Chapitre 5
Il se leva avant que Louis ne se réveille, démêlant précautionneusement leurs mains et leurs jambes pour ne pas le réveiller et alla prendre une douche pendant que tout le monde dormait encore. Il alluma l'eau chaude et se tenait là, avec les cheveux recouvrant son visage et sa peau rougissant alors qu'il pensait à son destin. D'un côté, il était amoureux de son meilleur ami, donc il y avait au moins une petite chance que ça marche. De l'autre côté, son meilleur ami était assez à l'aise pour dormir dans son lit et se frotter contre ses cuisses et le faire venir dans son pantalon et n'avait apparemment pas d'autres sentiments pour lui, donc ça voulait probablement dire qu'il n'avait pas l'intention de ressentir la même chose que Harry .
Et c'était sans prendre en compte tout ce que Zayn lui avait dit sur Louis, sur la façon dont il se lâchait sexuellement sur des mecs hétéros, de comment il aimait être suivi, c'était évidemment la seule raison pour laquelle il gardait Harry en réserve comme ça.
Ce n'était pas vraiment le film hollywoodien, l'amour tout beau tout rose dont il avait - peut-être naïvement - espéré.
Il resta sous la douche jusqu'à ce que ses mains commencent à friper, avant de marcher dans le couloir jusqu'à sa chambre. Louis dormait encore, en position fœtale sous la couverture avec seulement une main qui dépassait sur le dessus, et il était là, ce sentiment de plongée qu'il avait ignoré pendant des semaines, celui qui voulait le faire retourner dans le lit, avec les cheveux trempés, pour recouvrir le corps de Louis avec le sien.
"Merde," souffla-t-il en secouant la tête alors qu'il s'épongeait les cheveux avec sa serviette. Et il avait juste enfilé son jeans quand il y eut un froissement de draps derrière lui et il se retourna pour y voir Louis cligner doucement des yeux sous son petit cocon de couverture.
"Bonjour," lança-t-il en s'étirant les épaules. "T'es levé tôt."
"J'arrivais pas à dormir," dit Harry en réajustant son collier avant d'attraper son déodorant. Il essayait d'ignorer Louis assis sur le lit, le regardant tranquillement alors qu'il continuait de s'habiller.
"Gueule de bois ?"
"Pas vraiment."
Il enfila un t-shirt et un pull par-dessus sa tête et flancha presque quand Louis arriva dans son champ de vision, les cheveux partant dans tous les sens et ayant l'air crevé.
"Hey." Il toucha les hanches de Harry, douloureusement hésitant. Harry fixait le bureau, où son portable et son iPod chargeaient. "Je suis désolé pour la nuit dernière, ok ? C'était-"
"Ça n'a pas d'importance," dit Harry. La main de Louis était toujours sur sa hanche, et même sous les couches de vêtements, il sentait la chaleur.
"Je voulais pas te mettre mal à l'aise," dit-il doucement. "T'es assez facile à faire venir. Et je - j'aime ça."
"Comme j'ai dit," dit faiblement Harry. "Ça n'a pas d'importance. Tu m'as pas mis mal à l'aise, donc... T'inquiète pas pour ça."
Mais il retira sa main en la repliant contre son torse et hocha la tête. "T'es pas énervé contre moi ?"
"Nope," dit Harry bien qu'il n'était pas sûr de s'il l'était ou non, énervé contre Louis pour être si irrésistible et magnétique et lui faire tourner la tête.
"Câlin, alors ?" Louis sourit d'une façon qui fit couler des rivières d'un amour retrouvé dans les veines de Harry, la pression si forte qu'il pensait qu'il allait exploser. Sa journée se passait très bien.
"Ouais, okay," murmura-t-il en ouvrant les bras, puis - oh mon dieu, Louis sentait toujours si bon, spécialement quand il sentait comme Harry, la lessive en poudre, une vieille eau de Cologne musquée et une mince allusion à l'alcool. Il essayait de ne pas le retenir trop longtemps mais il savait qu'il allait échouer, et se recula seulement lorsque l'estomac de Louis gargouilla entre eux, les faisant tous les deux rire.
"J'arrive pas à dire si je me sens mal ou si je suis affamé," dit Louis en se frottant le front, et il avait encore ce sourire, et c'était ridicule et insoutenable pour Harry, il avait l'impression qu'il allait tomber à genoux à chaque fois qu'il lui souriait. Les choses n'allaient pas bien du tout.
Il allait sortir de la chambre quand Louis l'attrapa par les hanches et pressa son visage dans ses omoplates pour murmurer, "Merci."
Harry dut vite les séparer ou il savait qu'il allait collapser au sol dans une flaque d'amour détrempé. Ça ou il se retournait et attrapait Louis et l'embrassait et n'arrêtait jamais de l'embrasser et -
"Je vais juste faire du thé," parvint-il à articuler, en se précipitant hors de la chambre et dans la cuisine.
Etre amoureux était horrible.
Sachant que Harry passait probablement seulement 70% de son temps à penser à Louis, il s'était maintenant rapproché de manière inquiétante des 100%. Le temps ne défilait pas à cause des centaines de différents scénarios de coming-out qu'il s'imaginait - et au moment où ils se déshabilleraient tendrement et au sexe sauvage qui viendrait après. Il s'imaginait des scènes de couple tendres et fleurs bleues: cuisinant des œufs à Louis le matin et l'embrassant pour le réveiller et l'emmenant chez lui pour le présenter à sa mère et son beau-père et faisant de longues promenades où il avait grandi. Il ne pouvait pas s'en empêcher et il ne pouvait rien y faire, car il avait trop peur de tout gâcher - à part ce qu'il avait dit à Zayn, car là maintenant, il n'avait pas les couilles pour accompagner ses mots. Ce qu'il avait avec Louis en ce moment semblait spécial et délicat et essayer de changer ça serait comme souffler sur un pissenlit, et il ne pouvait absolument pas envisager que leur amitié se brise comme ça.
Ça faisait 3 jours depuis la révélation de Harry, un après-midi froid de mi-novembre où le ciel était gris et menaçant, et il essayait de faire une playlist pour son show à la radio. Perrie et lui avaient deux heures le week-end, du vendredi au dimanche, de 20h à 22h. Ce fut légèrement terrifiant au début, mais maintenant qu'il avait fait trois shows, il commençait à s'habituer, et c'était marrant de faire jouer toute sa musique indie et voir à quel point les gens aimaient. Le problème était qu'en ce moment, Harry ne pouvait pas s'arrêter d'écouter des chansons d'amour; il était bercé par les ballades mélancoliques et il avait peur de devoir céder les droits de playlist à Perrie avant de ne plonger tous les auditeurs de Pulse Radio dans un coma suicidaire de demandeur d'amour.
Quand il sortit de sa chambre pour le repas, il rencontra Niall qui sortait de la cuisine - apparemment les choses étaient pires qu'il ne le pensait car Niall lui jeta deux regards, faisant presque tomber son plat de sandwiches alors qu'il dit, "Putain de merde, Harry, tout va bien ?"
"Je vais bien," dit Harry de manière peu convaincante. Il était vaguement conscient qu'il ne s'était pas douché depuis deux jours et qu'il vérifiait obsessivement son portable toutes les 5 minutes car Louis était sorti toute la journée pour des répétitions de théâtre et il n'avait pas répondu à toutes les blagues sur les cereal killer de toute à l'heure.
"T'as pas l'air... très en forme, mec," dit Niall en le dévisageant. Harry regarda son reflet dans la porte en verre de la cuisine et - il avait les cheveux gras et les yeux cernés - il devait l'admettre.
"Hum, il y a, genre..." dit-il en se grattant la nuque, "des choses qui se passent."
"Chez toi ?" Demanda Niall immédiatement alarmé.
"Hum, non."
"Avec les filles ?" Demanda-t-il en levant un sourcil. Harry se mordit la lèvre inférieure.
"Euh - en quelques sortes-"
"Tu veux en parler ? J'ai l'après-midi de libre et j'allais juste faire un marathon de GTA mais..." Il fit un geste en montrant sa chambre au bout du couloir. Harry allait décliner et continuer de se morfondre dans sa chambre, mais une petite ampoule s'éclaira dans sa tête disant tu devrais le dire à quelqu'un. Niall le regardait toujours en attendant, donc il hocha rapidement la tête et le suivit jusqu'à sa chambre.
"Bon." Niall s'assit sur sa chaise de bureau en la faisant pivoter. "Commençons. Qui est cette fille chanceuse et qu'est-ce qu'elle a fait ?"
"Hum." Harry s'assit au bout du lit défait de Niall, en faisant attention d'éviter les boxers froissés sur la couverture. La chambre de Niall était ridiculement sombre car il avait un arbre géant qui poussait devant sa fenêtre, et sentait éternellement le déodorant Axe. Il y avait un maillot du compté du Derby signé encadré sur le mur et une boîte ouverte de préservatifs XXL sur son bureau à pleine vue. Harry était sûr que c'était pour l'effet.
Enfin bref, revenons au sujet. Coming-out. Niall commença à manger le bacon de son sandwich en attendant. Harry se racla rapidement la gorge.
"Je crois, hum, que je suis peut-être... un peu amoureux de, hum, un garçon."
"Louis ?" Demanda Niall presque immédiatement. Il ne leva même pas un sourcil, mais Harry rougit immédiatement et s'assit sur ses mains.
"Euh, comment tu-"
"Harry." Niall reposa son sandwich, leva cette fois-ci les sourcils. "Je suis pas aveugle, mec."
"Oh." Harry se mordit la lèvre. "T'as pas - enfin, quelqu'un aurait pu dire quelque chose."
Niall haussa les épaules. "Je pensais que vous deux avanceriez à votre propre rythme. C'est quoi le problème, alors ? J'espère que c'est pas nous. Tu sais, on serait complètement d'accord avec ça."
"Hein, quoi ? Non, non, non, non," dit Harry avec précipitation. "On ne - je veux dire, il sait pas que je suis amoureux de lui."
Niall fit une tête étrange. "Oh, mais je suis sûr qu'il le sait, Harry."
