. "C'est un peu bizarre. Je suis pas trop attiré par toi."

"Débilos," dit Louis en buvant. "Je vais aller chercher quelqu'un à sucer plus tard dans les toilettes, alors."

"J'avais pas fini," dit Harry en attrapant Louis pour l'empêcher de partir, il s'avança afin de parler directement dans son oreille par-dessus la musique. "Je ne suis pas trop attiré par ton sourire. Ou par ton rire. Ou comment tu éclates de rire quand tu es surpris par quelque chose de marrant. Ou par ton corps magnifique." Il déposa un baiser sur sa tempe et sentit les doigts de Louis se planter dans son dos. "Je ne suis pas du tout attiré par toi. Non, du tout."

"Franchement, t'es trop con," dit Louis en rigolant, mais il eut droit à un long baiser, qui fut seulement interrompu lorsque Louis renversa son verre sur eux lorsque Harry fut un peu trop entreprenant et attrapa ses fesses avec les deux mains pour le soulever. Il s'embrassèrent encore un peu, et Harry était sûr que les gens les regardaient car ils étaient les seuls sur la piste de dance si tôt mais il ne s'en préoccupait pas, pas quand Louis lui murmurait je t'aime entre chaque baiser.

"Oh !" Lâcha soudainement Louis lorsque les premières notes de Mr Brightside se firent entendre. "C'est ma chanson préférée ! Il faut qu'on danse !" Ajouta-t-il, et Harry n'eut même pas le temps de penser à quoi que ce soit que Louis lui attrapait déjà la main et l'emmenait danser.

"I'm coming out of my cage and I've been just fine," cria-il en attrapant la main de Harry avec sa main libre et buvait avec l'autre. "Gotta gotta be damned because I want it all-"

Louis fit tourner Harry alors que ce dernier continuait. "It started out with a kiss, how did it end up like this ? It was only a kiss-"

"It was only a kiss !" Cria joyeusement Louis, et Harry sourit lorsque Louis se rapprocha de lui, titubant à cause de l'alcool. Il ne savait pas ce qu'il allait se passer, et il savait que ses cours allaient devenir plus difficiles et qu'il devait réfléchir à un solution tôt au tard, mais pour le moment, il dansait sur une piste vide avec son petit-ami qui lui tenait la main et ses meilleurs amis qui l'attendaient au bar. Il était assez saoul mais il savait que ce soir il dormirait dans les bras de quelqu'un qu'il aimait - puis il se dit que tout avait commencé par un baiser dans le noir dans un bâtiment en briques rouges lorsqu'il était saoul, et il ne pouvait pas être plus heureux de comment cela avait fini.

FIN