"Il le sait pas."Ou sinon il aurait fait quelque chose à propos de ça, mais il ne le rajouta pas. Niall rit et tapotait l'accoudoir de la chaise avec ses doigts.
"D'accord. Disons qu'il le sait pas. Pourquoi il le sait pas ? Il est pas débile. Je paris que tu lui as pas dit ?"
"Non," dit Harry légèrement atterré.
"Bien, alors," dit Niall en haussant les épaules. "Pourquoi tu lui dis pas ?"
"Je-" Harry ouvrit sa bouche, la referma, puis la rouvrit, mais il ne trouvait rien à dire. "Je peux pas," finit-il par dire. "Ça va tout gâcher. Notre amitié. Je suis sûr que ça va la gâcher. Genre, il est - il est gay. Il aurait fait un pas en avant depuis le temps, non ?"
Niall le regardait juste. "A toi de me le dire, mec. Zayn m'a dit que vous vous étiez bécoté."
"On s'est pas bécoté," tempêta Harry, "on parlait juste du fait que j'avais jamais embrassé de garçon, et il l'a juste fait pour que je-"
"Ouais, dans l'intimité de votre chambre si cosy, quand il le ferait pas devant tout le monde-"
"Ecoute, Niall," l'interrompit Harry, en rougissant au souvenir, "je te promets. Je pourrais le dire s'il m'appréciait. J'en suis sûr."
"D'accord, si tu le dis. Alors c'est quoi le problème ?"
"Quoi ?"
"Bah, t'es amoureux de lui mais tu veux pas lui dire. Ça a l'air d'être affaire classée pour moi."
Harry plissa les yeux. C'était comme si Niall avait toutes les réponses et qu'il prenait cette situation très sérieuse pour une blague.
"Ecoute." Niall fit un peu pivoter sa chaise mais ne brisa pas le contact visuel. "T'as pas à m'écouter, car Dieu sait à quel point je connais rien sur les trucs gays à part un petit patin no-homo, mais et si t'essayais d'être gay avant que tu sois coincé à être follement amoureux de ton meilleur ami ? Tu sais jamais, il y a peut-être quelqu'un d'autre." Improbable, lança directement le cerveau de Harry. Il resta silencieux, cependant. "Et, puisque je pense que toute cette... crise de sexualité ou je sais pas quoi est nouveau pour toi, essaye d'abord de tout mettre en ordre ? Vérifie bien que ça soit pas Louis qui t'embrouille, Dieu sait qu'il est bon à ça. Et, parce que, tu sais. L'amour c'est la proximité, et tout ça."
"C'est vraiment un truc ?" Dit Harry suspicieusement. Niall haussa les épaules.
"J'sais pas, ça sonnait bien par contre."
"Bon, merci pour les... conseils," dit lentement Harry. Niall reprit son sandwich et attrapa sa manette de XBox sur le sol. "Je veux dire, il y a des occasions - est-ce que tu pourrais éviter de le raconter aux autres ? Pas avant que j'ai réfléchi."
"N'importe quand, mec, et bien sûr, je me tais. Ça te dit une partie de FIFA pendant qu'on y est ? Peut-être que tu vas perdre moins de 10-0 cette fois."
"Tu sais quoi, en fait j'ai-"
"D'accord, d'accord, j'ai pigé," dit Niall en souriant. "Dis à Louis que j'ai besoin d'une revanche le plus vite possible. Cette espèce de connard espiègle triche toujours. Si vous avez pas la langue au fond de la bouche de l'autre, évidemment."
"Ta gueule, Niall," dit Harry en lui envoyant un caleçon. Niall gloussa bruyamment.
"Enfin bref. Ça va aller, tu sais. J'apprécie que tu m'en parles. Tu sais que tout le monde s'en fout ici dans quel genre de trou tu aimes mettre ta bite, hein ?"
"Dégoûtant."
Niall s'embrassa le poignet et le leva alors que Harry se levait pour partir. "Dis avec amour, bro. Ça va s'arranger."
"Merci." Il s'arrêta en chemin pour tapoter son épaule. "Ça compte énormément pour moi."
"T'inquiète pas. Maintenant dégage, à part si tu veux que je te détruise à FIFA."
Harry sourit pendant le reste de son chemin entre la chambre de Niall et la cuisine. C'était plus facile qu'il ne l'aurait pensé.
Peut-être ça allait s'arranger.
Au lieu que les choses s'améliorent, elles se sont seulement empirées.
Bizarrement, après la dernière nuit où ils étaient sortis - l'accident de l'orgasme dans le pantalon - Harry avait remarqué que Louis ne sortait plus autant: les semaines précédentes il sortait environ 4 fois par semaine, mais maintenant il restait avec Harry, à regarder la télé ou, plus souvent, juste parler. Ils avaient commencé à faire ce truc, où Louis leur apportait une bière chacun et ils étaient assis côte à côte sur le lit, la lumière éteinte, parlant juste pendant des heures. C'était les pires moments - et les meilleurs - car la voix de Louis était toute douce et lente, et comme toujours il n'y avait pas assez d'espace pour eux deux donc Harry finissait par se soutenir sur le côté sur un coude, la main reposant timidement sur le ventre de Louis, qui se soulevait avec sa respiration. Quelques fois, Louis déposait sa main sur la sienne, leurs doigts se touchant juste, et Harry avait peut-être passé le reste de ces dernières semaines à vouloir désespérément être nu avec Louis, mais maintenant il pouvait peut-être sacrifier tout ça s'il pouvait rester comme ça pour toujours, le toucher de leurs doigts était assez pour remplir son monde.
"J'aime bien être honnête avec toi," dit doucement Louis une nuit. La lueur bleue du chargeur multi-USB de Harry était la seule lumière dans la pièce. Harry avait des fourmis dans le bras gauche avec lequel il se maintenait la tête mais il n'allait pas bouger, pas quand Louis avait sa main dans la sienne et jouait gentiment avec ses doigts. Il ne pouvait pas s'arrêter de penser à ce que Niall avait dit - qui était un bon joueur pour le moment et qui ne l'avait dit à personne - sois sûr qu'il ne joue pas avec toi. "T'es vraiment un bon ami, Harry."
"Ouais, Zayn me l'a dit," murmura-t-il.
"Oh, merde. C'est gênant."
"Je trouve que c'est gentil." Ils furent silencieux pendant un moment alors que Louis jouait toujours avec ses doigts. "Je peux te demander quelque chose ? Si on est honnête."
"Bien sûr," murmura Louis.
"Pourquoi tu vas toujours vers des mecs hétéros ?"
Les doigts de Louis se figèrent et lâchèrent les siens; Harry souffrait du manque de contact mais il ne dit rien et ne bougea pas lorsque Louis lâcha un lourd soupire et se gratta le menton mal rasé.
"C'est Zayn qui te l'a dit ?" Harry hocha la tête. Louis se décala légèrement, et Harry l'avait peut-être imaginé, mais il semblait s'être éloigné de lui. "Je sais pas. J'aime le challenge. Sutout quand les garçons sont des hétéros purs et durs, comme la plupart des footballeurs... C'est marrant de pousser leurs limites. C'est juste, genre. Du sexe. Et ils n'attendent rien de toi après."
"Tu veux pas, genre," dit Harry, la main toujours sur le ventre de Louis, "être avec quelqu'un ? Une relation ?"
"J'sais pas. J'ai toujours pensé que la fac était le moment où tu devais te trouver. Je veux pas être attaché à quelqu'un pendant tout ce temps parce qu'après... genre imagine tu casses ? Bah toutes tes années de fac seraient sur lui. Et pas sur toi."
"Et si tu casses pas ?"
Louis rit doucement et toujours dans le revers de sa main. "T'es un peu naïf, Harold."
"Tu crois pas que tu pourrais rencontrer la personne avec qui tu vas te marier à la fac ?" Demanda Harry en le regardant laisser tomber ses mains de chaque côté de son corps.
"Peut-être. Je pense. Je suis très mauvais pour juger les gens, par contre. Je tombe toujours amoureux des mauvaises personnes."
"Tu as déjà été amoureux ?" Harry pensait que c'était une question importante et que ça allait l'aider à diagnostiquer son statut de demi-fou.
"Ouais. Je crois. Jamais avec la personne avec qui je suis, par contre." Il rit jaune. "Comme j'ai dit: mauvais jugement."
"Oh." Il y eut un autre long silence; Louis ne recommença pas à jouer avec les doigts de Harry mais il se redécala encore une fois, se pressant par inadvertance sur le côté de Harry. Harry se demandait s'il voulait enlever sa main ou si ça allait être bizarre s'il étalait ses doigts sur le tissu du t-shirt de Louis.
"T'as déjà été amoureux, Harry ?" Demanda-t-il. Harry hocha la tête, son cœur battant inconfortablement vite.
"Ouais."
"Qu'est-ce qu'il s'est passé ?"
"Un peu, hum, la même histoire." Il fut pris de vertiges alors qu'il étalait doucement ses doigts sur le tissu. Louis ne réagit pas, et il ne pouvait pas dire si c'était une bonne ou mauvaise chose. "Quelqu'un qui ne ressentait pas les mêmes choses pour moi."
"Horrible, n'est-ce pas," dit Louis, contemplatif. La main gauche entière de Harry était engourdie à force de s'appuyer dessus, mais son autre main était l'opposé, hypersensible de partout où il touchait Louis. "Je veux dire, il y a des choses qui me manquent dans le fait d'être dans une relation. Comme s'embrasser. Ça me manque. Juste, traîner dans le lit et s'embrasser." Il laissa sortir un doux petit soupire à ça et inclina sa tête vers Harry, et - il n'avait pas réalisé à quel point ils étaient proches, car il pouvait sentir son souffle peu profond sur son menton, et la clarté de ses yeux dans l'obscurité. "Tu vois ?"
"Oui," dit Harry d'un air hébété, "c'est bien de s'embrasser."
"Et il n'y a rien de, hum, mal avec ça. Ça ne veut rien dire. Ça ne mène à rien. Qui s'en soucie de qui tu embrasses ?"
"Personne," dit Harry, son esprit se brouillant de plein de suggestions avant d'ajouter, "c'est juste des baisers. Des baisers qui ne veulent rien dire. Qui ne mène à rien. Juste... des baisers."
"Oui." Et Harry s'y attendait à moitié mais ça a été encore moins facile d'y faire face quand Louis se redressa et déposa sa main contre la joue de Harry, et pressa délicatement ses lèvres contre les siennes. Ce fut rapide et Harry n'avait même pas eu le temps de l'approfondir avant que Louis se recule et souffle "C'est ok ?". Harry hocha la tête rapidement puis se redressa, sa main le picotant à cause des fourmis quand Louis le fit rouler au-dessus de lui.
Harry prit les lunettes de Louis par le milieu, les plia délicatement et les déposa sur le sol avant de l'embrasser une nouvelle fois. Harry avait des coudes de part et d'autre de la tête de Louis et se maintenait avec ses genoux pour ne pas l'écraser avec son poids; c'était trop beau, trop incroyable, le doux mouvement de la langue et des lèvres de Louis contre les siennes était juste incroyable. Il ne savait pas pendant combien de temps ils s'embrassaient, les mouvements devenaient toujours plus obscènes alors que Louis suçait sa lèvre inférieure, ses cuisses tremblaient avec l'effort qu'il mettait à ne pas se poser sur les cuisses de Louis et se frotter. Il sentit les mains de Louis sur ses hanches avant qu'elles ne remontent jusqu'à ce que ses pouces touchent ses aisselles. Louis caressait ses épaules jusqu'à son cou avant d'emmêler ses doigts dans ses cheveux pour le rapprocher de lui, et oh. Ses lèvres n'étaient plus seules, elles étaient sur son cou, juste sous sa mâchoire, suçant fort pendant un moment, d'éternelles secondes, et Harry ne put empêcher le gémissement qui sortit de sa bouche quand Louis le mordit avant de le lâcher.
"Voilà," murmura Louis, semblant presque fier de lui-même en faisant parcourir son doigt sur la peau qu'il venait de suçoter. "Ça fera une belle marque violette demain matin."
Harry laissa tomber sa tête dans le cou de Louis avant de s'enlever de lui, regardant Louis du coin de l'œil rabaisser son t-shirt sur son ventre et s'essuyer la bouche et le menton avec le revers de sa main.
"Je dois dire," dit Louis en ignorant Harry qui se décalait contre le mur, "que tu embrasses très bien, Harry,-"
"Je crois que je suis gay," lâcha Harry.
"- même s'il y avait - tu quoi ?"
"Je crois que je suis gay," répéta-t-il consciencieusement.
"Oh. Bon," dit Louis avec un léger gloussement incertain, "ça ça s'était définitivement jamais passé avant... c'est une de tes blagues ?"
"Non," dit Harry. "Vraiment. Je pense que je suis gay. Enfin, ça fait un moment que j'y réfléchis."
"Et tu pensais que m'embrasser t'aiderait à t'éclairer ?" La voix de Louis était devenue plus aiguë, et il était désormais assis, regardant débilement Harry. Il avait probablement tout gâché mais il devait le dire à un moment donné, et d'un manière étrange, Louis avait raison: l'embrasser l'avait aidé à s'éclairer. Il voulait l'embrasser pour toujours.
"Hum. Bon, techniquement, tu m'as embrassé mais..." Il ralentit à l'expression horrifiée de Louis. "Mais, hum... J'ai, tu sais, regardé pas mal de porno. Je pense que, hum, je suis intéressé par les bites."
"Intéressé par les bites ?" Répéta Louis, et oui, il était complètement hystérique. "Et t'as jamais... enfin, t'aurais pu me le mentionner avant que je commence à t'embrasser et... oh mon dieu, Halloween..."
"Pourquoi ?" Harry se redressa et alluma la lumière alors que Louis mettait sa tête dans ses mains. "C'est quoi le problème avec ça ? Pourquoi ça change quelque chose ?"
"Pourquoi ? Parce que je pensais que tu étais hétéro, c'est pourquoi !" Louis attrapa l'oreiller et frappa Harry à la tête avec. Honnêtement, de toutes les fois où il s'était imaginé faire son coming-out à Louis, être frappé à la tête par un oreiller ne lui avait jamais traversé l'esprit.
"Ow !"
"Ça fait même pas mal !"
"Ok, mais je comprends toujours pas !"
Louis le regarda. Harry se demandait s'il allait pleurer. C'était l'une des pires choses imaginables.
"Ça n'a pas d'importance," dit Louis en se frottant les mains contre le visage. Il attrapa l'oreiller au bout du lit et le tendit à Harry. "Vas-y, tape-moi avec, je le mérite."
"Vraiment ?"
"Juste, tape-moi, Harry," dit-il, et bon, Harry était plus qu'un peu énervé donc il le fit, pile dans le visage. Louis fit un bruit semblable à un oof et prétendit tomber du lit - en fait, il prétendit si bien que Harry dut le tirer par le bras pour qu'il ne tombe pas.
"Merci," dit-il, et Harry coinça le coussin derrière lui puis releva le regard pour voir Louis ouvrir ses bras."Viens-là. Je suis désolé d'être ridicule."
"Ridiculouis," marmonna Harry dans son épaule quand Louis le serra fort. Il eut droit à un petit coup dans les côtes pour ça - il le méritait surement, pour équilibrer les choses.
"Sérieusement, ça va ? Tu sais... tu aurais pu m'en parler. J'aurais écouté, promis, et je t'aurais surement pas tapé avec un oreiller."
Harry rit dans son cou et le serra plus fort. "Merci. Et oui, je pense que ça va aller. Tant que les choses ne sont pas bizarres entre nous."
"Bien sûr que non. Hors de question," dit Louis, mais c'était déjà un peu bizarre, les mains de Louis reposant sur ses épaules, les tapotant vivement. Harry se sortit de son étreinte, et ils étaient juste assis l'un à côté de l'autre, la lumière trop aveuglante, l'expression de Louis douce et vulnérable. Harry laissa sortir un petit rire pour couvrir l'embarras.
"C'est un peu bizarre, n'est-ce pas ?"
"Ouais," dit doucement Louis, mais il fit un petit sourire et après un moment d'hésitation, attrapa Harry par le poignet et lui prit la main. "Donc, hum. Quand je t'ai demandé... si tu avais ramené une fille quand j'étais retourné chez moi-" Harry secoua la tête et Louis la hocha. "Ah. J'aurais dû m'en douter."
"J'ai pas couché avec une fille depuis, hum, août dernier, en fait. Donc c'est pas genre, soudain."
"Et quand est-ce que tu as... ?"
Harry haussa les épaules et baissa le regard sur sa cuisse. "J'sais pas. Peut-être toujours. Je pense que c'était genre, d'être venu ici et de vouloir me faire qui je voulais, et j'ai pensé.... peut-être que c'était pas les filles que je voulais, en fait. Enfin, j'avais jamais vraiment pensé à ça. Mais j'ai eu pas mal de temps ici pour, hum, penser."
A toi, fut comment il ne finit pas la phrase, mais Louis semblait s'en ficher. Il mordait sa lèvre et semblait contemplatif.
"C'est marrant," dit doucement Louis. "J'étais à peu près pareil. J'ai eu une petite-amie pendant un très long moment à l'école, même si je - je veux dire, je savais que les filles ne m'intéressaient pas vraiment. Mais quand j'ai quitté l'école, j'ai travaillé dans un pub pendant un moment et il y avait ce mec que tout le monde aimait, et il était gay. J'ai réalisé que j'avais peur de ce que les gens diraient, qu'ils me détesteraient automatiquement, mais même - même le vieux gros qui traitaient tous les footballeurs de tapettes quand ils étaient à la télé, il l'aimait et lui parlait toujours et lui posait des questions sur lui et sa vie. J'ai réalisé que personne s'en préoccuperait vraiment si je continuais à être le moi bizarre et chiant." Harry sourit légèrement, plaçant timidement sa main sur le genou de Louis. Louis lâcha le poignet de Harry pour croiser les bras. "Il, hum. C'est le premier mec avec qui j'ai couché. Je pense que c'était important, qu'il sache comment j'étais et comment me traiter. Je veux, je suppose que non mais tu as déjà-"
"Non," dit doucement Harry. "C'est genre le truc le plus chiant. Je pensais que j'allais perdre ma virginité qu'une fois."
"Tu peux perdre ta virginité plein de fois," dit Louis avec un sourire, et Harry sentit une pulsion dans son membre et une crampe dans son cœur à l'implication. (Je veux la perdre avec toi tout le temps de toutes les manières possibles, seulement avec toi.) "Est-ce que quelqu'un d'autre sait ? J'veux dire, dans l'appart ?"
"Ouais. Je l'ai dit à Niall. Et Nick, en quelques sortes." Harry se mordit la lèvre. "Je veux pas - enfin, ça fait du bien de le dire maintenant. Mais je sais pas comment me trimbaler en étant gay."
"Ok. Voilà comment ça se passer. Ecoute bien." Louis s'approcha en se prenant les mains et prit une profonde inspiration. Harry se sentit vaguement paniqué, mais également légèrement plein d'espoir que ça allait peut-être conduire à ce qu'ils se réembrassent. "Tu écoutes ?"
"Yep.
"Tu fais..." Louis aggrava sa voix; Harry s'avançait près et Louis lui chuchota à l'oreiller, "rien."
"Quoi ?"
"Rien," répéta Louis en haussant les sourcils et les épaules. "Bon, si ça te dit tu peux faire faire un gros badge qui dit JE SUIS GAY dessus mais en général, on a tendance à passer inaperçu. Comme si on était normal." Harry le regardait avec des yeux vides. "Oh, détends-toi, Harold, on dirait que t'as chié dans ton lit."
"Louis-" commença-t-il, se sentant stupidement énervé, car les choses étaient passées d'embrasser son magnifique colocataire à lui qui le tape avec un oreiller à lui qui se moquait de lui. "Je - t'as pas à te moquer de moi, c'est tout nouveau pour moi-"
"Hey, écoute. Je suis désolé. Je suis, hey." Cette fois-ci, Louis l'entraîna dans un vrai câlin, entourant ses bras atour de son cou et tombant à moitié sur ses cuisses. "Désolé. C'est tout - c'est un peu bizarre pour moi aussi. Je suis juste méchant à cause du mécanisme pour y faire face. Je t'- je, hum." Il s'éclaircit la gorge très bruyamment dans l'oreille de Harry, le tenant encore plus fort. "Je t'apprécie vraiment énormément. T'es mon meilleur ami. Putain de bonne chance à ton premier petit-ami car je vais le pendre par les couilles s'il ne te traite pas bien."
"C'est un peu extrême," marmonna Harry dans son épaule. Il essaya de s'imaginer rencontrer quelqu'un avec qui il aimerait sortir plus qu'avec Louis, essaya de s'imaginer les présenter, mais tout semblait tellement bizarre qu'il n'y arrivait pas.
"C'est pas grave si tu veux pleurer, au fait," murmura Louis dans son oreille, le tenant toujours fermement. "J'ai pas mal pleuré quand j'ai fait mon coming-out à ma mère. Je me rappelle même pas pourquoi. C'était un peu comme une renaissance."
Harry ne dit rien mais il pleura un peu, c'était peut-être un stratagème pour que Louis continue à le tenir le plus longtemps possible. Quand il eut fini, il se sentait vraiment exténué et il fut surpris quand Louis lui proposa de lui faire sa tasse de thé du soir en remettant ses lunettes avant de se diriger vers la cuisine. Il alla dans son lit, défilant sur sa page d'accueil Twitter jusqu'à ce que Louis revienne avec son thé, mais à sa surprise, il alla le boire sur l'autre lit.
"Tout va bien ?" Demanda Harry en soufflant sur son thé. Louis sourit.
"Oui, bien sûr. Je pensais juste que tu voudrais peut-être un peu d'espace ce soir, c'est tout."
"Oh." Et voilà. Les choses avaient déjà changé. Car Louis était peut-être allé de le lit avec son coloc hétéro, s'était peut-être recroquevillé contre lui et avait pas-si-discrètement-que-ça pris sa main quand il pensait qu'il dormait mais il n'allait plus le faire maintenant. Désormais, Harry était une menace. Il essaya de sourire."Merci."
"Ça va aller," dit Louis en attrapant son pyjama et sa trousse de toilette. "Je le promets. Je vais pas te laisser aller mal."
"Merci," fut tout ce que Harry put dire, finissant son thé avec un air maussade alors que Louis le descendait d'une traite - il n'avait aucune idée de comment il arrivait à le boire si rapidement - et se dirigea vers la salle de bain. Quand il revint, Harry était recroquevillé sur lui-même en faisant face au mur, les larmes mouillant son oreiller, et se mordait l'intérieur de la joue pour essayer de rester silencieux.
Louis ne dit rien.
Harry n'avait jamais aimé novembre. Ça devenait sombre beaucoup trop tôt: il faisait noir quand il partait en cours et il faisait noir quand il en revenait, le ciel avait des nuances permanentes de gris et la neige fondue qui tombait apportait seulement encore plus de misère. Il ne pouvait même pas encore penser à Noël à cause de tout le travail qu'il avait à faire - c'était la première année, ce n'était pas censé être facile ? - et, le pire de tout, les choses entre lui et Louis étaient bizarres.
Louis n'avait pas dormi une seule fois dans son lit depuis qu'il lui avait fait son coming-out, n'avait même pas avancé l'idée, et il passait la plupart de son temps avec Zayn ou ses amis de théâtre, rentrant à 2 ou 3 heures du matin en réveillant Harry même s'il marchait sur la pointe des pieds et s'aidait de la lumière de son portable. Harry cuisinait toujours son repas et ils s'amusaient toujours comme ils avaient l'habitude de le faire, mais quand ils regardaient la télé, Louis se contenait et il ne jouait plus avec les doigts de Harry ou s'appuyait sur son épaule et tout ce genre de choses. Harry voulait demander pourquoi mais il le savait au fond de lui: que Louis jouait avec lui depuis le début, profitant de lui car il savait qu'il était hétéro. Maintenant que le frisson n'était plus là, il s'en fichait.
Les choses étaient arrivées au plus bas un mercredi soir, quand Louis était sorti avec l'équipe de football: il dormait quand il fut brusquement réveillé par la porte qui s'était ouverte violemment et la lumière qui avait été allumée. Il cligna des yeux aux chuchotements forts et - oh mon dieu, le bruit humide incomparable de personnes qui s'embrassaient. Il ferma fort les yeux et enfonça sa tête dans l'oreiller pour essayer de l'atténuer.
"Shh - doucement - tu vas le réveiller-"
"C'est qui ?"
"C'est mon - coloc, en quelques sortes, c'est dur à expliquer - putain, embrasse-moi-"
Les yeux de Harry étaient si fermement clos qu'il pouvait voir des étoiles dans l'obscurité, mais ça n'allait pas se passer, hors de question, pas quand il était là, donc il toussa juste très bruyamment et les bruits se stoppèrent.
"Harry ?" La voix de Louis était un minuscule murmure, comme s'il ne voulait pas de réponse.
"Je suis réveillé," dit-il platement. L'autre voix dit oh merde et je pensais que t'avais dit que c'était bon puis Harry entendit des pas lourds se diriger vers lui, une main chaude se posant sur son épaule.
"Je voulais pas te réveiller, mec, c'est juste - c'est juste qu'on pouvait pas vraiment aller dans sa-"
"Tu peux pas vraiment venir ici, mec," grogna Harry. Il y eut un petit silence, puis Louis disparut, fermant la porte et laissant la lumière allumée - quand ça faisait 50 minutes et qu'il n'était toujours pas revenu, Harry se leva et alla l'éteindre, en colère, puis attrapa son portable et réserva immédiatement un billet de train pour rentrer chez lui.
Il n'était pas rentré chez lui de tout le semestre, et même s'il parlait par Skype avec sa mère tous les jours et envoyait des messages à Gemma très régulièrement, elles lui manquaient terriblement. Quand il se réveilla à 7h30 le lendemain matin, Louis n'était toujours pas rentré, il attrapa donc rapidement un sac et le remplit de quelques vêtements de rechange et le prit en cours avec lui, allant à la gare directement après, et envoya seulement un message à Perrie - hey, je rentre chez moi pour le week-end, tu peux prendre Nick pour faire le show avec toi ? Désolé. xxx.
Il attendait que Louis lui envoie un message et lui demande où il était. Il ne le fit pas.
Ce n'était pas un long trajet pour y aller, et il savoura la marche de la gare à chez lui, tout semblant plus clair même dans un mois de novembre frais. Quand il arriva, l'allée était vide - sa mère et Robin étaient sûrement au travail - donc il rentra par la porte arrière et eut presque la peur de sa vie quand il vit sa sœur dans la cuisine. Elle fit presque tomber la bouilloire quand elle le vit.
"Putain de merde, Harry, qu'est-ce que tu fais là ?"
"Je pourrais te demander la même chose," dit-il, son cœur se calmant légèrement. "Je croyais que tu avais un gros oral cette semaine ?"
"C'était la semaine passé, merdeux," dit-elle avec affection en allumant la bouilloire et roulant des yeux. "Et toi ? T'abandonnes si vite ?"
"Non. J'avais juste envie de revenir ici."
Ils se regardèrent pendant une minute avant qu'elle ne soupire et ouvre ses bras pour lui faire un câlin.
"Quel duo de losers on est," marmonna-t-elle dans son oreille. "Rentrer sans prévenir le même jour. Maman va pleurer."
"Ouais. Juste parce que t'es là, par contre."
Quand elle se recula, elle releva le menton de Harry en haussant les sourcils et dit, "Harry - c'est un suçon ?"
Harry - qui avait momentanément oublié le souvenir que Louis lui avait laissé de la nuit où il lui avait fait son coming-out - mit sa main par-dessus la marque, les yeux écarquillés de culpabilité alors qu'il marmonnait, "Ah - non-"
"Espèce de petit diable," rit-elle. Puis elle lui fit une tasse de thé sans poser plus de questions, ce auquel il était reconnaissant.
Il se sentait beaucoup mieux de revoir sa famille, et Gemma avait raison - quand Anne rentra du travail, elle sauta de joie en les voyant tous les deux sur le canapé, fourrés sous une couverture en regardant Eggheads. Ils finirent par commander chinois, et ce fut seulement quand Harry était rempli de riz frit et de boulettes de porc à l'aigre-doux qu'il regarda son téléphone pour y voir 3 messages de Louis.
Hey hey je voulais pas te déranger la nuit dernière. J'espère que les choses vont bien entre nous :) xxx
Je croyais que tu faisais que 9h-11h ce matin, tu m'évites ? xxx
Ok oublie ça, Pez m'a dit que t'étais rentré chez toi
Il répondit seulement quand il alla se coucher, yep désolé ça fait longtemps que j'ai pas vu ma famille, à dimanche .x A sa surprise, son portable s'éclaira presque immédiatement avec une réponse.
Ouais t'inquiète pas je comprends :) J'ai mangé des tartines ce soir haha je suis inutile dans toi ! xxx
Il sourit malgré lui, tapant une réponse. Bah au moins tu peux pas faire d'intoxication alimentaire avec des tartines... .xx
Me connaissant je vais surement le faire ! haha
Il reste des lasagnes dans le freezer je crois si les choses deviennent carrément désespérantes .xx Après un moment d'hésitation, il effaça les bisous et ajouta et tu peux ramener qui tu veux sans me déranger .xx
Ouais je suis vraiment désolé à propos de ça, je suis trop con quand je suis bourré :(
Il réalisa qu'il souriait à l'écran quand Gemma toqua à sa porte et demanda, "Tu vas à la salle de bain ou je peux y aller ?"
Il mit son portable sous son oreiller après avoir envoyé c'est bon, je sais que c'est chiant de devoir partager une chambre .xx et quand il revint de la salle de bain, son cœur fit un double salto en voyant le dernier message de Louis.
C'est pas chiant avec toi :) haha enfin bref, je suis vraiment crevé je vais aller me coucher. Tiens-moi au courant quand tu reviens, tu me manques déjà haha xxxx
Le lendemain, il se réveilla avec aucun nouveau message de Louis, et sa petite déception devait se voir - sa mère avait fait le repas, de la soupe avec des ciabattas, quand Gemma claqua des doigts devant son visage en disant, "Oh, Terre à Harry, t'es avec nous ?"
"Hm ? Oh, ouais, complètement."
"Je t'ai demandé si tu voulais du beurre sur tes ciabattas," dit Anne depuis les fourneaux. Harry hocha la tête, grignotant dans le plat de carottes entre Gemma et lui.
"Oui, désolé. Merci, maman."
"T'as quelque chose en tête, chéri ?" Dit-elle en leur tendant leur bol de soupe. Harry regarda Gemma, qui le regardait suspicieusement alors qu'elle soufflait sur son bol, et haussa les épaules. Bon, il l'avait fait une fois, presque deux fois même... ça n'allait pas être si compliqué.
"Hum. En quelques sortes. J'ai - Je crois que j'ai un truc à vous dire, ouais."
Anne s'assit à côté de lui à la vitesse de la lumière et attrapa sa main. "Chéri, peu importe ce que c'est-"
"Je suis gay." Il prit sa cuillère et remua sa soupe. "Et, hum. Je crois que je suis amoureux de mon meilleur ami."
"Oh, Dieu merci," dit Anne en mettant immédiatement ses mains sur son visage. "Je croyais que t'allais dire que tu arrêtais la fac-"
"Putain Harry," dit Gemma avec un petit sourire. "Pas besoin de nous inquiéter. Maman s'inquiétait hier quand t'es allé te coucher tôt. Comme t'es rentré à l'improviste, elle a dit... quelque chose va pas bien, il aime pas l'université, il arriva pas à se faire à l'idée d'avoir un coloc- oh mon dieu, c'est lui, pas vrai ?"
"Tu - quoi ?" Demanda Harry. Gemma lâcha sa cuillère dans sa soupe et tapa sur le bras de sa mère.
"Oh oh oh, maman, tu te rappelles quand on le stalkait sur Facebook l'autre fois - le mec trop beau qui a toujours son bras autour de Harry sur les photos-"
"Vous me stalkiez sur Facebook ?" Répéta Harry, horrifié.
"-c'est le coloc, maman, c'est celui avec qui il partage la chambre ! Oh, donc c'est lui qui t'a fait ce suçon, quelle jolie histoire - je suis pressée de le rencontrer-"
"On sort pas ensemble," dit doucement Harry, se demandant pourquoi ce n'était pas si évident pour tout le monde comme ça l'était pour lui. "Je l'aime vraiment mais il ne - je suis sûr qu'il m'aime pas comme ça."
Il fut emporté dans une longue discution de comment et pourquoi il était exactement tombé amoureux de Louis, ce qui était assez embarrassant et demandait de ne pas parler de certaines choses - notamment ce qui était relié au sexe. A la fin de la journée, il avait sa mère et sa sœur, ses deux personnes les plus dignes de confiance, et elles le prenaient si bien qu'il finit par pleurer un peu sur sa mère devant la télé.
"Il y aura d'autres garçons," lui assura-t-elle, en passant la main dans ses cheveux, mais il avait peur qu'il n'y en ait pas, qu'il ait 30 ans et soit célibataire avec 10 chats et se morfonde encore sur Louis, le beau et l'inatteignable Louis. Oh mon Dieu, et si Louis rencontrait quelqu'un d'autre, se mariait avec quelqu'un d'autre, avait des enfants avec lui -
Ta gueule, dit-il à son cerveau, ce qui le fit imaginer d'autres images, comme lui et Louis se mariant et ayant des enfants, et c'était encore pire.
Rentrer à Manchester le lendemain était étonnamment difficile: Gemma et lui partaient par des directions complètement différentes donc ils se dirent au revoir à la gare avec un câlin plus long que d'habitude. Il promit de la garder informée et "pour l'amour de Dieu, Harry, fais attention à toi, ok ?" et il promit aussi que oui, il ferait attention, et lui dit de ne pas s'inquiéter.
Et il repensa à envoyer un message à Louis seulement dans le train, puis ignora son téléphone pendant le reste du trajet, marchant sous la pluie fine de la gare à l'appartement. Tout semblait plus déprimant et sinistre dans la tombée de la nuit de novembre, et quand il rentra dans l'appartement, il se rappela de l'odeur étrange dans laquelle il s'était habitué à vivre, une odeur de désinfectant, de pieds et de vieux tapis.
Eh bien. Retour à la normalité.
Il avait prévu de poser son sac dans sa chambre et de rejoindre les autres dans la cuisine, mais il n'arrivait même pas à sa chambre que Louis courrait hors de la cuisine, portant un - c'était son tablier ? C'était son tablier, et Harry n'eut seulement qu'une seconde pour vérifier avant que Louis ne lui saute dans les bras et le serre fort avec un bruyant, "Harold ! Tu m'as manqué !"
"Whoa, hey, Lou," dit-il un peu déboussolé, lui faisant un câlin en retour. "Tu portes mon tablier."
"J'ai cuisiné," dit Louis avec un clin d'œil. Harry fut assez intrigué pour suivre Louis jusqu'à la cuisine ou, à sa surprise, une place était prête pour lui et une assiette de nachos y était mise.
"Nachos," dit Harry, ne pouvant pas empêcher le sourire qui se formait sur son visage. "C'est pas vraiment de la cuisine, Lou."
"C'est vrai, je les ai juste mis dans le micro-onde - mais !" S'exclama-t-il en l'invitant à s'asseoir. "Ils sont tous pour toi. Tu dois avoir faim." Harry s'assit comme demandé, fléchissant lorsque Louis passa sa main dans ses cheveux.
Tout le monde - c'est-à-dire Zayn, Liam et Leigh-Anne à cette heure-ci - avait l'air de trouver ça assez hilarant, mais Harry était assez affamé donc il mangea ses nachos. Et il fut encore plus surpris lorsque Louis fit la vaisselle pour lui une fois qu'il eut fini. Une fois qu'ils furent retournés dans leur chambre - qui semblait plus petite qu'avant - Louis s'assit sur le lit de Harry, les jambes croisées et tapota la place à côté de lui.
"Allez Harry, sors ton ordi. Saison 4. J'ai crevé pendant tout le weekend à cause de la fin."
Harry reposa son sac et fronça légèrement les sourcils. "Tu te sens bien ?"
"Ouais, je vais bien." Il l'a peut-être imaginé - ça devait être la chaleur de la cuisine - mais il vit Louis rougir quand il dit, "Juste, tu m'as manqué plus que je l'aurais imaginé. Viens-là."
A l'invitation, Harry s'avança dans l'étreinte de Louis, faisant un petit bruit étrange lorsque Louis le fit tomber sur le lit, les jambes enroulées autour de sa taille et - merde. Il dut se faufiler hors de l'étreinte, les cheveux recouvrant son visage, mais Louis le refit tomber pour qu'ils soient couchés face à face.
"Salut," dit doucement Louis, soufflant sur les cheveux de Harry pour les écarter de son visage.
"Salut," murmura Harry. "T'es sûr que tu vas bien ?"
"Ouais. Juste..." Louis s'étira les épaules, comme s'il était nerveux. "J'avais vraiment froid et j'étais vraiment seul ce weekend, et je me demandais si on pouvait recommencer à partager un lit."
C'était sorti un peu précipitamment, et il rougissait complètement désormais, et ça faisait mal, ça faisait physiquement mal au cœur de Harry de le regarder, tout rouge et gêné et beau. Il baissa la tête et lissa sa mèche puis ne regarda pas Harry quand il continua.
"Je comprends si tu, enfin, penses que c'est bizarre maintenant, qu'on soit tous les deux gays, mais je - tu me manques vraiment en fait, et tu es si chaud et tu fais bien les câlins-"
"Oui, bien sûr." Harry s'approcha et lui pressa le bras. "Tu m'as manqué. C'était bizarre de pas être écrasé contre le mur."
"Oh, tais-toi," dit Louis en le tapant dans le ventre, et ils finirent par traîner dans le lit à parler pendant le reste de la soirée, la télé oubliée. Quand ils allèrent se coucher à 1h30, Harry se colla le plus possible au mur, ouvrant ses bras à Louis et le serrant contre son torse.
"Je devrais sûrement te le dire maintenant," chuchota Louis contre son torse, "je crève de faim, j'ai pas beaucoup mangé ce weekend comme tu pouvais pas cuisiner pour moi."
Harry sourit contre son épaule. "Lewis. Vraiment. T'as raison. T'es complètement inutile."
Le ventre de Louis gargouilla, et Harry prit son bras et commença à se relever.
"Tu fais quoi ?"
"Je vais te faire à manger, débile," marmonna Harry en attrapant son pantalon. Louis se frotta les yeux et soupira.
"Non, c'est bon, c'est presque le matin de toute façon - oof-" Il fut coupé par Harry qui le tirait par les mains, lui tendant ses lunettes.
Ils se dirigèrent vers la cuisine, l'appartement était plongé dans le noir et était calme, alors que Harry faisait rapidement des tartines de fromage à Louis avec les restes des nachos - "Harold, vraiment, je peux me faire des tartines au fromage tout seul, merci," "Alors pourquoi tu ne te les ai pas fait, feignant ?" - et ils s'assirent et parlèrent doucement, regardant les gens dans la rue à travers la fenêtre. Quand ils retournèrent se coucher, Louis se recroquevilla contre le torse de Harry et s'endormit directement, et Harry ne put s'empêcher de penser que c'était chez lui autant que Holmes Chapel l'était - avec ce garçon recroquevillé contre lui, chaud et apaisé et sa personne préférée.
"Okay tout le monde, écoutez !" Louis criait, ce dont Harry pouvait être sûr: il était assez saoul, il avait fait des shots avec Jade depuis que leur jeu d'alcool devant X Factor avait dérivé jusqu'à ce qu'il boive juste. Il était sûr que l'émission était terminée depuis plusieurs heures, car il y avait un Disney diffusé sur la télé de Niall qui était déplacée dans la cuisine tous les samedis pour qu'ils puissent regarder X Factor tous ensemble. "J'ai dit, écoutez !" Il commençait à taper contre la table, puis Liam et Niall le rejoignirent et tout le monde finit par se taire.
"Il faut qu'on décide où on va ce soir," cria Louis, même s'il n'y avait plus de bruit. Jesy gémit, s'avachissant sur la table.
"Oh, putain, j'en ai marre de sortir. Je vais jamais rentrer."
"C'est trooooop tard," couina Perrie, assise sur les jambes de Jade avec les bras autour de sa taille. "Je croyais qu'on allait au Oceana-"
"Non, pas le Oceana, je déteste Oceana !" Déclara bruyamment Louis.
"Oh, attends une seconde mec, l'Oceana est pas mal," l'interrompit Niall, prenant une gorgée de sa canette de Fosters.
"Oceana n'est pas pas mal, Niall, c'est horrible, on est toujours virés et je finis par être accosté par des vieux mecs bizarres qui boivent des piña coladas," dit Louis en posant sa main sur le visage de Niall pour le faire taire.
"Ouais, et on finit toujours par te retrouver vers les toilettes pour femmes à doigter des meufs," intervint Harry en souriant. Niall roula des yeux, enlevant la main de Louis et finit sa canette alors que Liam lui en tendait une autre - pas qu'il en avait besoin, il était complètement saoul.
"T'es coupable. Donc, je disais, Oceana-"
"Je veux aller au Revs-"
"Le Revs est cher !"
"Hey hey hey, vos gueules !" Cria Louis. Il leva son verre de vodka/red bull en l'air. "Je sais où on peut aller."
"Je pense qu'on devrait aller à Canal Street," lâcha Harry. Tout le monde se retourna et lui lança un regard étrange.
"C'est où Canal Street ?" Demanda Leigh-Anne. "C'est où ?"
"Oh mon Dieu," soupira Louis en se tapant le front. Harry rougit et s'assit sur ses mains.
"Tu sais. Enfin. Le quartier gay."
"Pourquoi tu voudrais aller dans le quartier gay ?" Demanda bruyamment Jade avant que Perrie bouge sur ses cuisses et mit sa main sur sa bouche.
Zayn et Liam fumaient vers la fenêtre, regardant la scène, intrigués, alors que Louis murmura, "Harry, t'es sûr-"
"Je, euh, je suis gay. Enfin, je pense que je suis gay à 90%, au moins. Je pensais que c'était le moment de vous le dire."
Il y eut un petit silence avant que Niall déclare, "Putain, enfin, tu sais pendant combien de temps j'ai dû garder ça secret ?"
"Félicitations mec," dit Liam en pressant son genou. "Je pense qu'on devrait y aller. Faire la tourner des bars gays pour fêter ça. Si tout le monde veut bien y aller ?"
"Oui ! Carrément !" S'exclama Jesy en se relevant pour attraper son sac. "Ça serait bien qu'on parte maintenant. Et les bars gays sont géniaux de toute façon."
"Je suis jamais allée dans un bar gay," dit Jade alors que tout le monde finissait sa boisson. "Je pense qu'on devrait faire un pacte pour trouver un beau mec à Harry."
"Oui ! Je suis d'accord !" Sourit Leigh-Anne, s'avançant pour embrasser le joue de Harry. Il sourit en retour.
"Merci, mais-"
"Je suis d'accord de tout cœur," dit Louis en passant un bras autour de ses épaules et pinça sa joue. "Harry a besoin d'un beau mec. Tu crois pas, Harold ?"
"Bah-"
"J'appelle un taxi !" Cria Jesy. Les filles se levèrent et mirent leurs chaussures, et comme Perrie se servait de Harry comme maintien, elle lui murmura à l'oreille, "Je suis fière de toi."
"Merci."
"Louis va revenir à toi," dit-elle une fois perchée sur ses talons. Harry essayait de garder une expression neutre mais il était assez saoul donc il ne pouvait pas empêcher le sourire qui prenait place sur son visage."Il t'aime tellement. Tellement. Je crois que tu devrais peut-être lui montrer qu'il y a plein d'autres beaux mecs qui peuvent t'avoir donc... donc il réalisera à quel point il peut vite te perdre."
"Merci," murmura-t-il, car c'était tout ce qu'il pouvait dire, puis ils se firent un câlin et vacillèrent au milieu de la cuisine quand tout le monde les rejoint.
Ils durent se séparer quand le minibus arriva, et quand ils arrivèrent au club c'était - bien, ce n'était pas vraiment différent des autres endroits où Harry était allé avant: c'était sombre et il y avait beaucoup de neige carbonique et il y avait, évidemment, de l'alcool. Liam lui acheta un cocktail géant, puis Zayn lui acheta une bière et Louis prit un cocktail encore plus grand pour se le partager tous les deux puis... les choses ont commencé à se flouter. Il perdit tout le monde sauf Jade, Perrie et Louis - il se rappelait vaguement avoir vu Liam et Niall draguer des filles, et d'un nombre conséquent de garçons qui sont venus lui parler et qui, bizarrement, disparaissaient lorsque Louis apparaissait dans la conversation. Ça arriva peut-être 3 ou 4 fois avant que Louis ne disparaisse dans les toilettes, et Perrie attrapa son bras et lui cria à l'oreille, "Tu vois ? Regarde-le, on dirait un lionceau qui protège son repas. Il ne laisse aucun garçon s'approcher de toi, même pas en rêve."
"C'est pas vraiment - J'aime pas vraiment cette analogie - similitude - métaphore... peu importe ce que c'est," dit-il confus. "Enfin bref, j'ai un peu - enfin, j'ai un peu envie de coucher avec quelqu'un ce soir, et il est-"
"Bonjour, étranger."
Il sursauta presque lorsque Nick arriva vers eux, souriant et avec un Manhattan dans une main.
"Oh. Nick. Salut."
"Tu sors faire la fête ?"
"Hum." Harry regardait sa boisson fruitée tandis que Perrie et Jade se dirigèrent vers le bar. "Euh. Ouais."
"Où est le mangeur d'hommes de Doncaster ? Il a déjà trouvé sa proie ?"
"Le quoi ?" Harry fronça les sourcils alors que Nick se répétait puis haussa les épaules. "Oh. Aux toilettes, je crois."
"Ah." Nick leva les sourcils, et Harry détestait ça, il ne connaissait pas tous les tics et codes du monde gay mais il décida tout de même d'y ignorer.
"Il y est allé seul. Pour pisser. Je pense pas qu'il soit en train de baiser quelqu'un là-bas," dit-il assez fort et clairement, Nick cracha presque sa boisson, une main venant se poser sur son épaule pour la taper.
"Oh, Harry, Harry, Harry. T'es trop drôle."
"Mais..." Juste quand il allait dire quelque chose, une petite forme sentant délicieusement bon vint se coller à lui, les bras entourant sa taille et lui faisant recracher la moitié de sa boisson.
"Nicholas," cria Louis, les bras serrant fermement la taille de Harry, ce qui était - oh, merde, il n'avait aucune idée de ce qu'il se passait. "T'es comment, ce soir ?"
"Célibataire, comme toujours." Nick regardait de Harry à Louis puis inversement. "Et toi ?"
"Je suis l'allier," dit-il en regardant Harry. "On va trouver à Harold un beau jeune homme pour lui inculquer les façons les plus mystérieuses et délicates du sexe masculin, n'est-ce pas Harold ?"
"Hum-" Il ne put même pas dire un autre mot que Nick dit, "Pourquoi, Tomlinson, tu te portes volontaire ? Ou la place est libre ?"
"Hum-" Harry essaya encore une fois d'intervenir, car ça semblait être quelque chose qu'il devait décider, mais une fois de plus il fut interrompu.
"La place est libre, mais pas pour toi, cher ami. Harry veut quelqu'un qui va prendre soin de lui. En plus, je suis sûr qu'il veut sentir la bite une fois qu'elle sera en lui."
Harry n'essaya même pas de dire quelque chose cette fois-ci, rougissant du torse au bout des oreilles alors que Louis l'entraînait loin de Nick et dans un coin de la piste de dance, les mains reposant toujours sur sa taille.
"C'est vraiment un connard," cria Louis dans son oreille. Harry finit le fond de sa boisson et abandonna le verre sur un rebord.
"Il est pas si mal, Lou, promis."
"Tu le laisserais pas te baiser, hein ?" Louis était contre lui, les poignets sous le t-shirt de Harry. Harry déposa timidement sa main sur la taille fine de Louis et mit son nez dans ses cheveux.
"Je pense pas."
"Il serait pas bien pour toi, Harry. Je parie qu'il est - Je parie qu'il est ce genre de mec qui baise que pour lui, et tu as besoin - tu as besoin de quelqu'un qui soit doux avec toi, qui se préoccupe de toi, que tu peux croire-"
"Je crois que peut-être-" La bouche de Harry était sèche à cause de toute la neige carbonique. "Je suis pas sûr de trouver ça dans une boîte, Lou." Son cœur battait fort quand il rapprocha son visage impossiblement près de l'oreille de Louis. "Mais, hum. Il y a peut-être une personne sur qui j'ai une vue."
"Vraiment ?" Louis semblait choqué. "Est-ce que tu - Je veux dire, la foule de ce soir est assez nulle, il y a eu des nuits meilleures, peut-être que tu devrais attendre pour-"
"Hum. C'est toi," dit-il dans son oreille en essayant d'être aussi clair que possible. Louis se recula très légèrement puis se rapprocha.
"T'es sûr ?"
"Tu dis oui ?"
"Tu me demandes de coucher avec toi ?" Demanda Louis. Harry se recula pour qu'ils soient face à face dans la lumière floue des stroboscopes du club. Il hocha fermement la tête. Louis regarda ailleurs, décalant son visage, avant de se mordre les phalanges. Merde croit-il lire sur ses lèvres. Merde merde merde.
"Tu as dit," cria Harry par-dessus le son du remix, "que ça devait être une personne en qui j'ai confiance et qui prendrait soin de moi. C'est toi. Tu ferais ça pour moi ? Juste en tant qu'amis. Juste pour m'aider."
"Premier pas sur l'échelle," dit Louis, s'avançant un peu plus. Harry hocha la tête encore une fois.
"Peut-être, enfin, une extension de ce baiser. T'as été le premier garçon que j'ai embrassé, tu peux aussi être le premier à me baiser."
Et il voulait que ça sonne nonchalant mais au lieu de ça, ça sonnait incroyablement romantique, car oui, il voulait que Louis soit son premier pour tout, pour commencer cette nouvelle page gay, il voulait que toute l'histoire soit Louis.
"Embrasse-moi," demanda Louis après un très long moment. Harry fronça les sourcils.
"Qu-"
"Embrasses-moi, Harry, nom de Dieu," cria Louis, puis Harry le fit, entourant ses bras autour de sa taille alors qu'il scellait leurs lèvres, leurs bouches étaient entrouvertes depuis le début. Les mains de Louis étaient de nouveau sous son t-shirt, sa langue était douce et divine.
"Ok," dit Louis, hochant la tête contre le front de Harry. "Ouais, d'accord. Maintenant ?"
"Maintenant," confirma Harry en faisant glisser ses mains jusqu'à presser les fesses de Louis, le faisant gémir. "Je veux - je le veux."
"Ok." Il regarda Louis se lécher les lèvres en penchant sa tête de la façon la plus mignonne qu'il soit et sourit. "Tu me mets la pression, c'est pas-"
"On y va, s'il te plait," dit Harry en attrapant sa main, et il ne résista pas alors qu'ils sortaient pour aller où les taxis étaient alignés.
Harry n'arrivait presque pas à croire que c'était en train de se passer: ils avaient passé le trajet en taxi à se sourire et se faire des grimaces, la tête de Harry tournait à cause de l'alcool et de savoir ce qui allait se passer. Louis paya le chauffeur de taxi et ils firent la course pour monter à l'étage, trébuchant sur les marches et se doublant en riant - tout était si drôle, tout d'un coup - et ce fut seulement quand Harry eut enfoncé ses clés dans la serrure et qu'ils débarquèrent dans leur chambre que tout devenait un peu plus clair.
"Allume la lumière," lui ordonna Louis, cherchant autour de lui pour trouver l'interrupteur. Il était flou mais magnifique, toujours magnifique, ses mains se plantèrent dans les hanches de Harry. "Je veux que tu - prêtes attention à ce que tu fais."
"Très Yorkshire," lança Harry, ses mains se déposant sur les hanches de Louis, ses pouces passant sous son t-shirt et sur la peau douce et lisse de son ventre. "T'es très Yorkshire quand t'es bourré."
"Et toi on dirait un walkman qui n'a presque plus de batterie," dit Louis en souriant, approchant son visage de celui de Harry. "Tu... parles.... tout... doucement-"
"Baise-moi alors," chuchota Harry, faisant attention à bien prononcer chaque syllabe, puis Louis attrapa son visage et l'embrassa.
Harry n'en aurait jamais assez d'embrasser Louis, c'était sûr; il était peut-être vraiment bourré mais il savait que toutes les choses les plus importantes au monde maintenant impliquaient les lèvres de Louis contre les siennes, ses mains fortes contre son visage, la façon dont il faisait glisser ses mains vers le bas comme ça, sur les courbes de ses fesses, et le soulevait-
Louis lâcha un bruit contre sa bouche lorsque Harry le souleva du sol, se séparant pendant de très brèves secondes alors que ses jambes trouvaient leur place autour de la taille de Harry, et ils recommencèrent. Harry trébucha à cause de son poids et finit par le plaquer contre le mur, entendant à peine le déchirement du poster derrière lui.
"Oh merde," marmonna-t-il contre la bouche de Louis, les doigts s'enfonçant dans la courbe de ses fesses."Je crois que - j'ai déchiré ton poster-"
"Je m'en fous complètement-"
"Je t'en achèterai un nouveau, promis-"
"Vraiment, je m'en fous, tais-toi." Il tenta de le faire taire avec sa bouche, ce qui marcha très bien. "Lit, Harry, dans le lit, maintenant," demanda Louis entre deux baisers, ses mains désormais dans ses cheveux.
Ça demanda au cerveau de Harry un petit moment pour percuter, mais il attrapa Louis par le dessous de ses cuisses et l'envoya sur son lit, ce qui le fit fortement grincer. Louis fut prit d'un fou rire, attrapant son ventre alors qu'il riait et Harry envoya balader tous les vêtements et le bordel qu'il avait oublié de ranger avant de partir pour qu'il puisse se mettre sur lui. Il écarta les cuisses de Louis et s'installa entre elles, ses mains tenaient ses poignets, les mettant sur les côtés. Les boutons de la chemise de Louis avaient déjà craqué alors qu'il traçait un chemin de baisers sur son ventre.
"Oh mon dieu, Harry, Jésus, oh mon dieu," gémit Louis se contorsionnant sous lui. Il dégagea ses poignets de l'emprise de Harry pour déboutonner complètement sa chemise. Le cerveau de Harry était hors de contrôle, il ne pouvait pas se mettre en tête que c'était en train de se passer, et il était complètement déchiré par le désir de sortir son portable et commencer à prendre des photos où cas où ça ne se repasserait jamais. A la fin, cependant, la lueur de la peau de Louis était beaucoup trop, donc il la suça et la mordit jusqu'à ses tétons, jouant avec les petits bouts dans sa bouche, ce qui fit se lever sauvagement les hanches de Louis.
"Ne me chauffe pas, putain de merde, ne me chauffe pas, tu es - une malédiction à la - communauté gay," gémit-il, faisant parcourir ses doigts dans les cheveux de Harry et les tira fortement. La bouche de Harry s'ouvrit à la sensation, son membre tremblant alors que Louis le rapprochait au niveau de son visage. "Tu veux que je le fasse d'abord ? Te montrer comment on fait ?"
Harry sourit. "C'est toi l'expert local, n'est-ce pas ?"
"Local dans cette chambre, ouais," répondit Louis, puis ils s'embrassèrent encore, Harry passa ses mains sous le corps de Louis, le collant contre lui. Il portait un jean presque aussi serré que celui de Harry, et ça - ce n'était pas vraiment juste pour leur pénis, ça devait être arrangé tout de suite, donc Harry glissa ses doigts sous la ceinture du jeans de Louis et le tira. Pas de bouton ni rien: Louis haleta, et il y eut un très gros bruit de quelque chose qui tombait au sol; Harry se fichait complètement de ce que c'était, seulement concentré à faire descendre le jean incroyablement serré de Louis jusqu'à ses cuisses, son boxer moulant parfaitement ce gros et grand membre. Harry arrêta ce qu'il faisait et le regarda juste, le monde tournait autour de lui, et ça aurait dû être important, être apeurant, mais tout ce qu'il ressentait était quelque chose qu'il avait gardé depuis presque deux mois. Il se sentait bien.
"Je pensais que tu - le ferais en premier ?" Demanda Louis en passant ses doigts dans les cheveux de Harry. Il lécha ses lèvres, enlevant sauvagement le jean des pieds de Louis et écarta ses cuisses une nouvelle fois.
"Parle-moi en même temps," lâcha-t-il en embrassant la ceinture de son boxer, la langue passant sous l'élastique. Louis gémit, les doigts serrés dans ses cheveux, et roula légèrement ses hanches.
"Putain," siffla-t-il lorsque Harry déposa sa main sur le tissu et prit ses testicules. "Leçon numéro un, ne pas être - un putain - d'allumeur, sors-y, putain-"
Harry n'écouta pas la suite. Il baissa rapidement l'élastique, se mordant les lèvres alors que son érection était libérée. Il n'était pas aussi gros que celui de Louis mais il était épais et chaud dans sa main, le bout scintillant de liquide pré-éjaculatoire ce qui fit saliver la bouche sèche de Harry. Peut-être qu'à un autre moment plus cohérent il l'aurait étudié un peu plus, mais pour le moment, il regarda Louis, léchant juste rapidement le bout. Louis le supplia encore fort donc il compta ça comme un succès, tirant le boxer de Louis sur ses magnifiques cuisses puis complètement.
"Putain de merde," siffla Louis, plus doucement cette fois. Sa version pour qu'il lui parle en même temps n'avait pas l'air d'arriver, alors Harry se concentra sur son regard hésitant et lécha ses lèvres. Il prit en main la base du membre de Louis et ouvrit sa bouche autant qu'il le pouvait, faisant attention de bien couvrir ses dents.
C'était bizarre mais pas aussi bizarre qu'il pensait que ça serait; il ne pouvait pas descendre très bas, sentant le fond de sa gorge, et quand il se retira, il cracha un peu - pas très sexy - et sa mâchoire lui faisait légèrement mal. Mais il n'abandonna pas et réessaya, donc il alla un peu plus loin cette fois avant que Louis ne laisse sortir un petit gémissement et lève ses hanches, ce qui le fit s'étouffer quand il se retira.
"Ah - ok - merde - si tu, enfin - désolé," lança Louis en passant une main sur le visage de Harry alors qu'il s'en remettait, "c'est pas - il faut pas forcément tout mettre, si tu aimes - si tu penses juste à ce que tu préfères, reste juste sur le bout, c'est où c'est le mieux - putain-" Harry referma ses lèvres sur le gland, le suça juste un peu, tordant sa langue sur la fente. A travers son regard brumeux, il avait l'impression que tout se passait très bien, et il se mit sur ses genoux, la main sur laquelle il supportait tous ses membres commençant à s'engourdir.
"Putain, Harry," dit Louis, les yeux fermés et se courbant lorsque Harry le prit en bouche, cette fois-ci, il arriva à monter et descendre plusieurs fois avant de se retirer pour respirer, et, putain, il n'arrivait pas à y croire, il n'arrivait pas à croire qu'il rendait Louis comme ça, et c'était trop excitant, tellement excitant que son membre lui en faisait mal. Il continua même si sa mâchoire lui faisait énormément mal maintenant et il y avait de la salive tout le long de son menton, jusqu'à ce que Louis glisse les deux mains dans ses cheveux, enfonçant les ongles dans son crâne en lâchant, "Putain, putain, Harry - tu ferais mieux de t'enlever-"
Mais Harry - son esprit saoul se concentrant seulement pour bien faire les choses, le prit le plus profondément qu'il pouvait - l'ignora et il fut récompensé par une quantité inattendue - mais pas non avertie - de sperme dans le fond de sa gorge, le faisant se retirer immédiatement et commença à s'étouffer. Il eut le dernier jet sur sa joue, les yeux ruisselant alors qu'il s'essuyait la bouche et se dirigea vers le lavabo, ouvrant le robinet en grand et avala un peu d'eau. Il se nettoya l'intérieur des joues pour enlever le goût - mais vraiment, ce n'était pas si mauvais - et quand il revint, Louis était assis sur le lit, lui tendant une bouteille d'eau, les joues rouges et les cheveux décoiffés, lui souriant avec un air hébété.
"Ça va ? J'ai essayé de te prévenir," murmura-t-il, utilisant sa main libre pour la passer dans les boucles transpirantes de Harry. Il haussa les épaules en réponse. "Tiens. C'est à la framboise. Ça va t'aider à faire passer le goût."
Harry prit la bouteille et en but une grande quantité. La main de Louis était toujours dans ses cheveux.
"T'as été putain d'incroyable, tu sais. Pour ta première fois. Genre, 10/10 pour l'effort. Et la technique n'était pas trop mal non plus."
"Ravi de l'entendre," lâcha-t-il après avoir bu un peu plus d'eau. La main de Louis lui massait toujours le crâne, l'autre remontant doucement sur sa cuisse vers son membre toujours dur.
"Vraiment incroyable. Mais." Il s'approcha plus près, ses longs cils faisaient des ombres sur ses joues, ses yeux étaient beaux et remplis de désir. "Mais. Le truc est que - j'ai une réputation à tenir, ici. Je l'ai revendiqué tout à l'heure."
Harry revissa le bouchon de la bouteille, avec toujours le goût déplaisant du sperme dans sa bouche.
"Expert local," dit-il doucement. Louis hocha la tête, enlevant complètement sa chemise afin d'être nu - comment Harry était encore complètement habillé, pourquoi - et grimpa sur les cuisses de Harry, les pouces caressant ses joues.
"C'est toujours mieux d'apprendre par des exemples," murmura-t-il, puis ils s'embrassèrent, et Louis aida Harry à enlever son t-shirt et son pantalon avec son boxer en même temps, les faisant glisser sur ses cuisses et ses pieds. Il le poussa par le sternum pour qu'il soit couché sur le lit, l'autre main enroulée autour de son érection, et oh. On l'avait déjà masturbé avant, rapidement et grossièrement entre midi et deux dans le champs, ou assez désespérément à une fête, mais les mains de Louis étaient beaucoup plus déterminées et - rugueuse, merde, c'était ce qu'il aimait. Il était brusque avec lui.
"Je vais pas durer si tu - n'arrêtes pas ça," marmonna-t-il. Louis ouvrit sa bouche, sortant sa langue pour toucher celle de Harry avant de sucer sa lèvre inférieure. Harry gémit. "T'as dit," parvint-il à formuler, "pas de chauffe-"
Louis lui sourit avant de se mettre entre ses jambes, les dents pinçant l'intérieur de sa cuisse avant que sa main ne reprenne son membre et il était enveloppé dans une chaleur réconfortante.
"Oh - m-mer-merde," frissonna Harry dans un halètement, les mains se cramponnant dans la couverture froissée lorsque ses hanches flanchèrent. Louis ne bougea pas, sa main libre pressant juste les hanches de Harry sur le lit alors qu'il les baissait et remontait, et - Harry n'allait pas tenir, ça faisait bien trop longtemps depuis la dernière fois qu'il avait été touché comme ça par quelqu'un d'autre, donc il caressa juste faiblement les cheveux de Louis et murmura, "Je viens, je vais venir-"
Louis s'enleva et il suça juste le bout lorsque Harry se libéra, son orgasme lui donnant des pulsations dans la colonne vertébrale d'une force bouleversante. Sa tête cognait et il ne sentait plus ses membres, et il percuta à peine lorsque Louis grimpa à quatre pattes au-dessus de lui, faisant courir ses mains dans ses boucles et captura ses lèvres dans un baiser désordonné. Harry était trop saoul et épuisé de l'orgasme pour faire quelque chose d'autre mais il l'embrassa en retour, ayant son propre goût sur ses lèvres et sur la langue de Louis et c'était juste - putain, c'était trop excitant.
"Merci," marmonna Harry quand Louis se recula, faisant un gros suçon de l'autre côté de la mâchoire. "Je suis content que ça soit avec toi." Louis ne dit rien, l'embrassant dans le cou et à l'intérieur du bras, avant de le mordre. Harry laissa échapper un gémissement de surprise, les yeux s'écarquillant lorsque Louis le mordit un peu plus, et putain - ça faisait mal mais c'était aussi assez excitant, spécialement quand Louis commençait à sucer la peau ici, apaisant ses marques de morsures.
"Wow," dit Harry, principalement dirigé au plafond, lorsque Louis revenait au niveau de son visage. Pendant un moment, il y eut quelque chose comme de la sobriété au fond de son esprit qui disait tu ne devrais pas faire ça, vous ne devriez pas être nus ensemble comme ça, ce n'est pas ce que font les amis, il doit savoir à quel point tu l'aimes avant que la pensée ne soit recouverte par Louis, son visage rougi et ses lèvres roses et ses cheveux en désordre.
"Tu décuves ?" Murmura-t-il, les pouces enfoncés dans les hanches de Harry. Il fit une moue.
"Pas vraiment."
"Tu veux, genre." Louis se lécha les lèvres, le nez contre la mâchoire de Harry. "Cocher quelque chose d'autre sur ta liste ?"
Sa voix était lente, un léger chuchotement contre sa joue tandis que ses doigts retraçaient sa ligne V. Harry avala difficilement, la bouche sèche et pâteuse.
"Hum. Qu'est-ce que tu veux dire ?"
"Bah, si tu veux..." Une des mains de Louis glissa entre ses jambes, effleurant son périnée jusqu'à ce qu'elle arrive à la fente de ses fesses. Le cœur de Harry commença à battre comme un marteau-piqueur et il était terrifié mais aussi incroyablement excité et tiraillé entre les deux.
"Oh - oh."
Sa respiration se saccada lorsque le pouce de Louis pressa contre son entrée, une lueur d'inquiétude dans ses yeux alors qu'il se reculait, enlevant sa frange de son visage et demanda, "Seulement si tu veux. Enfin, je sais que c'est pas - la tasse de thé de tout le monde-"
"J'ai essayé," chuchota Harry, envoûté par les lèvres roses et gonflées de Louis, "une fois, dans la douche, et ça n'a pas - ça fait vraiment bizarre-"
"Ça le fait, si tu l'as jamais fait avant. Crois-moi," souffla Louis, s'avança pour presser son front contre le sien. Il se sentait soudainement très sobre, et avait très chaud. La peau de Louis le brûlait où ils se touchaient. "Je vais le faire correctement pour toi. Crois-moi. Promis."
Et avant que Harry ne puisse réfléchir à ce que ça voulait dire, il hocha la tête en soufflant ouais ouais ok ouais puis il embrassa Louis, enroulant un bras autour de son cou et le rapprochant pour que leur corps soient l'un contre l'autre. Il fut quelque peu surpris de sentir Louis à moitié dur une nouvelle fois, se frottant en faisant des cercles alors qu'ils s'embrassaient, avant de se reculer et de dire, "Je vais mettre mes lunettes avant. Mes yeux me tuent. Il y a-" Harry l'attira dans un autre baiser, juste parce que "-il y a des préservatifs et du lubrifiant quelque part sous le lit. Petite pochette bleue. J'arrive."
Harry le regarda sortir du lit, fouiller dans une pile de vêtements sur la chaise de bureau et mettre un jogging avant de sortir de la chambre. Harry prit un moment pour agir, se craquant le dos avant de presque tomber du lit - hmm, peut-être encore bourré - et fouilla dessous. La plupart de l'espace était occupée par les deux grosses valises de Louis, et dans l'espace entre les deux, il pensa voir une petite pochette bleue, mais alors qu'il essayait de l'attraper, ses doigts frottèrent contre le papier d'enveloppes ouvertes, et il se figea.
Techniquement, c'était de l'espionnage. Techniquement, c'était être un fouineur. Mais Harry était saoul et curieux de pourquoi Louis, qui ouvrait toujours son courrier sur la table de la cuisine devant tout le monde et accrochait les dessins de ses sœurs sur le frigo, cacherait quelque chose, donc il prit la première lettre, la secouant hors de son enveloppe et la lit.
Au début, Harry était trop saoul pour comprendre.
Il dut la lire une nouvelle fois, et encore, et son cœur battait fort dans ses oreilles alors qu'il cherchait les autres: quatre de plus, au total, datées du 7 Octobre - putain - toutes, sauf une d'il y a trois jours, 17 Novembre.
Dû à l'erreur administrative dans votre logement universitaire... nous aimerions vous offrir une place au Weston Hall... loyer réduit dû aux malencontreuses circonstances... disponible immédiatement... second rappel d'offre de logement... dernier rappel d'offre de logement... en cas de problèmes, contactez le bureau administratif.
Offre de logement. Son esprit se mit en branle. Louis avait une chambre. Une nouvelle chambre.
Louis allait déménager.
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